Peiper s'empare de Stavelot à l'aube du 18 décembre 1944, et capture un pont intact sur l'Amblève dont les charges de démolition n'ont pas fonctionné. Articulé en deux colonnes, une sur chaque rive, le Kampfgruppe Peiper se dirige ensuite vers Trois-Ponts. Mais une unité de génie de la 7ème Division blindée américaine parvient à détruire les trois ouvrages de la localité juste au nez des Allemands. Peiper n'a donc d'autre choix que de continuer à longer l'Amblève vers La Gleize puis Stoumont. Mais celle-ci est solidement défendue par un régiment de la 30ème Division d'infanterie américaine.
Pour couronner le tout, dans l'après-midi, un autre régiment de cette même division américaine reprend Stavelot à la petite unité d'arrière-garde que Peiper a laissé sur place, le coupant ainsi de ses lignes de ravitaillement et du reste de la 1ère Division panzer-SS. L'unité allemande, encerclée et pilonnée par l'artillerie des 30ème Division d'infanterie et 82ème Division aéroportée, est dès lors condamnée. Dans la nuit du 23 au 24 décembre 1944, c'est la fin: retranchés dans La Gleize, à court de carburant et de vivres, les 800 survivants, sur un effectif initial de 4,800 hommes une semaine plus tôt, abandonnent leur matériel et regagnent les lignes allemandes, après avoir retraversé l'Amblève et la Salm, de nuit et à la nage.
Vallée de l'Amblève: Stavelot, Stoumont et La Gleize (18-21 décembre 1944).
A l'aube du 18 décembre 1944, le Kampfgruppe Peiper s'empare de Stavelot et y capture un pont intact sur l'Amblève, dont les charges de démolition n'ont pas fonctionné. Le Kampfgruppe Peiper, articulé en deux colonnes, une sur chaque rive de l'Amblève, prend alors la direction de Trois-Ponts.
Le SS Standartenführer (1) Joachim "Jochen" Peiper arrive à Trois-Ponts aux environs de midi, mais le 1111th Engineer Combat Group de la 7ème Division blindée fait sauter les ouvrages de la localité, deux sur l'Amblève et un sur la Salm, au nez des panzers-SS. La colonne sur la rive sud de l'Amblève fait demi-tour vers Wanne pour rejoindre le reste de la 1ère Division blindée-SS Leibstandarte AH. Peiper et la colonne nord font également demi-tour et longent l'Amblève, direction Coo, La Gleize et Stoumont, cherchant desespérément un point de passage.
Photo ci-dessous: des membres de la 3ème Compagnie du 1er bataillon de reconnaissance SS du Kampgruppe Knitel posent à un carrefour, le 18 décembre 1944.
L'après-midi du 18 décembre 1944, le 117ème Régiment de la 30ème Division d'infanterie reprend Stavelot à la petite unité d'arrière-garde que Peiper avait laissé sur place, le coupant de ses lignes de ravitaillement et de la 1ère Division panzer-SS.
Dans la soirée, Peiper traverse La Gleize et se dirige vers Stoumont, défendu par le 119ème Régiment de cette même division américaine. Dans la zone Werbomont-Targnon, les premiers éléments de la 82ème Division aéroportée arrivent de Mourmelon, en France, après avoir roulé en camions sans interruption pendant trente-six heures.
Dans la nuit du 18 au 19 décembre 1944, Peiper se chargeant d'affronter le 119ème Régiment d'infanterie américain à Stoumont, il laisse au SS Sturmbannführer (major) Gustav Knittel le soin de reprendre Stavelot au 1er Bataillon du 117ème Régiment d'infanterie, pendant que lui se charge de Stoumont. C'est au cours de cet entretien que Knittel apprend à Peiper la nouvelle du massacre de Baugnez, le 17 décembre, que celui-ci ignorait jusqu'alors.
Photo ci-dessous: une patrouille du 117ème Régiment d'infanterie (ARNG de Caroline du Nord) de la 30ème Division dans la région de Stavelot.
A Stoumont, à 7h, Peiper attaque le 3ème bataillon du 119ème Régiment et le 823ème Bataillon de Tank-Destroyer. Presque au même moment, Knittel attaque Stavelot sur deux axes. Mais il est repoussé par la résistance tenace des Américains. Pilonné par le 118ème Bataillon d'artillerie de campagne, l'Allemand se venge alors sur la population des villages de Ster, Renardmont et Parfondry, sur les hauteurs dominant Stavelot. Ses hommes massacrent au total une centaine de civils belges.
Photo ci-dessous: prisonniers américains de la 30ème Division d'infanterie capturés par le Kampfgruppe Peiper dans la région Stoumont - La Gleize, le 19 décembre 1944.
