Guerre de Sécession (1861-1865) - Déroulement du conflit

La Guerre de Secession (1861-1865) est, en terme de destructions et de pertes humaines, la plus couteuse et la plus meurtrière de l'histoire des Etats-Unis. Les hostilités débutent le 12 avril 1861, lorsque l'artillerie confédérée ouvre le feu contre Fort Sumter, en Caroline du Sud. Lincoln répond à cet acte en ordonnant d'"étouffer la rebellion sudiste" et en levant une armée de volontaires plus puissante. Par la suite, le président de l'Union fera appel, pour la première fois, à la conscription militaire. Au début du conflit, chacun des deux adversaires pense alors que la guerre sera de courte durée. L'US Navy entame le blocus naval des côtes ennemies. En septembre 1862, la "Proclamation d'émancipation" de Lincoln met officiellement fin à l'esclavage dans le Sud, et dissuade la Grande-Bretagne d'intervenir dans le conflit.


L'armée confédérée de l'Est, commandée par le général Robert E. Lee, remporte victoire sur victoire pendant les deux premières années, jusqu'en juillet 1863 et la bataille de Gettysburg, qui marque le début de la fin pour le Sud. Sur le théâtre d'opération de l'Ouest, l'Union s'empare de la Nouvelle-Orléans, remonte le cours du Mississippi et s'assure progressivement le contrôle du fleuve. La victoire de l'Union à Vicksburg, le 4 juillet 1863, coupe la Confédération en deux.

Après deux ans de défaites et d'humiliation, dans l'Est, les industries du Nord tournent maintenant à plein régime, et l'armée de l'Union se renforce continuellement, prenant définitivement l'avantage, tant en matériel qu'en effectifs. Le général Ulysse S. Grant, le nouveau commandant en chef de l'armée nordiste du Potomac en 1864, contraint Lee à une longue et épuisante guerre d'usure (Attrition War). Simultanément, le général William Tecumseh Sherman envahit la Géorgie, entame sa "longue marche vers la mer" et s'empare d'Atlanta. La Confédération est maintenant coupée en trois. La résistance sudiste prend définitivement fin après la reddition de Lee, le 9 avril 1865, à Appomatox Court House, en Virginie.

La guerre de Sécession est la première des guerres modernes, en ce sens que l'industrie et la production de masse ont joué un rôle capital dans la conduite des opérations. Les chemins de fer, le télégraphe et la navigation à vapeur ont été employé massivement, et ont complètement bouleversé la stratégie militaire.

Au cours de ces quatre années de guerre fratricide, 620,000 Américains ont été tué, représentant 10% de la population masculine entre 20 et 45 ans pour le Nord (360,000 morts), et 30% de la population masculine entre 18 et 40 ans pour le Sud (260,000 morts). Soit davantage que dans toutes les autres guerres réunies auxquelles les Etats-Unis prendront part par la suite, y compris les deux guerres mondiales. Après les hostilités, commence une période appelée "Reconstruction Era", qui prend fin en 1877.


Union et Etats Confédérés d'Amérique.

1° Union.

Durant la Guerre de Sécession, l"Union" est le terme usuel qui désigne le gouvernement fédéral du Nord. Vingt-trois Etats la compose en 1861: Californie, Connecticut, Delaware, Illinois, Indiana, Iowa, Kansas, Kentucky, Maine, Maryland, Massachussetts, Michigan, Minnesota, Missouri, New Hampshire, New Jersey, New York, Ohio, Oregon, Pennsylvanie, Rhode Island, Vermont et Wisconsin. Durant les hostilités, le Nevada et la Virginie occidentale, deux nouveaux Etats, se joindront à l'Union. Le Tennessee et la Louisiane, occupée militairement, y seront réintégrés en 1862-1863. Les territoires du Colorado, du Dakota, du Nebraska, du Nevada, du Nouveau-Mexique, de l'Utah et de Washington soutiennent également l'Union. La population totale de l'Union s'élève à environ 23 millions d'habitants, dont moins d'1% de Noirs.

Ci-dessous: bannière de l'Union (1861-1863), avec les étoiles représentant les 34 Etats ou Territoires.



2° Etats Confédérés d'Amérique, ou "Confédération".

En février 1861, sept Etats sudistes ont fait sécession et se sont séparés de l'Union: Caroline du Sud, Mississippi, Floride, Alabama, Géorgie, Louisiane et Texas. En mars, ils fondent les "Etats Confédérés d'Amérique", se dotent d'une nouvelle constitution (modelée sur celle du Nord) et élisent leur premier (et dernier) président: Jefferson F. Davis.

Après l'attaque de Fort Sumter, le 12 avril, quatre autres Etats sudistes rejoignent la Confédération: Virginie, Arkansas, Caroline du Nord et Tennessee. Le 20 juin 1863, la partie nord-ouest de la Virginie se détache de la Confédération et réintègre l'Union, ainsi nait le nouvel Etat de la Virginie occidentale. En 1861, la population totale des Etats confédérés s'élève à approximativement 9 millions d'habitants: 5 millions de Blancs et 4 millions de Noirs.

