tag:blogger.com,1999:blog-50087740259231740752024-02-19T15:41:27.680+01:00Blogosphère Calamity JadeBlogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.comBlogger193125tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-41589090898747658802022-01-19T12:37:00.015+01:002022-01-21T11:19:38.412+01:00Lockheed Martin F-35 Lightning II<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on">
<b><i><p>Le Lockheed Martin F-35 Lightning II est un chasseur américain multirôle de cinquième génération utilisant la technologie dite "Furtive" (Stealth Fighter). C'est un monomoteur monoplace capable de remplir des missions tous temps (All Weather), des missions de supériorité aérienne et d'interdiction (Close Air Support), ainsi que des missions d'attaque, de guerre électronique (E-Warfare) et de reconnaissance/renseignement. La firme aéronautique Lockheed Martin est le maître d'oeuvre du F-35, avec des partenaires principaux comme Northrop Grumman et BAE Systems (en Grande-Bretagne). L'avion compte actuellement trois versions: le F-35A à décollage et atterrissage classique (Conventional Take-Off and Landing, ou CTOL), le F-35B à décollage court et atterrissage vertical (Short Take-Off and Vertical Landing, ou STOVL), et enfin le F-35C destiné à opérer à partir de porte-avions (Carrier Based, Catapult Assisted Take-Off and Arrested Recovery, ou CV/CATOBAR).</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/61/F-35A_flight_%28cropped%29.jpg"><img alt="" border="0" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/61/F-35A_flight_%28cropped%29.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<p>Le Lightning II est issu du prototype Lockheed Martin X-35, qui a remporté en 2001 le programme Joint Strike Fighter (JSF), face au Boeing X-32. Son développement est financé principalement par les Etats-Unis, avec des fonds supplémentaires provenant de pays partenaires, de l'OTAN et de proches alliés des USA, notamment le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada, l'Italie, la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas, et jusqu'à récemment, la Turquie. Plusieurs autres pays comme la Belgique, l'Espagne, le Japon, la Corée du Sud, l'Arabie Saoudite et Israel, ont commandé ou envisagent de commander l'avion. Mais de nombreuses critiques ont fait l'objet d'un examen minutieux, en raison des coûts faramineux de développement et de construction, de sa complexité technologique, de nombreux défauts (maladies de jeunesse) toujours en cours de correction ou de modification, et des dates de livraisons très en retard sur le calendrier.</p>
<p>Le F-35B est entré en service au sein de l'US Marine Corps le 31 juillet 2015, suivi par le F-35A de l'US Air Force le 2 août 2016, puis par le F-35C de l'US Navy le 28 février 2019. Le F-35 a été utilisé au combat pour la première fois par l'aviation israélienne en effectuant une "visite amicale" ou "publicitaire" au-dessus de Téhéran, le 6 décembre 2017. A cette occasion, le F-35 a démontré avec succès ses capacités furtives d'"invisibilité" face aux systèmes de défense aérienne et aux radars iraniens. Depuis, à de nombreuses reprises, l'aviation israélienne (IAF) a employé ses F-35I contre des cibles militaires du Hamas dans la Bande de Gaza, et du Hezbollah au Liban et en Syrie. Les planifications américaines prévoient d'acquérir 2,456 exemplaires du F-35 jusqu'en 2044, date à laquelle il formera l'ossature de la puissance aérienne tactique de l'US Air Force, de l'US Navy et de l'US Marine Corps, pour encore plusieurs décennies. Le Lightning II est prévu pour opérer jusqu'en 2070.</p></i></b>
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<p><b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">1. Historique du développement du F-35 (1993-2006)</span></b></p>
<p><b><span style="color: #663300;"><u>1.1. Origine du programme Joint Strike Fighter (JSF)</u></span></b></p>
<p>Le F-35 est l'aboutissement du programme Joint Strike Fighter (JSF), en français "Chasseur d'Attaque Interarmées", qui de fait était la fusion de divers programmes antérieurs d'avions de combat destinés aux trois branches/services des forces armées américaines (USAF, USN et USMC), au cours des décennies 1980s et 1990s. L'un de ces programmes précurseurs était l'Advanced Short Take-Off and Vertical Landing (ASTOVL), développé par la Defense Advanced Research Projets Agency (DARPA), qui s'est déroulé de 1983 à 1994. ASTOVL visait à développer un successeur au <i>Harrier</i>, de conception anglaise, au sein de l'US Marine Corps (USMC) et de la Royal Navy (RN). Dans le cadre de ce programme ASTOVL, Lockheed menait également, en parallèle, des recherches sur le Supersonic STOVL Fighter (SSF), un avion de chasse STOVL supersonique furtif destiné à l'USAF et à l'USMC. La technologie clé de ce SSF était le Shaft Driven Lift Fan (SDLF) System, c'est-à-dire le système de poussée vectorielle par flux d'air d'une tuyère orientable de 90° (soit en position horizontale, soit en verticale), inspiré du système Vertical Take-Off and Landing (VTOL) du BAC Harrier britannique des années 1960s. Le concept de Lockheed était alors un monomoteur équipé du dispositif "canard", c'est-à-dire deux petites ailes delta installées devant les ailes principales, à l'instar du Dassault <i>Rafale</i> français et du Saab JAS-39 <i>Gripen</i> suédois, avec une masse de 24,000 lb (11,000 kg) à vide. L'ASTOVL est rebaptisé Common Affordable Lightweight Fighter (CALF), en français "Chasseur Léger Commun à prix abordable", et associait McDonnell Douglas et Boeing Aerospace en 1993. Ces deux firmes aéronautiques fusionneront le 1er août 1997, devenant Boeing McDonnell Douglas.</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/55/F-35B_Joint_Strike_Fighter_%28thrust_vectoring_nozzle_and_lift_fan%29.PNG"><img alt="" border="0" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/55/F-35B_Joint_Strike_Fighter_%28thrust_vectoring_nozzle_and_lift_fan%29.PNG" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<p>En 1993, le programme Joint Advanced Strike Technology (JAST) émerge suite à l'annulation des programmes Multi-Role Fighter (MRF) de l'USAF et Advanced Fighter-Attack (A/F-X) de l'US Navy. Le MRF était un projet de développement pour remplacer le F-16 de General Dynamics, mais la fin de la Guerre Froide, qui a permis de prolonger la durée de vie du <i>Fighting Falcon</i>, et le coût croissant de développement du F-22 <i>Raptor</i> y ont mis un terme. L'A/F-X, qui devait remplacer l'A-6 <i>Intruder</i> et mener au A-12 <i>Avenger II</i>, est lui annulé en 1991 en raison de problèmes techniques et de dépassement des coûts. La même année, l'arrêt du Naval Advanced Tactical Fighter (NATF), dont le but était de remplacer le F-14 <i>Tomcat</i>, est lui aussi victime de la fin de la Guerre Froide et des restrictions budgétaires. Le Département de la Défense (DoD) annonce la fin des deux projets MRF et A/F-X en septembre 1993, son attention et ses efforts portant désormais sur le programme JAST naissant.</p>
<p>Au fur et à mesure que le programme JAST progressait, le besoin d'un avion de démonstration conceptuelle est apparu en 1996, ce qui coïncidait avec la phase de démonstration en vol en vraie grandeur de l'ASTOVL/CALF. Comme le concept ASTOVL/CALF semblait compatible avec le projet JAST, les deux programmes ont finalement été fusionnés en 1994 sous le nom de JAST, celui-ci étant désormais au service de l'USAF, de l'USMC et de l'USN. JAST a été ensuite rebaptisé Joint Strike Fighter (JSF) en 1995, avec des propositions de STOVL par McDonnell Douglas, Northrop Grumman, Lockheed Martin et Boeing. Le JSF était censé remplacer à terme un grand nombre de chasseurs multirôles et chasseurs d'attaque dans les inventaires des Etats-Unis et de leurs alliés, notamment les <i>Harrier</i>, F-16, F/A-18, A-10 et F-117.</p>
<p>La participation internationale est un aspect essentiel du programme JSF, à commencer par celle du Royaume-Uni. De nombreux partenaires internationaux ayant besoin de moderniser leur force aérienne étaient intéressés par le JSF. Le Royaume-Uni a rejoint le JSF en tant que membre fondateur en 1995, et est ainsi devenu le seul partenaire de Niveau 1 du programme JSF. L'Italie, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège, le Canada, l'Australie et la Turquie ont rejoint le JSF au cours de la phase de démonstration conceptuelle (CDP), l'Italie et les Pays-Bas en tant que partenaires de Niveau 2, les autres de Niveau 3. Par conséquent, le JSF a été développé en coopération avec des partenaires internationaux et disponibles pour l'exportation.</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c4/F-35_potential_purchasers_without_Turkey.png"><img alt="" border="0" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c4/F-35_potential_purchasers_without_Turkey.png" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
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<p><b><span style="color: #663300;"><u>1.2. Compétition JSF</u></span></b></p>
<p>Boeing et Lockheed Martin ont été sélectionnés au début de 1997 pour le CDP, leurs avions de démonstration étant désignés respectivement X-32 et X-35. McDonnell Douglas a été éliminé, Northrop Grumman et British Aerospace ont rejoint l'équipe Lockheed Martin. Chacun de deux candidats en lice devait produire deux prototypes pour démontrer leurs capacités de décollage et d'atterrissage classiques (CTOL), de décollage et d'appontage sur porte-avions (CV), et enfin de décollage court et d'atterrissage vertical (STOVL). La conception de Lockheed Martin devait utiliser ses travaux sur le système SDLF menés précédemment dans le cadre du programme ASTOVL/CALF. Des recherches sur d'autres prototypes antérieurs incorporant des systèmes de poussée vectorielle similaires, tels que le Convair Model 200, le Rockwell XF-12 et le Yakovlev Yak-141, ont également été prises en considération. En revanche, le X-32 de Boeing employait un système de levage ou de décollage direct auquel la turbo-soufflante devait être reconfigurée lorsqu'elle était engagée en mode STOVL.</p>
</div>Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-29195524274505117682020-07-04T04:12:00.000+02:002020-07-21T02:26:40.190+02:00Forces Aériennes Françaises Libres (1940-1945)<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on">
<p><b><i>Les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) sont la composante aérienne des Forces Françaises Libres pendant la Seconde Guerre mondiale à partir du 18 juin 1940 jusqu'au 8 mai 1945. Elles cessent officiellement de porter ce nom à partir de juillet 1943, avec la fusion entre les FAFL et l'Armée de l'Air française de Vichy du général Henri Giraud. Mais elles restent communément désignées FAFL jusqu'à la libération de la France en juin 1944, lorsqu'elles deviennent réellement l'"Armée de l'Air française". Les FAFL sont commandées par Martial Henri Valin à partir de 1941, qui deviendra ultérieurement commandant de l'Armée de l'Air après la Deuxième Guerre mondiale, avec le grade de Général de Corps d'Armée.</i></b></p>
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<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e1/P-40F_GCII-5_Casablanca_9Jan43.jpg"><img alt="" border="0" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e1/P-40F_GCII-5_Casablanca_9Jan43.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
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<p><b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">1. FAFL en Afrique (1940-1943).</span></b></p>
<p>Le 17 juin 1940, cinq jours avant la signature de l'armistice franco-allemand à Rethondes, le premier "exode" de 10 aviateurs décolle de Bordeaux-Mérignac vers l'Angleterre. D'autres se joignent au général Charles de Gaulle depuis la France et l'Afrique du Nord française, entre juin 1940 et novembre 1942. Un contingent de volontaires venant de pays d'Amérique du Sud comme l'Uruguay, l'Argentine et le Chili est également créé, les cadres de la France Libre y étant recrutés sur place à titre personnel. D'un effectif de 500 hommes en juillet 1940, les rangs des FAFL passent à 900 en 1941, dont 200 aviateurs. Au total, 276 de ces hommes sont stationnés en Angleterre et 604 sur des théâtres d'opérations à l'étranger.</p>
<p> En été 1940, le général Charles de Gaulle nomme le colonel Martial Henri Valin, commandant en chef des FAFL. Au moment de sa nomination, Valin se trouve à la mission militaire française de Rio de Janeiro, au Brésil, et il doit assumer cette tâche jusqu'en février 1941. Il lui faut ensuite 45 jours pour se rendre à Londres afin de rencontrer de Gaulle. Ce n'est que le 9 juillet 1941 que Valin prend officiellement ses nouvelles fonctions, en succédant au commandant par intérim, l'amiral Emile Muselier.</p>
<p>Tous les avions des FAFL doivent être identifiés différemment de ceux de l'armée de l'air française de Vichy, qui continue à utiliser la cocarde tricolore d'avant-guerre. Afin de distinguer les forces fidèles à la France de Vichy, Charles de Gaulle choisit comme symbole de la France Libre la croix de Lorraine, c'est-à-dire une croix à deux bras horizontaux parallèles, le bras inférieur étant légèrement plus long que le bras supérieur. Cette croix est placée aux mêmes endroits sur les avions des FAFL où se trouvent les cocardes sur tous les avions militaires français, c'est-à-dire à l'arrière sur le fuselage et sur les faces inférieure et supérieure des ailes.</p>
<p>Photo ci-dessous: pour les distinguer des avions du gouvernement de Vichy et éviter toute confusion, la croix de Lorraine est placée sur chaque côté à l'arrière du fuselage, et sur les faces supérieure et inférieure de chaque aile. Ici, maintenance d'un moteur sur un Bristol Blenheim Mk.IV des FAFL sur une base britannique en Afrique du Nord, le 17 décembre 1941.</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ad/Free_French_ground_crew_work_on_Bristol_Blenheim_bomber_1941.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ad/Free_French_ground_crew_work_on_Bristol_Blenheim_bomber_1941.jpg" width="480" /></a></div>
<p>Les FAFL sont officiellement créées avec une unité composite sur la base aérienne de RAF Odiham le 29 août 1940, sous le commandement du Major Lionel de Marmier. L'une de ses premières tâches consiste à convaincre les gouverneurs généraux des colonies d'Afrique occidentale française de ne pas se soumettre aux ordres du gouvernement de Vichy, et de rallier les Français libres dans leur lutte soutenue contre les puissances de l'Axe, l'Allemagne et l'Italie.</p>
<p>L'opération <i>Menace</i> est un plan allié visant à persuader Dakar (comme de Gaulle le croit alors possible), en Afrique Occidentale Française (AOF) de se joindre à la cause alliée, ou de la capturer par la force. Parmi les unités participant à cette intervention, le nouveau Groupe de Combat Mixte (GMC) 1 des FAFL, dont le nom de code est "Jam", se compose de quatre squadrons, équipés de bombardiers Bristol <i>Blenheim</i> et d'avions de liaison et d'observation Westland <i>Lysander</i>. La bataille de Dakar (23-25 septembre 1940) qui en résulte est un échec pour les Alliés. Le port reste sous le contrôle de Vichy, les émissaires des FAFL sont arrêtés et emprisonnés à Dakar par les autorités de Vichy, et la position de de Gaulle est fragilisée.<p>
<p>Photo ci-dessous: De Gaulle avec le major-général Sir Edward Spears, représentant personnel de Churchill auprès des Français libres, en route pour Dakar en septembre 1940 à bord du paquebot néerlandais <i>Westernland</i>.</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/66/General_Spears_and_General_de_Gaulle.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/66/General_Spears_and_General_de_Gaulle.jpg" width="480" /></a></div>
<p>Toutefois, les forces françaises au Cameroun et au Tchad, en Afrique Equatoriale Française (AEF), se rallient à la cause gaulliste. Trois détachements d'unités de l'armée de l'air française, basés à Fort-Lamy (aujourd'hui N'Djamena) au Tchad, Douala au Cameroun, et Pointe-Noire au Congo français, composent un ensemble mixte d'avions Potez et Bloch, rallient et font ainsi partie des FAFL. Cependant, le Gabon reste fidèle à Vichy, aussi, au cours de la seconde moitié d'octobre 1940, les squadrons des FAFL se lancent dans des missions de photo-reconnaissance et de largage de tracts.</p>
<p>Le premier combat aérien entre Vichy et la France Libre a lieu le 6 novembre 1940, lorsque deux avions de l'Armée de l'Air de Vichy affrontent deux <i>Lysander</i> des FAFL près de Libreville. Les deux avions des FAFL subissent des dommages mais rentrent à leur base. Deux jours plus tard, les premiers aviateurs des FAFL sont abattus et faits prisonniers. Le 10 novembre 1940, Libreville est prise par les troupes terrestres de la France Libre, ce qui permet aux avions des FAFL d'opérer depuis la base aérienne qui était utilisée par leurs adversaires de Vichy quelques jours auparavant. L'attitude française à l'égard des combats est celle d'une guerre civile qui est en train d'être gagnée par la France Libre, Libreville ayant rejoint la cause gaulliste. Il se trouve que cela sera le seul cas où les deux factions françaises opposées s'affronteront ouvertement entre elles sur le territoire de l'AEF.</p>
<p>Philippe de Hauteclocque, plus connu sous son nom de résistance française "Leclerc", qui deviendra plus tard l'un des plus célèbres généraux de l'armée française de l'histoire, a de fortes ambitions en Afrique du Nord. Mais en décrivant ce qu'il attend des FAFL, il révèle souvent un manque total de compréhension de ce dont elles sont réellement capables. Lorsqu'il exige que l'aérodrome de Koufra en Libye, tenu par les Italiens, soit bombardé, on lui répond, en fait, que les squadrons n'ont pas la capacité de mener à bien une mission aussi importante, en particulier en raison du manque d'expérience dans la navigation sur de vastes territoires désertiques. La réaction de Leclerc, basée sur sa rage face au manque de soutien aérien lors de l'invasion allemande de la France, est horrible, et les relations entre lui et les FAFL se dégraderont rapidement. Une mission menée par le Groupe de Bombardement (GRB) 1 Lorraine récemment formé, le 4 février 1941, se termine de façon désastreuse lorsque, sur quatre <i>Blenheim</i> envoyés pour bombarder Koufra, un seul revient, en ayant fait demi-tour à l'aller en raison d'un problème de moteur. Ce n'est qu'en 1959 que l'épave d'un des trois autres avions sera retrouvé. Le 27 février 1941, les Français libres prennent l'aérodrome de Koufra, et la garnison ennemie se rend deux jours plus tard. Leclerc, pour sa part, considérera toujours l'aviation comme une sorte d'appendice, d'une importance si mineure qu'"elle peut aussi bien ne pas être du tout là pour soutenir les forces terrestres".</p>
<p>Après la chute de la France en juin 1940, des aviateurs français sont déterminés à poursuivre le combat contre l'Allemagne nazie. Certains de ces hommes rejoignent la RAF, tandis que d'autres intègrent directement les FAFL. Ces aviateurs qui ont rallié la RAF combattent dans les forces armées d'une nation étrangère, et enfreignent techniquement le droit civil français. En tant que tels, ils peuvent être considérés comme des mercenaires ou des flibustiers, et être accusés de désertion par une cour martiale. Le 15 avril 1941, de Gaulle émet une déclaration formelle, demandant que les ressortissants français de la RAF soit réincorporés dans les FAFL avant le 25 avril 1941. Tout le personnel effectuant ce transfert serait exempté de toute faute. Cependant, tous le personnel français ne se conforment à cette décision. Une partie du personnel qui avait quitté la Syrie et le Liban l'avait fait spécifiquement pour rejoindre la RAF, et sont opposés à de Gaulle. La RAF a accordé la citoyenneté britannique à ces hommes, afin de ne pas les aliéner. Si les FAFL disposent certes d'un certain nombre d'équipages (dont plusieurs ont volé dans la RAF), elles sont affaiblies par le manque de personnel au sol et de pièces de rechange pour leurs avions de fabrication française. Alors que les équipages du GRB 1 sont tous Français, le personnel au sol est initialement composé de techniciens anglais. L'arrivée au Moyen-Orient de l'ancien personnel au sol de l'Aéronavale (Aéronautique Navale) en provenance de Tahiti, en juillet 1941, est considérée comme un renforcement du personnel de maintenance des FAFL.</p>
