La force aérienne française, appelée communément "Armée de l'Air", est créée en 1909, d'abord en tant que "Service Aéronautique" de l'Armée de Terre. C'est donc la plus ancienne aviation militaire du monde. Devenue indépendante et autonome en 1934, elle compte aujourd'hui un effectif d'environ 65000 hommes et femmes, un inventaire de 560 avions et hélicoptères, et est commandée par le général d'armée aérienne Jean-Paul Paloméros.
Histoire de l'Armée de l'Air française (1909-2009).
1° Premières années (1909-1914).
L'histoire de l'aviation en France débute avec des pionniers comme Henri Farman et Louis Blériot durant la première décennie du vingtième siècle. Et comme beaucoup d'autres pays à cette époque, la France ne voit d'abord dans l'"aéroplane" qu'un simple outil d'observation et de reconnaissance aérienne au profil de l'armée de terre.
En décembre 1909, le Département de la Guerre français envoie des officiers et des aspirants officiers, provenant de toutes les branches de l'Armée mais en grande majorité du génie et de l'artillerie, pour s'entraîner dans des écoles civiles de pilotages, en tant qu'"élèves-pilotes", à Reims ou Bron.
En mars 1910, l'"Etablissement Militaire d'Aviation" (EMA) est fondé pour mener des expériences avec des avions. Le mois suivant, le "Service Aéronautique" voit le jour, avec un commandement aérien distinct, comprenant l'EMA, et plusieurs compagnies de ballons (aérostat) d'observation. Finalement, l'armée de terre se dote de sa propre "force aérienne", désignée "Aéronautique Militaire", le 22 octobre 1910, sous le commandement du général Pierre Roques.
Néammoins, il faudra encore attendre jusqu'à la moitié de l'année 1911 pour que les premiers "brevets militaires d'aviation" soient homologués et décernés aux élèves-pilotes de l'armée. En outre, ce n'est qu'après le vote d'une loi à l'Assemblée, le 29 mars 1912, que l'Aéronautique Militaire fait officiellement partie des forces armées nationales, aux côtés des quatres autres composantes traditionnelles de cette époque: l'infanterie, la cavalerie, l'artillerie et le génie.
Le premier brevet militaire de pilote français est décerné au lieutenant Charles de Tricornot de Rose, qui a accomplit son instruction à l'école aérienne Blériot de Pau, une école fondée et inaugurée par les frères Orville et Wilburt Wright l'année précédente dans le sud-ouest de la France.
Quoique l'Allemagne forme à la même époque l'embryon d'un corps aérien, nombre de personnes et d'historiens considèrent l'aviation militaire française comme la plus ancienne du monde, même si elle ne deviendra véritablement l"Armée de l'Air" indépendante que le 2 juillet 1934, soit seize ans après que le British Royal Flying Corps (RFC) est donné naissance à "Royal Air Force" indépendante.
2° Première guerre mondiale (1914-1918).
Lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne, le 3 août 1914, l'Aéronautique Militaire française compte vingt-et-un escadrons et 132 machines. Ce sont essentiellement des avions de reconnaissance Farman MF.2. Le 8 octobre 1914, cependant le commandant en chef, le général Barès, envisage une expansion radicale à 65 escadrons. Il propose en outre que quatre types d'avions soit assignés à quatre types de tâches différentes: Morane-Saulnier pour l'aviation de chasse, Voisin pour le bombardement, Farman pour la reconnaissance et Caudron pour l'observation et le réglage d'artillerie.
Au début de la Première Guerre mondiale, la disparition d'avions en missions est exclusivement le fait des tirs terrestres ennemis. Bien que le 5 octobre 1914, le sergent Joseph Franz et son mécanicien Louis Quénaut abattent à coup de pistolet un avion de reconnaissance allemand Aviatik. C'est le premier combat aérien de l'Histoire et la première victoire aérienne homologuée au cours de ce conflit.
Cependant, le "combat aérien" ne devient vraiment révolutionnaire que quand un pilote français, Roland Garros, a l'idée ingénieuse de monter une mitrailleuse Hotchkiss sur le capot moteur de son Morane-Saulnier L et d'ajouter des plaques déflectrices en métal pour protéger les pales d'hélice en bois, lorsqu'il tire. Plus tard, il mettra au point un système de synchronisation entre la mitrailleuse et l'hélice.
Roland Garros deviendra ainsi le premier as de l'aviation en détruisant plusieurs avions ennemis, avant d'être lui-même abattu et capturé en avril 1915. Evadé et ayant regagné les lignes françaises, il combattra de nouveau, jusqu'à ce qu'il soit tué au combat un mois avant l'armistice du 11 novembre 1918, à la veille de son 30ème anniversaire.
L'invention de Garros inspire à son tour le concepteur d'avion néerlandais Anthony Fokker, qui travaille pour les Allemands en mettant au point son monoplan E.I, un avion révolutionnaire pour l'époque (1915), qui changera radicalement la tactique du combat aérien et assurera la maîtrise aérienne absolue en 1915 au-dessus du champs de bataille.