Ci-dessous: diverses bannières de la Confédération. 1° mars-avril 1861 (Stars and Bars). 2° Drapeau général 1861-1865. 3° Mars 1865 (Blood Stained Banner). 4° Non officiel (Bonnie Blue Flag).







Déroulement et chronologie des opérations.

Abraham Lincoln et Jefferson Davis se ressemblent physiquement et ont eu une vie assez semblable. Tous les deux sont nés dans le même Etat, le Kentucky, et à quelques mois d'intervalle, le 3 juin 1808 pour Davis, le 12 février 1809 pour Lincoln. Avant de s'interesser à la politique, Lincoln était avocat et Jefferson un officier sorti de l'académie militaire de West-Point. Tous deux ont fait ensuite une carrière au Congrès, le premier en tant que représentant puis sénateur whig/républicain de l'Illinois, le second comme sénateur démocrate du Mississippi.


En 1861, au Nord comme au Sud, l'engagement se fait sur base du volontariat. Après la victoire sudiste à Bull Run (21 juillet), la nécessité finira par forcer les deux camps à faire appel, pour la première fois de l'Histoire du pays, à la conscription militaire. A la fin de la guerre, en avril 1865, le Sud aura enrôlé un peu plus d'un million d'hommes, dont 115,000 Noirs. Le Nord, 2.1 millions, y compris 186,000 Noirs. La moitié d'entre-eux le seront dans la dernière année du conflit.

Par ailleurs, l'Union possède de très nets avantages matériels et industriels: en argent et en crédit, en usines, en production alimentaire, en ressources minérales et en transport, qui s'avéreront au bout du compte décisifs. La capacité de la Confédération à combattre est handicapée par un manque chronique de nourriture, de médicaments, de vêtements et d'artillerie, ainsi que par une lassitude de la guerre, et une grande inconnue: la réaction des Noirs.

Cependant, malgré sa supériorité en hommes et en ressources, le Nord ne parvient pas à la rapide victoire qu'il avait escomptée. Lever, entraîner et équiper une armée de conscription à partir d'hommes inexpérimentés et trouver un commandement militaire efficace se révéleront être des tâches considérables demandant beaucoup de temps et de ressources que prévus.

Le Sud, doté d'une tradition militaire plus forte, dispose au début de la guerre de davantage d'hommes expérimentés dans la carrière militaire et d'un corps d'officiers très efficace, tous sortis de l'académie militaire de West Point, comme par exemple Thomas "Stonewall" Jackson, Pierre Gustave Toutant Beauregard, Joseph E. "Joe" Johnston et Robert E. Lee.

Au Nord, ce n'est qu'à l'épreuve des défaites que Lincoln arrivera à trouver des chefs militaires, de qualité assez médiocre au début, mais qui émergeront et deviendront comparables à ceux du Sud. Les plus célèbres d'entre-eux sont Ulysses S. Grant, Philip H. Sheridan et William T. Sherman.


1° Plan Anaconda: blocus naval des côtes sudistes (1861-1865).

Lincoln sait que dans une longue guerre d'usure, le Sud n'a aucune chance. En mai 1861, il ordonne donc le blocus naval des côtes ennemies, interdisant tout commerce de la Confédération vers l'extérieur. Winfield Scott, le commandant en chef de l'armée de l'Union, imagine pour cela le "Plan Anaconda". A la fin de l'année, le blocus nordiste aura mis fin au trafic maritime intérieur sudiste entre le ports, "coulé" le marché du coton, ruinant l'économie du Sud.

Ci-dessous: Scott's Great Snake, ou "Plan Anaconda". Dessin illustrant le plan de Winfield Scott pour "étrangler économiquement le Sud.


Cependant, au début du conflit, la marine de guerre de l'Union existe à peine, ses navires ayant été conçus pour combattre en haute mer et non pour bloquer des ports. C'est pourquoi, avant de mettre en place le blocus, il faut concevoir de nouveaux navires.

Pour "casser" le blocus nordiste, le Sud dévoile une nouvelle arme capable de détruire les navires de l'Union, un "cuirassé" recouvert de plaques de blindage en acier, construit à partir de la coque d'une frégate à vapeur, le Merrimack, abandonnée par l'Union.

Le 8 mars 1862, rebaptisé CSS Virginia, le navire sudiste quitte le port de Norfolk, en Virginie, pour atteindre Hampton Roads où il coule facilement deux frégates nordistes. C'est une brillante démonstration de la supériorité des nouveaux "cuirassés" métallique sur la flotte de l'Union, à voile et en bois, désormais en infériorité.

Mais lorsque le Virginia réapparait le lendemain, il rencontre un tout nouveau genre d'adversaire, un autre "cuirassé" de métal, l'USS Monitor. Il s'ensuit une bataille spectaculaire qui dure plusieurs heures, pendant lesquelles aucun des cuirassés ne subit de graves dommages, ni ne remporte de victoire décisive.