<p>Le Groupe Bretagne est créé le 1er janvier 1942, avec certains objectifs en tête: Les avions américains Martin <i>Maryland</i> assurent des missions de reconnaissance à long rayon d'action, les <i>Lysander</i>, de fabrication anglaise, des missions de soutien rapproché, et les Potez des missions de liaison et de transport. Mais ce n'est que le 3 mars 1942 que les premières missions opérationnelles sont effectuées à partir d'Uigh el-Kébir, qui n'a été capturé que la veille. Le lendemain, cependant, un <i>Lysander</i> s'écrase à l'atterrissage, blessant son pilote, qui doit être évacué vers un hôpital. Le 7 mars, les FAFL remportent un certain succès lorsque des <i>Lysander</i> réussissent à détruire trois avions ennemis au sol à Um el-Aranel. L'un d'eux est poursuivi par un avion de chasse italien, mais il réussit à rentrer à la base, bien qu'il ait subi des dommages considérables.</p>
<p>Photo ci-dessous: un Martin 167F <i>Maryland</i> de fabrication américaine utilisé par les forces aériennes françaises. Sur le cliché présenté, le <i>Maryland</i> a été pris à l'Armée de l'Air de Vichy à Alep en Syrie, en novembre 1941, et sera par la suite récupéré par la Royal Australian Air Force.</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3c/Captured_French_Martin_167F_at_Aleppo_1941.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3c/Captured_French_Martin_167F_at_Aleppo_1941.jpg" width="480" /></a></div>
<p>Pendant la plus grande partie de l'année 1942, le Groupe Bretagne se concentre surtout sur les vols de liaison et d'entraînement. Pourtant, à la fin de l'automne, Leclerc veut compter sur les FAFL pour soutenir les offensives au sol contre les Italiens suite à la victoire de la 8e armée britannique contre l'Afrika Korps lors de la seconde bataille d'El Alamein (23 octobre - 11 novembre 1942) et le débarquement anglo-américain au Maroc lors de l'opération Torch (8-16 novembre 1942). Cependant, le manque de coopération entre l'état-major de Leclerc basé à Alger et les Alliés semble indiquer une lutte de pouvoir entre lui et de Gaulle puisque ce dernier est en charge des Forces Françaises Libres à Londres. Bien que les avions FAFL du squadron "Rennes" du Groupe Bretagne aient engagé les forces italiennes vers la fin de 1942 et le début de 1943, des problèmes avec l'armement et les avions eux-mêmes (principalement des problèmes moteurs entraînant des atterrissages forcés) entravent les activités des équipages. Le 23 janvier 1943, c'est la chute de Tripoli et la fin de la guerre aérienne pour le Groupe Bretagne.</p>
<p>Le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, est le véritable début de la renaissance des Forces Aériennes Françaises Libres, grâce à la volonté du Président américain Franklin D. Roosevelt, de fournir 1,000 avions à de Gaullr, et les Français commencent à recevoir des avions de fabrication américaine pour reconstituer leurs unités existantes, et en créer de nouvelles. Le GCII/5 est la première unité constituée, celui-ci étant d'abord composé d'un seul squadron de chasseurs P-40 <i>Tomahawk</i> cédés par les United States Army Air Forces (USAAF) (1), en reconnaissance de ses liens avec le squadron La Fayette pendant la première guerre mondiale. Opérant depuis une base avancée à Thelepte, en Tunisie, les deux squadrons du GCII/5 combattent aux côtés des unités américaines pour éliminer les forces de l'Axe d'Afrique du Nord, jusqu'en mai 1943.</p>
<p>Photo ci-dessous: des Curtiss P-40F du squadron GC II/4 La Fayette, cédés par le 33rd Fighter Group des USAAF, sur l'aérodrome de Casablanca le 9 janvier 1945.</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e1/P-40F_GCII-5_Casablanca_9Jan43.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e1/P-40F_GCII-5_Casablanca_9Jan43.jpg" width="480" /></a></div>
<p>Le 1er juillet 1943, l'état-major général de l'Armée de l'Air de Vichy basé à Alger, sous l'autorité du général Henri Giraud, et l'état-major général des FAFL, sous l'autorité de de Gaulle (2), fusionnent et sont placés sous le commandement du général René Bouscat. Celui-ci entame la réorganisation de la nouvelle Armée de l'Air française, en intégrant tous les effectifs provenant de l'ex-Armée de l'Air de Vichy en Afrique du Nord et des FAFL. Ces forces comprennent une vingtaine de groupes différents équipés principalement de chasseurs Dewoitine D.520, de bombardiers Lioré-et-Olivier LeO 451 et Glenn Martin (de fabrication américaine), d'avions de reconnaissance Bloch MB.175, et d'un mélange d'avions de transport Amiots, Farmans et Potez 540.</p>
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<span style="font-size: 85%;">
<p>(1) Durant la Seconde Guerre mondiale, l'aviation militaire américaine était en effet une composante de l'US Army, l'Armée de Terre. L'United States Air Force (USAF) ne deviendra réellement indépendante que le 18 septembre 1947.</p>
<p>(2) Charles de Gaulle et Henri Giraud, en désaccords persistants depuis la Conférence de Casablanca (14-24 janvier 1943), finissent cependant par mettre leurs différents de côté et par co-présider le Comité Français de Libération National (CFLN), créé le 3 juin 1943.</p>
</span>
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Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-89919665581004116342019-09-01T14:55:00.000+02:002020-07-05T16:41:59.336+02:001er septembre - 6 octobre 1939 - Fall Weiss (Plan Blanc): invasion de la Pologne | Début de la Seconde Guerre Mondiale<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on">
<p><b><i>L'invasion de la Pologne par la Wehrmacht, connue en Pologne sous le nom de "Campagne de septembre" (Kampania wrześniowa) ou de "Guerre défensive de 1939" (Wojna obronna 1939 roku), et en Allemagne sous le nom de "Campagne de Pologne" (Polenfeldzug) ou Planc Blanc (Fall Weiss), marque le début de la Deuxième Guerre mondiale. L'offensive terrestre allemande commence le 1er septembre 1939, une semaine après la signature du pacte Molotov-Ribbentrop entre l'Allemagne nazie et l'Union Soviétique. Les Soviétiques, de leur côté, attaquent la Pologne le 17 septembre. La campagne s'acheve le 6 octobre par la division et l'annexion de l'ensemble de la Pologne par l'Allemagne et l'Union Soviétique, aux termes du Traité frontalier germano-soviétique.</i></b></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://i.postimg.cc/pLjLj1V0/Invasion-of-Poland-01.jpg"><img alt="" border="0" src="https://i.postimg.cc/pLjLj1V0/Invasion-of-Poland-01.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<p>Les Allemands envahissent la Pologne par le nord, le sud et l'ouest le jour suivant l'"Incident de Gleiwitz". Au fur et à mesure de l'avance de la Wehrmacht, les forces polonaises se retirent de leurs positions avancées, près de la frontière germano-polonaise, vers des lignes de défense plus solides à l'intérieur du pays. Après la défaite polonaise lors de la bataille de la Bzura, à la mi-septembre, les Allemands obtiennent un avantage incontesté. Les forces polonaises se retirent alors au sud-est où elles se préparent à une longue défense de la tête de pont roumaine et attendent les secours promis par la France et le Royaume-Uni. Bien que ces deux pays aient conclu un pacte avec la Pologne et aient déclaré la guerre à l'Allemagne le 3 septembre, leur aide à la Pologne est finalement très limitée et symbolique.</p>
<p>Le 17 septembre 1939, l'Armée Rouge envahit l'Est de la Pologne, territoire tombé dans la "sphère d'influence" soviétique selon le Protocole secret du Pacte Germano-Soviétique, ce qui rend le plan de défense polonais obsolète. Face à un second front, le gouvernement polonais conclut que la défense de la tête de pont roumaine ne peut plus être assurée et ordonne une évacuation d'urgence des troupes vers la Roumanie neutre. Le 6 octobre, après la défaite de la Pologne à la bataille de Kock, les forces allemandes et soviétiques prennent pleinement le contrôle de la Pologne. Le succès de l'invasion marque la fin de la deuxième République polonaise, bien que la Pologne n'aie jamais capitulé officiellement.</p>
<p>Carte ci-dessous: partage de la Pologne et des Pays-Baltes, suivant le Protocole secret du Pacte Germano-Soviétique du 23 août 1939.</p>
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<a href="https://i.postimg.cc/MKGptmqS/Ribbentrop-Molotov-Pact.jpg"><img alt="" border="0" src="https://i.postimg.cc/MKGptmqS/Ribbentrop-Molotov-Pact.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<p>Le 8 octobre 1939, après une brève période d'administration militaire, l'Allemagne annexe directement la Pologne occidentale et l'ancienne ville libre de Dantzig, et place les territoires conquis sous l'administration d'un "Gouvernement Général" nouvellement établi, dirigé par Hans Franck. L'Union Soviétique, de son côté, incorpore ses nouveaux territoires dans ses Républiques de Biélorussie et d'Ukraine, et lance immédiatement une campagne de soviétisation. Dès les jours suivant la fin de l'invasion, un collectif d'organisations de résistance clandestine nait sur le territoire de l'ancien Etat. Bon nombre de soldats polonais qui ont réussi à fuir leur pays par la Hongrie rejoignent la France ou l'Angleterre, et constituent une force armée loyale au gouvernement polonais en exil, à Londres.</p>
<br />
<p><b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b></p>
<ul>
<li><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Invasion_of_Poland"><i>Invasion of Poloand</i></a> (Wikipedia.org)</li>
<li><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Fall_Weiss_(1939)"><i>Fall Weiss (White Case ou Plan Blanc)</i></a> (Wikipedia.org)</li>
</ul>
<br />
<p><span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article en cours de rédaction</span> le 1er septembre 2019.</span></b></p>
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Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-24478181325494661742019-08-22T16:10:00.000+02:002019-10-23T04:40:13.365+02:00Cosmos: une odyssée à travers l'univers<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on">
<b><p><i>"Cosmos: une odyssée à travers l'univers"</i> est une série documentaire télévisée américaine (TO <i>"Cosmos: A Spacetime Odyssey"</i>) de 2014. L'émission fait suite à la série télévisée <i>"Cosmos: A Personal Voyage"</i> de 1980, qui a été présenté par Carl Sagan sur le service public de radiodiffusion et qui est considéré comme un précurseur pour les documentaires scientifiques. Le documentaire de 2014 a été conçu dans le but de ramener les fondements de la science à la hauteur des autres séries et films télévisés. La série est présentée par l'astrophysicien Neil deGrasse Tyson qui, jeune lycéen, a été inspiré par Sagan. Parmi les producteurs exécutifs figurent Seth MacFarlane, dont l'investissement financier a joué un rôle déterminant dans la diffusion de l'émission à la télévision, et Ann Druyan, co-auteure et co-créatrice de la série télévisée originale et épouse de Sagan. <i>Cosmos: une odysée à travers l'univers</i> est produite par Brannon Braga, et Alan Silvestri a composé la musique de fond.</p>
<p>La série documentaire suit approximativement le même format en treize épisodes et la même approche narrative que la série originelle de 1980, y compris des éléments tels que le "Vaisseau de l'imagination" et le "Calendrier cosmique", mais avec des informations mises à jour depuis, ainsi que de nombreux graphiques et séquences d'animation générés par ordinateur qui augmentent la narration.</p></b>
<center><a data-flickr-embed="true" href="https://i.postimg.cc/59RtLwrh/Cosmos-une-odyssee-a-travers-l-univers.jpg" title="Artists impression of the deep blue planet HD 189733b"><img src="https://i.postimg.cc/59RtLwrh/Cosmos-une-odyssee-a-travers-l-univers.jpg" width="600" alt="Artists impression of the deep blue planet HD 189733b"></a></center>
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<p><b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Présentation générale des treize vidéos Dailymotion</span></b></p>
<p>La série <b><i>"Cosmos: une odyssée à travers l'univers"</i></b> est présentée en une série de treize vidéos, reliées à la chaîne Dailymotion <i>"Culture Express: Cosmos & Conquête de l'Espace"</i>. Leur durée est approximativement de trois quarts d'heure chacune. La série a notamment été diffusée en français par la chaine ARTE France en 2014, puis à plusieurs reprises depuis par les chaines de France Television et National Geographic Channel. Voici la liste des épisodes:
<ol><i>
<li>La Voie Lactée (Standing Up in the Milky Way)</li>
<li>Les molécules en action (Some of the Things That Molecules Do)</li>
<li>La connaissance contre la peur (When Knowledge Conquered Fear)</li>
<li>Un ciel peuplé d'esprits (A Sky Full of Ghosts)</li>
<li>Caché dans la lumière (Hiding in the Light)</li>
<li>Toujours plus en profondeur (Deeper, Deeper, Deeper Still)</li>
<li>Au commencement (The Clean Room)</li>
<li>Les soeurs du Soleil (Sisters of the Sun)</li>
<li>Les mondes perdus de la planète Terre (The Lost Worlds of Planet Earth)</li>
<li>Le premier génie (The Electric Boy)</li>
<li>Les immortels (The Immortals)</li>
<li>Un monde libéré (The World Set Free)</li>
<li>Les prémices de la connaissance (Unafraid of the Dark)</li>
</i></ol>
<br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>1. La Voie Lactée (Standing Up in the Milky Way)</u></span></b></p>
<p>Tyson ouvre l'épisode pour réfléchir sur l'importance de la série originelle <i>Cosmos</i> de Carl Sagan, et les objectifs de sa série. Il introduit le spectateur au "Vaisseau de l'Imagination", le dispositif narratif du spectacle pour explorer le passé, le présent et l'avenir de l'univers. Tyson emmène le spectateur pour montrer où se situe la Terre dans le champ de l'univers connu, en définissant l'"adresse" de la Terre dans le superamas de la Vierge. Tyson explique comment l'humanité n'a pas toujours vu l'univers de cette manière, et décrit les difficultés et la persécution de l'Italien Giordano Bruno, pendant la Renaissance, lorsqu'il défie le modèle géocentrique dominant de l'Eglise catholique. Pour montrer la vision de Bruno de l'ordre cosmique, il utilise une adaptation animée de la gravure Flammarion, une illustration du 19ème siècle qui est devenue un mème commun pour la révélation des mystères de l'Univers.</p>
<p>L'épisode se poursuit dans le temps, utilisant le concept du calendrier cosmique tel qu'utilisé dans la série originale pour fournir une métaphore de cette échelle. La narration décrit comment, si l'histoire de l'univers était ramené à l'échelle d'une année et si le Big Bang se produisait le 1er janvier, alors toute l'histoire de l'humanité serait comprimée dans les dernières secondes de la dernière minute du 31 décembre. Tyson conclut l'épisode en racontant comment Sagan l'a inspiré comme étudiant ainsi que ses autres contributions à la communauté scientifique.</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe frameborder="0" width="600" height="338" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x4zf3yv" allowfullscreen allow="autoplay"></iframe>
</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>2. Les molécules en action (Some of the Things That Molecules Do)</u></span></b></p>
<p>L'épisode couvre plusieurs facettes de l'origine de la vie et de l'évolution. Tyson décrit à la fois la sélection artificielle par reproduction sélective, en utilisant l'exemple de la domestication des loups par l'homme en chiens, et la sélection naturelle qui a créé des espèces comme les ours blancs. Tyson utilise le navire de l'imagination pour montrer comment l'ADN, les gènes et les mutations fonctionnent et comment ils ont conduit à la diversité des espèces représentées par l'arbre de la vie, y compris comment des organes complexes comme l'oeil sont apparus comme un élément commun.</p>
<p>Tyson décrit l'extinction d'espèces et les cinq grands événements d'extinction massive qui ont anéanti de nombreuses espèces sur Terre, tandis que certaines espèces, comme le tardigrade, ont pu survivre. Tyson spécule sur la possibilité de vie sur d'autres planètes, comme la lune de Saturne, Titan, ainsi que sur la façon dont l'abiogénèse peut avoir donné naissance à la vie sur Terre. L'épisode se termine par une animation du Cosmos original montrant l'évolution de la vie d'une seule cellule à l'humanité actuelle.</p>
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<iframe frameborder="0" width="600" height="338" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x4zoz6v" allowfullscreen></iframe>
</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>3. La connaissance contre la peur (When Knowledge Conquered Fear)</u></span></b></p>
<p>Tyson décrit comment la reconnaissance des formes s'est manifestée dans la civilisation primitive en utilisant l'astronomie et l'astrologie pour prédire le passage des saisons, y compris comment le passage d'une comète était souvent considéré comme un présage. Tyson explique ensuite que l'origine des comètes n'a été connue qu'au 20ème siècle grâce aux travaux de Jan Oort et à son hypothèse du nuage de Oort.</p>
<p>Tyson raconte ensuite la collaboration entre Edmond Halley et Isaac Newton à la fin du 17ème siècle à Cambridge. Cette collaboration a abouti à la publication de <i>"Philosophiae Naturalis Principia Mathematica"</i>, le premier ouvrage majeur pour décrire les lois de la physique en termes mathématiques, malgré les objections et les revendications du plagiat de Robert Hooke et les difficultés financières de la Royal Society of London. Tyson explique comment ce travail a remis en question l'idée prédominante que Dieu avait planifié les Cieux, mais qui allait finir par influencer de nombreux facteurs de la vie moderne, dont les vols spatiaux.</p>
<p>Tyson décrit les contributions de Halley sur la base des travaux de Newton, y compris la détermination de la distance de la Terre au Soleil, le mouvement des étoiles et la prédiction de l'orbite de la Comète de Halley alors en utilisant les Lois de Newton. Tyson oppose ces approches scientifiques de la compréhension de la galaxie par rapport à ce que les civilisations précédentes avaient fait, et considère ce progrès comme les premiers pas de l'humanité dans l'exploration de l'univers. L'épisode se termine par une animation de la fusion des galaxies de la Voie Lactée et d'Andromède selon les principes des lois de Newton.</p>
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<iframe frameborder="0" width="600" height="338" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x4ztkzu" allowfullscreen></iframe>
</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>4. Un ciel peuplé d'esprits (A Sky Full of Ghosts)</u></span></b></p>
<p>Tyson commence l'épisode en expliquant la nature de la vitesse de la lumière et combien de ce qui est vu de l'univers observable est de la lumière émanant de milliards d'années dans le passé. Tyson explique en outre comment l'astronomie moderne a utilisé de telles analyses à travers le temps pour identifier l'événement du Big Bang et l'âge de l'univers.</p>