Tout au long du conflit, naissent les premiers as de l'aviation. Du côté français, René Fonck, l'as des as allié, qui finira la guerre avec un tableau de chasse impressionant de 75 victoires homologuées, Georges Guynemer, tué en septembre 1917 (54 victoires), et Charles Nungesser (43 victoires). Du côté allemand, Manfred von Richthofen, tué en avril 1918 après sa 80ème victoire, Ernst Udet (62 victoires) et Erich Löwenhardt, tué en août 1918 (54 victoires). Du côté britannique: William Bishop (72 victoires), Edward Mannock, tué en juillet 1918 (61 victoires) et le néo-zélandais Raymond Collishaw (60 victoires). Du côté américain: Edward Rickenbacker (26 victoires) et Raoul Luftbery (16 victoires).
En 1916, la plupart des escadrons français sont regroupés dans le secteur de Verdun. On assiste alors aux combats aériens les plus sanglants du conflit. Le combat aérien individuel fait place au combat aérien en formation, et les stratèges alliées introduise la notion de "wing" ou de "group", qui regroupe plusieurs escadrons.
La bataille de Verdun est vraiment le premier théâtre pour les combats aériens à grande échelles, où plusieurs escadrons s'affrontent dans de furieuses mêlées. A la fin de l'année 1916, après plusieurs mois de combats intensifs, l'aviation français a regagné péniblement la suprémacie aérienne dans cette zone.
C'est également l'époque où sont engagés en France les premiers volontaires américains de l'escadron La Fayette. Volants sur Nieuport 17 ou SPAD XIII, gagnant leur réputation de "bravoure et d'audace" en s'adjugeant un tableau de chasse total de 57 victoires, jusqu'à ce qu'ils soient réaffectés dans l'US Army Air Service en février 1918. L'as des as de cette unité américaine sous commandement français sera le bi-national Raoul Luftbery.
En avril 1917, l'Aéronautique Militaire compte 2870 avions, dont 400 d'observation ou de reconnaissance, 60 escadrons de chasse et 20 escadrons de bombardement. En mai 1918, 600 chasseurs et bombardiers sont regroupés sous le commandement unique de la "Division aérienne". Deux mois plus tard, les squadrons de reconnaissance à long rayon d'action voient le jour, évoluant selon des tactiques mises au point par un Américain.
Lors de l'armistice du 11 novembre 1918, l'Aéronautique Militaire alligne sur le front occidental 3608 avions de combat, répartis dans 331 escadrons opérationnels. Elle revendique 2049 avions et ballons ennemis abattus, pour 3500 tués au combat, 2000 tués par accidents et 3000 blessés ou disparus dans ses rangs.
3° Entre-deux-guerres (1919-1939).
La fin du conflit apporte une paix relative, le pays et ses infrastructures ont été ravagé par quatre longues années de guerre ininterrompue, comme la France n'en avait encore jamais éprouvé, et les cicatrices laissées ne sont pas uniquement physique.
L'industrie met un certain temps pour récupérer et s'adapter au temps de paix. Après l'armistice de 1918, les commandes d'avions militaires chutent. Cela entraîne une diminution du nombre d'escadrons, un phénomène encore plus marqué au sein de la nouvelle Royal Air Force.
A l'instar du Royaume-Uni, la France a un immense empire colonial à diriger, où elle doit maintenir l'ordre et lutter contre les véléités indépendantistes. Au Maroc, des éléments anti-français menés par le chef berbère Abd el-Krim se soulèvent et veulent se séparer de leur puissance de tutelle. Ils fondent la "Confédération républicaine des tribus du Rif".
Le 27 avril 1925, des opérations aériennes de "maintien de l'ordre" débutent au Maroc. C'est le début de la "Guerre du Rif", qui se poursuivra pendant environ une année, jusqu'à la reddition d'Abd el-Krim à l'armée française.
Au début des années trentes, l'industrie aéronautique française se compose de petites firmes comme Marcel Bloch, Latécoère, Morane-Saulnier et Amiot. Pour faire face à la crise économique qui frappe l'industrie, les constructeurs Henri Potez et Marcel Bloch s'associent pour former la "Société Aéronautique de Sud-Ouest" (SASO) et produisent des avions comme les bombardiers MB.200 et MB.210.
Néammoins, l'industrie aéronautique se montre incapable de produire assez d'avions pour honorer les demandes de l'Armée de l'Air, malgré le fait qu'Hitler se réarme en secret, et qu'il finit d'ailleurs par défier ouvertement les puissances occidentales en annonçant publiquement en 1935 l'existance de la Luftwaffe. Pour combler ces insuffisance, le gouvernement français se tourne vers la l'industrie aéronautique étrangère, les Etats-Unis en particulier.
La sécurité nationale étant clairement menacée, Pierre Cot, le Secrétaire à l'Aviation, finit par décréter la nationalisation des constructeurs aéronautiques, afin d'accélérer leur production. Mais malgré cette mesure, la production demeure encore assez faible.
En juillet 1936, avec le début de la guerre civile espagnole, le gouvernement français a créé six grandes industries aéronautiques d'Etat définis par leur localisation géographiques. Les usines Bloch sont nationalisées en janvier 1937 et deviennent partie intégrante de la "Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest" (SNCASO). Puis Pierre Cot place Marcel Bloch à la direction de la SNCASO. Cependant, les motoristes échappent à la nationalisation, ce qui fait que la production des moteurs d'avions se montrera incapable de produire suffisamment pour tenir le rythme de la production d'avions.