Ci-dessous: peinture illustrant l'affrontement entre le Virginia et le Monitor, au large d'Hampton Roads, le 9 mars 1862. La première bataille de l'histoire entre "cuirassés" (First Battle of the Ironclads).


Tout au long du conflit, des opérations conjointes entre l'armée et la marine de l'Union protégeront les têtes de pont fédérales d'Hatteras Inlet, en Caroline du Nord, et de Port Royal, en Caroline du Sud.

La prise de Fort Henry, en février 1862, et la chute de La Nouvelle-Orléans, le 1er mai 1862, toutes deux obtenues avec une aide navale importante, permettent à l'Union de contrôler les fleuves Mississippi et Tennessee.

Bien que le Sud manque d'une marine importante, les raiders confédérés mènent plusieurs combats maritimes dans diverses autres parties du monde contre la marine marchande de l'Union. Celui qui inflige le plus de dommages est le CSS Alabama, construit en Angleterre.

Le dernier combat naval se déroule le 22 juin 1865 entre le CSS Shenandoah et des frégates nordistes, dans le détroit de Behring. C'est-à-dire plus de deux mois après la capitulation officielle de la Confédération.

En avril 1865, l'Union a mis en service une flotte de guerre impressionante de plus de 500 navires, détruit ou capturé 1,500 "forceurs de blocus" ou navires cargo sudistes. Le blocus de l'Union aura contribué à faire baisser le commerce sudiste avec l'extérieur de 95%!


2° Victoires sudistes sur le théâtre d'opérations de l'Est (1861-1863).

Au début du conflit, en février 1861, les deux belligérants sont persuadés d'aboutir à une victoire rapide. En mai, l'Armée nordiste du Nord-Est, commandée par le brigadier-général Irvin McDowell entame une marche pour envahir la Virginie et s'emparer de la capitale ennemie, Richmond. McDowell traverse le Potomac et s'empare d'Alexandria, puis se déplace vers le nord-ouest en cherchant le contact avec l'Armée confédérée du Potomac, commandée par le brigadier-général Pierre Gustave Toutant Beauregard.

Les troupes sudistes (20,000 hommes) ont pris position près de Manassas Junction, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Washington. Après deux jours d'une marche éreintente sous un soleil de plomb, les Nordistes atteignent Centreville et se reposent.

Le 21 juillet 1861, McDowell envoie le major-général Robert Patterson, avec 18,000 hommes, engager les Confédérés de Beauregard et franchir en force le Bull Run. C'est la première bataille de la guerre de Sécession, dite "Première Bataille de Bull Run" ou encore "Première Bataille de Manassas".

C'est une bataille mémorable: l'armée nordiste, croyant en une victoire facile, a proposé à des civils d'assister à la bataille! Au début, l'Armée de l'Union est victorieuse. Sous les assauts nordistes, les Confédérés sont sur le point de flancher, mais la situation se renverse complètement avec l'arrivée de renforts sudistes (12,000 hommes) de la Vallée de la Shenandoah, commandés par le major-général Joseph E. Johnston, attaquant sur les flancs exposés des Nordistes, et désorganisant totalement l'armée ennemie. Celle-ci panique et doit s'enfuir en désordre, repasser le Potomac et rentrer à Washington.


L'Union perd 2,896 hommes hors de combat (460 tués, 1,124 blessés et 1,312 disparus/capturés). L'armée confédérée du Potomac, de son côté, enregistre la perte de 1,982 hommes (387 tués, 1,582 blessés et 13 disparus/capturés). Le résultat n'est pas très important sur le plan militaire, les Sudistes s'abstenant de poursuivre l'ennemie ennemie en retraite. Mais l'échec du Nord humilié force celui-ci à abandonner tout espoir d'une "guerre de 90 jours" et à lever, pour la première fois de l'histoire du pays, une armée de conscription beaucoup plus importante. De son côté, le Sud quitte Bull Run avec une confiance aveugle et trompeuse, qui l'empêche de se préparer soigneusement au long conflit à venir.


Il s'ensuit une longue période d'accalmie pendant le reste de l'année. L'Union en profite pour lever et entraîner une nouvelle armée de conscription beaucoup plus puissante, et pour renforcer les défenses de Washington. Le 26 juillet 1861, McDowell est relevé de son commandement et remplacé par le major-général George B. McClellan. Le 20 août, celui-ci créé l'Armée nordiste du Potomac.

Au printemps 1862, pressé par l'insistance de Lincoln, McClellan envahit la Virginie. Il attaque l'armée confédérée sur ses arrières en débarquant dans la Baie de Chesapeake, remonte la péninsule entre les fleuves York et James et la baie de Chesapeake, de manière à prendre la Confédération de revers et d'avancer sur Richmond.


