8-23 décembre 1941 - Pacifique Central: Wake, l'"Alamo du Pacifique"

Les attaques aériennes japonaises contre l'atoll de Wake débutent le même jour que l'attaque de Pearl Harbor, c'est-à-dire le 8 décembre 1941 par-delà la ligne de changement de date. La force de débarquement du contre-amiral Sadamachi Kajioka se présente trois jours plus tard devant la base américaine pour l'occuper, mais les défenseurs résistent avec succès et repoussent la flotte d'invasion ennemie après lui avoir causé de lourdes pertes. Après ce premier échec, une seconde flotille japonaise, plus importante et mieux préparée, se présente dans l'atoll le 22 décembre et fait débarquer un corps expéditionnaire de 2,800 hommes. La petite garnison américaine, comptant moins de 450 défenseurs, est rapidement submergée et capitule le lendemain.



Offensives japonaises dans le Pacifique et en Asie du Sud-Est (décembre 1941).

Le plan de campagne mis en oeuvre par le Japon en décembre 1941 est très cemplexe et implique une série d'opérations offensives de part et d'autres la ligne de changement de date, sur au moins sept fuseaux horaires. Il s'agit, avant tout, de détruire la flotte américaine du Pacifique, d'annihiler la puissance de l'Empire britannique en Extrême-Orient, occuper les Indes néerlandaises (Indonésie), et de créer un périmètre défensif après l'avoir conquis.

Pour commencer, les Japonais engagent deux opérations simultanées: débarquement, aux premières heures du 8 décembre, dans le sud du Siam et le nord de la Malaisie, de la 25ème Armée japonaise du général Tomoyuki Yamashita, et, le 7 décembre, par-delà la ligne de changement de date, l'attaque aérienne, à partir des porte-avions du vice-amiral Chuichi Nagumo, contre la flotte américaine ancrée à Pearl Harbor, sur l'île d'Oahu, dans les îles Hawaii.


A Pearl Harbor, les Japonais engagent la quasi-totalité de leur aéronavale: six porte-avions d'escadre lourds et 420 avions embarqués, dans une attaque en deux vagues. Pour les Américains, l'effet de surprise est total. Ils perdent en moins de deux heures 18 navires, coulés ou endommagés, 188 avions détruits, 2,403 tués et 1,178 blessés. Certains navires coulés pourront cependant être renfloués et remis en état par la suite. (1)


Le 11 décembre 1941, les Japonais subissent leur premier revers de la guerre: la tentative d'occupation de l'atoll américain de Wake est repoussée par la petite garnison locale. Ils y laissent deux destroyers coulés, trois autres destroyers, un navire de transport et deux croiseurs légers endommagés à des degrés divers.

Mais pour les Américains, c'est une victoire éphémère et sans lendemain. Furieux de leur échec, les Japonais détachent deux porte-avions (Soryu et Hiryu) de l'escadre de Nagumo, qui rentre à sa base après l'attaque de Pearl Harbor, pour une seconde tentative, le 23 décembre, cette fois couronnée de succès. Au même moment, une autre force navale japonaise débarque des troupes sur les atolls de Tarawa et de Makin, dans les îles Gilbert, possession britannique non-défendue.

Dans le Pacifique Sud-Ouest et en Extrême-Orient, les forces japonaises prennent très vite un avantage considérable sur les Alliés de l'ABDA (American-British-Dutch-Australian). Le jour même de l'attaque contre les îles Hawaii, le 8 décembre 1941 de l'autre côté de la ligne de changement de date, l'aviation japonaise cloue au sol la 5th Air Force américaine stationnée dans les îles Philippines, en détruisant 87 chasseurs et bombardiers, sur un total de 140. Simultanément, elle détruit au sol les forces de la Royal Air Force en Malaisie et sur l'île de Hong-Kong. La Far East Air Force britannique perd 110 avions sur les 140 qu'elle alligne.

Les Japonais anéantissent également les petites garnisons américaines de Changhaï et de Tientsin, en Chine, et capturent la cannonière Wake dans le port de Changaï. Toujours ce même jour, la marine impériale fait débarquer des troupes de la 14ème Armée du général Nasaharu Homma sur l'île philippine de Batan, entre Luzon et Formose, et les japonais l'occupent sans rencontrer la moindre opposition. Et la 25ème Armée du général Tomoyoki Yamashita, de son côté, débarque dans la péninsule de Malaisie. Deux jours plus tard, le 10 décembre 1941, les troupes d'Homma débarquent au nord de Luzon, près d'Aparri et de Gonzaga, et sur l'île de Camaguin. Au même moment, l'aviation japonaise bombarde la base navale de Cavite Bay et endommagent plusieurs navires de guerre américain.