Le 20 décembre 1944, le commandant de la 82ème Division aéroportée, le général James Gavin, donne l'ordre à sa division de dégager Saint-Vith, encerclé. Le 505ème Régiment de parachutistes fait mouvement de Hablémont vers Trois-Ponts, où il a la surprise de rencontrer les sapeurs du 1111th Engineer Combat Group qui ont fait sauter les trois ponts le 18 décembre à midi devant les chars de Peiper, et vers le Neuville et Grand-Halleux, sur la Salm, où converge également la 1ère Division panzer-SS Leibstandarte Adolf Hitler.
Ce même jour, à l'aube, le CCB de la 3ème Division blindée arrive en renfort et traverse Theux, au nord de Spa. Cette unité est une des deux divisions blindées américaines, l'autre étant la 2ème, américaines organisée selon un tableau organique différent.
La 3ème Division blindée est structurellement différentes des autres. Elle alligne non pas trois, mais quatre bataillons de chars, deux de blindés légers (M3/M5 Lee/Stuart) et deux de blindés moyens (M4 Sherman), répartis en deux régiments blindés. Ainsi qu'un régiment d'infanterie blindé, à la place des trois bataillons traditionnels. Elle comprend environ 6,000 hommes et 232 chars, répartis dans deux Combat Command, au lieu des trois traditionnels.
Le Combat Command B (CCB) de la 3ème Division blindée entre en scène avec deux bataillons de chars [un moyen et un léger], un bataillon d'infanterie blindé et une compagnie d'obusiers automoteurs de 105mm. Son commandant, le général Truman Boudinot, divise ses forces en trois Task Forces, avec pour ordre d'anéantir le Kampfgruppe Peiper et de nettoyer la région au nord de l'Amblève entre Stavelot et La Gleize. Les trois Task Forces doivent emprunter des routes forrestières différentes à partir de Spa vers la vallée de l'Amblève.
Les deux dernières Task Forces tombent nez-à-nez avec des chars Tiger II de Peiper et ne peuvent dépasser la lisière des bois dominant La Gleize et Stoumont.
L'après-midi de ce 20 décembre 1944, le 504ème Régiment de parachutistes de la 82ème Division aéroportée lance des patrouilles vers Cheineux pour tâter les défenses allemandes. Les parachutistes américains y découvrent la plus grande partie du bataillon d'artillerie anti-aérienne de Peiper.
Photos ci-dessous: 82ème Division aéroportée dans la région de Stavelot, décembre 1944.
Le colonel Reuben Tucker décide de donner l'assaut au village avec deux compagnies dans la soirée. Au cours de l'attaque contre Cheineux, à la tombée du jour, les deux compagnies du 3ème Bataillon du 504ème Régiment de parachutistes, commandé par le lieutenant-colonel Willard Harrison, souffrent de lourdes pertes: 23 tués et 212 blessés. Les Américains n'arrivent pas à reprendre Cheineux, mais causent d'énormes pertes dans les rangs allemands.
L'histoire de cet assaut, où les parachutistes d'Harrison s'emparent de quatorze canons anti-aériens, d'une batterie de canons d'assaut autopropulsé et six half-tracks allemands, malgré leur échec à reprendre la localité, est une des actions héroïques américaines de la bataille des Ardennes.
Le 21 décembre 1944, Peiper attaque Targnon, défendu par le 2ème Bataillon du 119ème Régiment de la 30ème Division d'infanterie. Les Allemands sont finalement repoussés, mais ils font prisonnier le commandant du bataillon américain, le major Hal McCown.
Dans la soirée, le Kampfgruppe Peiper se retrouve totalement isolé de la 6ème Panzerarmee-SS dans la région entre Stoumont et La Gleize.
Skorzeny, la Brigade Panzer 150 et la bataille pour Malmédy (21 décembre 1944).
Le 21 décembre 1944, à 5h30 du matin, par un épaix brouillard, 120 commandos de la Brigade panzer 150 d'Otto Skorzeny, revêtus d'uniformes américains et équipés de véhicules maquillés, traversent le carrefour de Baugnez et descend la nationale N-23 vers Malmédy. Les Allemands tombent dans une embuscade du 1er bataillon du 120ème Régiment d'infanterie de la 30ème Division d'infanterie US, et sont tous anéantis par l'artillerie américaine.
Le gros des forces de Skorzeny, comprenant dix chars Panther maquillés en Tank-Destroyer M-10, attaque Malmédy par le sud, à partir d'un chemin sinueux reliant Ligneuville à la route Malmédy-Stavelot.
Cette seconde colonne capture un pont intact sur la Warche et tourne vers l'est sur la route Malmédy-Stavelot, mais ensuite butte contre les Norvégiens du 99ème Bataillon d'infanterie indépendant, retranchés au sommet d'un remblai de chemin de fer. Une partie de la colonne tente ensuite une autre approche sous un pont de chevalet, mais elle est également stoppée par la ferme résistance du 825ème Bataillon de Tank-Destroyer.
Au terme d'un rude combat de blindés qui dure trois heures, les dix chars Panther sont détruit l'un après l'autre. Skorzeny, d'une colline dominant le champs de bataille, peut voir la tournure de l'affrontement, et ordonne le repli général. Cette attaque contre Malmédy marque la fin de la participation de la Panzer Brigade 150 de Skorzeny à la bataille des Ardennes et de l'opération Griffon.