Le 17 mars 1862, l'Armée nordiste du Potomac (105,000 hommes) de McClellan se regroupe à Fort Monroe et entame la "Campagne de la Péninsule". Le 31 mai, après la "Bataille de Seven Pines" ou "Bataille de Fair Oaks Station" au résultat incertain, le président Jefferson Davis remplace Joseph E. Johnston par le général Robert E. Lee à la tête de l'Armée confédérée de la Virginie.

Photo ci-dessous: artillerie nordiste pendant la bataille de Yorktown (5 avril - 4 mai 1862).


La "Bataille des Sept Jours" est en fait une série de six engagements qui se succèdent du 25 juin au 1er juillet 1862, livrés entre l'Armée confédérée de Robert Lee (92,000 hommes) et l'Armée du Potomac de George McClellan (104,000 hommes), près de Richmond.

Durant ces sept jours, aucun camp n'est en mesure de porter un coup décisif à l'autre. Les pertes sont énormes dans les deux camps. Du côté nordiste, 15,855 hommes hors de combat (1,734 tués, 8,066 blessés et 6,055 disparus ou capturés). Du côté sudiste, les pertes s'élèvent à 20,204 hommes (3,494 tués, 15,758 blessés et 952 disparus/capturés).


Puis l'armée de McClellan, bien qu'ayant perdu moins d'hommes mais se croyant inférieur en nombre, décide de se retirer vers Harrison Landing, sur le fleuve James.

Après cette "Campagne de la Péninsule", c'est la "Campagne du Nord de la Virginie", une série de batailles engagées du 7 au 30 août 1862. Avec le retrait de McClellan, Lincoln doit faire appel au major-général John Pope, rappelé du théâtre d'opération Ouest, pour réorganiser la défense de Washington. Celui-ci forme une nouvelle armée nordiste de la Virginie.

D'abord cantonné à la défense de la capitale fédérale, Pope affirme qu'il peut battre les Confédérés et marcher sur Richmond. Lincoln, en quête d'une solution rapide, lui accorde sa confiance.

Au mois de juillet 1862, l'Armée nordiste de la Virginie quitte Washington avec 75,000 hommes et fait route vers la capitale ennemie. Lee envoie alors un Corps d'armée de 14,000 hommes commandé par le lieutenant-général Thomas "Stonewall" Jackson pour retarder Pope. Puis s'aperçevant que l'armée de McClellan reste passive à Harrison Landing, il ordonne au reste de son armée de remonter vers le Nord sur les traces de Jackson, en laissant un minimum d'hommes pour défendre Richmond.

Du 28 au 30 août 1862, lors de la seconde bataille de Bull Run, les armées de Robert E. Lee, Thomas J. "Stonewall" Jackson et de James Longstreet infligent des pertes sévères à l'armée nordiste de Pope, qui est refoulée vers Washington. Celui-ci engage 62,000 hommes et perd environ 10,000 tués, blessés et disparus. Les Confédérés, sur 50,000 hommes engagés, enregistre environ 1,300 tués et 1,700 blessés.


Cette "Campagne de la Virginie du Nord" s'achève donc par un nouveau succès de l'armée confédérée. Lee y a perdu 9,197 hommes sur un effectif de 48,500 engagés: 1,481 tués tués, 7,627 blessés et 89 disparus/capturés. L'Armée nordiste de Virginie, 16,054 hommes sur un effectif de 75,000 engagés: 1,724 tués, 8,372 blessés et 5,958 disparus/capturés.

A la suite de cette victoire, Robert Lee, en septembre 1862, franchit le Potomac et envahit le Maryland avec 45,000 hommes. C'est la "Campagne du Maryland".


La terrible bataille d'Antietam Creek, près de Sharpsburg, le 17 septembre 1862, qui l'oppose à MacClellan, le contraint cependant à faire demi-tour et à rentrer en Virginie. Cet engagement marque la journée la plus sanglante de la guerre, car en un seul jour, près de 23,000 Américains sont mis hors de combat. Le Sud perd 10,316 hommes (1,546 tués, 7,752 blessés et 1,018 disparus/capturés). Et l'Union, 12,401 hommes (2,108 tués, 9,540 blessés et 753 disparus/capturés).

Ci-dessous: Antietam Creek, 17 septembre 1862, est la journée la plus sanglante de la guerre. 1° Charge de la "Brigade de Fer" (Iron Brigade). 2° Corps de soldats sudistes.



En raison d'une prudence excessive qui l'a empêché de poursuivre Lee en retraite, McClellan est remplacé à la tête de l'Armée Nordiste du Potomac par le major-général Ambrose E. Burnside.

A la fin de l'année, l'Armée nordiste du Potomac, avec 114,000 hommes, entame une offensive vers Richmond, en Virginie. Les 11-13 décembre 1862, Burnside choisit, à tort, de défier les défenses sudistes pratiquement imprenables (72,500 hommes) de Lee à Fredericksburg, sur la rivière Rappahannock.