En 1937, il est clair que des avions plus modernes et plus performants sont nécessaires. L'Armée de l'Air utilise toujours des avions techniquement dépassés comme les Dewoitine D.500 et D.501, qui servent au sein du célèbre escadron "Cigognes". Celle-ci, qui fait partie du Groupe de Chasse I (GC I), est stationnée sur l'aérodrome de Chartres-Champbol, et n'abandonnera ses D.500 et D.501 au profit du nouveau Morane-Saulnier MS.406 que quelques jours seulement avant l'invasion allemande de la Pologne, en septembre 1939. Le MS.406, armé avec un canon de 20mm et de deux mitrailleuses de 7.5mm, volant à la vitesse maximale de 489km/h, représente alors le chasseur français le plus moderne à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.
Le besoin de produire plus de 2500 avions modernes, comme le bombardier Bloch MB.170 ou le chasseur Dewoitine D.520, est une réponse aux demandes du gouvernement français pour remplacer son parc de machines obsolètes.
4° Seconde Guerre mondiale (1939-1945).
5° Période coloniale (1945-1962).
Structures et organisation actuelle de l'Armée de l'Air.
L'Armée de l'Air française est organisée en trois niveaux: le commandement central, les commandements opérationnels et organiques, et le commandement des bases aériennes.
1° Commandement central.
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, est commandement en chef des forces armées françaises, il est responsable de la politique de défense globale. Le Premier ministre est quant à lui responsable de la politique de défense nationale. Et le Ministre de la Défense de l'exécution de cette politique dans le domaine militaire.
Ils sont secondés et conseillés par le Chef d'Etat-Major des Armées (CEMA), l'amiral Edouard Guillaud (depuis le 27 janvier 2010) qui succède au général Jean-Louis Georgelin. Le CEMA est responsable de l'utilisation et du contrôle des opérations militaires. Lui sont subordonnés un Chef d'Etat-Major pour chacune des composantes des forces armées nationales: Armée de Terre, Armée de l'Air et Marine Nationale.
Le Chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air (CEMAA), actuellement le général d'aviation Jean-Paul Palomeros, détermine les doctrines de la force aérienne et conseille le CEMA sur les capacités de déploiement des moyens aériens. Il est responsable de la préparation des opérations aériennes et du soutien logistique à leur apporter. Le CEMAA est assisté dans ses tâches par un état-major et divers autres services, comme l'Inspection de l'Armée de l'Air (IAA) et l'Inspection du Service de Santé de l'Armée de l'Air (ISSAA).
2° Commandements opérationnels et organiques.
Dans l'Armée de l'Air, les responsabilités sont réparties en deux types de commandements: les "Commandements Opérationnels", directement responsables du déploiement et des missions des forces aériennes françaises, et les "Commandements Organiques", chargés du soutien logistique.
Les Commandements Opérationnels sont au nombre de trois:
• Commandement des Forces Aériennes Stratégiques (CFAS).
Avec leur quartier-général implanté sur la Base Aérienne 921 de Taverny, en Val-d'Oise au nord de Paris, les CFAS sont responsables du déploiement des chasseurs-bombardiers à capacité nucléaire. Il est prévu que ce commandement soit dissous en 2010.
Le CFAS est composé de trois escadrons de Mirage 2000N, en service depuis 1993 et capable de transporter le missile Air-Sol à Moyenne Portée (ASMP) équipé d'une tête nucléaire de 150kt à 300kt, et d'un escadron d'avions mixte transport/ravitailleurs en vol Boeing C-135FR Stratotanker.
Mirage 2000N de l'escadron de chasse EC 3/4 "Limousin" (Istres/Le Tubé):
Boeing C-135FR du Groupe de ravitaillement en vol 93 "Bretagne" (Istres/Le Tubé):
• Commandement de la Force Aérienne de Combat (CFAC). C'est un nouveau commandement inauguré en 2006, qui reprend à son compte toutes les escadrons de combat conventionnel, de guerre électronique (ELINT), de détection aérienne aéroportée avancée (AWACS). Son quartier-général est implanté sur la Base Aérienne 128 de Metz/Frescaty. Le CFAC a sous son autorité:
- 16 escadrons de chasse/bombardement et 25 escadrons de défense aérienne ou d'interception: Mirage 2000C/2000D/2000-5F, F1CR/F1CT, Rafale-B et Rafale-C.
- 1 escadron de guerre électronique ELINT: Transall C-160G Gabriel.
Ci-dessous: Mirage F1CT de l'escadron de chasse EC 2/30 "Normandie-Niemen" (Colmar/Meyenheim):
Mirage 2000-5F de l'escadron de chasse EC 1/2 "Cigogne" (Dijon/Lonvic):
Rafale-C de l'escadron de chasse EC 1/7 "Provence" (Saint-Dizier/Robinson):
• Commandement de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes (CDAOA). Son quartier-général est également installé sur la Base Aérienne 921 de Taverny. Le CDAOA est responsable du système de veille et de détection radar de l'espace aérien sur tout le territoire national, mais également de l'exécution et du suivi des opérations aériennes. Il ne possède pas d'avions en propre.