<p>Tyson poursuit en décrivant comment les travaux d'Isaac Newton, William Herschel, Michael Faraday et James Clerk Maxwell ont contribué à comprendre la nature des ondes électromagnétiques et de la force gravitationnelle, et comment ce travail a conduit à la théorie de la relativité d'Albert Einstein, que la vitesse de la lumière est une constante fondamentale de l'univers et la gravité peut être vue comme une distorsion du tissu de l'espace-temps. Tyson décrit le concept des étoiles noires comme postulé par John Mitchell qui ne sont pas visibles mais détectables en suivant d'autres étoiles piégées dans leurs puits de gravité, une idée qu'Herschel a utilisée pour découvrir les étoiles binaires.</p>
<p>Tyson décrit ensuite la nature des trous noirs, leurs énormes forces gravitationnelles qui peuvent même capturer la lumière, et leur découverte via des sources de Rayons-X telles que Cygnus X-1. Tyson utilise le Vaisseau de l'imagination pour fournir un postulat de la distorsion de l'espace-temps et de la dilatation du temps lorsque l'on entre dans l'horizon des événements du trou noir, et la possibilité que ceux-ci peuvent conduire à d'autres points dans notre univers ou d'autres, ou même au voyage temporel. Tyson termine en notant que le fils de William Herschel, John, sera inspiré par son père pour continuer à documenter les étoiles connues ainsi que des contributions à la photographie qui jouent sur la même nature du temps profond utilisé par les astronomes.</p>
<p>Les séquences animées de cet épisode comportent des caricatures de William et John Herschel. Patrick Stewart a fourni la voix de William dans ces séquences.</p>
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<iframe frameborder="0" width="600" height="338" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x4zxsdv" allowfullscreen></iframe>
</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>5. Caché dans la lumière (Hiding in the Light)</u></span></b></p>
<p>Cet épisode explore la théorie des ondes de la lumière telle qu'elle a été étudiée par l'humanité, notant que la lumière a joué un rôle important dans le progrès scientifique, avec des expériences aussi précoces qu'il y a plus de 2000 ans impliquant la camera obscura du philosophe chinois Mozi. Tyson décrit les travaux du scientifique arabe Ibn al-Haytham du 11ème siècle, considéré comme l'un des premiers à postuler sur la nature de la lumière et l'optique menant au concept du télescope, ainsi que l'un des premiers chercheurs à utiliser cette méthode scientifique.</p>
<p>Tyson amène à discuter de la nature de la lumière telle que découverte par l'humanité. Les travaux d'Isaac Newton utilisant la diffraction par prismes ont démontré que la lumière était composée du spectre visible, tandis que les découvertes de William Herschel au 19ème siècle ont montré que la lumière était également composée de rayons infrarouges. Joseph von Fraunhofer découvrira plus tard qu'en agrandissant le spectre de la lumière visible, des lacunes dans le spectre seraient observées. Ces raies de Fraunhofer seront plus tard déterminées comme étant causées par l'absorption de la lumière par les électrons en se déplaçant entre les orbitales atomiques (dans la démonstration illustrée par le modèle de Bohr) lorsqu'ils passent à travers les atomes, chaque atome ayant une signature caractéristique due à la nature quantique de ces orbites. Cela a conduit depuis à la spectroscopie astronomique, qui permet aux astronomes d'observer la composition des étoiles, des planètes et d'autres entités stellaires à travers les lignes spectrales, ainsi que le mouvement et l'expansion de l'univers et l'existence supposée de la matière noire.</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe frameborder="0" width="600" height="338" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x504169" allowfullscreen></iframe>
</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>6. Toujours plus en profondeur (Deeper, Deeper, Deeper Still)</u></span></b></p>
<p>Cet épisode se penche sur la nature du cosmos à l'échelle micro et atomique, utilisant le Vaisseau de l'imagination pour explorer ces domaines. Tyson décrit certains des micro-organismes qui vivent dans une goutte de rosée, montrant des paramécies et des tardigrades. Il discute ensuite de la façon dont les plantes utilisent la photosynthèse par l'intermédiaire de leurs chloroplastes pour transformer la lumière du soleil en réactions chimiques qui transforment le dioxyde de carbone et l'eau en sucres riches en oxygène et en énergie. Tyson discute ensuite de la nature des molécules et des atomes et de leur relation avec l'évolution des espèces. Il utilise l'exemple de Charles Darwin qui postulait l'existence du sphinx de Morgan en se basant sur la nature de l'orchidée comète avec son pollen loin dans la fleur. Il démontre en outre que les parfums des fleurs sont utilisés pour déclencher des centres olfactifs dans le cerveau, stimulant l'esprit aux menaces pour aider à la survie de l'espèce.</p>
<p>Tyson raconte comment deux philosophes grecs ont contribué à notre compréhension de la science. Thales fut parmi les premiers penseurs à examiner un "univers régi par l'ordre des lois naturelles que nous pouvions réellement comprendre", et Democrite postule que toute matière est constituée de combinaisons d'atomes dans un grand nombre de configurations. Il décrit ensuite comment le carbone constitue la pierre angulaire de la vie sur Terre en raison de sa nature chimique unique. Il explique la structure atomique de base des protons, des neutrons et des électrons, et le processus de fusion nucléaire qui se produit dans la plupart des étoiles qui peut surmonter les forces électrostatiques qui empêchent normalement les atomes de se toucher. Il discute ensuite de l'existence de neutrinos qui sont créés par ces processus nucléaires et qui passent généralement à travers toute la matière, ce qui les rend pratiquement indétectables. Il explique comment les piscines souterraines dotées de détecteurs spéciaux comme le Super-Kamiokande sont utilisées pour détecter les neutrinos lorsqu'ils entrent en collision avec des molécules d'eau, et comment les neutrinos de la supernova SN 1987A dans le Grand Nuage de Magellan ont été détectés trois heures avant que les photons de lumière de l'explosion soient observés grâce à la capacité des neutrinos de traverser la matière des étoiles en voie de disparition. Tyson conclut en notant qu'il existe encore dans l'univers des neutrinos du Big Bang, mais qu'en raison de la nature de la lumière, il existe un "Mur de l'infini" qui ne peut être observé au-delà.</p>
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</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>7. Au commencement (The Clean Room)</u></span></b></p>
<p>Cet épisode est centré sur la façon dont la science, en particulier l'oeuvre de Clair Patterson (exprimée en séquences animées par Richard Gere) au milieu du 20ème siècle, a pu déterminer l'âge de la Terre. Tyson décrit d'abord comment la Terre s'est formée à partir de la coalescence [NdMara: fusion de deux éléments] de la matière quelques millions d'années après la formation du Soleil, et bien que les scientifiques puissent examiner les formations dans la strate rocheuse à ce jour, certains événements géologiques, ceux-ci ne peuvent remonter que des millions d'années. Au lieu de cela, les scientifiques ont utilisé les débris d'impacts de météorites, comme le cratère de météorites en Arizona, sachant que le matériau de ces météorites provenant de la ceinture d'astéroïdes aurait été fabriqué en même temps que la Terre.</p>
<p>Tyson décrit ensuite le travail que Patterson a fait en tant que diplômé sous la direction de son conseiller Harrison Brown pour fournir un décompte précis du plomb dans les particules de zircon de Meteor Crater, et qui a permis de travailler avec des résultats similaires recueillis par George Tilton sur les comptes d'uranium. Avec la demi-vie établie de l'uranium radioactive de décroissance de plomb, cela serait utilisé pour évaluer l'âge de la Terre. M. Patterson a constaté que ses résultats étaient contaminés par le plomb provenant de l'environnement ambiant, comparativement à ceux de Tilton, et qu'il fallait construire la première salle blanche ultra-haute pour éliminer toute trace de plomb dans l'environnement. Avec ces résultats propres, Patterson a été en mesure d'estimer l'âge de la Terre à 4,5 milliards d'années.</p>
<p>Tyson poursuit en expliquant que les travaux de Patterson dans la réalisation d'expériences sans plomb l'ont amené à enquêter sur les sources de plomb. Tyson note que le plomb n'est pas présent naturellement à la surface de la Terre, mais qu'il a été facilement exploité par les humains (y compris l'Empire romain), et que le plomb est toxique pour les humains. Patterson a examiné les niveaux de plomb dans l'environnement commun et dans les parties plus profondes des océans et de la glace de l'Antarctique, montrant que le plomb n'avait été remonté à la surface que récemment. Il découvrit que les niveaux plus élevés de plomb provenaient de l'utilisation du plomb tétraéthyle dans l'essence au plomb, malgré les affirmations établies de longue date par Robert A. Kehoe et d'autres que ce produit chimique était sûr. M. Patterson a continué de faire campagne contre l'utilisation du plomb, ce qui a entraîné en fin de compte des restrictions imposées par le gouvernement sur l'utilisation du plomb. Tyson termine en notant que des travaux similaires par les scientifiques continuent d'être utilisés de nos jours pour aider à alerter l'humanité sur d'autres questions fatidiques qui peuvent être identifiées par l'étude de la nature.</p>
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<iframe frameborder="0" width="600" height="338" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x50nl2t" allowfullscreen></iframe>
</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>8. Les soeurs du Soleil (Sisters of the Sun)</u></span></b></p>
<p>Cet épisode donne un aperçu de la composition des étoiles, de leur vie et de leur mort en milliards d'années. Tyson décrit comment les premiers humains identifiaient les étoiles à l'aide de constellations liées à divers mythes et croyances, comme les Pléiades. Tyson décrit le travail d'Edward Charles Pickering pour capturer les spectres de plusieurs étoiles simultanément, et le travail des Harvard Computers ou "Pickering's Harem", une équipe de chercheuses sous le mentorat de Pickering, pour cataloguer les spectres. Cette équipe comprenait Annie Jump Cannon, qui a mis au point le système de classification stellaire, et Henrietta Swan Leavitt, qui a découvert les moyens de mesurer la distance entre une étoile et la Terre par ses spectres, utilisés plus tard pour identifier d'autres galaxies dans l'univers. Plus tard, cette équipe comprenait Cecilia Payne, qui allait développer une bonne amitié avec Cannon. La thèse de Payne basée sur son travail avec Cannon a pu déterminer la composition et la température des étoiles, en collaboration avec le système de classification de Cannon.</p>
<p>Tyson explique ensuite le cycle de vie des étoiles, confirmé par les nuages interstellaires. Il explique comment des étoiles comme le Soleil conservent leur taille en raison des forces contradictoires de la gravité qui attirent les gaz et de l'expansion des gaz qui s'échappent des réactions de fusion au coeur. Au fur et à mesure que le Soleil vieillit, il devient plus chaud et plus lumineux au point où l'équilibre entre ces réactions sera rompu, provoquant d'abord l'expansion du Soleil en une géante rouge, puis son effondrement en une naine blanche, l'effondrement limité par les forces atomiques. Tyson explique comment de plus grandes étoiles peuvent former des formes encore plus effondrées de matière, créant des novas et des supernovas selon leur taille et menant à des pulsars. Les étoiles massives peuvent s'effondrer sur elles-mêmes et former des trous noirs super-massifs. Tyson décrit ensuite que les étoiles ne peuvent être aussi grandes, en utilisant l'exemple d'Eta Carinae qui est considéré comme une masse solaire instable qui pourrait devenir une hypernova dans un avenir relativement proche. Tyson termine en décrivant comment toute la matière sur Terre est la même matière dont les étoiles sont constituées, et que la lumière et l'énergie des étoiles sont les moteurs de la vie sur Terre.</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe frameborder="0" width="600" height="338" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x50ttv8" allowfullscreen></iframe>
</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>9. Les mondes perdus de la planète Terre (The Lost Worlds of Planet Earth)</u></span></b></p>
<p>Cet épisode explore la paléogéographie de la Terre sur des millions d'années et son impact sur le développement de la vie sur la planète. Tyson commence par expliquer que les arbres riches en lignine ont évolué au Carbonifère il y a environ 300 millions d'années, qu'ils n'étaient pas comestibles par les espèces à l'époque et qu'ils allaient plutôt tomber et devenir du charbon riche en carbone. Quelque 50 millions d'années plus tard, vers la fin de la période permienne, l'activité volcanique brûlait la matière carbonée, libérant du dioxyde de carbone et des composants acides, créant un effet de serre soudain qui réchauffait les océans et libérait du méthane des fonds marins, le tout menant à l'extinction permienne et triasique, tuant 90% des espèces sur Terre.</p>
<p>Tyson explique ensuite la nature de la tectonique des plaques qui façonnerait les masses terrestres du monde. Tyson explique comment des scientifiques comme Abraham Ortelius ont émis l'hypothèse que les masses terrestres pouvaient avoir été reliées dans le passé, Alfred Wegener qui a émis l'hypothèse d'une super-pangaea continentale et d'une dérive des continents malgré l'idée dominante de ponts terrestres inondés à cette époque et Bruce C. Heezen et Marie Tharp qui ont découvert la dorsale mi-Atlantique à l'origine de la tectonique des plaques. Tyson décrit comment les masses terrestres de la Terre reposent sur le manteau, qui se déplace en raison du mouvement et de la chaleur du noyau externe et interne de la Terre.</p>
<p>Tyson explique ensuite l'impact des astéroïdes à l'origine de l'extinction du Crétacé et du Paléogène, permettant aux petits mammifères de devenir l'espèce dominante sur Terre. Tyson décrit ensuite des événements géologiques plus récents tels que la formation de la mer Méditerranée due à la rupture du barrage naturel dans le détroit de Gibraltar, et comment la formation géologique de l'isthme de Panama a rompu la libre circulation de l'océan Atlantique dans le Pacifique, provoquant des changements climatiques à grande échelle comme la transformation du gros de l'Afrique des prairies luxuriantes en plaines arides et l'évolution vers les mammifères qui grimpent les arbres. Tyson explique en outre comment l'influence d'autres planètes du système solaire a de petits effets sur la rotation et l'inclinaison de la Terre, créant les différentes périodes glaciaires, et comment ces changements ont influencé le comportement nomade des premiers humains. Tyson conclut l'épisode en notant comment les masses terrestres de la Terre devraient changer à l'avenir et postule ce qui pourrait être le prochain grand événement d'extinction.</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>10. Le premier génie (The Electric Boy)</u></span></b></p>
<p>Cet épisode donne un aperçu de la nature de l'électromagnétisme, comme l'ont découvert les travaux de Michael Faraday. Tyson explique comment l'idée d'une autre force de la nature, semblable aux forces gravitationnelles, avait été postulée par Isaac Newton avant. Tyson continue sur Faraday Faraday, venant de débuts pauvres, finirait par s'intéresser à étudier l'électricité après avoir lu des livres et voir des conférences par Humphry Davy Humphry à la Royal Institution. Plus tard, Davy engagea Faraday après avoir vu les notes détaillées qu'il avait prises, comme secrétaire et assistant de laboratoire.</p>
<p>Après que Davy et le chimiste William Hyde Wollaston aient essayé sans succès de s'appuyer sur la découverte des phénomènes électromagnétiques par Hans Christian Orsted pour exploiter la capacité de créer du mouvement à partir de l'électricité, Faraday a pu créer son propre dispositif pour créer le premier moteur électrique en appliquant de l'électricité alignée sur un aimant. Davy, amer de la percée de Faraday, a mis Faraday sur la tâche d'améliorer la qualité du verre optique de haute qualité, empêchant Faraday de poursuivre ses recherches. Faraday, sans se laisser décourager, a continué à travailler à l'Institution royale et a créé les conférences de Noel conçues pour enseigner la science aux enfants. Après la mort de Davy, Faraday a repris ses efforts à plein temps pour étudier l'électromagnétisme, créant le premier générateur électrique en insérant un aimant dans une bobine de fils.</p>
<p>Tyson continue de noter que malgré la perte d'une partie de sa capacité mentale, Faraday a conclu que l'électricité et le magnétisme étaient reliés par des champs invisibles, et a postulé que la lumière peut également être liée à ces forces. En utilisant un échantillon de verre optique que Davy lui a fait fabriquer, Faraday a découvert qu'un champ magnétique appliqué pourrait affecter la polarisation de la lumière traversant l'échantillon de verre (un matériau diélectrique), conduisant à ce qu'on appelle l'effet Faraday et reliant ces trois forces. Faraday a postulé que ces champs existaient à travers la planète, qui plus tard s'appellerait le champ magnétique terrestre généré par le noyau interne de fer en fusion en rotation, ainsi que les phénomènes qui ont fait tourner les planètes autour du Soleil. Le travail de Faraday a d'abord été rejeté par la communauté scientifique en raison de son manque de soutien mathématique, mais James Clerk Maxwell est venu plus tard pour retravailler les théories de Faraday dans les équations de Maxwell, et a validé ces théories. Leurs efforts combinés ont créé la base de la science qui est à la base des principes des communications modernes d'aujourd'hui.</p>
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</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>11. Les Immortels (The Immortals)</u></span></b></p>
<p>Cet épisode traite de la façon dont la vie s'est développée sur Terre et des possibilités de vie sur d'autres planètes. Tyson commence par expliquer comment le développement humain des systèmes d'écriture a permis le transfert de l'information à travers les générations, décrivant comment la princesse Enheduanna vers 2280 avant JC serait l'une des premières à signer de son nom ses oeuvres, et comment Gilgamesh a recueilli des histoires, dont celle de Utnapishtim documentant une grande crue comparable à celle de Noah's Ark. Tyson explique comment l'ADN enregistre de la même façon l'information pour propager la vie, et postule des théories sur la façon dont l'ADN a pris naissance sur Terre, y compris l'évolution à partir d'un bassin de marée peu profonde, ou de l'éjection de collisions de météores d'autres planètes. Dans ce dernier cas, Tyson explique comment la comparaison de la composition de la météorite de Nakhla en 1911 avec les résultats recueillis par le programme Viking a démontré que les matériaux provenant de Mars pouvaient transiter vers la Terre, et la capacité de certains microbes à survivre dans les conditions difficiles de l'espace. Avec les mouvements des systèmes solaires à travers la galaxie sur des milliards d'années, la vie pourrait se propager de la même manière d'une planète à l'autre.</p>