Lors de ce nouveau désastre, l'Union enregistre la perte de 12,653 hommes hors de combat (1,284 tués, 9,600 blessés et 1,769 disparus/capturés). Le Sud, 5,377 hommes (608 tués, 4,116 blessés et 653 disparus/capturés). Les Nordistes doivent une nouvelle fois se replier honteusement sur Washington. Burnside est limogé et le major-général Joseph Hooker lui succède au commandement de l'Armée nordiste du Potomac.

Du 30 avril au 6 mai 1863, c'est la bataille de Chancellorsville, près de Spotsylvania Courthouse, en Virginie. L'Armée confédérée du Nord de la Virginie (60,900 hommes), commandée par le major-général Robert E. Lee, inflige une sévère correction à l'Armée nordiste du Potomac de Hooker, aux effectifs deux fois plus nombreux (133,000 hommes), mais il y perd un cinquième de son armée et un des ses meilleurs généraux, Thomas "Stonewall" Jackson, victime d'un tir accidentel sudiste. Les pertes sont lourdes des deux côtés. Les Sudistes enregistrent 13,303 hommes hors de combat (1,665 tués, 9,081 blessés et 2,018 disparus/prisonniers). Les Nordistes, 17,197 hommes (1,606 tués, 9,672 blessés et 5,919 disparus/prisonniers).

Ci-dessous: 1° Reconstitution de la Bataille de Chancellorsville, en 2008. 2° Corps de soldats confédérés à Chancellorsville.



A Washington, Lincoln est attéré par cette nouvelle défaite. Hooker est relevé de son commandement pour incompétence et remplacé le 28 juin 1863 par le général George G. Meade, un west-pointer vétéran des guerres indiennes et de la guerre contre le Mexique (1845-1848), qui a fait ses classes avec Robert Lee.

Lee, de son côté, exalté par sa victoire, décide d'envahir la Pennsylvanie. Le 3 juin 1863, l'Armée confédérée de la Virginie du Nord, forte de 75,000 hommes, s'ébranle en suivant la vallée de la Shenandoah, un affluent du Potomac. Son plan est de s'avancer en territoire ennemi vers le Nord, pour contourner l'Armée nordiste du Potomac et la prendre à revers, menaçant du même coup Washington, Baltimore et Philadelphie.


L'Armée du Potomac de Hooker (Meade à parti du 28 juin) pourchasse les troupes de Lee. Le 9 juin 1863, à Brandy Station, près de Culpeper, c'est la plus grande bataille de cavalerie de la guerre: les 9500 Sudistes du major-général James E.B. "Jeb" Stuart affrontent les 11,000 Nordistes d'Alfred Pleasonton. Le résultat de la bataille est incertain.


L'Armée confédérée traverse ensuite les Blue Ridge Mountains et capture la garnison fédérale de Winchester, en Virginie, entre le 13 et le 15 juin 1863. Le II Corps de Lee, après avoir traversé le Potomac, avance à travers le Maryland et la Pennsylvanie, atteignant la rivière Susquehanna et menaçant la capitale de l'Etat, Harrisburg. L'Armée nordiste du Potomac, à la poursuite des Confédérés mais mal renseignée, avance parallèlement à l'armée de Lee et atteint la ville de Frederick le 28 juin.

Le lendemain 29 juin, quand Lee apprend la présence de l'armée nordiste à Frederick, il décide de regrouper ses forces autour de Cashtown, 13km à l'ouest de Gettysburg. Le nouveau commandant de l'Armée nordiste du Potomac, Meade, détache la division de cavalerie du général John Buford vers le nord. Celle-ci atteint Gettysburg le 30 juin. Mais les corps d'infanterie des major-généraux John F. Reynolds et d'Oliver O. Howard qui suivent s'étalent sur plusieurs colonnes de 20km de long.

A Cashtown, Lee détache du III Corps la brigade d'infanterie du brigadier-général James J. Pettigrew vers Gettysburg. Dans les mémoires du major-général Henry Heth, le commandant de division de Pettigrew, il indique avoir envoyé son subordonné à la recherche de magazins d'approvisionnement dans la ville, et spécialement d'un stocks de 20,000 paires de chaussures.

Le 30 juin 1863, lorsque la brigade Pettigrew approche de Gettysburg par l'ouest, il se heurte à l'arrivée de la cavalerie nordiste de Buford, puis se retire vers Cashtown sans engager le combat. Lorsque Pettigrew signale à Heth et Hill la présence de troupes nordistes à Gettysburg, ceux-ci pensent qu'il ne s'agit que de la milice locale de Pennsylvanie.

En dépit de l'ordre de Lee d'éviter tout affrontement avant que celui-ci n'ait regroupé toutes son armée, Hill décide d'envoyer le lendemain matin son III Corps effectuer une reconnaissance en force pour déterminer la nature et les effectifs de l'ennemi.

