"Septembre Noir" est un épisode de l'histoire de la Jordanie qui s'est déroulé en septembre 1970, épisode sanglant auquel les historiens arabes ont donné le nom de "période d'évenements regrettables" (منظمة التحرير الفلسطينية).
Septembre 1970 est un mois où le Royaume hachémite du Roi Hussein de Jordanie, après plusieurs tentatives palestinienne pour renverser Hussein, lutte férocement contre les Fedayins de l'OLP pour rétablir la légitimité du royaume hachémite. Les Fedayins, dirigés par Yasser Arafat, sont aidés dans une large mesure par l'armée syrienne.
http://en.wikipedia.org/wiki/Palestine_Liberation_Organization
http://fr.wikipedia.org/wiki/OLP
La violence des combats a pour conséquence la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes de part et d'autre, en majorité des civils palestiniens.
Le conflit entre l'armée jordanienne et l'OLP dégénére et se poursuivra jusqu'en juillet 1971, date à laquelle Arafat et ses Fedayins sont expulsés de Jordanie manu militari et trouvent refuge au Liban, sous la protection syrienne.
Contexte historique et chronologie des évenements.
A la fin des années soixantes, le Fatah, faction de l'OLP, a installé en Jordanie un véritable "Etat dans l'Etat": nombre sans cesse croissant de postes de contrôle tenus par les Fedayins, des impôts perçus, le refus des Palestiniens de voyager avec des plaques minéralogiques jordaniennes sur leurs véhicules, etc. Des régions en Jordanie où les Palestiniens rejettent l'autorité du Roi Hussein.
De ses zones palestiniennes, l'OLP effectue des raids et des attaques terroriste contre le reste du territoire jordanien et contre Israel.
C'est l'époque où Yasser Arafat appelle clairement au renversement de la monarchie hachémite, et l'époque où le Roi Hussein cherche désespérément un compromis avec l'OLP pour calmer le jeu. Tentatives de médiations rejettées en bloc par Arafat.
Absorbé par sa lutte de palais avec Arafat, Hussein cherche également un compromis et la paix avec Israel. C'est le "Plan Rogers" qui prévoit la fin des opérations militaires jordaniennes contre l'Etat hébreu, et par voie de conséquence, la paix également entre l'Egypte et Israel.
Le Fatah et le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habbache considère ce plan comme une trahison de la cause palestinienne. Au début de l'année 1970, le Roi Hussein décide de réduire l'influence d'Arafat et des Fedayins en Jordanie. Les choses vont alors s'envenimer et les évenements s'accélérer.
Le 1er septembre 1970, le Roi Hussein échappe à un attentat palestinien. Le 6 septembre, le FPLP détourne en même temps quatre avion de lignes sur l'aérodrome Dawson d'Amman. Quadruple détournement connu sous le nom de "Dawson's Field Hijacking".
http://en.wikipedia.org/wiki/Dawson%27s_Field_hijackings
George Habbache déclare: "Tout ce que nous voulons, c'est combattre Israel et rien d'autre. Mais le régime jordanien considère que notre seule présence dans le pays représente pour lui un danger(...) Pour nous, le Roi Hussein est un dirigeant réactionnaire, chef d'un Etat réactionnaire et donc un obstacle. Et pour réussir notre révolution, nous devons supprimer cet obstacle." Le 10 septembre, l'armée jordanienne prend d'assaut l'hotel où sont retenus 125 femmes et enfants occidentaux en otage et les libère.
Le 12 septembre 1970, sur Dawson Field, où sont retenus les otages Juifs ou Israéliens, les pirates de l'air du FPLP font sauter les quatre avions vides devant la presse internationale.
C'est l'évenement qui met le feu aux poudres, et Hussein ne peut plus reculer. Le 16 septembre, il décrète la loi martiale.
Le 17 septembre 1970, l'armée jordanienne intervient massivement contre les Fedayins, et l'artillerie commence à bombarder les camps de réfugiés et les batiments qui abritent les organisations palestiniennes. Au bout de dix jours de pilonnages, les camps sont rasés et les Palestiniens doivent trouver refuge au Liban.
La Syrie envoie alors des blindés à la frontière afin de venir en aide aux Palestiniens, mais Hussein sollicite l'aide des Etats-Unis et de quiconque prêt à empêcher la Syrie d'intervenir. Israel répond à l'aide des Jordaniens en envoyant des avions simuler des attaques contre les chars syriens. L'armée syrienne fait demi-tour, abandonnant les troupes d'Arafat à leur sort.
Le 27 septembre 1970, l'Egyptien Gamal Abdul Nasser parvient à faire cesser les hostilités entre la Jordanie et l'OLP.
Durant ce mois de "Septembre Noir", le nombre de victimes palestiniennes n'est pas connu avec exactitude. Il oscille entre 3500, source jordanienne, et 10000 tués, source palestinienne, et plus de 11000 blessés.
On en conclut que, pour ce seul mois de septembre 1970, sans trop se tromper, la répression jordanienne a fait nettement plus de morts chez les Palestiniens que les intifada successives depuis 1980. Pourtant, on ne parle jamais de cet épisode chez les pro-Palestiniens si prompts à dénoncer les "crimes" d'Israel. Les dictatures du Moyen Orient qui prétendent aider les palestiniens "victimes de l'oppresseur sioniste" sont également très discrets sur le sujet. Quant aux médias, un bon tueur de Palestiniens ne peut être que Juif!
http://en.wikipedia.org/wiki/Black_September_in_Jordan
Septembre 1970 est un mois où le Royaume hachémite du Roi Hussein de Jordanie, après plusieurs tentatives palestinienne pour renverser Hussein, lutte férocement contre les Fedayins de l'OLP pour rétablir la légitimité du royaume hachémite. Les Fedayins, dirigés par Yasser Arafat, sont aidés dans une large mesure par l'armée syrienne.
http://en.wikipedia.org/wiki/Palestine_Liberation_Organization
http://fr.wikipedia.org/wiki/OLP
La violence des combats a pour conséquence la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes de part et d'autre, en majorité des civils palestiniens.