<p>Tyson se demande ensuite si la vie sur d'autres planètes pourrait exister. Il explique comment le Projet Diana, dans les années 1940, a démontré que les ondes radioélectriques peuvent voyager dans l'espace et que tous les signaux émis par l'humanité continuent de rayonner dans l'espace depuis notre planète. Tyson note que les projets ont depuis lors recherché des signaux similaires provenant potentiellement d'autres systèmes solaires. Tyson explique ensuite que le développement et la durée de vie des civilisations extraterrestres doivent être pris en compte pour qu'une telle détection soit réalisée. Il note que les civilisations peuvent être anéanties par des événements cosmiques comme les supernovae, les catastrophes naturelles comme la catastrophe de Toba, ou même l'autodestruction par la guerre ou par d'autres moyens, rendant les estimations de probabilité difficiles. Tyson décrit comment les galaxies elliptiques, dans lesquelles certaines des plus anciennes étoiles naines rouges existent, offrent les meilleures chances de trouver des civilisations établies. Tyson conclut que l'intelligence humaine correctement appliquée devrait permettre à notre espèce d'éviter de tels désastres et nous permettre de migrer au-delà de la Terre avant que le Soleil ne se transforme finalement en géante rouge. L'animation de la princesse Enheduanna est calquée sur celle de Christiane Amanpour de CNN, qui a également fait la voix d'Enheduanna.</p>
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</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>12. Un monde libéré (The World Set Free)</u></span></b></p>
<p>Cet épisode explore la nature de l'effet de serre, découvert par Joseph Fourier et Svante Arrhenius, et les preuves de l'existence d'un réchauffement climatique dû à l'influence humaine. Tyson commence par décrire l'histoire à long terme de la planète Vénus. D'après la lecture des informations transmises par les sondes Venera, la planète avait autrefois un océan et une atmosphère, mais en raison de la libération de dioxyde de carbone des éruptions volcaniques, l'effet de serre sur Vénus, devenu incontrôlable, a causé l'emballement des températures en surface pour faire bouillir les océans.</p>
<p>Tyson note ensuite que la nature délicate de la quantité de dioxyde de carbone dans l'atmosphère peut influencer le climat de la Terre en raison de l'effet de serre, et que les niveaux de dioxyde de carbone ont augmenté depuis le début du 20ème siècle. Des preuves ont montré que cela provient de la consommation humaine de pétrole, de charbon et de gaz plutôt que des éruptions volcaniques dues à la signature isotopique du dioxyde de carbone. L'augmentation du dioxyde de carbone a entraîné une hausse des températures, ce qui a entraîné des boucles de rétroaction positive de la fonte des calottes glaciaires polaires et le déchaussage du pergélisol pour augmenter les niveaux de dioxyde de carbone.</p>
<p>Tyson note ensuite que les humains ont découvert des moyens d'exploiter l'énergie solaire, comme le moteur solaire d'Augustin Mouchot au 19ème siècle, et le générateur de vapeur solaire de Frank Shuman dans les années 1910. Tyson souligne que dans les deux cas, l'économie et la facilité d'utilisation du charbon et du pétrole bon marché ont fait que ces inventions ont été négligées à l'époque. Aujourd'hui, les systèmes d'énergie solaire et éolienne seraient en mesure de capter facilement suffisamment d'énergie solaire du soleil. Tyson compare ensuite la motivation pour passer à ces formes d'énergie plus propres aux efforts de la course à l'espace et souligne qu'il n'est pas trop tard pour que l'humanité corrige son cap.</p>
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</div><br />
<p><b><span style="color: #663300;"><u>13. Les prémices de la connaissance (Unafraid of the Dark)</u></span></b></p>
<p>[Note de Mara] Cet épisode fait office de conclusion à la série <i>"Cosmos: une odyssée à travers l'univers"</i>...</p>
<p>Tyson commence l'épisode en montrant la destruction de la Bibliothèque d'Alexandrie, et comment l'humanité a perdu une grande partie de ses connaissances. Il met ensuite en contraste la volonté de l'humanité de continuer à découvrir de nouveaux faits sur l'univers, et la nécessité de ne pas fermer la voie à d'autres découvertes.</p>
<p>Tyson amène ensuite à décrire la découverte des rayons cosmiques par Victor Hess à travers des voyages en ballon à haute altitude, où le rayonnement augmente au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la surface. L'astronome suisse Fritz Zwicky, en étudiant les supernovae, a postulé que ces rayons cosmiques provenaient de ces événements au lieu d'un rayonnement électromagnétique. Zwicky continuerait à étudier les supernovae, et en regardant les bougies standard qu'elles émettaient, il estimait le mouvement des galaxies dans l'univers. Ses calculs suggèrent qu'il doit y avoir plus de masse dans l'univers que dans les galaxies observables, et l'appellent matière noire. Initialement oubliée, la théorie de Zwicky a été confirmée par les travaux de Vera Rubin, qui a observé que la rotation des étoiles aux limites des galaxies observables ne suivait pas le comportement de rotation attendu sans tenir compte de la matière noire. Cela a conduit à la proposition de l'énergie noire comme une théorie viable pour expliquer l'accélération de l'expansion de l'univers.</p>
<p>Tyson décrit ensuite le voyage interstellaire à l'aide des deux sondes <i>Voyager</i>. Outre la capacité d'identifier plusieurs caractéristiques sur les planètes du système solaire, <i>Voyager-1</i> a pu récemment démontrer l'existence de l'héliosphère variable du Soleil qui aide à protéger le système solaire des vents interstellaires. Tyson décrit le rôle de Carl Sagan dans le programme <i>Voyager</i>, y compris la création du "Voyager Golden Record" pour encapsuler l'humanité et la position de la Terre dans l'univers, et convaincre les directeurs de programme de demander à <i>Voyager-1</i> de prendre une photo de la Terre depuis l'orbite de Neptune, créant l'image du Pale Blue Dot. Tyson conclut la série en mettant l'accent sur le message de Sagan sur la condition humaine dans l'immensité du cosmos, et pour encourager les téléspectateurs à continuer à explorer et à découvrir ce que l'univers a d'autre à offrir.</p>
<p>La série se termine avec le navire de l'imagination, siège vide, quittant la Terre et voyageant dans l'espace sous les yeux de Tyson depuis la planète Terre.</p>
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</div><br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 22 août 2019.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Cosmos:_A_Spacetime_Odyssey"><i>Cosmos: A Spacetime Odyssey</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmos_:_Une_odyss%C3%A9e_%C3%A0_travers_l%27univers"><i>Cosmos: une odyssée à travers l'univers</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="https://www.dailymotion.com/playlist/x4p7ny"><i>Playlist: Cosmos et conquête de l'espace</i></a> (Dailymotion.com)</span><br />
</div>
Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-19810290009491346622017-06-29T04:43:00.003+02:002017-06-29T04:47:55.096+02:00Exo-planètes et planètes solitaires, qu'est-ce exactement?<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Une exo-planète, ou planète extrasolaire, est une planète extérieure au Système Solaire qui orbite autour d'une autre étoile. La première détection scientifique d'une exo-planète date de 1988. Cependant, il faut attendre 1992 pour la confirmation. Depuis lors, à la date du 1er mai 2017, 3,608 exo-planètes ont été détectées et confirmées, dans 2,702 systèmes planétaires, dont 60 multiples. Une planète solitaire ou orpheline (anglais: Rogue Planet) est une planète n'orbitant pas autour d'une étoile, perdue dans l'espace interstellaire. En général, parce que cette planète a échappé à son attraction et a été éjectée de son système stellaire.</i></b><br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 1 - Exo-planète HD 189733-b découverte par le telescope<br />spatial <i>Hubble</i> en octobre 2016 (© Sarah Loff, NASA)</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35431265502/in/dateposted-public/" title="Artists impression of the deep blue planet HD 189733b"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4249/35431265502_47a535dac7_z.jpg" width="640" height="457" alt="Artists impression of the deep blue planet HD 189733b"></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">1. Présentation générale.</span></b><br />
<br />
Une exo-planète, ou planète extrasolaire, est une planète extérieure au Système Solaire qui orbite autour d'une autre étoile. La première détection scientifique d'une exo-planète date de 1988. Cependant, il faut attendre 1992 pour la confirmation. Depuis lors, à la date du 1er mai 2017, 3,608 exo-planètes ont été détectées et confirmées, dans 2,702 systèmes planétaires, dont 60 multiples.<br />
<br />
HARPS, un télescope installé au Chili, a répertorié depuis 2004 une centaine d'exo-planètes, et le télescope spatial Kepler plus de 2,000 depuis 2009. Kepler a également découvert un millier d'autres candidates, dont environ 11% pourraient être des faux positifs. En moyenne, il y a au moins une exo-planète par étoile, certaines d'entre-elles comptant un système planétaire multiple. Une étoile rouge de Type G, comparable au Soleil, sur cinq possède une exo-planète de taille similaire à celle de Terre, dans la zone habitable du système. Considérant qu'il y a 200 milliards d'étoiles dans la Voie Lactée, cela laisse l'hypothèse qu'il existe au moins 11 milliards de planètes habitables de taille terrestre. Ce taux atteint 40 milliards si on prend en compte les planètes orbitant autour d'une étoile rouge de Type-G.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 2 - Représentation d'une géante gazeuse découverte par le télescope spatial <i>Hubble</i>,<br />orbitant autour de deux étoiles Type-G, dans le système OGLE-2007-BLG-349, distant de 8,000 al</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/67/Artist%E2%80%99s_impression_of_exoplanet_orbiting_two_stars.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/67/Artist%E2%80%99s_impression_of_exoplanet_orbiting_two_stars.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
La découverte d'exo-planètes a ravivé ou intensifié l'intérêt pour la recherche de vie extraterrestre dans l'univers. Et un intérêt particulier pour les exo-planètes orbitant dans la zone habitable d'une étoile, avec présence d'eau et d'un écosystème, prérequis indispensable au développement de la vie. L'exo-planète la moins massive découverte à ce jour est Daugr, également connue sous les appellations PSR B1257+12A ou +12-b, avec une masse équivalente à deux fois celle de la Lune. La plus massive enregistrée dans les archives de la NASA est DENIS-P J082303.1-491201-b, d'une masse 29 fois plus élevée que celle de Jupiter. Celle-ci, selon la classification et la définition d'une planète, serait plutôt une étoile naine brune. L'exo-planète la plus proche de nous est Centauri-b, située à 4.2 années-lumière (al) de la Terre. Elle tourne autour de Proxima Centauri, l'étoile la plus proche de notre Soleil. Son diamètre est 1.5 fois celui de Terre.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 3 - Centauri-b, à 4.2 al du Soleil, avec un climat aride,<br />est l'exo-planète rocheuse habitable la plus proche de notre planète</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35394939972/in/dateposted-public/" title="Centauri-b_as_an_arid_rocky_super-earth"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4277/35394939972_9bd4c449d9.jpg" width="500" height="281" alt="Centauri-b_as_an_arid_rocky_super-earth"></a></div>
<br />
Une planète solitaire ou orpheline est une planète n'orbitant pas autour d'une étoile, perdue dans l'espace interstellaire. En général, parce que cette planète a échappé à son attraction. Je cite par exemple WISE J085510.83−071442.5, découverte en mars 2013 par le télescope spatial <i>Spitzer</i> (NASA-JPL-Caltech), et située à 7.27 (+/- 0.13) al de nous. Cet astre est catalogué comme "Dwarf planet", c'est-à-dire un stade intermédiaire entre une géante gazeuse comme Jupiter, et une étoile naine brune de classification spectrale Y2. On considère que la Voie Lactée compte probablement 200 milliards de ces planètes solitaires, c'est-à-dire le double du nombre d'étoiles présentes dans notre galaxie.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 4 - Représentation d'une planète solitaire similaire à Jupiter<br />, découverte en 2007 par le télescope de l'Observatoire Universitaire<br />du Mont John, en Nouvelle-Zélande (© NASA-JPL-Caltech)</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/92/Alone_in_Space_-_Astronomers_Find_New_Kind_of_Planet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/92/Alone_in_Space_-_Astronomers_Find_New_Kind_of_Planet.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><i><u>1° Nomenclature des noms d'exo-planètes.</u></i></span></b><br />
<br />
La convention pour désigner une exo-planète est une extension du nom de l'étoile parente, adopté par l'Union Astronomique Internationale (IAU): la première exo-planète orbitant autour d'une étoile simple reçoit le nom de cette étoile, plus la lettre minuscule "b" ("a" se référant à l'étoile). Si une seconde planète est découverte par la suite dans ce système stellaire, elle reçoit la lettre "c". Et ainsi de suite. Remarque: certaines exo-planètes reçoivent également des noms personnalisés, non reconnus ou hors de la classification IAU. Par exemple, l'exo-planète 55-Cancri-b ou occasionnellement -Ab (pour la distinguer de son étoile 55-Cancri-A), est également appelée "Galileo" ou "Galilée", et se situe à 40.3 (+/- 0.4) al de nous. C'est une planète gazeuse similaire à Jupiter, mais plus chaude.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 5 - Exo-planète 55-Cancri-b, distante de 40.3 années-lumière de Terre</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/93/55_Cancri_b.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/93/55_Cancri_b.png" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><i><u>2° Quelques vidéos YouTube en Français.</u></i></span></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/t2o50o443oQ" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/pJyVCtOOLF8" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/W8UnywrV0ZI" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 29 juin 2017.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Exoplanet"><i>Exoplanet</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Rogue_planet"><i>Rogue Planet</i></a> (Wikipedia.org)</span><br />
<br />
</div>
Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-18554310796222604462017-06-27T09:51:00.000+02:002017-06-27T20:55:05.472+02:00Exploration et étude du Système Solaire<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Le Système Solaire est un système stellaire gravitationnel comprenant une étoile, le Soleil, et des corps célestes ou astres orbitant autour de lui, directement ou indirectement. Parmi ces astres, les huit plus grands sont les planètes, leurs 173 satellites ou lunes, et divers autres objets, comme les cinq planètes naines reconnues comme telles (Cérès, Pluton, Hauméa, Makémaké et Eris), ainsi que des astéroïdes ou restes de corps rocheux et/ou de glaces, et des comètes. Au sujet des lunes qui orbitent indirectement autour du Soleil, deux sont plus grandes que la plus petite des planètes intérieures, Mercure.<br />
<br />
Le Système Solaire s'est formé il y a 4.568 milliards d'années, à partir d'un nuage moléculaire interstellaire géant. La vaste majorité de la masse de ce système est constituée par le Soleil, et le reste principalement par les quatre planètes géantes extérieures. Jupiter et Saturne sont les deux géantes gazeuses, beaucoup plus massives que Terre et composées essentiellement d'hydrogène et d'hélium. Les deux géantes les plus lointaines, Uranus et Neptune, sont des planètes de glace composées d'un mélange d'hydrogène, d'hélium, d'eau, de méthane et d'ammoniaque. Les quatre planètes dites "intérieures", ou "planètes terrestres", sont Mercure, Venus, Terre et Mars. Celles-ci sont constituées principalement de roches et de métaux. Les cinq planètes naines ont été baptisées du nom de divinités diverses: Pluton est la plus grande avec 2,326 km de diamètre. Suivent Eris (2,344 km), Hauméa (1,960 km), Makémaké (1,480 km), et Cérès (945 km).</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/34753836303/in/dateposted-public/" title="Planètes et Soleil à l'échelle"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4238/34753836303_172b0805f6_z.jpg" width="600" height="338" alt="Solar_System_Size_to_scale_fr"></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">1. Planètes terrestres intérieures.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>1° Mercure.</u></span></b><br />
<br />
Mercure est la plus petite des huit planètes du Système Solaire, et la plus proche du Soleil. Sa période de révolution autour de son étoile est de 87.969 jours terrestres, et décrit autour de celle-ci une orbite elliptique et excentrée, avec une Périhélie (point le plus proche) de 46 millions de km, et une Aphélie (point le plus éloigné) de 69.8 millions de km. Sa période de rotation sur elle-même est faible: 59 jours terrestres. Elle a un diamètre équatorial de 4,879.4 km. Elle a été baptisée du nom du dieu romain Mercure, le Dieu du Commerce et des Voyages, et également "Messager des Dieux". Mercure n'a pas de satellites naturels.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 1 - Mercure vue par la sonde spatiale <i>Messenger</i> (NASA), le 14 janvier 2008</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35432648971/in/dateposted-public/" title="Mercure"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4285/35432648971_7369896b93.jpg" width="500" height="496" alt="Mercury"></a></div>
<br />
Sa surface, à l'instar de la Lune, est constellée de cratères d'impact, les plus grands mesurant plusieurs centaines de kilomètres de diamètre. Sa proximité avec le Soleil en fait un astre où la température de la face exposée s'élève à +427°C, et s'abaisse à -173°C sur sa face caché. L'atmosphère quasi inexistante explique ce grand écart de température, et dans ce cas nous parlons plutôt d'"exosphère", composée d'un mélange de potassium (31%), de sodium (25%) et d'oxygène (9.5%). On y trouve également des traces d'argon, de néon, d'hydrogène et d'hélium.<br />
<br />
Les premières observations de Mercure au télescope sont effectuées par l'astronome et physicien Galilée, au début du 17ème siècle. Au 20ème siècle, le premier vol d'observation de Mercure est réalisé par la sonde spatiale <i>Mariner 10</i> de la NASA, le 29 mars 1974.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>2° Vénus.</u></span></b><br />
<br />
Venus est la seconde planète distante du Soleil. Elle tourne autour de lui en 224.7 jours terrestres, et décrit une orbite légèrement excentrée. Sa Périhélie est de 107.48 millions de km, et son Aphélie de 108.94 millions de km. Sa période de rotation sur elle-même est de 243.025 jours terrestres, et contrairement aux autres planètes du Système Solaire, cette rotation s'effectue en sens inverse. La planète a été baptisée du nom de la Déesse romaine de l'amour et de la beauté, et elle n'a pas de satellites naturels.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 2 - Photo couleur prise par <i>Mariner 10</i> (NASA) le 5 février 1974. Sa surface<br />est entièrement recouverte d'un manteau opaque d'acide sulfurique</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35176041540/in/dateposted-public/" title="Vénus"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4285/35176041540_42bc53611a.jpg" width="480" height="480" alt="Venus"></a></div>