L'Armée de l'Air française compte également trois grands commandements organiques:
• Commandement de la Force de Protection et de Soutien de l'Armée de l'Air (CFPSAA). Avec son quartier-général installé sur la base aérienne 107 de Villacoublay, le CFPSAA est responsable des avions et hélicoptères de transport ou de liaison: Transall C-160NG, Lockheed C-130H/C-130H-30 Hercules, CASA CN-235/200, Airbus A-310/A-319/A-340, Eurocopter AS-532 Cougar, AS-355 Ecureuil, AS-555 Fennec, Aérospatiale SA-330 Puma, Dassault Falcon-50 et Falcon-900. Il est également responsable des moyens de lutte anti-incendie, des unités de lutte et de décontamination NBC, des unités d'entraînement et du personnel administratif ou de la logistique.
Transall C-160 de l'escadron 2/64 "Anjou" (Evreux/Fauville):
Lockheed C-130H et C-130H-30 de l'escadron 2/61 "Franche-Comté" (Orléans/Bricy):
Airbus A-340 de l'escadron de transport 3/60 "Esterel" (Creil/Senlis):
• Commandement des Ecoles de l'Armée de l'Air (CEAA). Quartier-général implanté sur la base aérienne 705 de Tours. Le CEAA est responsable de l'instruction de tout le personnel, naviguant ou au sol, de l'Armée de l'Air française. Il dispose pour cela d'écoles ou de centres d'instruction et de simulateurs de vol, ainsi que d'un grand nombre d'Alpha Jet-E, de Mirage 2000B, de Jodel D-140, d'Embraer EMB-312F Tucano et EMB-121 Xingu.
Embraer EMB-121 de l'Ecole de l'Aviation de Transport.
Dassault/Dornier Alpha Jet-E de l'Ecole de l'Aviation de chasse.
• Commandement Air des Systèmes de Surveillance, d'Information et de Communication (CASSIC). Responsable des moyens aériens (E-3F AWACS) et terrestres (Centre de Détection et de Contrôle) de surveillance et de communications. Le CASSIC est intégré depuis 2007 à la Direction Interarmées des Réseaux Infrastructures et des Systèmes d'Information (DIRISI). Son quartier-général est installé dans le fort de Bicêtre, dans le Val-de-Marne.
Boeing E-3F AWACS de l'escadre de détection aéroportée 36 (36 EDA) (Avord):
Centre de Détection et de Contrôle (CDC) de Drachenbronn (Bas-Rhin):
Bases aériennes et inventaire des avions et hélicoptères (2009).
1° Commandement des forces aériennes stratégiques (CFAS).
• Base Aérienne 116 (Luxeuil/Saint-Sauveur):
- Escadron de chasse EC 1/4 "Dauphiné" (Mirage 2000N).
- Escadron de chasse EC 2/4 "La Fayette" (Mirage 2000N).
• Base Aérienne 125 (Istres/Le Tubé):
- Escadron de chasse EC 3/4 "Limousin" (Mirage 2000N).
- Groupe de ravitaillement en vol 93 "Bretagne" (C-135FR Stratotanker).
2° Commandement de la Force Aérienne de Combat (CFAC).
• Base Aérienne 102 (Dijon/Longvic):
- Escadron de chasse EC 1/2 "Cigognes" (Mirage 2000-5F).
- Escadron d'entraînement EE 5/2 "Côte d'Or" (Alpha Jet-E).
• Base Aérienne 103 (Cambrai/Epinay):
- Escadron de chasse EC 1/12 "Cambrésis" (Mirage 2000C/RDI).
- Escadron de chasse 02.012 "Picardie" (Mirage 2000C/RDI).
• Base Aérienne 112 (Reims/Champagne):
- Escadron de reconnaissance 01.033 "Belfort" (Mirage F1CR).
- Escadron de reconnaissance 02.033 "Savoie" (Mirage F1CR).
• Base Aérienne 113 (Saint-Dizier/Robinson):
- Escadron de chasse 01.007 "Provence" (Rafale-B/C).
- Escadron de chasse EC 1/91 "Gascogne" (Rafale-B/C).
• Base Aérienne 115 (Orange/Caritat):
- Escadron de chasse EC 2/5 "Ile-de-France" (Mirage 2000C/RDI).
• Base Aérienne 118 (Mont-de-Marsan):
- Escadron de chasse et d'expérimentation 05.330 "Côte d'Argent".
(Rafale-B/C, Mirage 2000B/C/D/N/5F, Mirage F1CR, Alpha Jet, Socata TBM-850)
• Base Aérienne 128 (Metz/Frescaty):
- Escadron électronique aéroportée EEA 1/54 "Dunkerque" (Transall C-160G Gabriel).
• Base Aérienne 132 (Colmar/Meyenheim):
- Régiment de chasse 1/30 "Normandie-Niemen" (Mirage F1CT).
• Base Aérienne 133 (Nancy/Ochey):
- Escadron de chasse 01.003 "Navarre" (Mirage 2000D).
- Escadron de chasse 02.003 "Champagne" (Mirage 2000D).