Photo ci-dessous: un char Panther de la Panzer Brigade 150 "maquillé" en Tank-Destroyer M10.
Derniers jours du Kampfgruppe Peiper (21-25 décembre 1944).
Le 21 décembre 1944 au matin, à la Neuville et à Grand-Halleux, la 1ère Division panzer-SS Leibstandarte AH de Wilhelm Mohnke attaque le 2ème Bataillon du 505ème Régiment de la 82ème Division aéroportée, commandé par le lieutenant-colonel Benjamin Vandervoort, qui occupe deux têtes de pont sur la rive droite de la Salm. Le but des Allemands est de s'emparer des deux ponts des localités et de percer jusqu'au Kampfgruppe Peiper.
Après de terribles combats, dans la soirée, les parachutistes américains survivants doivent repasser sur la rive gauche de la Salm, et le génie aéroporté de la 82ème Division fait sauter les deux ouvrages.
Photo ci-dessous: char Tigre Royal ou Koenig Tiger du Kampfgruppe Peiper abandonné dans Stavelot, le 22 décembre 1944.
Toute la nuit et la matinée suivantes, la 1ère Division panzer-SS Leibstandarte AH cherchera des points de passage sur la Salm. A différents endroits en amont ou en aval de Neuville et de Grand-Halleux, de petits groupes d'Allemands y parviennent. Mais à chaque fois, les parachutistes de Vandervoort les anéantissent ou les forcent à repasser la Salm.
Encerclé dans la poche de Stoumont-La Gleize, le Kampfgruppe Peiper est désormais condamné, toutes les tentatives de percée de la 6ème Panzerarmee-SS pour le dégager ayant échoués. Malgré sa résistance, ses jours sont comptés.
A l'est, l'attaque du bataillon de Gustav Knittel contre Stavelot a finalement échoué. A l'ouest, Targnon est fermement défendu par le 1er Bataillon du 119ème Régiment, commandé par le lieutenant-colonel Robert Herlong. Au nord, Stoumont et La Gleize sont constamment pilonnés par l'artillerie américaine et attaqués par les Task Forces Jordan et McGeorge, du CCB de la 3ème Division blindée. Au sud, à Cheineux, deux compagnie du 504ème Régiment de parachutistes de la 82ème Division aéroportée ont détruit une grande partie du bataillon d'artillerie AA (FlaK) de Peiper.
Photo ci-dessous: parachutistes de la 82ème Aéroportée dans la région Stoumont-La Gleize, le 22 décembre 1944, appuyés par des chars de la 3ème Division blindée.
Le 21 décembre 1944 à l'aube, le 2ème Bataillon du 119ème Régiment de la 30ème Division d'infanterie commence une longue marche à travers les bois dominant Stoumont, pour descendre la colline, prendre le preventurium Saint-Edouard, et couper la route La Gleize-Stoumont. Au cours de cette marche à travers bois, McCown est fait prisonnier par les panzers SS de Peiper.
Finalement, l'assaut du 2ème Bataillon pour prendre le preventurium échoue, et il est forcé de revenir sur ses pas par le même chemin. Le reste du 119ème Régiment d'infanterie, attaquant Stoumont par l'ouest, n'a pas plus de succès.
Le 22 décembre 1944, le régiment américain renouvelle ses attaques contre le preventurium, à l'est, sur la route Stoumont-La Gleize. Cette fois, l'assaut réussit, coupant le Kampfgruppe Peiper en deux. La Gleize, où est retranché le gros du Kampfgruppe, est pilonné toute la journée par l'artillerie américaine. McCown et une centaine de prisonniers de guerre américains sont entassés dans des caves.
L'officier américain, vu l'évolution que prend la bataille, est inquiet au sujet de son sort et de celui des autres détenus. Comme chaque soldat américain, il a entendu parler du massacre du carrefour de Baugnez, le 17 décembre. Il demande à Peiper son assurance personnelle que les prisonniers seraient traités selon la convention de Genève. "Je vous en donne ma parole", lui répond Peiper.
Dans la cave qui lui sert de QG, à la lisière orientale du village, Peiper se rend bien compte de l'effet du bombardement d'artillerie américain sur le comportement et le moral de ses hommes. Dans la soirée, le carburant, les vivres et les munitions commencent à manquer.
Il envoie un message radio à Mohnke disant que ses approvisionnements sont épuisés et demande l'autorisation de se replier en combattant. Il demande l'autorisation de se retirer de Stoumont-La Gleize, en précisant qu'il ne pourrait le faire qu'à pied, sans véhicules et sans ses blessés.
En raison de qui s'était passé à ce fameux carrefour, Peiper craint d'abandonner ses blessés et fait venir McCown. Il conclut avec l'Américain un marché. Il exige que McCown lui garantisse que les Américains soigneraient et rapatrieraient les blessés allemands. En échange, il s'engage à laisser tous les prisonniers américains sur place, sauf McCown lui-même, qu'il ne libérerait qu'après le rapatriement des blessés allemands.