<br />
Venus est une planète terrestre, parfois surnommée "Planète sœur" ou "Jumelle" de Terre. Son diamètre est très similaire à celui de notre planète: 12,092 km, soit environ 650 km de moins que la nôtre. Mais son atmosphère, composée de 96% de dioxyde de carbone, conséquence d'un effet de serre incontrôlée, est très différente. La pression atmosphérique y est 92 fois plus élevée, c'est-à-dire l'équivalent de la pression qui règne à 3,500 mètres de profondeur dans les océans. Sa température moyenne s'élève à 462°C.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 3 - Comparaison des tailles entre Vénus et Terre</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35176046200/in/dateposted-public/" title="Comparaison des tailles entre Vénus et Terre"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4259/35176046200_c99436cd0d.jpg" width="500" height="259" alt="Venus & Earth Size Comparison"></a></div>
<br />
A l'instar de Mercure, Venus est observée pour la première fois au télescope par Galilée, au début du 17ème siècle. La première observation orbitale est effectuée par la sonde <i>Mariner 2</i> de la NASA, le 14 décembre 1962. Et le premier vaisseau spatial à s'y poser est la sonde russe <i>Venera 7</i>, le 15 décembre 1970. Le contact et la transmission des données ne durent que 52 minutes, l'engin étant perdu en raison de la température, de la corrosion et de la pression atmosphérique écrasante qui y règnent.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>3° Terre.</u></span></b><br />
<br />
Terre (Ancien anglais: Eorðe, Grec: Γαῖα Gaia, Latin: Terra) est notre planète, parfois surnommée "Globe". C'est la troisième planète distante du Soleil, la seule qui s'est montrée propice au développement de la vie animale et végétale telle que nous la connaissons aujourd'hui, et c'est le berceau de l'Humanité. C'est également la planète la plus dense du Système Solaire, et la plus grande du groupe des quatre planètes terrestres intérieures.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 4 - Terre photographiée par <i>Apollo 17</i> le 7 décembre 1972</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35394943672/in/dateposted-public/" title="Terre photographiée par Apollo 17 le 7 décembre 1972"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4286/35394943672_07e77a9fdf.jpg" width="500" height="500" alt="The_Earth_seen_from_Apollo_17"></a></div>
<br />
La lithosphère ou croûte terrestre est composée de plaques tectoniques qui bougent l'une contre ou sur l'autre, depuis des centaines de millions d'années. Environ 71% de la surface sont couverts d'eau. Le reste, 29%, compte les continents et des îles. La majorité des régions polaires est constituée de glace. L'intérieur de la Terre est composé d'un noyau interne ou coeur en fer solide, d'un noyau externe liquide qui génère le champ magnétique terrestre, d'un manteau interne liquide, composé de roches en silicates en fusion ou magma, d'une croûte en basalte ou granite, et d'un manteau externe solide.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 5 - Coupe de l'intérieur de la Terre</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35176044710/in/dateposted-public/" title="Coupe de l'intérieur de la Terre"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4253/35176044710_7afa807664.jpg" width="500" height="310" alt="Earth_poster"></a></div>
<br />
Au cours du premier milliard d'années dans l'histoire de Terre, des formes de vie primitives apparaissent dans les océans et les mers, et commencent à affecter l'atmosphère et la surface terrestres. Des organismes aérobies et anaérobies prolifèrent. Les fouilles et travaux géologiques actuelles indiquent que la vie serait apparue il y a 4.1 milliards d'années. Depuis lors, la combinaison de la distance Terre-Soleil, des propriétés physiques et chimiques, ainsi que de l'histoire géologique, ont permis aux formes de vie d'évoluer sans cesse vers des organismes plus complexes et de se diversifier.<br />
<br />
Dans l'histoire de Terre, cette biodiversité a connu de longues périodes d'expansion, entrecoupées parfois par des extinctions de masse. Les scientifiques estiment à l'heure actuelle que plus de 99% de toutes les espèces animales et végétales, ayant vécu sur Terre à un moment ou un autre, ont fini par s'éteindre.<br />
<br />
Aujourd'hui, plus de 7.4 milliards de personnes vivent sur Terre et dépendent de sa biosphère et de ses ressources minérales pour leur survie. Au fil de l'Histoire, les humains ont développé de nombreuses sociétés et cultures. Politiquement, le monde que nous connaissons au 21ème siècle compte environ 200 nations ou états souverains. Actuellement, la Terre compte un peu plus de 7.4 milliards d'habitants.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>4° Mars.</u></span></b><br />
<br />
Mars est la quatrième et dernière planète interne distante du Soleil, avec une Périhélie de 206.7 millions de km, et une Aphélie de 249.2 millions de km. Elle a été baptisée du nom du Dieu romain de la Guerre, et on fait également référence à elle sous le nom de "Planète Rouge", en raison de son oxyde de fer qui prédomine à la surface. Mars est de type terrestre, elle possède une légère atmosphère, composée essentiellement de gaz carbonique (95.97%), et une surface accidentée et assez chaotique, composée de cratères d'impact de météorites, de vallées, de bassins, de montagnes et de déserts, ainsi que de glace polaire, à l'instar de Terre. Mais contrairement à notre planète, elle n'a pas de tectonique des plaques: sa surface est donc figée à tout jamais. Sa période de rotation sur elle-même (24h 37m 22s) et le cycle des saisons sont similaires à ceux de Terre. Sa période de révolution autour du Soleil est de 686.971 jours terrestres.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 6 - Photo couleur de Mars prise par la sonde spatiale<br />européenne (ESA) <i>Rosetta</i> le 25 février 2007</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35394947002/in/dateposted-public/" title="Photo couleur de Mars, 25 février 2007"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4234/35394947002_f5b584a9a0.jpg" width="500" height="500" alt="Mars True Color"></a></div>
<br />
Géologiquement, Mars possède le plus grand volcan et la seconde montagne en taille du Système Solaire, le <i>Mont Olympus</i>, dont le sommet culmine à presque 22km de hauteur, et son diamètre à la base fait environ 600km. <i>Valles Marineris</i> est le plus large canyon du Système Solaire, et elle est si grande qu'elle est visible depuis les sondes orbitales, comme une balafre sur la joue. Les deux calottes glacières polaires sont composées principalement de glace et d'eau. Le volume de glace du Pole Sud est tel que si elle fondait, elle suffirait à recouvrir entièrement la surface martienne sous une couche d'eau de 11 mètres de profondeur. Son diamètre équatorial est de 6,792 km, soit un peu plus de la moitié de celle de Terre.<br />
<br />
Dans la culture populaire (littérature, cinéma, ...) la Planète Rouge occupe une place de choix. Les premières références écrites et observations de Mars, rapportées par les astronomes égyptiens, datent de 1534 av. J.-C. En 1604, l'astronome Johann Kepler parvient à calculer sa parallaxe et sa distance avec Terre. Une observation par des sondes spatiales est entamée au début des années 1960s par les Etats-Unis et la Russie.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 7 - Valles Marineris, cliché pris par <i>Viking 1</i> le 22 février 1980</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/56/Mars_Valles_Marineris.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/56/Mars_Valles_Marineris.jpeg" width="500" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">2. Planètes géantes gazeuses.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>1° Jupiter.</u></span></b><br />
<br />
Jupiter est la cinquième planète distante du Soleil, et la plus grande du Système Solaire. Sa masse à elle-seule est équivalente à deux fois et demi celles de toutes les autres planètes réunies. La géante gazeuse est connue par les astronomes depuis l'Antiquité. Elle a été baptisée du nom du Roi des Dieux dans le Panthéon mythologique romain. En raison de sa vitesse de rotation très élevée (9.925 heures), elle présente l'aspect d'une sphère légèrement aplatie aux pôles et un petit renflement autour de l'équateur. La "Grande Tâche Rouge", observable par les astronomes depuis le 17ème siècle, est un gigantesque cyclone tourbillonnant dont le diamètre est similaire à celui de Terre.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 8 - Photo de Jupiter prise par le télescope spatial <i>Hubble</i> le 21 avril 2014</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35176042620/in/dateposted-public/" title="Jupiter and its shrunken Great Red Spot"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4266/35176042620_64d5a7f2c7.jpg" width="500" height="500" alt="Photo prise par Hubble - 21/04/14"></a></div>
<br />
A l'instar des autres planètes, son orbite autour du Soleil, qui dure 398.88 jours terrestres, est excentrée. Sa Périhélie est de 740.55 millions de km, et son Aphélie de 816.4 millions de km. C'est une planète de type "Gazeuse", qui n'a pas de surface solide bien définie. Elle a un diamètre équatorial de 142,984 km, soit 11.21 fois celui de Terre. Son volume représente 1,321 fois celui de Terre. De part sa masse très élevée, Jupiter génère une grande force de gravité et d'attraction. Sa composition chimique est de 89.8% (+/- 2.0%) d'hydrogène et de 10.2% (+/- 2.0%) d'hélium. Il y a également d'infimes traces de méthane (0.3%) et d'ammoniaque (0.026%).<br />
<br />
Le "Système Jovien" compte 67 satellites naturels ou lunes, dont les quatre plus connus, Io, Europe, Ganymède et Callisto, ont été découverts par l'astronome Galilée en janvier 1610. Les trois plus proches de Jupiter ont une résonance orbitale de 4-2-1 entre eux. Leur rotation et leur masse génère leur propre force de gravité. Historiquement, les premières sondes spatiales à prendre et transmettre des photos de la géante gazeuse sont les missions de la NASA <i>Pionner-10</i> et <i>Pionner-11</i>, en mars 1972 et avril 1973. Suivent <i>Voyager-1</i> (5 mars 1979), <i>Voyager-2</i> (9 juillet 1979), <i>Cassini</i> (30 décembre 2000) et <i>New Horizon</i> (28 février 2007).<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 9 - Echelle des dimensions entre Terre et Jupiter</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35432649261/in/dateposted-public/" title="Jupiter Earth Size Comparison"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4287/35432649261_be03804d1b.jpg" width="500" height="429" alt="Dimensions Terre-Jupiter"></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>2° Saturne.</u></span></b><br />
<br />
Saturne est la sixième planète distante du Soleil, et la seconde en taille après Jupiter. A l'instar de celle-ci, c'est une géante gazeuse, dont le diamètre de 120,536 km représente 9.45 fois celui de Terre. Sa principale caractéristique distinctive, ce sont bien sûr ses anneaux concentriques, constitués de milliards de blocs de roches, de glace et de poussières, débris de satellites naturels. Elle a été baptisée du nom du Dieu romain de l'Agriculture. Et bien que sa densité ne soit qu'un huitième de Terre, sa masse est 95 fois plus élevée. A l'instar de Jupiter, elle exerce une grande force d'attraction.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 10 - Photo de Saturne prise par la sonde <i>Cassini</i> le 23 juillet 2008</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35524032876/in/dateposted-public/" title="Saturn"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4235/35524032876_2422fe77b1.jpg" width="500" height="242" alt="Saturne - Photo prise par <i>Cassini</i>, 23/07/08"></a></div>
<br />
Saturne a un aspect jaune pâle en raison des cristaux d'ammoniaque NH3 présents dans les couches supérieures de son atmosphère. Dans celle-ci, les vents peuvent atteindre la vitesse de 1,800 km/h, plus rapide encore que ceux de Jupiter.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 11 - Echelle des dimensions entre Saturne et Terre</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35432646941/in/dateposted-public/" title="Saturn Earth size comparison"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4230/35432646941_dc3f5f03e2.jpg" width="500" height="434" alt="Dimensions Saturne-Terre"></a></div>
<br />
La planète décrit une orbite excentrée autour du Soleil en 10,759.22 jours terrestres. Sa Périhélie est de 1.350 milliard de km, et son Aphélie de 1.509 milliard de km. Elle tourne sur elle-même en 378.09 jours terrestres. Saturne compte 62 satellites ou petites lunes, dont 53 d'entre eux ont été affublé d'un nom. Les plus connus sont Mimas, Enceladus, Tethys, Dione, Rhea, Iapetus et Titan.<br />
<br />
Saturne est connue et observée depuis l'Antiquité par des astronomes babyloniens, grecs et romains. Ces derniers considèrent la planète comme l'équivalent du Dieu grec Cronos, ce qui donne son nom au "Système Cronien". Galilée observe Saturne et ses anneaux pour la première fois au télescope en 1610. La première sonde spatiale à survoler Saturne est <i>Pionner-11</i> (NASA), en septembre 1979. <i>Voyager-1</i> visite la planète en novembre 1980. En août 1981, <i>Voyager-2</i> poursuit les études et observations. En juin 2004, la sonde <i>Cassini-Huygens</i> observe et étudie attentivement son plus grand satellite, Titan.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 12 - Sonde <i>Cassini-Huygens</i><br />(deux modules séparés) étudiant Titan, en juin 2004</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35394944952/in/dateposted-public/" title="NASA-Cassini-Saturn-Titan"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4237/35394944952_2d108de359.jpg" width="500" height="347" alt="NASA-Cassini-Saturn-Titan"></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">2. Planètes géantes de glace.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>1° Uranus.</u></span></b><br />
<br />
Uranus et la septième planète distante du Soleil, et la troisième par sa taille. C'est la seule dont le nom est dérivé de la mythologie grecque. Celui-ci est la version latinisée du Dieu du Ciel Ouranos, le père de Chronos (Saturne), et le grand-père de Zeus. Sa composition chimique, ainsi que celle de Neptune, diffèrent sensiblement des planètes géantes gazeuses. Elle possède bien de l'hydrogène et de l'hélium, mais dans une beaucoup moindre proportion, et compte davantage de glaces d'eau, d'ammoniaque et de méthane, ainsi que de traces d'autres hydrocarbonés. C'est pour cette raison que les astronomes classent les deux planètes extérieures du Système Solaire dans la catégorie des "Géantes de glace". Sa température dans la tropopause est de -224°C.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 13 - Comparaison entre la Terre et Uranus</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35432644771/in/dateposted-public/" title="Uranus Earth size comparison_2"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4206/35432644771_25685a7bcf.jpg" width="500" height="375" alt="Uranus Earth size comparison_2"></a></a></div>
<br />
Tout comme les deux géantes gazeuses, Uranus dispose d'un système de 13 anneaux composés de blocs de roches et de glaces, beaucoup moins visibles que ceux de Saturne, et d'une magnétosphère. Son diamètre équatorial est de 51,118 km, soit un peu plus de quatre fois celui de Terre. Sa masse équivaut à 15 fois celle de Terre. La planète tourne sur elle-même en 17h 24m 15s, et autour du Soleil en 369.66 jours terrestres. Sa Périhélie est de 2.742 milliards de km, et son Aphélie de 3.008 milliards de km.<br />
<br />
Uranus compte 27 satellites naturels, baptisés d'après des personnages des oeuvres de William Shakespeare ou du poète Alexander Pope. Les cinq plus importants sont Miranda, Ariel, Umbriel, Titania et Oberon. Les anneaux sont composés de particules très denses, mesurant entre un micromètre et quelques centimètres. Ces anneaux sont observés pour la première fois par l'astronome anglais William Herschel, en 1789. La bizarrerie de la planète, c'est que son axe de rotation est presque horizontal et parallèle au plan de l'écliptique solaire. Ses pôles se retrouvent plus ou moins au niveau de l'équateur, et son système d'anneaux en position verticale.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 14 - Trajectoire de la sonde <i>Uranus Pathfinder</i> (NASA)</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35562657595/in/dateposted-public/" title="UranusPathfinderTrajectory-20150527"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4265/35562657595_50c8ff1acb.jpg" width="500" height="266" alt="UranusPathfinderTrajectory-20150527"></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>2° Neptune.</u></span></b><br />
<br />
Neptune est la huitième et la plus lointaine planète du Système Solaire. C'est la quatrième plus grande par son diamètre, et la troisième par sa masse, 17 fois plus massive que celle de Terre. Neptune orbite autour du Soleil en 60,182 jours terrestres, soit 164.88 années. Sa Périhélie est de 4.46 milliards de km, et son Aphélie de 4.54 milliards de km. Sa période de rotation sur elle-même est de 16h 6m 36s Elle est baptisée du nom du Dieu romain de la Mer, et a un diamètre équatorial de 49,528 km, soit 3.83 fois celui de Terre, et compte 14 satellites identifiés, les plus connus étant Triton, Larissa, Despina et Proteus.<br />
<br />
Neptune n'est pas visible à l'oeil nu, c'est la seule planète du Système Solaire trouvée par déduction mathématique, et non par observations empiriques. Des changements dans les calculs de son orbite sont apportés par l'astronome français Alexis Bouvard, au début du 19ème siècle. En août 1846, Urbain le Verrier et John Couch Adams, deux astronomes français et anglais, grâce aux travaux de Bouvard, prédisent chacun de leur côté avec plus de précision l'orbite et la position de Neptune. Un mois plus tard, le 23 septembre, dans l'Observatoire astronomique de Berlin, l'allemand Johann Gottfried Galle se sert des travaux et calculs de ses deux prédécesseurs pour observer Neptune au télescope. Au 20ème siècle, la planète est étudiée par des télescopes basés sur Terre, notamment au Mont Palomar. Elle est survolée et photographiée par la sonde spatiale américaine <i>Voyager-2</i> le 25 août 1989.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 14 - Comparaison entre Terre et Neptune. Lors du passage de <i>Voyager-2</i><br />en 1989, la sonde de la NASA photographie la "Grande Tâche Bleue",<br />comparable à la "Grande Tâche Rouge" de Jupiter</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35176049630/in/dateposted-public/" title="Neptune Earth size comparison_2"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4240/35176049630_1d85f36bae.jpg" width="500" height="375" alt="Neptune Earth size comparison_2"></a></div>
<br />