Entre le 1er et le 3 juillet 1863, les deux armées ennemies s'affrontent (1). C'est la Bataille de Gettysburg. Les deux premiers jours, Lee, handicapé par l'absence du corps de cavalerie de "Jeb" Stuart, attaque avec son infanterie sur l'ensemble du dispositif ennemi. Au centre, les Nordistes flanchent, abandonnent la ville de Gettysburg et se retranchent sur une hauteur, la "Colline du Cimetierre" (Cemetery Hill). Sur les flancs gauche (Little Round Top, Cemetery Ridge) et droit (Culp's Hill, Spangler's Springs), ils tiennent plus ou moins bon.

Le troisième jour, Lee est décidé d'en finir. Il lance son offensive finale au centre du front nordiste, contre la ligne du Cemetery Ridge. Il attaque avec trois divisions (George Pickett, Johnston Pettigrew et Isaac R. Trimble) et 15000 hommes, provenant des I Corps et III Corps, commandés respectivement par les lieutenant-généraux James E. Longstreet et Ambrose P. Hill.


C'est la "Charge de Pickett", un "baroud d'honneur" qui brise tous les espoirs de la Confédération en une victoire. Pour parvenir jusqu'aux positions fédérales, les fantassins sudistes ont à parcourir une immense distance sur plus de 1,200 mètres, sous le feu de l'infanterie et de l'artillerie adverse. Le champ est traversé environ deux tiers de la distance par le chemin d'Emmitsburg Road et une double-barrière, que les troupes sudistes doivent franchir en enjambant, si bien qu'elles perdent encore du temps à reformer leur allignement.


Lorsque les Confédérés atteignent enfin la ligne de défense nordiste, une furieuse mêlée (qui dure à peine dix minutes) au corps-à-corps s'engage. Finalement, ils sont refoulés avec de lourdes pertes, au moins 50% de leur effectifs engagés, alors que l'Union n'a perdu dans cette charge désespérée que 1,500 tués et blessés. Les rapports nordistes indiqueront avoir fait 3,750 prisonniers ennemis.

Pour Lee, c'est la fin, et il ne lui reste plus qu'à se retirer et rentrer en Virginie. Le 5 juillet 1863, sous une pluie battante, il entame sa douloureuse retraite. La Bataille de Gettysburg marque le début de la défaite pour le Sud. Cette bataille est la plus sanglante de la guerre: 52,000 Américains ont été mis hors de combat (tués et blessés), davantage que le nombre de morts au combat pendant toutes les années de la guerre du Vietnam (46,000).

En trois jours, l'Armée de l'Union enregistre 23055 hommes hors de combat (3,155 tués, 14,531 blessés et 5,369 disparus/capturés). Les pertes de la Confédération sont difficiles à estimées, les chiffres mentionnés par la plupart des auteurs tournent autours de 28,000 hommes hors-de-combat. John Busey et David Martin, dans leur livre "Regimental Strengths and Losses at Gettysburg" publié en 2005 (1), estiment les pertes sudistes à 23,231 hommes: 4,708 tués, 12,693 blessés, 5,830 capturés ou disparus.

Le 14 juillet 1863, Lee repasse le Potomac. Des combats d'arrière-garde à Falling Waters marque la fin définitive de sa Campagne de Pennsylvanie ou "Campagne de Gettysburg". Désormais, l'avantage est au Nord.



(1) Blogosphère Mara - "1er-3 juillet 1863 - Etats-Unis: bataille de Gettysburg"


3° Guerre sur le Théâtre d'opération de l'Ouest (1861-1863).

En 1861, alors que l'essentiel des batailles se livrent à l'Est entre Washington et Richmond, où le Sud remporte victoire sur victoire, sur le front de l'Ouest c'est l'Union qui marque des points positifs.


Pendant le second semestre, le Nord enregistre des succès stratégiques en ralliant les Etats frontaliers du Maryland, du Delaware, du Kentucky et du Missouri, où, bien que le sentiment unioniste prédomine, les sécessionnistes sont également nombreux.

L'importance du Maryland tient à la proximité de Washington et à la position de Baltimore, noeud ferroviaire vital vers l'Ouest. Le Kentucky et le Missouri jouent aussi un rôle important dans la stratégie militaire du Nord car ils contrôlent l'accès aux vallées du Mississippi, du Tennessee et du Cumberland, par lesquelles les forces de l'Union pouvent porter la guerre au coeur même de la Confédération. Pour s'assurer la loyauté du Maryland, les troupes de l'Union occupent Baltimore et imposent la loi martiale.

Le Kentucky cherche à garder sa neutralité, mais, en septembre 1861, lorsque les troupes confédérées du général Braxton Bragg traversent l'Etat, les habitants de l'Etat choisissent de soutenir massivement la cause de l'Union.

Dans le Missouri, les troupes de l'Union poussent vers l'exil le gouverneur qui défend les Confédérés. L'ouest de la Virginie renient l'ordonnance de sécession, fait lui-même sécession de l'Etat sudiste et forme un gouvernement provisoire. En 1863, ce nouvel Etat sera admis dans l'Union en tant que "Etat de Virginie Occidentale" (West Virginia).