Et ce n'est encore qu'un avant-goût sur ce qui attend les possessions américains, australiennes, britanniques et hollandaises dans les Indes néerlendaises, dans les Philippines et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Le 22 décembre 1941, sur Luzon, le débarquement principal japonais, dans la baie de Lingayen, surprend complètement l'armée américano-philippine. Les défenses du général Douglas MacArthur sont rompues, ses troupes doivent abandonner Manille, déclarée "ville ouverte", le 2 janvier 1942 et entamer une douloureuse retraite vers la péninsule de Bataan, talonnées par les Japonais. Elles sont désormais condamnées mais résisteront pourtant à la déferlante ennemies jusqu'au mois d'avril 1942. Mais ceci est une autre histoire. (2)

Dans le même temps, les Japonais s'emploient à occuper les quelques points stratégiques restant aux Alliés: Sarawak et l'île de Bornéo. Le 25 décembre 1941, le jour de Noel, la garnison britannique de Hong-Kong, encerclée, dépose les armes. En Malaisie, la 25ème Armée japonaise de Yamashita inflige une série de défaites singlantes aux troupes britanniques.

Sur mer, le Japon assure également sa domination. Le 10 décembre 1941, son aviation partie d'Indochine détruit la Force-Z de l'amiral Thomas Philips, composée des deux cuirassés Repulse et Prince of Wales, et leurs navires d'escorte, au large des côtes malaises, dans la mer de Chine méridionale. Désormais, les Japonais disposent d'une supériorité totale sur terre, sur mer et dans les airs, que ce soit en Asie du Sud-Est ou dans l'ouest du Pacifique.

A la fin de l'année 1941, les Japonais ont pris l'initiative partout. Mais la plus célèbre de leurs victoires initiales, Pearl Harbor, contient déjà les germes de leur future défaite. Car malgré son côté spectaculaire, cette opération navale n'a atteint ni les porte-avions, ni les sous-marins, ni les centrales électriques, ni les réservoirs de carburant, ni les bassins de radoub, ni les ateliers de réparations de l'île. Ainsi, ce "répit" accordé aux Américains leur permet de reconstituer leur flotte du Pacifique en quelques semaines. En mettant hors de combat leurs cuirassés, les Japonais les obligent à se tourner et s'investir à fond dans un autre type de navire, en fait la seule arme qu'il leur reste: le porte-avions.

En attaquant la flotte du Pacifique à Pearl Harbor, les militaires japonais espéraient porter un coup si terrible au moral de l'adversaire, qu'il le démoraliserait, lui enlèverait tout envie de se battre et le forcerait à la négociation. Malheureusement pour eux, c'est le contraire qui se produit: le peuple américain, furieux et ivre de vengeance, se range unanimement derrière son président et son armée, et n'a plus qu'un seul objectif: la guerre totale et l'anéantissement complet de l'Empire japonais. Les Etats-Unis mettent en branle leur formidable industrie de guerre.


(1) Blogosphère Mara, "7 décembre 1941 - Pearl Harbor: Tora Tora Tora!"

(2) Blogosphère Mara, "8 décembre 1941 - 6 mai 1942 - Pacifique Sud-Ouest: campagne japonaise des Philippines"



Première tentative japonaise contre Wake (8-11 décembre 1941).

Pacifique Central. Iles Marshall. L'atoll de Wake, également appelée "île de Wake", est une possession américaine depuis 1899, située à environ 3,700km à l'ouest des îles Hawaii, et au nord des îles Marshall, auxquels il est administrativement attaché. C'est un atoll corallien composé d'un lagon et de trois petits îlots: Wake, Wilkes et Peal. L'atoll sert depuis les années trentes de base d'escale pour les hydravions Clipper de la Pan American Airways.