- Escadron de chasse EC 3/3 "Ardennes" (Mirage 2000D).
• Base Aérienne 188 (Djibouti):
- Escadron de chasse EC 3/11 "Corse" (Mirage 2000C/2000D).
Histoire de l'Armée de l'Air française (1909-2009).
1° Premières années (1909-1914).
L'histoire de l'aviation en France débute avec des pionniers comme Henri Farman et Louis Blériot durant la première décennie du vingtième siècle. Et comme beaucoup d'autres pays à cette époque, la France ne voit d'abord dans l'"aéroplane" qu'un simple outil d'observation et de reconnaissance aérienne au profil de l'armée de terre.
En décembre 1909, le Département de la Guerre français envoie des officiers et des aspirants officiers, provenant de toutes les branches de l'Armée mais en grande majorité du génie et de l'artillerie, pour s'entraîner dans des écoles civiles de pilotages, en tant qu'"élèves-pilotes", à Reims ou Bron.
En mars 1910, l'"Etablissement Militaire d'Aviation" (EMA) est fondé pour mener des expériences avec des avions. Le mois suivant, le "Service Aéronautique" voit le jour, avec un commandement aérien distinct, comprenant l'EMA, et plusieurs compagnies de ballons (aérostat) d'observation. Finalement, l'armée de terre se dote de sa propre "force aérienne", désignée "Aéronautique Militaire", le 22 octobre 1910, sous le commandement du général Pierre Roques.
Néammoins, il faudra encore attendre jusqu'à la moitié de l'année 1911 pour que les premiers "brevets militaires d'aviation" soient homologués et décernés aux élèves-pilotes de l'armée. En outre, ce n'est qu'après le vote d'une loi à l'Assemblée, le 29 mars 1912, que l'Aéronautique Militaire fait officiellement partie des forces armées nationales, aux côtés des quatres autres composantes traditionnelles de cette époque: l'infanterie, la cavalerie, l'artillerie et le génie.
Le premier brevet militaire de pilote français est décerné au lieutenant Charles de Tricornot de Rose, qui a accomplit son instruction à l'école aérienne Blériot de Pau, une école fondée et inaugurée par les frères Orville et Wilburt Wright l'année précédente dans le sud-ouest de la France.
Quoique l'Allemagne forme à la même époque l'embryon d'un corps aérien, nombre de personnes et d'historiens considèrent l'aviation militaire française comme la plus ancienne du monde, même si elle ne deviendra véritablement l"Armée de l'Air" indépendante que le 2 juillet 1934, soit seize ans après que le British Royal Flying Corps (RFC) est donné naissance à "Royal Air Force" indépendante.
2° Première guerre mondiale (1914-1918).
Lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne, le 3 août 1914, l'Aéronautique Militaire française compte vingt-et-un escadrons et 132 machines. Ce sont essentiellement des avions de reconnaissance Farman MF.2. Le 8 octobre 1914, cependant le commandant en chef, le général Barès, envisage une expansion radicale à 65 escadrons. Il propose en outre que quatre types d'avions soit assignés à quatre types de tâches différentes: Morane-Saulnier pour l'aviation de chasse, Voisin pour le bombardement, Farman pour la reconnaissance et Caudron pour l'observation et le réglage d'artillerie.
Au début de la Première Guerre mondiale, la disparition d'avions en missions est exclusivement le fait des tirs terrestres ennemis. Bien que le 5 octobre 1914, le sergent Joseph Franz et son mécanicien Louis Quénaut abattent à coup de pistolet un avion de reconnaissance allemand Aviatik. C'est le premier combat aérien de l'Histoire et la première victoire aérienne homologuée au cours de ce conflit.
Cependant, le "combat aérien" ne devient vraiment révolutionnaire que quand un pilote français, Roland Garros, a l'idée ingénieuse de monter une mitrailleuse Hotchkiss sur le capot moteur de son Morane-Saulnier L et d'ajouter des plaques déflectrices en métal pour protéger les pales d'hélice en bois, lorsqu'il tire. Plus tard, il mettra au point un système de synchronisation entre la mitrailleuse et l'hélice.
Roland Garros deviendra ainsi le premier as de l'aviation en détruisant plusieurs avions ennemis, avant d'être lui-même abattu et capturé en avril 1915. Evadé et ayant regagné les lignes françaises, il combattra de nouveau, jusqu'à ce qu'il soit tué au combat un mois avant l'armistice du 11 novembre 1918, à la veille de son 30ème anniversaire.
L'invention de Garros inspire à son tour le concepteur d'avion néerlandais Anthony Fokker, qui travaille pour les Allemands en mettant au point son monoplan E.I, un avion révolutionnaire pour l'époque (1915), qui changera radicalement la tactique du combat aérien et assurera la maîtrise aérienne absolue en 1915 au-dessus du champs de bataille.