Alors que le front de l'Est se concentre entre les deux capitales ennemies, Washington et Richmond, à peine distante d'une centaine de kilomètres, et se retrouve dans une impasse, les opérations militaires de l'Union dans l'immensité des territoires de l'Ouest s'avérent plus fructueuses.

Les armées nordistes du Tennessee et de l'Ohio sont commandées respectivement par les major-généraux Ulysses S. Grant et Don Carlos Buell. L'objectif primordial de l'Union est le contrôle de la vallée et du fleuve du Mississippi, de manière à couper la Confédération en deux, et arrêter le ravitaillement en hommes, en vivres et en munitions, depuis la Louisiane, le Texas et l'Arkansas, vers le théâtre d'opération de l'Est.

En février 1862, l'Armée du Tennessee de Grant s'empare de Fort Henry et de Fort Donelson, occupe une grande partie du Tennessee et s'assure le contrôle le Mississippi jusqu'à Memphis.

Suivant un plan stratégique coordonné, les troupes de l'Union remontent également le Mississippi par le Sud: en avril 1862, une escadre navale fédérale commandée par le capitaine David G. Farragut perce les défenses confédérées à l'embouchure du Mississippi et s'empare de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane.

Les 6 et 7 avril 1862, autour d'une petite chapelle, les deux armées nordistes de Grant, qui selon la légende populaire était ivre, et de Buell stoppent les troupes confédérées des généraux Albert S. Johnston et Pierre G.T. Beauregard à Shiloh, sur la rivière Tennessee.

Les Nordistes perdent 13047 hommes sur un effectif d'environ 67,000 engagés: 1,754 tués, 8,408 blessés et 2,885 disparus/capturés. Les Sudistes, 10,699 hommes sur un effectif de 44,700 engagés: 1,728 tués, 8,012 blessés et 959 disparus/capturés.


Pendant les derniers mois de 1862, Grant consolide ses positions sur le Mississippi et se prépare à attaquer Vicksburg, dernier bastion confédéré surplombant le fleuve. La forteresse résistera cependant aux attaques de l'Union jusqu'au 4 juillet 1863.

Après la victoire de Vicksburg, Ulysses Grant est promu au commandement de l'ensemble des forces de l'Union sur le théâtre d'opérations de l'Ouest. Les 19 et 20 septembre 1863, l'Armée confédérée du Tennessee, commandée par le général Braxton Bragg, et renforcé par le corps d'infanterie du lieutenant-général James E. Longstreet, bat l'Armée nordiste du Cumberland du major-général William S. Rosecrans à la bataille de Chickamauga, malgré son héroïque résistance. Bragg assiège ensuite Rosecrans dans Chattanooga.

Les 23 et 24 novembre 1863, les troupes nordistes des major-généraux William T. Sherman, Joseph Hooker et George H. Thomas repartent à l'assaut des positions confédérées de Bragg à l'extérieur de la ville et forcent celui-ci à se retirer. La victoire de l'Union à Chattanooga ouvre désormais la porte vers la route d'Atlanta, en Géorgie.


Au début de l'année 1864, Ulysses Grant est rappelé par Lincoln à Washington pour assurer le commandement suprême de l'Armée de l'Union, en remplacement de Winfield Scott. Grant confie le commandement de l'Armée nordiste de l'Ouest au lieutenant-général William T. Sherman. En février 1864, après la bataille de Chattanooga, celui-ci envahit l'Alabama et la Géorgie, avançant sur Atlanta.



4° Fin de la Confédération (1864-1865).

Fin mars 1864, c'est la "Campagne de la Wilderness": l'Armée nordiste du Potomac, maintenant sous le commandement du général Ulysses S. Grant et composée de 115,000 hommes, commence sa progression vers Richmond à partir de la rivière Rapidan. Lorsqu'elle atteint une région désolée, du nom de Wilderness, près de Chancellorsville, Grant affronte l'armée confédérée du la Virginie, commandée par le général Robert E. Lee et composée de 62,000 hommes.


Lors d'une bataille confuse qui dure trois jours, entre le 5 et 7 mai 1864, et qui se déroule presque entièrement dans une forêt, les deux camps enregistrent de très lourdes pertes. L'Armée nordiste du Potomac, 17,666 hommes hors de combat, sur un effectif de 101,895 engagés (2,246 tués, 12,037 blessés et 3,383 capturés/disparus). L'Armée sudiste de Virginie, 11,125 hommes sur un effectif de 61,025 engagés (1,495 tués, 7,928 blessés et 1,702 capturés/disparus).



Grant, contrairement à ses prédécesseurs, continue d'avancer, déterminé à maintenir la pression sur les Sudistes. Les deux armées se heurtent une nouvelle fois à Spotsylvania Courthouse, en Virginie, du 8 au 21 mai 1864. Bilan: 18,399 Nordistes hors de combat (2,725 tués, 13,416 blessés et 2,258 capturés/disparus), et 13,421 Sudistes (1,467 tués, 6,235 blessés et 5,719 capturés/disparus). Et une seconde fois, aucun des deux camps n'est en mesure de porter un coup décisif à l'autre.