La composition chimique de Neptune est similaire à celle des autres planètes géantes extérieures. Tout comme Jupiter et Saturne, l'atmosphère de Neptune est composée principalement d'hydrogène et d'hélium, avec des traces d'hydrocarbonés et probablement d'azote. Mais, à l'instar d'Uranus, elle contient une plus importante proportion de glaces d'eau, d'ammoniaque et de méthane. C'est la présence en grande quantité de ce méthane dans la couche supérieure atmosphérique qui lui donne cet aspect bleu caractéristique. Ci-dessous la composition de Neptune: [1] Couche atmosphérique supérieure nuageuse. [2] Atmosphère composée d'hydrogène (80%), d'hélium (19%) et de méthane. [3] Manteau composé de glaces d'eau, d'ammoniaque et de méthane. [4] Noyau ou cœur solide, composé de roches en fer-nickel et sillicates.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 15 - Composition chimique de Neptune</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35524033996/in/dateposted-public/" title="Neptune_diagram"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4242/35524033996_563287db81.jpg" width="500" height="385" alt="Neptune_diagram"></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">3. Autres éléments du Système Solaire.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>1° Soleil.</u></span></b><br />
<br />
Le Soleil est le centre du Système Solaire, source de vie sur Terre. Dans la classification spectrale établie par Henry Draper, à Harvard, c'est une étoile de <i>Type-G</i>, c'est-à-dire une étoile jaune, de petite taille et de basse luminosité. Sa masse est composée essentiellement d'hydrogène (74.9%) et d'hélium (23.8%), avec de petites traces d'oxygène (0.77%), de carbone (0.29%), de néon et de fer. Cette masse représente 99.86% de celle du Système Solaire, et est équivalente à 330,000 fois celle de Terre. Son diamètre de 1.394 million de km représente 109 fois celui de notre planète.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 16 - Structure du Soleil</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35562657655/in/dateposted-public/" title="Sun_poster"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4237/35562657655_2b2b701d27.jpg" width="500" height="241" alt="Sun_poster"></a></div>
<br />
Classification Spectrale de Harvard, de droite à gauche:<br />
<ol>
<li><i>Type-O:</i> étoile très chaude et très lumineuse, de couleur bleue.</li>
<li><i>Type-B:</i> étoile blanche-bleue, un peu moins chaude.</li>
<li><i>Type-A:</i> étoile blanche, avec hydrogène.</li>
<li><i>Type-F:</i> étoile jaune-blanche, avec présence de métaux comme fer et titane.</li>
<li><i>Type-G:</i> étoile jaune, avec hydrogène, hélium et métaux. Notre Soleil est de <i>Type-G</i>.</li>
<li><i>Type-K:</i> étoile orange, avec métaux et monoxyde de titane.</li>
<li><i>Type-M:</i> étoile rouge, monoxyde de titane.</li>
</ol>
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 17 - Classification spectrale des étoiles de Harvard</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35432641541/in/dateposted-public/" title="Morgan-Keenan_spectral_classification"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4229/35432641541_b73c5b9744_z.jpg" width="640" height="232" alt="Morgan-Keenan_spectral_classification"></a></div>
<br />
Le Soleil s'est formé il y a environ 4.6 milliards d'années, à partir d'un nuage géant interstellaire composé de poussière et de gaz, et a donné naissance au Système Solaire. Les scientifiques estiment que l'étoile est arrivée à mi-vie, et qu'il lui reste un peu moins de 5 milliards d'années avant d'épuiser son combustible nucléaire, l'hydrogène. Le Soleil gonflera et se transformera alors en géante rouge, jusqu'à dépasser les orbites de Mercure et de Vénus, et probablement celle de Terre. A ce stade, elle sera 2,000 fois plus lumineuse et son diamètre 200 fois plus grand qu'il ne l'est actuellement. Avant de se contracter sur elle-même en étoile naine, puis finalement se transformer en trou noir.<br />
<br />
Le Soleil est dans le bras spiral d'Orion, à environ 27,200 années lumière du centre de notre galaxie, la Voie Lactée (en anglais: Milky Way). Il est lui-même en mouvement et tourne autour du centre de sa galaxie à la vitesse de 220 km/s. Il effectue une révolution estimée entre 2.25 et 2.50 * 10^18 années.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 18 - Voie Lactée et la position du Soleil</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35442613981/in/dateposted-public/" title="MilkyWay-full-annotated"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4207/35442613981_71ea7b340e_z.jpg" width="600" height="600" alt="MilkyWay-full-annotated"></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>2° Ceinture d'astéroïdes, Ceinture de Kuiper et planètes naines.</u></span></b><br />
<br />
La ceinture d'astéroïdes est un disque circumstellaire situé entre les orbites de Mars et de Jupiter. Elle est composée de corps rocheux ou de glaces irréguliers, de restes de protoplanètes, et compte une planète naine connue, Cérès (945 km de diamètre), ainsi qu'une série de grands astéroïdes comme Vesta (572 km de long), Pallas (550 km) et Hygiea (530 km). Cette ceinture a été formée au cours des cent premiers millions d'années dans l'histoire du Système Solaire.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 19 - Deux ceintures d'astéroïdes du Système Solaire</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35432649251/in/dateposted-public/" title="Asteroid-Belt"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4284/35432649251_ba7d244bfc.jpg" width="500" height="261" alt="Asteroid-Belt"></a></div>
<br />
La ceinture de Kuiper, du nom de l'astronome hollando-américain Gerrit Pieter Kuiper, est similaire à celle de la ceinture d'astéroïdes intérieure, mais située au-delà de l'orbite de Neptune. Elle marque la limite connue du Système Solaire. Pluto (2,326 km), qui était originellement cataloguée comme sa 9ème planète, a été rétrogradée comme dans la catégorie des "Planète naines" ou astéroïdes en 2006. La ceinture de Kuiper compte également trois autres planètes naines connues: Eris (2,344 km), Hauméa (1,960 km) et Makémaké (1,480 km).<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 20 - Représentation de la Ceinture de Kuiper</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35562658555/in/dateposted-public/" title="Kuiper-Belt"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4206/35562658555_2d8857eb10.jpg" width="500" height="293" alt="Kuiper-Belt"></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>3° Nuage de Oort.</u></span></b><br />
<br />
Le Nuage de Oort, baptisé du nom de son découvreur, l'astronome hollandais Jan Oort, en 1950, est un nuage composé essentiellement de blocs de roches et de glaces. Comme les deux ceintures d'astéroïdes, il s'agit de restes de la formation du Système Solaire et des protoplanètes. Ceux-ci tournent autour du Soleil, à une distance estimée entre 50,000 et 200,000 Unités Astronomiques (AU), ou entre 0.8 et 3.2 années-lumière (ly). Le Nuage de Oort est en fait composé de deux ensembles ou parties. La première est un disque circumstellaire plat, et la seconde un nuage sphérique entourant l'Héliosphère. Mais leurs limites sont incertaines et ne sont pas connues avec précision. De plus, cette région abrite le berceau de plusieurs comètes dites "longue période", comme la comète de Halley qui accomplit une orbite elliptique autour du Soleil tous les 76 ans.<br />
<br />
Remarque: une AU équivaut à la distance moyenne Terre-Soleil prise comme étalon, soit 149.598 millions de km, 8.311 minutes-lumière ou 1.5813×10^(−5) année-lumière.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 21 - Représentation du Nuage de Oort,<br />l'échelle représentée est logarithmique</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/35176042470/in/dateposted-public/" title="Oort Cloud - Voyager 1 Goes Interstellar"><img src="https://c1.staticflickr.com/5/4265/35176042470_0567846b5d_z.jpg" width="640" height="356" alt="Oort Cloud - Voyager 1 Goes Interstellar"></a></div>
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 27 juin 2017.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Solar_System"><i>Solar System</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Terrestrial_planet"><i>Terrestrial Planet</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Giant_planet"><i>Giant Planet</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Outer_planets"><i>Outer Plantet</i></a> (Wikipedia.org)</span><br />
<br />
</div>
Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-50098307416887450172017-06-25T11:42:00.002+02:002018-04-24T11:10:39.827+02:00Observation et étude de Mars<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Dans cette série de trois articles, j'aborderai un sujet qui me tient particulièrement à coeur depuis plusieurs années: l'astronomie et l'exploration spatiale. Le premier, "Observation et étude de Mars", traite en particulier de la Planète Rouge, parce que c'est celle qui me fascine le plus. J'y inclus un petit descriptif, ses caractéristiques principales, un petit historique des missions d'observation et d'exploration qui y ont été et qui sont menées de nos jours. Le second article, "Exploration du Système Solaire", reprend plus généralement la liste et la description des tous les corps célestes de notre système stellaire, baptisé Système Solaire: le Soleil, les planètes ou proto-planètes, leurs satellites ou lunes, et enfin les ceintures d'astéroïdes et comètes. Le troisième et dernier article, "Exo-planètes", décrit ce que sont les exo-planètes, c'est-à-dire les planètes découvertes et observées hors de notre système stellaire, dans le cosmos ou l'espace lointain, leur étude et observation par les télescopes terrestres ou orbitaux.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/86/Montagem_Sistema_Solar.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/86/Montagem_Sistema_Solar.jpg" width="580" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">1. Définition générale.</span></b><br />
<br />
L'exploration de Mars est l'étude de la planète Mars par des véhicules ou engins spatiaux lancés depuis la Terre, à l'aide de sondes orbitales d'observation, Rovers ou "Robots-Véhicules" se déplaçant à sa surface, etc. Cette étude scientifique a véritablement débuté à la fin dans la dernière décennie du 20ème siècle, avec le Programme Probes de la NASA. Son objectif est la collecte de données et l'accumulation des connaissances sur le système martien, axées principalement sur sa formation géologique et sur son potentiel d'habitabilité, c'est-à-dire la faisabilité d'installer un habitat autonome humain, dans l'espoir d'une probable colonisation future de la planète Rouge et de ses lunes satellites. Et qui sait? De son hypothétique "Terra-Formation", mais nous entrons-là dans le domaine de la Science Fiction...<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 1 - Robot d'exploration MSL <i>Curiosity</i> sur Mars, 6 octobre 2015</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f3/Curiosity_Self-Portrait_at_%27Big_Sky%27_Drilling_Site.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f3/Curiosity_Self-Portrait_at_%27Big_Sky%27_Drilling_Site.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">2. Status actuel de Mars.</span></b><br />
<br />
L'étude interplanétaire est une tâche immense, fort coûteuse et très compliquée techniquement. L'exploration de Mars a connu de ce fait un taux d'échec important et retentissants, surtout au début. Deux tiers des engins spatiaux destinés à cette planète ont échoué à remplir leur mission, la plupart avant même qu'elle ne commence. Plusieurs missions ont à l'inverse rencontré des succès inespérés et inattendus, comme les robots MER (ou Mars Exploration Rover) jumeaux <i>Spirit</i> et <i>Opportunity</i>, qui se sont posés sur Mars respectivement les 4 et 25 janvier 2004, et le MSL (Mars Science Laboratory) <i>Curiosity</i>, qui a atterrit sur la planète rouge le 26 novembre 2011.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 2 - Robots d'exploration MER <i>Spirit</i> et <i>Opportunity</i>, posés sur Mars en janvier 2012</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/NASA_Mars_Rover.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/NASA_Mars_Rover.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Le MER <i>Spirit</i> a cessé d'émettre en 2010. Le 24 octobre 2016, les deux autres robots scientifiques envoyaient toujours des signaux et des données vers la Terre: le MER <i>Opportunity</i> et le MSL <i>Curiosity</i>. Six autres satellites ou sondes spatiales orbitales surveillent, photographient, étudient et analysent la surface de la planète: <i>Mars Odyssey</i> (NASA, lancé en 2001), <i>Mars Express</i> (ESA, 2003), <i>Mars Reconnaissance Orbiter</i> (NASA, 2005), <i>Mars Orbiter Mission</i>, ou <i>Mangalyaan</i> en sanscrit (Inde, 2013), <i>Mars Atmosphere and Volatile Evolution Mission</i>, ou MAVEN (NASA, 2013), et <i>ExoMars Trace Gas Orbiter</i> (ESA et Roscosmos/Russie, 2016).<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 3 - Sonde spatiale orbitale <i>Mars Odyssey</i>, lancée en 2001</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c5/2001_mars_odyssey_wizja.jpg/1200px-2001_mars_odyssey_wizja.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c5/2001_mars_odyssey_wizja.jpg/1200px-2001_mars_odyssey_wizja.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">3. Projet de colonisation de Mars.</span></b><br />
<br />
Le 24 janvier 2014, la NASA indique que les études des deux robots <i>Curiosity</i> et <i>Opportunity</i> porteront désormais sur la recherche d'anciennes formes de vie, sur l'analyse de la biosphère ou écosystème, l'étude chimique et la recherche de micro-organismes et des traces d'environnement océanique, fluviaux ou lacustres, des lieux qui pourraient s'adapter à une future colonisation et habitation permanente par des humains.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photos 4 et 5 - Ellen Stofan, Chief NASA Scientist, 22 June 2012: "Our Plan Is to Colonize Mars"</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/34857541134/in/dateposted-public/" title="ellen_stofan"><img src="https://farm5.staticflickr.com/4284/34857541134_4725431fa5.jpg" width="500" height="343" alt="ellen_stofan"></a><br />
<br />
<a href="http://i.imgur.com/DSqWqQd.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://i.imgur.com/DSqWqQd.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Quelques vidéos Youtube ci-dessous (en anglais), illustrant la future et probable colonisation humaine et la construction d'infrastructures et habitations permanentes sur le sol martien...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/SGbY6MaEp4k" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/94bIW7e1Otg" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/qMyv7qLNe6g" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/GSMpKgHRHNY" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/jcdNdInRhtI" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">4. Historique des missions passées et présentes.</span></b><br />
<br />
Entamées en 1960, les Soviétiques ont lancé un programme d'observation de Mars. Mais sans succès initial. A plusieurs reprises, ils tentent d'effectuer des vols aller-retour et des mises en orbites autour de cette planète, y compris le 4 novembre 1962, le lancement raté de Mars 2MV-3 No.1 ou Sputnik 24, dont l'objectif initial était de se poser sur le sol martien.<br />
<br />
Le premier succès d'un vol aller-retour vers Mars est accompli par la sonde <i>Mariner 4</i> de la NASA, les 14 et 15 juillet 1965. Mais il faut attendre le 14 novembre 1971 pour que <i>Mariner 9</i> réussisse la première mise en orbite martienne. La masse de données récoltées permettent alors d'accroître dans de notables proportions les connaissances sur cette planète, et de concevoir et développer les futures technologies des engins spatiaux destinés à cette étude, qui sont encore utilisées de nos jours...<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 6 - <i>Mariner 9</i>, lancé par la NASA le 30 mai 1971, est la première sonde<br />
spatiale à se placer sur orbite de Mars, le 14 novembre de cette année</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/11/Mariner09.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/11/Mariner09.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Les deux premiers engins spatiaux à toucher le sol martien sont les sondes soviétiques <i>Mars-2</i>, le 27 novembre, et <i>Mars-3</i>, le 2 décembre 1971. La descente contrôlée de la première échoue, et elle s'écrase au sol. Mais la seconde parvient à se poser sans difficulté majeure.<br />
<br />
En 1975, la NASA lance le programme <i>Viking</i>, qui consiste en deux sondes orbitales. Les deux engins réussissent à se poser sur Mars en 1976. <i>Viking-1</i> reste opérationnelle pendant six ans, et <i>Viking-2</i> pendant trois ans. Elles permettent toutes deux de visualiser les premières photographies panoramiques en couleur du sol martien.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 7 - Illustration de la sonde soviétique <i>Phobos-2</i>, réalisée le 24 novembre 2005</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/01/Phobos_Marte.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/01/Phobos_Marte.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Statistiquement, les deux tiers des engins spatiaux envoyés vers Mars ont connu une fin prématurée et ont échoué dans leur mission. La Planète Rouge acquiert vraiment une réputation d'être un objectif d'exploration spatiale difficile. Après la disparition de <i>Phobos-1</i> et <i>Phobos-2</i> en 1988, voici une liste des missions martiennes qui ont fini prématurément:<br />
<br />
<ul>
<li><i>Mars Obserser</i> (NASA), en septembre 1992.</li>
<li><i>Mars-96</i> (Roscosmos/Russie), en novembre 1996.</li>
<li><i>Mars Climate Orbiter</i> (NASA), en septembre 1999.</li>
<li><i>Mars Polar Lander</i> et <i>Deep Space 2</i> (NASA), en décembre 1999.</li>
<li><i>Nozomi</i> (JAXA/Japon), en décembre 2003.</li>
<li><i>Fobos-Grunt</i> (Roscosmos/Russie) et <i>Yinghuo-1</i> (CNSA/Chine), en janvier 2012.</li>
<li><i>Beagle-2</i> (National Space Centre, Royaume-Uni), en janvier 2015.</li>
<li><i>Schiaparelli EDM Lander</i> (ESA/Europe et Roscosmos/Russie), en octobre 2016.</li>
</ul>
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 8 - Première photographie couleur du sol martien<br />
réalisée par <i>Viking-1</i> le 21 juillet 1976</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1b/Mars_Viking_11d128.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1b/Mars_Viking_11d128.png" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">5. Fiche signalétique de Mars.</span></b><br />
<br />
<ul>
<li><b>Diamètre à l'équateur:</b> 6,794 km (0.53 fois celui de la Terre).</li>
<li><b>Volume:</b> 1.6318 * 10^11 km³ (0.151 fois celui de la Terre).</li>
<li><b>Masse:</b> 6.4171 * 10^23 kg (0.107 fois celle de la Terre).</li>
<li><b>Etendue de la surface:</b> 144,798,500 km² (0.284 fois celle de la Terre).</li>
<li><b>Gravité à la surface:</b> 3.711 m/s² (0.379 g).</li>
<li><b>Période de rotation:</b> 24 heures et 37 minutes.</li>
<li><b>Période de révolution:</b> 686.971 jours terrestres.</li>
<li><b>Distance moyenne du Soleil:</b> 227.9 millions de km (Terre: 149.6 millions de km).</li>
<li><b>Composition atmosphérique:</b> 95.97% de gaz carbonique. 1.93% d'argon. 1.89% d'azote. 0.146% d'oxygène. 0.0557% de monoxyde de carbone.</li>
</ul>
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 9 - Comparaison Terre et Mars</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://m-01.fozoolemahaleh.com/2012/08/earth-compared-to-mars-dimensions-gravity-statistics.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://m-01.fozoolemahaleh.com/2012/08/earth-compared-to-mars-dimensions-gravity-statistics.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">6. Terra-Formation de Mars.</span></b><br />