Tout au long du conflit, naissent les premiers as de l'aviation. Du côté français, René Fonck, l'as des as allié, qui finira la guerre avec un tableau de chasse impressionant de 75 victoires homologuées, Georges Guynemer, tué en septembre 1917 (54 victoires), et Charles Nungesser (43 victoires). Du côté allemand, Manfred von Richthofen, tué en avril 1918 après sa 80ème victoire, Ernst Udet (62 victoires) et Erich Löwenhardt, tué en août 1918 (54 victoires). Du côté britannique: William Bishop (72 victoires), Edward Mannock, tué en juillet 1918 (61 victoires) et le néo-zélandais Raymond Collishaw (60 victoires). Du côté américain: Edward Rickenbacker (26 victoires) et Raoul Luftbery (16 victoires).
En 1916, la plupart des escadrons français sont regroupés dans le secteur de Verdun. On assiste alors aux combats aériens les plus sanglants du conflit. Le combat aérien individuel fait place au combat aérien en formation, et les stratèges alliées introduise la notion de "wing" ou de "group", qui regroupe plusieurs escadrons.
La bataille de Verdun est vraiment le premier théâtre pour les combats aériens à grande échelles, où plusieurs escadrons s'affrontent dans de furieuses mêlées. A la fin de l'année 1916, après plusieurs mois de combats intensifs, l'aviation français a regagné péniblement la suprémacie aérienne dans cette zone.
C'est également l'époque où sont engagés en France les premiers volontaires américains de l'escadron La Fayette. Volants sur Nieuport 17 ou SPAD XIII, gagnant leur réputation de "bravoure et d'audace" en s'adjugeant un tableau de chasse total de 57 victoires, jusqu'à ce qu'ils soient réaffectés dans l'US Army Air Service en février 1918. L'as des as de cette unité américaine sous commandement français sera le bi-national Raoul Luftbery.
En avril 1917, l'Aéronautique Militaire compte 2870 avions, dont 400 d'observation ou de reconnaissance, 60 escadrons de chasse et 20 escadrons de bombardement. En mai 1918, 600 chasseurs et bombardiers sont regroupés sous le commandement unique de la "Division aérienne". Deux mois plus tard, les squadrons de reconnaissance à long rayon d'action voient le jour, évoluant selon des tactiques mises au point par un Américain.
Lors de l'armistice du 11 novembre 1918, l'Aéronautique Militaire alligne sur le front occidental 3608 avions de combat, répartis dans 331 escadrons opérationnels. Elle revendique 2049 avions et ballons ennemis abattus, pour 3500 tués au combat, 2000 tués par accidents et 3000 blessés ou disparus dans ses rangs.
3° Entre-deux-guerres (1919-1939).
La fin du conflit apporte une paix relative, le pays et ses infrastructures ont été ravagé par quatre longues années de guerre ininterrompue, comme la France n'en avait encore jamais éprouvé, et les cicatrices laissées ne sont pas uniquement physique.
L'industrie met un certain temps pour récupérer et s'adapter au temps de paix. Après l'armistice de 1918, les commandes d'avions militaires chutent. Cela entraîne une diminution du nombre d'escadrons, un phénomène encore plus marqué au sein de la nouvelle Royal Air Force.
A l'instar du Royaume-Uni, la France a un immense empire colonial à diriger, où elle doit maintenir l'ordre et lutter contre les véléités indépendantistes. Au Maroc, des éléments anti-français menés par le chef berbère Abd el-Krim se soulèvent et veulent se séparer de leur puissance de tutelle. Ils fondent la "Confédération républicaine des tribus du Rif".
Le 27 avril 1925, des opérations aériennes de "maintien de l'ordre" débutent au Maroc. C'est le début de la "Guerre du Rif", qui se poursuivra pendant environ une année, jusqu'à la reddition d'Abd el-Krim à l'armée française.
Au début des années trentes, l'industrie aéronautique française se compose de petites firmes comme Marcel Bloch, Latécoère, Morane-Saulnier et Amiot. Pour faire face à la crise économique qui frappe l'industrie, les constructeurs Henri Potez et Marcel Bloch s'associent pour former la "Société Aéronautique de Sud-Ouest" (SASO) et produisent des avions comme les bombardiers MB.200 et MB.210.
Néammoins, l'industrie aéronautique se montre incapable de produire assez d'avions pour honorer les demandes de l'Armée de l'Air, malgré le fait qu'Hitler se réarme en secret, et qu'il finit d'ailleurs par défier ouvertement les puissances occidentales en annonçant publiquement en 1935 l'existance de la Luftwaffe. Pour combler ces insuffisance, le gouvernement français se tourne vers la l'industrie aéronautique étrangère, les Etats-Unis en particulier.
La sécurité nationale étant clairement menacée, Pierre Cot, le Secrétaire à l'Aviation, finit par décréter la nationalisation des constructeurs aéronautiques, afin d'accélérer leur production. Mais malgré cette mesure, la production demeure encore assez faible.
En juillet 1936, avec le début de la guerre civile espagnole, le gouvernement français a créé six grandes industries aéronautiques d'Etat définis par leur localisation géographiques. Les usines Bloch sont nationalisées en janvier 1937 et deviennent partie intégrante de la "Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest" (SNCASO). Puis Pierre Cot place Marcel Bloch à la direction de la SNCASO. Cependant, les motoristes échappent à la nationalisation, ce qui fait que la production des moteurs d'avions se montrera incapable de produire suffisamment pour tenir le rythme de la production d'avions.