McCown répond: "Colonel, cette proposition est une plaisanterie. Tout d'abord, je n'ai pas autorité pour engager le commandement américain en ce qui concerne les prisonniers de guerre allemands. Tout ce que je peux faire, c'est de signer un papier disant que vous m'avez présenté cette offre. Je ne peux rien faire d'autre."
Peiper marque son accord. Et McCown écrit et signe l'attestation. Retournant à la radio, Peiper demande à l'opérateur si la réponse de Mohnke concernant l'autorisation de son retrait de La Gleize était arrivée. La réponse est "oui, mais uniquement si les véhicules et les blessés peuvent être emmenés."
"Démolissez la radio!" ordonne Peiper à l'opérateur. Cela se fera donc sans véhicules et sans blessés.
Dans la nuit du 23 au 24 décembre 1944, les 800 survivants valides du Kampfgruppe, sur un effectif initial de 4,800 hommes une semaine plus tôt, disposés en une colonne d'un kilomètre de long, avec en tête Peiper et McCown, après avoir placé des charges à retardement sur les véhicules immobilisés et laissé les prisonniers américains et les blessés allemands dans les caves, quittent silencieusement La Gleize et disparaissent dans la nuit.
Photo ci-dessous: un Koenig Tiger (Tigre Royal) du Kampfgruppe Peiper restauré à la Gleize, 2008.
Guidé par deux civils belges, les Allemands retraversent l'Amblève sous les débris d'un viaduc de chemin de fer démoli. Pendant que les Allemands franchissent la rivière à la nage, les premières explosions des charges de démolition se font entendre.
A l'aube du 24 décembre 1944, Peiper libère les deux civils belges et donne l'ordre à ses hommes de se cacher dans les bois pendant la journée.
Peut-avant la tombée de la nuit, en cette veille de Noel, la colonne se remet en marche. Les Allemands avancent avec une telle discipline que McCown est certain qu'ils pourraient passer à deux cents mètres d'un poste américain sans être repérés.
Vers 23h, l'avant-garde tombe sur une patrouille de la 82ème Division aéroportée, et une fusillade éclate. Pendant que les Allemands se dispersent et tentent de se mettre à l'abris, McCown se met en mouvement en marchant très calmement, s'éloignant perpendiculairement de la colonne ennemie, regardant continuellement derrière-lui pour voir si quelqu'un l'a remarqué. Finalement, après un laps de temps qui lui semble durer une éternité, certain que les Allemands ne puissent plus le voir, il repart vers l'endroit estimé d'où les coups de feu ont éclaté.
McCown avance lentement en siflant Yankee Doodle quand une voix lui crie de s'arrêter. L'Américain se permet alors un sourire: il a réussi. Entretemps, les Allemands ont réussi à rompre le contact et ont repris leur marche. Ils franchissent la route longeant la Salm, au sud de Trois-Ponts.
A l'aube du 25 décembre 1944, ils se réfugient dans un large ravin et en profitent pour donner les premiers soins aux blessés de la nuit précédente. Quelques Allemands partent en patrouilles à la recherche d'un point de passage sur la Salm, mais n'en trouvent aucun.
Il n'y a désormais rien d'autre à faire que de traverser à la nage, comme ils l'ont déjà fait pour l'Amblève la nuit précédente. Au crépuscule, ils franchissent la Salm l'un après l'autre, dans l'eau glacée. Les derniers abordent la rive droite à l'aube, et prennent la direction de Wanne.
Quand les survivants du Kampfgruppe Peiper atteignent les premières positions de la 1ère Division panzer-SS à l'entrée du village, leurs uniformes sont tellement gelés qu'ils n'arrivent plus à les enlever sans aide.
Série documentaire "Grandes Batailles de la Seconde Guerre mondiale"
(Henri de Turenne et Daniel Costelle) - Vidéo Youtube.
"Les Grandes Batailles" est une série d'émissions télévisées historiques de Daniel Costelle, Jean-Louis Guillaud et Henri de Turenne diffusée à la télévision française dans les années 1960 et 1970, qui décrit les principales batailles de la Seconde Guerre mondiale ainsi que le procès de Nuremberg. Les émissions donnent la parole aux officiers ayant participé à ces batailles ainsi qu'à des historiens. Ces interventions alternent avec des extraits de reportages. Les commentaires sont d'Henri de Turenne.
La campagne d'Allemagne 1945 - 1° Le dernier sursaut d'Hitler.
Article modifié le 3 octobre 2019.
Sources principales:
• Battle of the Bulge (Wikipedia.org)
• Charles B. MacDonald: Noel 1944: la Bataille d'Ardenne. Editions Luc Pire (2006). ISBN 2-87415-468/7.
• Banques d'images de l'European Center of Military History.