<br />
La Terra-formation de Mars est le processus permettant de transformer la surface, le climat, l'environnement et l'atmosphère de la Planète Rouge pour la rendre hospitalière et supportable à la vie humaine, selon les normes terriennes. L'expression même de Terraforming (mot anglais) vient de l'écrivain américain Jack Williamson (1908-2010) qui l'emploie pour la première fois en 1942 dans une nouvelle publiée dans le magasine de Science-Fiction Astounding.<br />
<br />
Il existe actuellement plusieurs projets ou concepts théoriques à l'étude, mais qui sont tous pour l'instant d'un coût prohibitif, tant au niveau des moyens financiers engagés, qu'en terme de ressources naturelles ou de logistique humaine nécessaires. Ces projets restent en ce début du 21ème siècle du domaine de la Science Fiction pure.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 9 - Phases de transition de la Terra-Formation de Mars<br />
réalisée par <i>Viking-1</i> le 21 juillet 1976</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7f/MarsTransitionV.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7f/MarsTransitionV.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Les premières étapes de ce programme seraient très certainement de transformer l'atmosphère actuelle pour la rendre respirable par l'homme, de réchauffer la planète, et de reconstituer les systèmes hydro-sphériques (mers, océans) et climatiques. Le moyen le plus logique pour reconstituer l'atmosphère et le système climatique terrestres serait d'importer des masses colossales d'eau, qui proviendraient d'astéroïdes ou de blocs de glace des systèmes de Jupiter et Saturne, ou encore de la ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter. Cet apport d'eau permettrait paradoxalement de rendre Mars plus sec et froid, et donc plus propice au développement de la vie.<br />
<br />
L'étape suivante serait de réchauffer la planète. Les scientifiques penchent actuellement sur l'idée d'une réduction du rayonnement solaire en créant un effet de serre contrôlé, de recréer une couche d'ozone. La stabilisation de l'atmosphère martienne permettrait d'importer des micro-organismes (algues, bactéries, hydrocarbures) de l'Antarctique. Cela serait alors les premières formes de vie introduites par l'homme sur Mars… Ces micro-organismes permettraient de réduire le niveau de dioxyde de carbone (95%) à la surface de la planète. Et ce n'est qu'un début! L'ensemble de ces processus de Terra-Formation est prévu pour s'étaler sur cinq ou six siècles...<br />
<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 10 - Aspect de la future terra-formation du paysage de Mars.</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://i.ytimg.com/vi/O5k0MtlWPOs/maxresdefault.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://i.ytimg.com/vi/O5k0MtlWPOs/maxresdefault.jpg" width="580" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">7. Mars dans la culture populaire et la littérature.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>Deux exemples.</u></span></b><br />
<br />
<ol>
<li><b><i>"Trilogie martienne".</i></b> De l'écrivain américain Kim Stanley Robinson. Une série de trois romans, Mars la Rouge (1992), Mars la Verte (1993) et Mars la Bleue (1996). L'histoire des cent "pionniers" originels terriens, envoyés pour coloniser et terra-former Mars, et de leurs descendants, s'étend sur une période de deux cent ans.<br />
<br />
<center><span style="color: blue; font size: 90%;">Photo 11 - Trilogie Martienne de Kim Stanley Robinson.<br />
réalisée par <i>Viking-1</i> le 21 juillet 1976</span></center>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEqCygTQm7X2Fc3ppHkC-LpdErrD9IzOx6DWtldoqbK-puEfUgDaskZ_OWD4g2sjHT_HRYroyrzZQk0E7zbw7403eU5SPUp-liFD3SiCZUynOK4BpcLjen78AMsSvZcb-xO80sh9AWxKct/s1600/KRS+trilogy+1992-1996+first+British+editions.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEqCygTQm7X2Fc3ppHkC-LpdErrD9IzOx6DWtldoqbK-puEfUgDaskZ_OWD4g2sjHT_HRYroyrzZQk0E7zbw7403eU5SPUp-liFD3SiCZUynOK4BpcLjen78AMsSvZcb-xO80sh9AWxKct/s1600/KRS+trilogy+1992-1996+first+British+editions.jpg" width="580" /></a></div></li>
<li><b><i>"John Carter of Mars".</i></b> Film américain de science-fiction (Studios Walt Disney, 2012). Synopsis (allocine.fr): "Le cinéaste Andrew Stanton signe un grand film d’aventures qui se déroule sur la planète Barsoom (Mars), peuplée de tribus guerrières et d’extraordinaires créatures. Tiré du premier livre du "Cycle de Mars" d'Edgar Rice Burroughs, le film raconte le fascinant voyage de John Carter, un officier de cavalerie confédéré, qui se retrouve, après la Guerre de Sécession, inexplicablement téléporté sur Barsoom, au cœur d'une guerre mystérieuse entre les habitants de la planète. Parmi tous les êtres étranges qui peuplent cet univers, il fera la connaissance de Tars Tarkas et de la captivante et belle princesse Dejah Thoris. Dans ce monde sur le point de disparaître, Carter va découvrir que la survie de Barsoom et de son peuple est entre ses mains..."<br />
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<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/tSDHNMRQ2a8" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />
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<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/eXBZ2YZiXXE" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div></li>
</ol>
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<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 26 juin 2017.</b><br />
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<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Mars"><i>Mars</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Colonization_of_Mars"><i>Colonization of Mars</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Exploration_of_Mars"><i>Exploration of Mars</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Terraforming_of_Mars"><i>Terraforming of Mars</i></a> (Wikipedia.org)</span><br />
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</div>
Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-36941579011547982312015-09-04T14:14:00.000+02:002020-07-25T23:01:11.981+02:00Opération Orchard: la fin du programme nucléaire de Bachar al-Asad<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>L'Opération Orchard (en français: Verger, en hébreu: Mivtza Bustan) est une attaque aérienne israélienne contre des installations soupçonnées d'être un réacteur nucléaire dans la région de Deir ez-Zor, en Syrie. Cette opération est exécutée un peu après minuit (heure locale) le 6 septembre 2007. Les gouvernements américain et israélien imposent le blackout total des infos des médias pendant les sept mois qui suivent le raid. La Maison Blanche et la CIA confirment que les services de renseignement américains ont classé le site comme une installation nucléaire militaire, bien que la Syrie réfute ces affirmations.<br />
<br />
En 2009, les investigations de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) rapportent la présence sur place d'uranium et de graphite, et concluent que le site était bien un réacteur nucléaire. Ce rapport publié est cependant incapable de préciser la nature exacte du réacteur et l'objectif des autorités syriennes, celles-ci ayant refusé de coopérer avec les inspecteurs internationaux. En avril 2011, trois ans et demi après les faits, l'AIEA confirme officiellement et publiquement qu'il s'agissait bien d'un réacteur nucléaire.<br />
<br />
Le raid de l'aviation israélienne est mené après des entretiens secrets avec l'administration Bush et le Pentagone. Après avoir constaté que les Etats-Unis sont à cette période incapables d'agir militairement en Syrie, le Premier ministre Ehud Olmert décide de mettre en application la "Doctrine Begin" de 1981, et de mener unilatéralement une attaque préventive visant à neutraliser tout développement futur d'un programme nucléaire syrien.<br />
<br />
Contrairement à ce qui s'est passé avec le réacteur Osirak en juin 1981, le raid mené contre les installations syriennes ne provoque pas de remous, de critiques véhémentes de la communauté internationale ou de tollé général. Une des raisons pouvant expliquer cela est le silence complet décrété par Israel après cette opération. Cette absence de réactions peut-être considéré comme une reconnaissance tacite de l'"attaque préventive menée contre un programme nuclaire clandestin et illicite".<br />
<br />
Les informations confidentielles, déclassifiées par la suite, indiquent que l'opération est menée par des F-15I Ra'am du Squadron 69, escortés par des F-16I Sufa de la même unité, et soutenus par un EC-135 (B707) ELINT, un avion spécialement chargé de la guerre électronique, du brouillage et de la neutralisation des communications et des systèmes de défense aérienne ennemis. Les chasseurs-bombardiers F-15I désignés pour mener l'attaque sont équipés de missiles AGM-65, de bombes guidées par laser de 1,000 lbs (454 kg) et de réservoirs de carburant auxiliaire externes. Une équipe de commandos d'élite des forces spéciales Sayerat Matkal (Unité 269), baptisée "Shaldag 13", est également présente sur zone. Déposée à proximité la nuit précédente par hélicoptères et disposée autour du réacteur, elle est chargée d'"éclairer" et de "verrouiller" la cible avec des désignateurs laser.</i></b><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/21140109761/in/dateposted-public/" title="F-16I-Orchard"><img src="https://farm6.staticflickr.com/5631/21140109761_093d6d7d92.jpg" width="580" alt="F-16I-Orchard"></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Contexte politique et préliminaires.</span></b><br />
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En 2001, le Mossad, ou "Service de renseignement extérieur" israélien, établit le profilage de Bashar al-Asad, le nouveau président de la Syrie qui a succédé à son père, Afez al-Asad, l'année précédente. A cette occasion, les services secrets israéliens découvrent que des dignitaires nord-coréens se sont rendus à Damas, très probablement pour négocier des ventes d'armes. L'Aman, le "Département du Renseignement Militaire" israélien, soupçonne que des pourparlers sont en cours pour la livraisons de technologies et/ou d'armes nucléaires au régime allaouite. Mais le Mossad ne croit pas trop à cette théorie. Au printemps 2004, les Services de renseignement américains rapportent de multiples communications entre la Syrie et la Corée du Nord, et parviennent à tracer l'origine des appels dans une zone désertique appelée "Al-Kibar". L'Unité 8200, le service de renseignement israélien chargé de l'interception et du décodage des communications syriennes, ajoute cette localisation à la liste des sites à surveiller plus attentivement.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/S_K0rnHxtx0" frameborder="0" gesture="media" allow="encrypted-media" allowfullscreen></iframe><br />
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<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/imZZBzjT_BQ" frameborder="0" gesture="media" allow="encrypted-media" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
Le 22 avril 2004, une explosion de grande ampleur, l'équivalent d'un séisme de 3.6 sur l'échelle de Richter, qui d'ailleurs sera enregistré par des sismographes jusqu'au Japon et en Chine, dévaste la petite localité de Ryongchon. Le bilan est d'environ 700 morts et disparus, et l'onde de choc est ressentie à plusieurs dizaines de kilomètres. Son épicentre est déterminée comme ayant été un train de marchandises se dirigeant de la capitale vers le port de Namp'o, au sud-ouest de Pyongyang. Selon l'écrivain britannique Gordon Thomas, un spécialiste de l'univers des services secrets, le Mossad a pris connaissance que des techniciens en énergie nucléaire étaient présents dans ce train, et sont tous morts dans l'explosion qui a secoué la région. Toujours selon Thomas, le train transportait des matières fissibles. Les corps de ces techniciens ont fait l'objet de mesures de sécurité très élevées et ont été rapatriés par avions militaire syriens jusqu'à Damas, où ils ont été réceptionnés par des dizaines de personnes ayant revêtues des tenues de protection anti-contaminations, et acheminés secrètement vers un endroit indéterminé. Dans la zone dévastée autour de l'explosion, les soldats chargés d'interdire l'accès aux curieux et aux journalistes, étaient également équipés de tenues de protection. Les analystes israéliens supposent que ces soldats étaient en fait chargés de recueillir des armes au plutonium ou leurs débris. Depuis cette explosion, le Mossad suit de très près les déplacements d'une douzaine de militaires et de scientifiques syriens vers Pyongyang, où ils s'entretiennent avec des officiels de haut-rang du gouvernement nord-coréen.<br />
<br />
Photo ci-dessous: destruction occasionnées à la petite localité de Ryongchon, le 22 avril 2004, après l'explosion d'un train transportant des matières nuclaires dans la gare ferroviaire.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/21134409535/in/dateposted-public/" title="68_big"><img src="https://farm6.staticflickr.com/5635/21134409535_0a87ee87de.jpg" width="500" height="337" alt="68_big"></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script></div>
<br />
Le Daily Telegraph, citant des sources anonymes, rapporte qu'en décembre 2006, un officiel de haut-rang syrien s'est rendu à Londres sous une fausse identité. Le Mossad découvre sa réservation dans un hôtel et décide d'envoyer des agents sous couverture dans la capitale britannique. Ces agents opèrent en trois équipes. La première est chargée d'identifier l'officiel à sa descente d'avion à l'aéroport d'Heathrow. La seconde surveille l'hôtel et ses environs. Et enfin la troisième opèrent à l'intérieur même de l'hôtel et est chargée de suivre les mouvements de la cible ainsi que ses visiteurs éventuels. Plusieurs de ces Israéliens sont membres de la Division Kidon, une unité du Mossad spécialisée dans les assassinats, et de la Division Néguev, spécialisée dans l'effraction de résidences, d'ambassades ou de chambres d'hôtels, pour la mise en place de dispositifs d'écoutes ou de surveillance.<br />
<br />
Le premier jour, le Syrien se rend à son ambassade puis se promène dans les rues commerciales de la capitale britannique. Les membres du Kidon le suivent discrètement à la trace, tandis que ceux du Néguev en profitent pour entrer et mettre en place leur équipement. Dans la chambre, ils découvrent un ordinateur portable, et un expert en informatique installe un programme espion permettant de suivre les activités et la messagerie de l'ordinateur. Le Mossad parvient aussi à relever les empreintes digitales sur les touches du clavier, et sa correspondance privée électronique. Plusieurs photos en particulier, parmi celles stockées sur le disque dur, intéressent les Israéliens: une d'entre-elles où on voit un des principaux responsables du programme nucléaire nord-coréen, Chan Chibu, discutant avec Ibrahim Othman, le Directeur de l'Agence Syrienne d'Energie Nucléaire, et les autres montrent des installations nucléaires en construction d'Al Kibar, dans la région de Deir ez-Zor.<br />
<br />
Bien que la mission originelle du Mossad soit de tuer le Syrien à Londres, les ordres changent et les agents sur place sont désormais chargés de le suivre et de le surveiller plus attentivement. Le mois suivant, le Premier ministre israélien Ehud Olmert forme une équipe restreinte de trois personnes exclusivement chargée de s'intéresser au programme nucléaire syrien. Six mois plus tard, le brigadier-général Yaakov Amidror, un des membres de ce trio, informe Olmert que des techniciens et ouvriers nord-coréens et iraniens travaillent désormais sur le site syrien en construction. Les services secrets israéliens découvrent également que l'Iran investit un milliard de dollars dans ce projet, et que Téhéran et Pyongyang prévoient de se servir de ces installations pour compléter et renforcer leur propre programme d'enrichissement d'uranium.<br />
<br />
En juillet 2007, une explosion se produit à Musalmiya, dans le nord de la Syrie. L'Agence de presse syrienne SANA annonce que l'accident a causé la mort de 15 personnes et que 50 autres ont été blessés. La presse nationale indique juste que cette catastrophe a été causée par l'incendie de matières explosives. Le 26 septembre suivant, le journal Jane's Defense Weekly annonce que l'explosion s'est en fait produite lors du remplissage d'un missile Scud-C avec du gaz moutarde.<br />
<br />
Un officiel du gouvernement américain annonce au journal ABC News qu'au début de l'été 2007, Israel a découvert une installation nucléaire non répertoriée par l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) près de la ville de Deir ez-Zor, le "Complexe Al-Kibar", et que le Mossad tente d'introduire des agents infiltrés parmis les employés et les ouvriers du site. Ceux-ci seront chargés de prendre des photos de la cible à partir du sol. Deux mois avant le raid aérien final, Israel lance sur orbite terrestre un satellite d'observation <i>Ofek-7</i> en position géo-synchronisé pour surveiller les activités sur le site syrien.<br />
<br />
Dans la nuit du 15 août 2007, des commandos de reconnaissance <i>Sayeret Matkal</i> (Unité 269), baptisés "Shaldag 13", effectuent une incursion héliportée, avec deux hyélicoptères CH-53D <i>Super Stallion</i>, sur le site suspecté d'être un réacteur nucléaire, et reviennent avec des matériaux et divers pièces du site, ainsi qu'avec des échantillons du sol et d'eau. Cette mission est un succès: les commandos rentrent à leur base sains et saufs, en ayant remplis tous leurs objectifs. Les analyses effectués sur les échantillons montrent qu'il s'agit bien d'une installation nucléaire. De plus, les pièces et matériaux confirment leur origine nord-coréenne. Dès lors, le gouvernement israélien prend la décision irrévocable de bombarder et de détruire cette installation. Les Etats-Unis soutiennent et approuvent cette décision. Bien que les forces armées américaines ne prennent pas part à l'opération, le gouvernement américain sera tenu informé des préparatifs et de l'exécution de la mission. Dans ses mémoires <i>Decision Points</i>, le président George W. Bush écrit que le Premier ministre israélien Ehud Olmert a demandé que l'aviation américaine bombarde le site, mais Bush a refusé, indiquant qu'il n'y avait pas encore de certitude absolue que la centrale d'Al-Kibar serve à un programme de développement d'armes nucléaires. Désormais, c'est à Israel d'intervenir militairement.<br />
<br />
Les préparatifs de l'aviation israélienne ont débuté un mois auparavant, le 14 juillet, mais les officiels américains, dont fait alors partie la Secrétaire d'Etat Condoleazza Rice, préfèrent une condamnation publique, et demandent à Israel de retarder l'opération jusqu'à ce que l'affaire soit relatée dans le presse internationale. Le journal Sunday Times rapportera également après le raid, le 18 novembre, que le Ministre israélien de la Défense, Ehud Barack, était chargé personnellement de la préparation et de l'exécution de l'Opération <i>Orchard</i>.<br />
<br />
Photos ci-dessous: F-16I <i>Sufa</i> du Squadron 69 "Hammer" prenant part à l'opération <i>Orchard</i>.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/21049083790/in/dateposted-public/" title="F-16I-Orchard"><img src="https://farm1.staticflickr.com/708/21049083790_3786b77798.jpg" width="500" height="334" alt="F-16I-Orchard"></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script><br />