En 1937, il est clair que des avions plus modernes et plus performants sont nécessaires. L'Armée de l'Air utilise toujours des avions techniquement dépassés comme les Dewoitine D.500 et D.501, qui servent au sein du célèbre escadron "Cigognes". Celle-ci, qui fait partie du Groupe de Chasse I (GC I), est stationnée sur l'aérodrome de Chartres-Champbol, et n'abandonnera ses D.500 et D.501 au profit du nouveau Morane-Saulnier MS.406 que quelques jours seulement avant l'invasion allemande de la Pologne, en septembre 1939. Le MS.406, armé avec un canon de 20mm et de deux mitrailleuses de 7.5mm, volant à la vitesse maximale de 489km/h, représente alors le chasseur français le plus moderne à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.
Le besoin de produire plus de 2500 avions modernes, comme le bombardier Bloch MB.170 ou le chasseur Dewoitine D.520, est une réponse aux demandes du gouvernement français pour remplacer son parc de machines obsolètes.
4° Seconde Guerre mondiale (1939-1945).
5° Période coloniale (1945-1962).
Structures et organisation actuelle de l'Armée de l'Air.
L'Armée de l'Air française est organisée en trois niveaux: le commandement central, les commandements opérationnels et organiques, et le commandement des bases aériennes.
1° Commandement central.
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, est commandement en chef des forces armées françaises, il est responsable de la politique de défense globale. Le Premier ministre est quant à lui responsable de la politique de défense nationale. Et le Ministre de la Défense de l'exécution de cette politique dans le domaine militaire.
Ils sont secondés et conseillés par le Chef d'Etat-Major des Armées (CEMA), l'amiral Edouard Guillaud (depuis le 27 janvier 2010) qui succède au général Jean-Louis Georgelin. Le CEMA est responsable de l'utilisation et du contrôle des opérations militaires. Lui sont subordonnés un Chef d'Etat-Major pour chacune des composantes des forces armées nationales: Armée de Terre, Armée de l'Air et Marine Nationale.
Le Chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air (CEMAA), actuellement le général d'aviation Jean-Paul Palomeros, détermine les doctrines de la force aérienne et conseille le CEMA sur les capacités de déploiement des moyens aériens. Il est responsable de la préparation des opérations aériennes et du soutien logistique à leur apporter. Le CEMAA est assisté dans ses tâches par un état-major et divers autres services, comme l'Inspection de l'Armée de l'Air (IAA) et l'Inspection du Service de Santé de l'Armée de l'Air (ISSAA).
2° Commandements opérationnels et organiques.
Dans l'Armée de l'Air, les responsabilités sont réparties en deux types de commandements: les "Commandements Opérationnels", directement responsables du déploiement et des missions des forces aériennes françaises, et les "Commandements Organiques", chargés du soutien logistique.
Les Commandements Opérationnels sont au nombre de trois:
• Commandement des Forces Aériennes Stratégiques (CFAS).
Avec leur quartier-général implanté sur la Base Aérienne 921 de Taverny, en Val-d'Oise au nord de Paris, les CFAS sont responsables du déploiement des chasseurs-bombardiers à capacité nucléaire. Il est prévu que ce commandement soit dissous en 2010.
Le CFAS est composé de trois escadrons de Mirage 2000N, en service depuis 1993 et capable de transporter le missile Air-Sol à Moyenne Portée (ASMP) équipé d'une tête nucléaire de 150kt à 300kt, et d'un escadron d'avions mixte transport/ravitailleurs en vol Boeing C-135FR Stratotanker.
Mirage 2000N de l'escadron de chasse EC 3/4 "Limousin" (Istres/Le Tubé):
Boeing C-135FR du Groupe de ravitaillement en vol 93 "Bretagne" (Istres/Le Tubé):
• Commandement de la Force Aérienne de Combat (CFAC). C'est un nouveau commandement inauguré en 2006, qui reprend à son compte toutes les escadrons de combat conventionnel, de guerre électronique (ELINT), de détection aérienne aéroportée avancée (AWACS). Son quartier-général est implanté sur la Base Aérienne 128 de Metz/Frescaty. Le CFAC a sous son autorité:
- 16 escadrons de chasse/bombardement et 25 escadrons de défense aérienne ou d'interception: Mirage 2000C/2000D/2000-5F, F1CR/F1CT, Rafale-B et Rafale-C.
- 1 escadron de guerre électronique ELINT: Transall C-160G Gabriel.
Ci-dessous: Mirage F1CT de l'escadron de chasse EC 2/30 "Normandie-Niemen" (Colmar/Meyenheim):
Mirage 2000-5F de l'escadron de chasse EC 1/2 "Cigogne" (Dijon/Lonvic):
Rafale-C de l'escadron de chasse EC 1/7 "Provence" (Saint-Dizier/Robinson):
• Commandement de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes (CDAOA). Son quartier-général est également installé sur la Base Aérienne 921 de Taverny. Le CDAOA est responsable du système de veille et de détection radar de l'espace aérien sur tout le territoire national, mais également de l'exécution et du suivi des opérations aériennes. Il ne possède pas d'avions en propre.