Pour couronner le tout, dans l'après-midi, un autre régiment de cette même division américaine reprend Stavelot à la petite unité d'arrière-garde que Peiper a laissé sur place, le coupant ainsi de ses lignes de ravitaillement et du reste de la 1ère Division panzer-SS. L'unité allemande, encerclée et pilonnée par l'artillerie des 30ème Division d'infanterie et 82ème Division aéroportée, est dès lors condamnée. Dans la nuit du 23 au 24 décembre 1944, c'est la fin: retranchés dans La Gleize, à court de carburant et de vivres, les 800 survivants, sur un effectif initial de 4,800 hommes une semaine plus tôt, abandonnent leur matériel et regagnent les lignes allemandes, après avoir retraversé l'Amblève et la Salm, de nuit et à la nage.
Vallée de l'Amblève: Stavelot, Stoumont et La Gleize (18-21 décembre 1944).
A l'aube du 18 décembre 1944, le Kampfgruppe Peiper s'empare de Stavelot et y capture un pont intact sur l'Amblève, dont les charges de démolition n'ont pas fonctionné. Le Kampfgruppe Peiper, articulé en deux colonnes, une sur chaque rive de l'Amblève, prend alors la direction de Trois-Ponts.
Le SS Standartenführer (1) Joachim "Jochen" Peiper arrive à Trois-Ponts aux environs de midi, mais le 1111th Engineer Combat Group de la 7ème Division blindée fait sauter les ouvrages de la localité, deux sur l'Amblève et un sur la Salm, au nez des panzers-SS. La colonne sur la rive sud de l'Amblève fait demi-tour vers Wanne pour rejoindre le reste de la 1ère Division blindée-SS Leibstandarte AH. Peiper et la colonne nord font également demi-tour et longent l'Amblève, direction Coo, La Gleize et Stoumont, cherchant desespérément un point de passage.
Photo ci-dessous: des membres de la 3ème Compagnie du 1er bataillon de reconnaissance SS du Kampgruppe Knitel posent à un carrefour, le 18 décembre 1944.
L'après-midi du 18 décembre 1944, le 117ème Régiment de la 30ème Division d'infanterie reprend Stavelot à la petite unité d'arrière-garde que Peiper avait laissé sur place, le coupant de ses lignes de ravitaillement et de la 1ère Division panzer-SS.
Dans la soirée, Peiper traverse La Gleize et se dirige vers Stoumont, défendu par le 119ème Régiment de cette même division américaine. Dans la zone Werbomont-Targnon, les premiers éléments de la 82ème Division aéroportée arrivent de Mourmelon, en France, après avoir roulé en camions sans interruption pendant trente-six heures.
Dans la nuit du 18 au 19 décembre 1944, Peiper se chargeant d'affronter le 119ème Régiment d'infanterie américain à Stoumont, il laisse au SS Sturmbannführer (major) Gustav Knittel le soin de reprendre Stavelot au 1er Bataillon du 117ème Régiment d'infanterie, pendant que lui se charge de Stoumont. C'est au cours de cet entretien que Knittel apprend à Peiper la nouvelle du massacre de Baugnez, le 17 décembre, que celui-ci ignorait jusqu'alors.
Photo ci-dessous: une patrouille du 117ème Régiment d'infanterie (ARNG de Caroline du Nord) de la 30ème Division dans la région de Stavelot.
A Stoumont, à 7h, Peiper attaque le 3ème bataillon du 119ème Régiment et le 823ème Bataillon de Tank-Destroyer. Presque au même moment, Knittel attaque Stavelot sur deux axes. Mais il est repoussé par la résistance tenace des Américains. Pilonné par le 118ème Bataillon d'artillerie de campagne, l'Allemand se venge alors sur la population des villages de Ster, Renardmont et Parfondry, sur les hauteurs dominant Stavelot. Ses hommes massacrent au total une centaine de civils belges.
Photo ci-dessous: prisonniers américains de la 30ème Division d'infanterie capturés par le Kampfgruppe Peiper dans la région Stoumont - La Gleize, le 19 décembre 1944.
Le 20 décembre 1944, le commandant de la 82ème Division aéroportée, le général James Gavin, donne l'ordre à sa division de dégager Saint-Vith, encerclé. Le 505ème Régiment de parachutistes fait mouvement de Hablémont vers Trois-Ponts, où il a la surprise de rencontrer les sapeurs du 1111th Engineer Combat Group qui ont fait sauter les trois ponts le 18 décembre à midi devant les chars de Peiper, et vers le Neuville et Grand-Halleux, sur la Salm, où converge également la 1ère Division panzer-SS Leibstandarte Adolf Hitler.
Ce même jour, à l'aube, le CCB de la 3ème Division blindée arrive en renfort et traverse Theux, au nord de Spa. Cette unité est une des deux divisions blindées américaines, l'autre étant la 2ème, américaines organisée selon un tableau organique différent.