En janvier 1941, l'US Navy y a entreprit de construire une base navale. Le 19 août, s'installe la première garnison permanente, composée de 450 hommes du 1er Bataillon de Défense côtière de l'USMC, commandé par le major James P.S. Devereaux. Sont également présents 55 hommes du personnel de la VMF-211, 68 hommes des services administratifs et médicaux de l'US Navy, ainsi que 1,221 ouvriers et employés civils de la Pan American Airways. Le 28 novembre, le commandement de l'ensemble des forces américaines est confié au commander Winfield S. Cunningham, de l'US Navy. La défense de l'atoll se compose de six canons de 127mm prélevés sur un ancien cuirassé ferraillé, de 12 canons anti-aériens de 76.2mm, de 18 mitrailleuses lourdes M2 Browning de 12.7mm, et enfin de 12 chasseurs F4F-3 Wildcat de l'escadrille des Marines VMF-211.



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Portraits ci-dessous: 1° Commander Winfield S. Cunningham (USN), commandant de la garnison américaine de Wake. 2° Major James P.S. Devereaux (USMC), commandant du 1er Bataillon de Défense côtière. 3° Lieutenant Henry "Baron" Elrod (VMF-211), premier militaire américain récipiendaire de la Médaille d'Honneur au cours de la Seconde Guerre mondiale, à titre posthume. 4° Contre-amiral Sadamichi Kajioka (IJN), chargé de mener les assauts contre Wake.


Le jour même de l'attaque de Pearl Harbor, c'est-à-dire le 8 décembre 1941 de ce côté de la ligne de changement de date, l'aviation japonaise commence ses attaques aériennes contre Wake: 36 bombardiers G3M Nell de la 11ème Force aérienne, ayant décollé de Kwajalein dans les îles Marshall, détruisent au sol 8 des 12 Wildcat présents. 55 Marines du personnel d'aviation de la VMF-211 sont tués, et 11 autres blessés, ainsi que 10 civils employés de la Pan American Airways. Mais les défenses côtières s'en tirent intactes.

Ayant appareillée de l'atoll de Kwajalein ce même 8 décembre 1941, la force d'assaut japonaise placée sous le commandement du contre-amiral Sadamachi Kajioka se présente devant l'atoll pour l'occuper. Cette flotille comprend les trois croiseurs légers Yubari, Tenryu et Tacula, les six destroyers Oite, Hayate, Mucuki, Kisaragi, Mocizuki, Jajoi, les deux patrouilleurs PT-32 et PT-33, escortant les navires de transport Kongo Maru et Konryu Maru, chargés d'acheminer et de débarquer un contingent de troupes de 2,800 hommes.

Photos ci-dessous: destroyers japonais Hayate et Kisaragi, coulés au large de Wake le 11 décembre 1941.



Dès que les navires japonais arrivent à portée, les canons de 127mm de l'artillerie côtière commandés par Devereaux ouvrent le feu. Devant l'îlot Peale, la Batterie L du sergent Henry Bedell expédie deux obus dans le magazin à munitions du destroyer Hayate, provoquant une explosion. Le navire japonais coule en moins d'une minute.

Un des quatre Wildcat qui réussissent à prendre l'air, piloté par le lieutenant Henry "Baron" Elrod, touche le destroyer Kisaragi avec ses deux bombes de 250kg, et met le feu au stock de grenades sous-marines du navire, provoquant l'explosion qui l'envoit par le fond. Elrod, malheureusement, sera tué au combat le 23 décembre, lors de la seconde tentative d'assaut (réussie) japonaise. Son action héroïque lors du premier jour lui vaudra d'être décoré de la Médaille d'Honneur du Congrès, la première décernée à un militaire américain au cours de la Seconde Guerre mondiale, à titre posthume.

Outre les Hayate et Kisaragi coulés, le croiseur léger Tenryu, les destroyers Oite, Mocizuki et Jajoi, et le Kongo Maru sont plus légèrement touchés. Le croiseur léger Yubari est touché onze fois et gravement endommagé. Ensuite les quatre chasseurs survivants de la VMF-211 interviennent et coule un second destroyer ennemi, le Kisaragi.

Le destroyer Hayate est le premier navire de guerre de surface japonais coulé durant ce conflit. Kajioka donne l'ordre de repli général. C'est également le premier échec subi par les Japonais, trois jours à peine après l'attaque de Pearl Harbor.

Après cet assaut avorté, l'aviation de la marine impériale japonaise basée à Kwajalein attaquera régulièrement les installations de l'atoll, et en particulier les batteries côtières sur l'îlot de Peale. Cunningham profite du répit pour demander des renforts à Pearl Harbor et renforcer la défense de l'atoll.