L'Armée de l'Air française compte également trois grands commandements organiques:
• Commandement de la Force de Protection et de Soutien de l'Armée de l'Air (CFPSAA). Avec son quartier-général installé sur la base aérienne 107 de Villacoublay, le CFPSAA est responsable des avions et hélicoptères de transport ou de liaison: Transall C-160NG, Lockheed C-130H/C-130H-30 Hercules, CASA CN-235/200, Airbus A-310/A-319/A-340, Eurocopter AS-532 Cougar, AS-355 Ecureuil, AS-555 Fennec, Aérospatiale SA-330 Puma, Dassault Falcon-50 et Falcon-900. Il est également responsable des moyens de lutte anti-incendie, des unités de lutte et de décontamination NBC, des unités d'entraînement et du personnel administratif ou de la logistique.
Transall C-160 de l'escadron 2/64 "Anjou" (Evreux/Fauville):
Lockheed C-130H et C-130H-30 de l'escadron 2/61 "Franche-Comté" (Orléans/Bricy):
Airbus A-340 de l'escadron de transport 3/60 "Esterel" (Creil/Senlis):
• Commandement des Ecoles de l'Armée de l'Air (CEAA). Quartier-général implanté sur la base aérienne 705 de Tours. Le CEAA est responsable de l'instruction de tout le personnel, naviguant ou au sol, de l'Armée de l'Air française. Il dispose pour cela d'écoles ou de centres d'instruction et de simulateurs de vol, ainsi que d'un grand nombre d'Alpha Jet-E, de Mirage 2000B, de Jodel D-140, d'Embraer EMB-312F Tucano et EMB-121 Xingu.
Embraer EMB-121 de l'Ecole de l'Aviation de Transport.
Dassault/Dornier Alpha Jet-E de l'Ecole de l'Aviation de chasse.
• Commandement Air des Systèmes de Surveillance, d'Information et de Communication (CASSIC). Responsable des moyens aériens (E-3F AWACS) et terrestres (Centre de Détection et de Contrôle) de surveillance et de communications. Le CASSIC est intégré depuis 2007 à la Direction Interarmées des Réseaux Infrastructures et des Systèmes d'Information (DIRISI). Son quartier-général est installé dans le fort de Bicêtre, dans le Val-de-Marne.
Boeing E-3F AWACS de l'escadre de détection aéroportée 36 (36 EDA) (Avord):
Centre de Détection et de Contrôle (CDC) de Drachenbronn (Bas-Rhin):
Bases aériennes et inventaire des avions et hélicoptères (2009).
1° Commandement des forces aériennes stratégiques (CFAS).
• Base Aérienne 116 (Luxeuil/Saint-Sauveur):
- Escadron de chasse EC 1/4 "Dauphiné" (Mirage 2000N).
- Escadron de chasse EC 2/4 "La Fayette" (Mirage 2000N).
• Base Aérienne 125 (Istres/Le Tubé):
- Escadron de chasse EC 3/4 "Limousin" (Mirage 2000N).
- Groupe de ravitaillement en vol 93 "Bretagne" (C-135FR Stratotanker).
2° Commandement de la Force Aérienne de Combat (CFAC).
• Base Aérienne 102 (Dijon/Longvic):
- Escadron de chasse EC 1/2 "Cigognes" (Mirage 2000-5F).
- Escadron d'entraînement EE 5/2 "Côte d'Or" (Alpha Jet-E).
• Base Aérienne 103 (Cambrai/Epinay):
- Escadron de chasse EC 1/12 "Cambrésis" (Mirage 2000C/RDI).
- Escadron de chasse 02.012 "Picardie" (Mirage 2000C/RDI).
• Base Aérienne 112 (Reims/Champagne):
- Escadron de reconnaissance 01.033 "Belfort" (Mirage F1CR).
- Escadron de reconnaissance 02.033 "Savoie" (Mirage F1CR).
• Base Aérienne 113 (Saint-Dizier/Robinson):
- Escadron de chasse 01.007 "Provence" (Rafale-B/C).
- Escadron de chasse EC 1/91 "Gascogne" (Rafale-B/C).
• Base Aérienne 115 (Orange/Caritat):
- Escadron de chasse EC 2/5 "Ile-de-France" (Mirage 2000C/RDI).
• Base Aérienne 118 (Mont-de-Marsan):
- Escadron de chasse et d'expérimentation 05.330 "Côte d'Argent".
(Rafale-B/C, Mirage 2000B/C/D/N/5F, Mirage F1CR, Alpha Jet, Socata TBM-850)
• Base Aérienne 128 (Metz/Frescaty):
- Escadron électronique aéroportée EEA 1/54 "Dunkerque" (Transall C-160G Gabriel).
• Base Aérienne 132 (Colmar/Meyenheim):
- Régiment de chasse 1/30 "Normandie-Niemen" (Mirage F1CT).
• Base Aérienne 133 (Nancy/Ochey):
- Escadron de chasse 01.003 "Navarre" (Mirage 2000D).
- Escadron de chasse 02.003 "Champagne" (Mirage 2000D).
- Escadron de chasse EC 3/3 "Ardennes" (Mirage 2000D).
• Base Aérienne 188 (Djibouti):
- Escadron de chasse EC 3/11 "Corse" (Mirage 2000C/2000D).