La 3ème Division blindée est structurellement différentes des autres. Elle alligne non pas trois, mais quatre bataillons de chars, deux de blindés légers (M3/M5 Lee/Stuart) et deux de blindés moyens (M4 Sherman), répartis en deux régiments blindés. Ainsi qu'un régiment d'infanterie blindé, à la place des trois bataillons traditionnels. Elle comprend environ 6,000 hommes et 232 chars, répartis dans deux Combat Command, au lieu des trois traditionnels.
Le Combat Command B (CCB) de la 3ème Division blindée entre en scène avec deux bataillons de chars [un moyen et un léger], un bataillon d'infanterie blindé et une compagnie d'obusiers automoteurs de 105mm. Son commandant, le général Truman Boudinot, divise ses forces en trois Task Forces, avec pour ordre d'anéantir le Kampfgruppe Peiper et de nettoyer la région au nord de l'Amblève entre Stavelot et La Gleize. Les trois Task Forces doivent emprunter des routes forrestières différentes à partir de Spa vers la vallée de l'Amblève.
- A gauche, la Task Force du lieutenant-colonel William Lovelady doit se diriger vers Coo et Trois-Ponts.
- Au centre, la Task Force du major Kenneth McGeorge vers La Gleize et son depôt de carburant.
- A droite, la Task Force du capitaine John Jordan vers Stoumont, pour prêter main forte au 119ème Régiment d'infanterie et empêcher Peiper de prendre la direction de Liège.
Les deux dernières Task Forces tombent nez-à-nez avec des chars Tiger II de Peiper et ne peuvent dépasser la lisière des bois dominant La Gleize et Stoumont.
L'après-midi de ce 20 décembre 1944, le 504ème Régiment de parachutistes de la 82ème Division aéroportée lance des patrouilles vers Cheineux pour tâter les défenses allemandes. Les parachutistes américains y découvrent la plus grande partie du bataillon d'artillerie anti-aérienne de Peiper.
Photos ci-dessous: 82ème Division aéroportée dans la région de Stavelot, décembre 1944.
Le colonel Reuben Tucker décide de donner l'assaut au village avec deux compagnies dans la soirée. Au cours de l'attaque contre Cheineux, à la tombée du jour, les deux compagnies du 3ème Bataillon du 504ème Régiment de parachutistes, commandé par le lieutenant-colonel Willard Harrison, souffrent de lourdes pertes: 23 tués et 212 blessés. Les Américains n'arrivent pas à reprendre Cheineux, mais causent d'énormes pertes dans les rangs allemands.
L'histoire de cet assaut, où les parachutistes d'Harrison s'emparent de quatorze canons anti-aériens, d'une batterie de canons d'assaut autopropulsé et six half-tracks allemands, malgré leur échec à reprendre la localité, est une des actions héroïques américaines de la bataille des Ardennes.
Le 21 décembre 1944, Peiper attaque Targnon, défendu par le 2ème Bataillon du 119ème Régiment de la 30ème Division d'infanterie. Les Allemands sont finalement repoussés, mais ils font prisonnier le commandant du bataillon américain, le major Hal McCown.
Dans la soirée, le Kampfgruppe Peiper se retrouve totalement isolé de la 6ème Panzerarmee-SS dans la région entre Stoumont et La Gleize.
Skorzeny, la Brigade Panzer 150 et la bataille pour Malmédy (21 décembre 1944).
Le 21 décembre 1944, à 5h30 du matin, par un épaix brouillard, 120 commandos de la Brigade panzer 150 d'Otto Skorzeny, revêtus d'uniformes américains et équipés de véhicules maquillés, traversent le carrefour de Baugnez et descend la nationale N-23 vers Malmédy. Les Allemands tombent dans une embuscade du 1er bataillon du 120ème Régiment d'infanterie de la 30ème Division d'infanterie US, et sont tous anéantis par l'artillerie américaine.
Le gros des forces de Skorzeny, comprenant dix chars Panther maquillés en Tank-Destroyer M-10, attaque Malmédy par le sud, à partir d'un chemin sinueux reliant Ligneuville à la route Malmédy-Stavelot.
Cette seconde colonne capture un pont intact sur la Warche et tourne vers l'est sur la route Malmédy-Stavelot, mais ensuite butte contre les Norvégiens du 99ème Bataillon d'infanterie indépendant, retranchés au sommet d'un remblai de chemin de fer. Une partie de la colonne tente ensuite une autre approche sous un pont de chevalet, mais elle est également stoppée par la ferme résistance du 825ème Bataillon de Tank-Destroyer.
Au terme d'un rude combat de blindés qui dure trois heures, les dix chars Panther sont détruit l'un après l'autre. Skorzeny, d'une colline dominant le champs de bataille, peut voir la tournure de l'affrontement, et ordonne le repli général. Cette attaque contre Malmédy marque la fin de la participation de la Panzer Brigade 150 de Skorzeny à la bataille des Ardennes et de l'opération Griffon.
Photo ci-dessous: un char Panther de la Panzer Brigade 150 "maquillé" en Tank-Destroyer M10.
Derniers jours du Kampfgruppe Peiper (21-25 décembre 1944).