Le contre-amiral Frank J. Fletcher, est envoyé vers Wake avec sa Task Force TF17, composée du porte-avions Saratoga, du pétrolier ravitailleur Neches, du porte-hydravions Tangier, des trois croiseurs lourds Astoria, Minneapolis et San Francisco, et 10 destroyers. Le convoi américain est chargé d'acheminer sur l'atoll le 4ème Bataillon de Défense côtière et l'escadrille VMF-221 équipée de Brewster F2B Buffalo, ainsi que 9,000 obus de 127mm, 12 obus de 76.2mm et trois millions de cartouches de 12.7mm.

La Task Force TF11 du contre-amiral John H. Newton, formé autour du porte-avions Lexington, avec les trois croiseurs lourds Chicago, Portland, Indianapolis, le pétrolier ravitailleur Neosho et huit destroyers, est chargée de mener une attaque de diversion contre l'atoll de Jaluit, dans les îles Marshall, pour détourner l'attention des Japonais.

Le 22 décembre 1941 à 21h, ayant été informé de la présence de deux porte-avions lourds d'escadre (Hiryu et Soryu) du vice-amiral Chuichi Nagumo dans les parages de Wake, sur le chemin du retour après le raid contre Pearl Harbor, la TF11 de Newton recevra l'ordre d'annuler son attaque contre Jaluit et de rentrer à sa base.


22-23 décembre 1941: second assaut japonais.

Une flotille japonaise, mieux préparée et toujours commandé par le contre-amiral Sadamichi Kajioka, se présente le 22 décembre 1941 à 23h30 devant l'atoll de Wake. Pour éviter un nouvel échec, les Japonais ont envoyé des moyens importants: les porte-avions d'escadre lourds susmentionnés et leur aviation embarquée, détourné de l'escadre de Nagumo qui regagne le Japon après son attaque contre Pearl Harbor, deux croiseurs lourds, avec leur escorte de destroyers.

En préliminaire, l'aviation embarquée de Nagumo détruit les derniers chasseurs F4F Wildcat de l'escadrille VMF-211 présents dans l'atoll.

Photos ci-dessous: 1° F4f-3 Wildcat détruits au sol lors du second assaut japonais, dans la nuit et la journée du 23 décembre 1941. 2° Patrouilleurs japonais PT-32 (à gauche) et PT-33 (à droite) sur l'atoll de Wake au cours de la même journée.

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Les 2,800 soldats japonais du corps expéditionnaire débarquent dans la nuit du 22 au 23 décembre 1941, à 2h35 du matin, sur les trois îlots de l'atoll. La petite garnison américaine est très vite submergée. Après une nuit et une matinée de combats sanglants, elle doit capituler. Pendant les quatorze jours du siège, les Marines enregistrent sur Wake 47 tués et 2 disparus, le personnel de Navy, 3 tués, ainsi que 70 civils américains. Le capitaine Henry T. Elrod, un des pilotes de la VMF-211 tués, reçoit la médaille d'honneur du Congrès à titre posthume: il a coulé le destroyer Kisagari lors de la première attaque japonaise (8-11 décembre) et abattu 2 chasseurs A6M Zeke lors de la seconde (22-23 décembre), avant de succomber.

Les Japonais, de leur côté, ont enregistré au cours des deux attaques la perte de 700 à 900 tués, et environ 300 blessés, deux destroyers coulés, deux croiseurs légers, trois autres destroyers et un navire de transport endommagés, ainsi que 28 avions terrestres ou embarqués détruits.

La Task Force TF11 du contre-amiral contre-amiral John H. Newton, chargée d'approvisionner l'île en renforts aériens et terrestres, est encore à plus de 600 miles à l'est de Wake. Incapable d'agir, elle fait demi-tour vers Pearl Harbor.


Occupation japonaise de Wake (23 décembre 1941 - 4 septembre 1945).

Durant les années qui suivent, les Japonais forcent les prisonniers américains à remettre en état et renforcer les installations et les défenses côtières.

Le 24 février 1942, l'atoll est attaqué une première fois par les bombardiers en piquée SBD Dauntless du porte-avions Enterprise.

D'autres petites attaques aériennes, de B-17 Flying Fortress et B-24 Liberator de l'US Army Air Force partis de Midway, ou de l'aviation embarquée de l'US Navy, se succèderont tout au long de l'occupation japonaise, de 1942 à 1945.