Après une série de batailles, le général Philip H. Sheridan force les troupes confédérées, commandées par le major-général Jubal A. Early à quitter la vallée de la Shenandoah. C'est la "Campagne de la Vallée (1864)".



Durant l'été 1864, avec une réussite encore plus écrasante que celle de Sheridan, Sherman et ses 90,000 cavaliers avancent sur Atlanta, en Géorgie. Ils coupent la principale ligne d'approvisionnement d'Atlanta et, le 1er septembre, les troupes confédérées, à bout de forces, abandonnent la ville.


Après Atlanta, le 15 novembre 1864, Sherman entame sa "Longue marche vers la mer". Son armée de 60,000 hommes traverse la Géorgie pratiquement sans rencontrer la moindre résistance, sur un front large de 96km. Vivant des ressources du pays au fur et à mesure de leur progression, les troupes de Sherman détruisent systématiquement tout ce qui peut aider à soutenir l'effort de guerre confédéré: voie ferrée, entrepôts, ponts, plantations, etc. Le 20 décembre, il occupe la ville. La Confédération est maintenant coupée en trois.


Photo ci-dessous: destruction des voies ferrées par les troupes de Sherman, fin 1864, en Géorgie.


L'opinion publique nordiste, las de cette guerre interminable et déçue par l'impasse dans laquelle se trouve Grant à l'Est, accueille avec enthousiasme les victoires de Sherman et de Sheridan. En novembre 1864, ces victoires de l'Union contribuent fortement à la réelection d'Abraham Lincoln.

A l'Ouest, après avoir perdu Atlanta, l'Armée confédérée du général John B. Hood essaie de miner la ligne d'approvisionnement de Sherman. Pour ce faire, il avance avec audace dans le Tennessee, en supposant que Sherman sera obligé de le suivre pour protéger Chattanooga. C'est une erreur.

Dans le Tennessee, durant la bataille de Nashville, les 15 et 16 décembre 1864, un Corps d'armée nordiste commandé par le major-général George H. Thomas remporte une victoire décisive sur l'armée sudiste du Tennessee, commandée par le lieutenant-général John B. Hood, brisant définitivement la résistance confédérée dans l'Ouest. Les Nordistes perdent au cours de cette bataille 3,061 hommes hors de combat (387 tués, 2,258 blessés et 112 capturés/disparus). Les pertes sudistes se chiffrent à environ 6,000 hommes: 1,500 tués ou blessés, et 4,500 capturés/disparus.


Puis l'armée de Sherman infléchit sa course et avance vers le nord-est, en direction des Caroline, là également sans rencontrer beaucoup d'opposition. Son objectif est de prendre à revers l'Armée confédérée de Lee en Virginie.

Dans l'Ouest, en avril 1865, Mobile, Selma et Montgomery, en Alabama, tombent aux mains des forces de l'Union. Au même moment, dans l'Est, Phil Sheridan établit sa jonction avec Ulysse Grant. Les deux généraux se préparent pour un assaut final contre l'armée confédérée de Virginie.

A la bataille de Five Forks, le 1er avril, le major-général Philip A. Sheridan réussit finalement à couper la ligne de chemin de fer qui ravitaille Richmond. Contraint, par conséquent, d'abandonner à la fois Petersburg et Richmond, Lee se replie vers l'ouest, espérant rejoindre l'armée confédérée de Joseph "Joe" Johnston en Caroline du Nord.

Le 5 avril 1865, Grant lui barrant le chemin, Lee livre sa dernière bataille à Appomatox, au sud-ouest de la Virginie. Le 9 avril, dans une petite salle de tribunal (McLean House) d'Appomatox Court House, après sa défaite, il signe la capitulation sans condition de l'Armée confédérée de Virginie. Grant, par respect pour le vaincu, a interdit tout débordement de joie dans son armée.


Le 14 avril 1865, Lincoln est assassiné à Washington, au cours d'une représentation théâtrale, par un sympathisant sudiste, John Wilkes Booth, qui réussit à prendre la fuite. Celui-ci sera rattrapé et tué deux semaines plus tard. Dans les jours qui suivent la reddition de Lee, les autres armées confédérées capitulent elles-aussi. Le 26 avril, l'Armée confédérée de "Joe" Johnson dépose les armes à Durham, en Caroline du Nord.


Le président de la Confédération, Jefferson Davis, en fuite, est capturé près de Richmond le 10 mai 1865. Deux jours plus tard, le District Confédéré du Golfe commandé par le major-général Dabney H. Maury et les troupes sudistes du major-général William T. Wofford, dans le nord de la Géorgie, déposent les armes.



Article modifié le 9 mars 2013.


Sources principales:
History of the United States (1849-1865) (Wikipedia.org)
American Civil War (Wikipedia.org)

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