Le 21 décembre 1944 au matin, à la Neuville et à Grand-Halleux, la 1ère Division panzer-SS Leibstandarte AH de Wilhelm Mohnke attaque le 2ème Bataillon du 505ème Régiment de la 82ème Division aéroportée, commandé par le lieutenant-colonel Benjamin Vandervoort, qui occupe deux têtes de pont sur la rive droite de la Salm. Le but des Allemands est de s'emparer des deux ponts des localités et de percer jusqu'au Kampfgruppe Peiper.
Après de terribles combats, dans la soirée, les parachutistes américains survivants doivent repasser sur la rive gauche de la Salm, et le génie aéroporté de la 82ème Division fait sauter les deux ouvrages.
Photo ci-dessous: char Tigre Royal ou Koenig Tiger du Kampfgruppe Peiper abandonné dans Stavelot, le 22 décembre 1944.
Toute la nuit et la matinée suivantes, la 1ère Division panzer-SS Leibstandarte AH cherchera des points de passage sur la Salm. A différents endroits en amont ou en aval de Neuville et de Grand-Halleux, de petits groupes d'Allemands y parviennent. Mais à chaque fois, les parachutistes de Vandervoort les anéantissent ou les forcent à repasser la Salm.
Encerclé dans la poche de Stoumont-La Gleize, le Kampfgruppe Peiper est désormais condamné, toutes les tentatives de percée de la 6ème Panzerarmee-SS pour le dégager ayant échoués. Malgré sa résistance, ses jours sont comptés.
A l'est, l'attaque du bataillon de Gustav Knittel contre Stavelot a finalement échoué. A l'ouest, Targnon est fermement défendu par le 1er Bataillon du 119ème Régiment, commandé par le lieutenant-colonel Robert Herlong. Au nord, Stoumont et La Gleize sont constamment pilonnés par l'artillerie américaine et attaqués par les Task Forces Jordan et McGeorge, du CCB de la 3ème Division blindée. Au sud, à Cheineux, deux compagnie du 504ème Régiment de parachutistes de la 82ème Division aéroportée ont détruit une grande partie du bataillon d'artillerie AA (FlaK) de Peiper.
Photo ci-dessous: parachutistes de la 82ème Aéroportée dans la région Stoumont-La Gleize, le 22 décembre 1944, appuyés par des chars de la 3ème Division blindée.
Le 21 décembre 1944 à l'aube, le 2ème Bataillon du 119ème Régiment de la 30ème Division d'infanterie commence une longue marche à travers les bois dominant Stoumont, pour descendre la colline, prendre le preventurium Saint-Edouard, et couper la route La Gleize-Stoumont. Au cours de cette marche à travers bois, McCown est fait prisonnier par les panzers SS de Peiper.
Finalement, l'assaut du 2ème Bataillon pour prendre le preventurium échoue, et il est forcé de revenir sur ses pas par le même chemin. Le reste du 119ème Régiment d'infanterie, attaquant Stoumont par l'ouest, n'a pas plus de succès.
Le 22 décembre 1944, le régiment américain renouvelle ses attaques contre le preventurium, à l'est, sur la route Stoumont-La Gleize. Cette fois, l'assaut réussit, coupant le Kampfgruppe Peiper en deux. La Gleize, où est retranché le gros du Kampfgruppe, est pilonné toute la journée par l'artillerie américaine. McCown et une centaine de prisonniers de guerre américains sont entassés dans des caves.
L'officier américain, vu l'évolution que prend la bataille, est inquiet au sujet de son sort et de celui des autres détenus. Comme chaque soldat américain, il a entendu parler du massacre du carrefour de Baugnez, le 17 décembre. Il demande à Peiper son assurance personnelle que les prisonniers seraient traités selon la convention de Genève. "Je vous en donne ma parole", lui répond Peiper.
Dans la cave qui lui sert de QG, à la lisière orientale du village, Peiper se rend bien compte de l'effet du bombardement d'artillerie américain sur le comportement et le moral de ses hommes. Dans la soirée, le carburant, les vivres et les munitions commencent à manquer.
Il envoie un message radio à Mohnke disant que ses approvisionnements sont épuisés et demande l'autorisation de se replier en combattant. Il demande l'autorisation de se retirer de Stoumont-La Gleize, en précisant qu'il ne pourrait le faire qu'à pied, sans véhicules et sans ses blessés.
En raison de qui s'était passé à ce fameux carrefour, Peiper craint d'abandonner ses blessés et fait venir McCown. Il conclut avec l'Américain un marché. Il exige que McCown lui garantisse que les Américains soigneraient et rapatrieraient les blessés allemands. En échange, il s'engage à laisser tous les prisonniers américains sur place, sauf McCown lui-même, qu'il ne libérerait qu'après le rapatriement des blessés allemands.