En juillet 1943, un des pilotes de TBF Avenger du porte-avions San Jacinto, fraîchement émoulu de l'Académie Navale et qui participe à sa première mission, se nomme George Herbert Walker Bush.

Portraits ci-dessous: 1° Lieutenant George H.W. Bush (19 ans), un des jeunes pilotes de TBF Avenger du porte-avions San Jacinto, qui prend part à des missions de bombardement contre Wake en juillet-août 1943. 2° Amiral Shigematsu Sakaibara, commandant de la garnison japonaise de Wake (1942-1945), condamné pour crime de guerre et exécuté après la Seconde Guerre mondiale, ici signant sa reddition le 4 septembre 1945 à bord du destroyer Levy.


Le 7 octobre 1943, pour se venger d'un raid aérien du porte-avions Yorktown, deux jours plus tôt, le contre-amiral Shigematsu Sakaibara, commandant de la garnison japonaise, fait fusiller à la mitrailleuse 98 civils américains. L'unique survivant du massacre, inconnu et apparemment retourné sur le site pour y graver l'inscription "98 US PW 5-10-43" sur un rocher, est recapturé par les Japonais. Sakaibara l'exécute personnellement en le décapitant au sabre.




Le 4 septembre 1945, deux jours après la cérémonie de capitulation du Japon à bord du cuirassé Missouri (2) ancré dans la baie de Tokyo, Sakaibara dépose les armes et signe sa reddition à bord du destroyer américain Levy. Trois jours plus tard, le 7 septembre 1945, au cours d'une cérémonie plus officielle sur Wake, les vaincus rendent les honneurs aux Américains.



Après la guerre, Sakaibara et son subordonné, le lieutenant-commander Soichi Tachibana, sont traduit en justice pour crimes de guerre et condamnés à mort. Ils sont fusillés le 19 juin 1947. Les corps des 98 Américains exécutés sont exhumés et ré-inhumés au Mémorial d'Honolulu, sur Oahu dans les îles Hawaii.



(2) Blogosphère Mara, "2 septembre 1945 - Baie de Tokyo: cérémonie de capitulation du Japon"


La bataille de Wake Island portée à l'écran.

En 1942, la Paramount produit un film de fiction relatant les "14 jours que l'Amérique n'oubliera jamais", Wake 1942, réalisé par Joseph Sistrom, qui sera par la suite récompensé de quatre Academy Awards pour le rôle du meilleur acteur (Brian Donlevy), du meilleur directeur (John Farrow), de la meilleure image, et du meilleur scénario.




En 2003, un film documentaire Wake Island: Alamo of the Pacific est produit grace aux témoignages de huit survivants américains et japonais revenus sur les lieux de la bataille, soixante ans plus tard. Ce film recevra un Emmy Awards l'année suivante pour son image et sa bande son.




Série documentaire "Grandes Batailles de la Seconde Guerre mondiale"
(Henri de Turenne et Daniel Costelle) - Vidéo Youtube.


"Les Grandes Batailles" est une série d'émissions télévisées historiques de Daniel Costelle, Jean-Louis Guillaud et Henri de Turenne diffusée à la télévision française dans les années 1960 et 1970, qui décrit les principales batailles de la Seconde Guerre mondiale ainsi que le procès de Nuremberg. Les émissions donnent la parole aux officiers ayant participé à ces batailles ainsi qu'à des historiens. Ces interventions alternent avec des extraits de reportages. Les commentaires sont d'Henri de Turenne.


Bataille du Pacifique - 1ère Partie: "Banzai!" (1941-1942).

7 décembre 1941. L'agression japonaise contre la base aéronavale américaine de Pearl Harbor entraîne les Etats-Unis dans une bataille à mort sur le plus vaste théâtre d’opérations de l'histoire. Avide de conquêtes et de matières premières, le Japon instaure sa domination sur l'Asie, jusqu'à la victoire américaine de Midway du printemps 1942, qui sonne l'heure du reflux. Les archives des forces alliées et japonaises restituent l'irrésistible ascension japonaise et cet affrontement aéronaval spectaculaire. Ce documentaire montre chaque étape de la bataille du Pacifique: de la sauvagerie des combats sur les plages et dans la jungle des îles du Pacifique à l'apocalypse nucléaire qui s'abat sur le Japon en août 1945.













Article modifié le 13 août 2015.


Sources principales:
Battle of Wake Island (Wikipedia.org)

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