Le conflit entre l'armée jordanienne et l'OLP dégénére et se poursuivra jusqu'en juillet 1971, date à laquelle Arafat et ses Fedayins sont expulsés de Jordanie manu militari et trouvent refuge au Liban, sous la protection syrienne.
Contexte historique et chronologie des évenements.
A la fin des années soixantes, le Fatah, faction de l'OLP, a installé en Jordanie un véritable "Etat dans l'Etat": nombre sans cesse croissant de postes de contrôle tenus par les Fedayins, des impôts perçus, le refus des Palestiniens de voyager avec des plaques minéralogiques jordaniennes sur leurs véhicules, etc. Des régions en Jordanie où les Palestiniens rejettent l'autorité du Roi Hussein.
De ses zones palestiniennes, l'OLP effectue des raids et des attaques terroriste contre le reste du territoire jordanien et contre Israel.
C'est l'époque où Yasser Arafat appelle clairement au renversement de la monarchie hachémite, et l'époque où le Roi Hussein cherche désespérément un compromis avec l'OLP pour calmer le jeu. Tentatives de médiations rejettées en bloc par Arafat.
Absorbé par sa lutte de palais avec Arafat, Hussein cherche également un compromis et la paix avec Israel. C'est le "Plan Rogers" qui prévoit la fin des opérations militaires jordaniennes contre l'Etat hébreu, et par voie de conséquence, la paix également entre l'Egypte et Israel.
Le Fatah et le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habbache considère ce plan comme une trahison de la cause palestinienne. Au début de l'année 1970, le Roi Hussein décide de réduire l'influence d'Arafat et des Fedayins en Jordanie. Les choses vont alors s'envenimer et les évenements s'accélérer.
Le 1er septembre 1970, le Roi Hussein échappe à un attentat palestinien. Le 6 septembre, le FPLP détourne en même temps quatre avion de lignes sur l'aérodrome Dawson d'Amman. Quadruple détournement connu sous le nom de "Dawson's Field Hijacking".
http://en.wikipedia.org/wiki/Dawson%27s_Field_hijackings
George Habbache déclare: "Tout ce que nous voulons, c'est combattre Israel et rien d'autre. Mais le régime jordanien considère que notre seule présence dans le pays représente pour lui un danger(...) Pour nous, le Roi Hussein est un dirigeant réactionnaire, chef d'un Etat réactionnaire et donc un obstacle. Et pour réussir notre révolution, nous devons supprimer cet obstacle." Le 10 septembre, l'armée jordanienne prend d'assaut l'hotel où sont retenus 125 femmes et enfants occidentaux en otage et les libère.
Le 12 septembre 1970, sur Dawson Field, où sont retenus les otages Juifs ou Israéliens, les pirates de l'air du FPLP font sauter les quatre avions vides devant la presse internationale.
C'est l'évenement qui met le feu aux poudres, et Hussein ne peut plus reculer. Le 16 septembre, il décrète la loi martiale.
Le 17 septembre 1970, l'armée jordanienne intervient massivement contre les Fedayins, et l'artillerie commence à bombarder les camps de réfugiés et les batiments qui abritent les organisations palestiniennes. Au bout de dix jours de pilonnages, les camps sont rasés et les Palestiniens doivent trouver refuge au Liban.
La Syrie envoie alors des blindés à la frontière afin de venir en aide aux Palestiniens, mais Hussein sollicite l'aide des Etats-Unis et de quiconque prêt à empêcher la Syrie d'intervenir. Israel répond à l'aide des Jordaniens en envoyant des avions simuler des attaques contre les chars syriens. L'armée syrienne fait demi-tour, abandonnant les troupes d'Arafat à leur sort.
Le 27 septembre 1970, l'Egyptien Gamal Abdul Nasser parvient à faire cesser les hostilités entre la Jordanie et l'OLP.
Durant ce mois de "Septembre Noir", le nombre de victimes palestiniennes n'est pas connu avec exactitude. Il oscille entre 3500, source jordanienne, et 10000 tués, source palestinienne, et plus de 11000 blessés.
On en conclut que, pour ce seul mois de septembre 1970, sans trop se tromper, la répression jordanienne a fait nettement plus de morts chez les Palestiniens que les intifada successives depuis 1980. Pourtant, on ne parle jamais de cet épisode chez les pro-Palestiniens si prompts à dénoncer les "crimes" d'Israel. Les dictatures du Moyen Orient qui prétendent aider les palestiniens "victimes de l'oppresseur sioniste" sont également très discrets sur le sujet. Quant aux médias, un bon tueur de Palestiniens ne peut être que Juif!
http://en.wikipedia.org/wiki/Black_September_in_Jordan
2 comments:
Je signale, concernant les détournements d'avions, qu'une tentative à échouer sur un vol d'El Al. C'est finalement trois avions de lignes qui furent détruit devant la presse mondiale.
En fait, une équipe de pirates de l'air (4 personnes) ont échoué avec l'avion d'El Al: deux se sont fait pincer avant d'embarquer avec des faux passeports, et le reste de l'équipe ont détourné un autre avion à la place (Pan Am).
Donc c'est bien quatre avions commerciaux détournés sur Dawson Fiel
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