McCown répond: "Colonel, cette proposition est une plaisanterie. Tout d'abord, je n'ai pas autorité pour engager le commandement américain en ce qui concerne les prisonniers de guerre allemands. Tout ce que je peux faire, c'est de signer un papier disant que vous m'avez présenté cette offre. Je ne peux rien faire d'autre."
Peiper marque son accord. Et McCown écrit et signe l'attestation. Retournant à la radio, Peiper demande à l'opérateur si la réponse de Mohnke concernant l'autorisation de son retrait de La Gleize était arrivée. La réponse est "oui, mais uniquement si les véhicules et les blessés peuvent être emmenés."
"Démolissez la radio!" ordonne Peiper à l'opérateur. Cela se fera donc sans véhicules et sans blessés.
Dans la nuit du 23 au 24 décembre 1944, les 800 survivants valides du Kampfgruppe, sur un effectif initial de 4,800 hommes une semaine plus tôt, disposés en une colonne d'un kilomètre de long, avec en tête Peiper et McCown, après avoir placé des charges à retardement sur les véhicules immobilisés et laissé les prisonniers américains et les blessés allemands dans les caves, quittent silencieusement La Gleize et disparaissent dans la nuit.
Photo ci-dessous: un Koenig Tiger (Tigre Royal) du Kampfgruppe Peiper restauré à la Gleize, 2008.
Guidé par deux civils belges, les Allemands retraversent l'Amblève sous les débris d'un viaduc de chemin de fer démoli. Pendant que les Allemands franchissent la rivière à la nage, les premières explosions des charges de démolition se font entendre.
A l'aube du 24 décembre 1944, Peiper libère les deux civils belges et donne l'ordre à ses hommes de se cacher dans les bois pendant la journée.
Peut-avant la tombée de la nuit, en cette veille de Noel, la colonne se remet en marche. Les Allemands avancent avec une telle discipline que McCown est certain qu'ils pourraient passer à deux cents mètres d'un poste américain sans être repérés.
Vers 23h, l'avant-garde tombe sur une patrouille de la 82ème Division aéroportée, et une fusillade éclate. Pendant que les Allemands se dispersent et tentent de se mettre à l'abris, McCown se met en mouvement en marchant très calmement, s'éloignant perpendiculairement de la colonne ennemie, regardant continuellement derrière-lui pour voir si quelqu'un l'a remarqué. Finalement, après un laps de temps qui lui semble durer une éternité, certain que les Allemands ne puissent plus le voir, il repart vers l'endroit estimé d'où les coups de feu ont éclaté.
McCown avance lentement en siflant Yankee Doodle quand une voix lui crie de s'arrêter. L'Américain se permet alors un sourire: il a réussi. Entretemps, les Allemands ont réussi à rompre le contact et ont repris leur marche. Ils franchissent la route longeant la Salm, au sud de Trois-Ponts.
A l'aube du 25 décembre 1944, ils se réfugient dans un large ravin et en profitent pour donner les premiers soins aux blessés de la nuit précédente. Quelques Allemands partent en patrouilles à la recherche d'un point de passage sur la Salm, mais n'en trouvent aucun.
Il n'y a désormais rien d'autre à faire que de traverser à la nage, comme ils l'ont déjà fait pour l'Amblève la nuit précédente. Au crépuscule, ils franchissent la Salm l'un après l'autre, dans l'eau glacée. Les derniers abordent la rive droite à l'aube, et prennent la direction de Wanne.
Quand les survivants du Kampfgruppe Peiper atteignent les premières positions de la 1ère Division panzer-SS à l'entrée du village, leurs uniformes sont tellement gelés qu'ils n'arrivent plus à les enlever sans aide.
Série documentaire "Grandes Batailles de la Seconde Guerre mondiale"
(Henri de Turenne et Daniel Costelle) - Vidéo Youtube.
"Les Grandes Batailles" est une série d'émissions télévisées historiques de Daniel Costelle, Jean-Louis Guillaud et Henri de Turenne diffusée à la télévision française dans les années 1960 et 1970, qui décrit les principales batailles de la Seconde Guerre mondiale ainsi que le procès de Nuremberg. Les émissions donnent la parole aux officiers ayant participé à ces batailles ainsi qu'à des historiens. Ces interventions alternent avec des extraits de reportages. Les commentaires sont d'Henri de Turenne.
La campagne d'Allemagne 1945 - 1° Le dernier sursaut d'Hitler.
Article modifié le 3 octobre 2019.
Sources principales:
• Battle of the Bulge (Wikipedia.org)
• Charles B. MacDonald: Noel 1944: la Bataille d'Ardenne. Editions Luc Pire (2006). ISBN 2-87415-468/7.
• Banques d'images de l'European Center of Military History.
1 comment:
Jaqueline
La photo des Prisoniers (Hasenvenn (Lanzerath)
Les type de la 82nd (551-PIB) sur la route Trois-Ponts - Grand Halleux
La photo juste en dessous 504/508 PIR Herresbach (idem) pour la photo du Mark VI-2 #222 abandoné ) Stavelot
J'adore ton travail
Meilleurs Voeux
Gunter
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