<br />
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/21245141331/in/dateposted-public/" title="operation%20orchard"><img src="https://farm1.staticflickr.com/752/21245141331_03fb1d3021.jpg" width="500" height="320" alt="operation%20orchard"></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script></div>
<br />
Trois jours avant l'attaque, un navire cargo battant pavillon sud-coréen, mais identifié comme étant nord-coréen, chargé de caisses de matériaux officiellement cataloguées comme de la cimenterie, accoste dans le port syrien de Tartus. Gordon Thomas écrit que ce navire a rapidement déchargé sa cargaison, un agent du Mossad photographiant les manoeuvres avec une caméra cachée. Les services de renseignement américain et israélien soupçonnent fortement ce navire de transporter en fait des matières nucléaires (uranium) destiné au programme nucléaire syrien. Dès lors les évènements vont se précipiter: Israel fixe définitivement l'horaire de l'attaque dans la nuit du 6 septembre 2007, un peu après minuit (heure locale). A Tartus, aussitôt après ce déchargement, le navire nord-coréen appareille et disparaît en Méditerrannée. Il réapparaitra le 25 avril 2008 dans l'océan Indien, battant pavillon comorien.<br />
<br />
Les équipages israéliens prenant part à la mission sont personnellement sélectionnés et briefés par le général Eliezer Shkedy, le commandant en chef de l'Armée de l'air israélienne (Zroa HaAvir). Ils s'entraînent sur de petites cibles, sous un angle de plongée de 30 degrés. Durant les exercices, qui sont effectués dans le plus grand secret dans le désert du Néguev, ils utilisent des bombes à chutes libres avec du phosphore blanc fumigène, pour déterminer la précision de leur largage. Les aviateurs israéliens ignorent tout de la véritable nature de leur objectif, qui ne leur sera révélée que quelques heures avant le début de la mission. Durant le briefing final, l'après-midi du 5 septembre, Shkedy affirme que les systèmes de défense aérienne syriens seront brouillés et neutralisés par un RC-135 (B707) ELINT. L'opération s'effectuera de nuit, de manière à minimiser les pertes civiles.<br />
<br />
Photo ci-dessous: F-15 <i>Ra'am</i> (F-15E <i>Strike Eagle</i>) du Squadron 69 "Hammer" prenant part à l'opération Orchard.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/20616062883/in/dateposted-public/" title="F-15I-Orchard"><img src="https://farm6.staticflickr.com/5636/20616062883_c07fe09c53.jpg" width="500" height="233" alt="F-15I-Orchard"></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Objectif.</span></b><br />
<br />
CNN rapporte en premier, le jour même suivant l'attaque, que celle-ci a visé des installations et un camp d'entrainement du Hezbollah en Syrie. Une semaine plus tard, le Washington Post indique que les services de renseignement américain et israélien ont fourni des infos sur une installation nucléaire syrienne construite avec l'aide de la Corée du Nord, et que ce site était capable de produire des armes non-conventionnelles. Selon le Sunday Times, il s'agissait d'une cache de matériaux nucléaires provenant de Corée du Nord.<br />
<br />
Le Vice-président syrien Fariq Al Shara annonce le 30 septembre qu'Israel a bombardé le "Centre Arabe pour l'Etude des Zones Désertiques et des Lacs Asséchés", mais le Centre lui-même réfute immédiatement cette déclaration. Le jour suivant, le président Bachar al-Asad décrit l'objectif comme "un complexe militaire vide toujours en construction", et ne fournit aucun autre détail sur la nature des installations de ce site.<br />
<br />
Le 14 octobre 2007, le New York Times, citant des sources des services de renseignement militaire américain et israélien, écrit dans un article que l'objectif était un réacteur nucléaire en construction par des techniciens et ouvriers nord-coréens, et qu'une partie de ces personnes ont été tué lors du raid. Le 2 décembre, le Sunday Times, citant Uzi Even, un professeur de l'Université de Tel-Aviv et le fondateur du Centre de Recherche Nucléaire du Néguev, annonce que le site était destiné à la production du plutonium et à l'assemblage d'armes nucléaires. Toujours selon Even, les Syriens ont, après le raid, enterré le site sous une couche de terre, par peur des radiations.<br />
<br />
Le 19 mars 2009, Hans Rühle, l'ancien responsable du comité d'état-major pour la Planification, au sein du Ministère allemand de la Défense, écrit dans le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung que l'Iran finançait la construction d'un réacteur nucléaire syrien. Rühle ne précise par la sources de ses informations. Il indique que les services de renseignement américain avaient détecté la livraison par navires de matériel et d'équipement nucléaire nord-coréen à la Syrie, dès 2002, et que la construction du réacteur d'Al-Kiber avait été détecté par les satellites américains en 2003. Il conclut que "le réacteur était de type nord-coréen, d'un modèle "Uranium naturel graphite gaz" (UNGG) et qu'"Israel estime que l'Iran a payé la Corée du Nord un montant entre 1 et 2 milliards de dollars pour ce projet". Il précise également que juste avant l'attaque aérienne, un navire cargo nord-coréen avait été intercepté et arraisonné par la marine israélienne en Méditerranée, avec à son bord du combustible nucléaire (uranium, plutonium).<br />
<br />
Photo ci-dessous: le site du Complexe d'Al-Kiber, avant et après l'attaque israélienne du 6 septembre 2007.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/21210940326/in/dateposted-public/" title="AP071024069123-195x110"><img src="https://farm1.staticflickr.com/604/21210940326_ea66f6b775.jpg" width="500" height="282" alt="AP071024069123-195x110"></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Phase du raid aérien.</span></b><br />
<br />
La nuit précédente, l'équipe des forces spéciales désignée "Shaldag 13" est déposée à proximité par deux hélicoptères CH-53D <i>Super Stallion</i>, et prend position autour du site d'Al Kiber. Son objectif est de guider l'attaque aérienne en "illuminant" les cibles grâce à des désignateurs laser. Les Shaldags sont une unité d'élite spécialement entrainée pour mener des missions de sabotage et de renseignements à l'intérieur des lignes ennemies, c'est l'équivalent israélien des Navy SEALs de la marine américaine.<br />
<br />
Photo ci-dessous: à l'instar de leur homologues Navy SEALs américains, les Shaldags 13 sont une unité d'élite des forces spéciales israéliennes, particulièrement entraînés pour mener des missions derrières les lignes ennemies.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/20642653743/in/dateposted-public/" title="sayaret"><img src="https://farm1.staticflickr.com/652/20642653743_9f5a6c0c6c.jpg" width="500" height="333" alt="sayaret"></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script></div>
<br />
Le 5 septembre 2007, peu après 18h30, 10 chasseurs-bombardiers F-15I <i>Ra'am</i> (version israélienne du F-15E <i>Strike Eagle</i>) du Squadron 69 "Hammer", l'unité qui avait déjà détruit le réacteur Osirak en 1981, escortés par 4 F-16I <i>Sufa</i> de la même unité. Les F-15I et F-16I sont équipés de missiles guidés AGM-65 <i>Maverick</i>, de bombes guidées par laser (LGB) Mk83 <i>Paveway</i> de 1,000 lbs (454 kg) et de réservoirs de carburant auxiliaires. Ils sont soutenus par un avion de guerre électronique EC-135 ELINT, décollent de Ramat David, au sud-est d'Haifa. Trois des F-15I reçoivent l'ordre de faire demi-tour et de rentrer à leur base, les 7 autres poursuivant la mission. Pour éviter le gros des défenses anti-aériennes syriennes, le groupe survole la Méditerranée vers le nord, avant de tourner vers la droite et de longer la frontière turque.<br />
<br />
A Tall al-Abuad, ils détruisent un radar syrien, avant de poursuivre au sud-est vers leur objectif. A 1h30 du matin, le 6 septembre, ils s'approchent des cibles et effectuent leur attaques en piquée sous un angle de 30 degrés. Tous les F-15I atteignent leurs cibles. Les bâtiments du complexe sont tous détruits. La mission est un succès complet.<br />
<br />
Photo ci-dessous: réacteur nucléaire syrien d'Al-Kiber, près de la ville de Deir ez-Zor, photographié par un satellite israélien quelques semaines avant l'attaque.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/21076855319/in/dateposted-public/" title="NY128_wa"><img src="https://farm6.staticflickr.com/5805/21076855319_31c5ba4a45.jpg" width="408" height="300" alt="NY128_wa"></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script></div>
<br />
Le commando Shaldag plie bagages et est exfiltré sans difficultés particulières. Les 11 chasseurs retournent à leur base sans dommages, en survolant le territoire turc, où ils se débarrassent de leurs réservoirs auxiliaires. La mission est un succès complet.<br />
<br />
Immédiatement après le bombardement, le Premier ministre israélien Ehud Olmert appelle son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, pour lui expliquer en détail la situation, et lui demander de relayer un message au président syrien Bachar al-Asad, lui annonçant qu'Israel ne tolèrera pas la construction d'un autre réacteur nucléaire, et que pour l'instant, Israel ne prévoit plus d'actions de représailles en Syrie. Israel cherche l'apaisement et la paix avec le gouvernement syrien.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° Plan de vol de la mission. 2° F-15I <i>Ra'am</i> (F-15E <i>Strike Eagle</i>) du Squadron 69 "Hammer" ayant pris part à l'opération <i>Orchard</i>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/21196221796/in/dateposted-public/" title="english version - DER SPIEGEL 45/2009 Seite 118"><img src="https://farm6.staticflickr.com/5835/21196221796_5a18be85ea.jpg" width="500" height="334" alt="english version - DER SPIEGEL 45/2009 Seite 118"></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script><br />
<br />
<a data-flickr-embed="true" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/21235168385/in/dateposted-public/" title="maxresdefault"><img src="https://farm1.staticflickr.com/570/21235168385_545f91bab7.jpg" width="500" height="326" alt="maxresdefault"></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script></div>
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article modifié</span> le 2 décembre 2017.</b><br />
</span><br />
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Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-44693506753856375712014-12-27T09:27:00.001+01:002016-07-26T23:29:01.320+02:00Famille des véhicules de transport M2/M3/M5/M9 Half-Track<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Le Half-Track est un véhicule de transport blindé de l'US Army, produit en grande série et abondamment utilisé par les Etats-Unis au cours de la Seconde Guerre mondiale. La plupart des pays alliés l'ont également employé pendant cette période. Avec sa traction semi-chenillée caractéristique, d'où son nom, il est un véhicule tout-terrain devenu célèbre et s'est adapté à tous les théâtres d'opérations du conflit et à tous les environnements possibles et imaginables: dans le cercle polaire arctique et climat sibérien, dans le désert, en Europe au climat tempéré, ainsi que dans les jungles et l'humidité du Pacifique et d'Asie du Sud-Est. Les forces américaines l'emploient durant la Guerre de Corée. Dans certains pays d'Amérique Latine (Salvador, Argentine, Brésil et Chili), il termine sa carrière opérationnelle à la fin des années septantes. Au Moyen-Orient, Israel l'emploit dans les conflits successifs avec les pays arabes, en 1948, 1956, 1967 et 1973. En 1982, quelques dizaines d'exemplaires sont encore présents dans l'Armée libanaise et dans les forces de réserve d'Israel.<br />
<br />
Le M2, destiné à l'origine à la traction des obusiers de l'US Army dans les unités d'infanterie mécanisée, est construit à environ 13,500 exemplaires par les firmes Autocar Company, White Motor Company et Diamond T Motor Company. Le M9, pratiquement identique, est assemblé par la firme International Harvester Company à plus de 3,500 exemplaires. Le M3, pour sa part, est une variante au châssis allongé, destiné prioritairement au transport de troupes et aux missions d'appui-feu ou de reconnaissance, et construite à presque 41,000 exemplaires, en parallèle au M2/M9 et par les mêmes industries. Environ 5,000 autres Half-Track, destinés prioritairement à la Loi Prêt-Bail (Lend-Lease Act), sont fournis aux autres pays alliés en guerre contre l'Axe: Grande-Bretagne et membres du Commonwealth, Union Soviétique, France, Brésil, etc, sous la désignation "M5 Armored Personnel Carrier (APC) Half-Track". Toutes variantes confondues, à l'exception de la Jeep et du camion GMC, il est le véhicule utilitaire le plus prolifique de la Seconde Guerre mondiale.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c8/M3_Half_Track%2C_Thunder_Over_Michigan_2006.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c8/M3_Half_Track%2C_Thunder_Over_Michigan_2006.jpg" width="580" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Historique de la conception et production.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>1° M2/M9 <i>Half-Track</i>.</u></span></b><br />
<br />
Le nom générique "Half-Track" désigne dans la nomenclature militaire américaine les véhicules basés sur la traction "semi-chenillée", elle-même inspirée des <i>Citröen Kégresse</i> fabriqués depuis la Première Guerre mondiale.<br />
<br />
Photo ci-dessous: l'"ancêtre" du <i>Half-Track</i>, le <i>Citröen Kégresse</i> d'origine française, ici employé par l'Union Soviétique dans les régions polaires pendant les années trentes.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/92/Russo-balt5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/92/Russo-balt5.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
La cavalerie des Etats-Unis voit en lui le véhicule blindé idéal pour servir dans des conditions météorologiques défavorables (pluies, neiges, boue) et les types de terrain difficiles. En 1938, la firme White Motor Company de Cleveland, dans l'Ohio, choisit le système de boogie arrière à quatre roulettes Timken, à partir du camion T9 Half-Track, et l'adapte au véhicule à roues M3 <i>Scout-Car</i>. Ce qui donne naissance au prototype T7 <i>Half-Track</i>. Ce véhicule est cependant sous-motorisé et inadapté au rôle de tracteur d'obusier de 105mm dans les unités d'artillerie de l'US Army. Un véhicule équipé d'un moteur plus puissant est donc conçu, sous la désignation "<i>Half-Track</i> Scout-Car T14". La conception utilise plusieurs composants ou ensemble répandus dans le commerce, pour accroître son rythme de production.<br />
<br />
Photo ci-dessous: le véhicule à roue M3 <i>Scout-Car</i> d'origine, rééquipé d'un système de boogie arrière "Timken", donne naissance au prototype T14 <i>Half-Track</i>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/16/Scout-car-british.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/16/Scout-car-british.jpg" width="409" /></a></div>
<br />
A la fin de l'année 1940, le véhicule commence à être produit en série, sous la désignation M2 <i>Half-Track Car</i>, par les firmes Autocar Company, d'Ardmore en Pennsylvanie, White Motor Company, de Cleveland dans l'Ohio, et Diamond T Motor Company, de Chicago dans l'Illinois. Le M9, pour sa part, est pratiquement identique au M2 et construit par la firme International Harvester Company de Chicago. L'utilité du <i>Half-Track</i> pour l'emploi dans les unités d'infanterie mécanisée étant reconnue et appréciée, la décision est prise de créer une version agrandie, le M3, dont la production se fait en parallèle par les mêmes industries. Les premiers M2 sont réceptionnés et testés par l'US Army en 1941. Le <i>Half-Track</i> est destiné en priorité aux unités d'artillerie pour tracter l'obusier de 105mm et transporter ses munitions. Mais il sert également au sein des unités d'infanterie mécanisées, en particulier pour le transport des pelotons d'appui-feu, équipés de mitrailleuses lourdes ou de mortiers. Plus tard, des dérivés destinés à des usages "spéciaux", comme le M2/T1E1 équipé de quatre mitrailleuses AA jumelées de cal .50 (12.7mm), sont développés. En 1942 et 1943, à l'instar du M3, les M2/M9 reçoivent des modifications et améliorations, dont un moteur plus puissant et un compartiment agrandi et une capacité de transport plus importante.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M2 <i>Half-Track</i> de l'US Army à Fort Benning, en Géorgie, en 1942.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/15/Halftrack-fort-benning-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/15/Halftrack-fort-benning-1.jpg" width="499" /></a></div>
<br />
La production totale des M2 et de ses dérivés s'élève à environ 13,500 exemplaires, construits pendant toute la durée du conflit. Une partie de ceux-ci, selon les termes de la Loi Prêt-Bail (Lend-Lease Act), sont fournis aux autres pays alliés comme la Grande-Bretagne et les membres du Commonwealth (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, ...), l'Union Soviétique, la Chine nationaliste, la France et le Brésil, etc. Le M3, pratiquement identique au M2 exceptés quelques détails mineurs comme les portes du compartiment arrière, est assemblé à plus de 3,500 exemplaires par la firme International Harvester Company de Chicago, dans l'Illinois, ceux-ci destinés en priorité au Prêt-Bail.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>2° M3/M5 <i>Half-Track</i> Armored Personnel Carrier (APC).</u></span></b><br />
<br />
Offrant le choix du moteur, soit un White 160AX, soit un Red Diamond 450, le M3 est équipé d'une transmission manuelle à engrennages, d'une conduite manuelle non-assistée, d'une boite de vitesses avec 4 vitesses avant et une vitesse arrière. De deux roues avec suspension à ressort à lames à l'avant, et d'un système chenillé avec ressorts à volute et boogies à quatre roulettes à l'arrière. Un système de freins hydrauliques et un circuit électrique 12-Volts.<br />
<br />
Le châssis est agrandis tant en longueur qu'en largeur, et l'aménagement du compartiment passager arrière complètement modifié, pour recevoir une escouade de 12 hommes entièrement équipés. Dans ce compartiment, cinq sièges sont montés de chaque côté, ainsi que trois sièges (un conducteur et deux autres passagers) dans la cabine avant. Des racks sont disposés entre chaque siège pour recevoir soit des rations individuelles, soit des munitions supplémentaires. Des racks sont également installés à l'extérieur du châssis, juste au-dessus des chenilles. Au combat, la plupart des unités estiment nécessaire d'installer de l'équipement, des sacs ou des filets de camouflage à l'extérieur. Et souvent, d'autres racks pour des bagages supplémentaires sont ajoutés dans l'habitacle ou sur ses parois externes.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M3 <i>Half-Track</i> lors du Thunder Over Michigan 2006, 5 août 2006.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c8/M3_Half_Track%2C_Thunder_Over_Michigan_2006.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c8/M3_Half_Track%2C_Thunder_Over_Michigan_2006.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Les véhicules de début de série reçoivent un système de pivot, entre la cabine avant et le compartiment arrière, pour l'installation d'une mitrailleuse défensive Browning M2 .50 cal (12.7mm). La variante M3A1 est équipée en plus de plaques de blindage pour le poste de tir de la 12.7mm, et de deux autres mitrailleuses de cal .30 (7.62mm) montées sur des pivots, un sur chaque flanc du compartiment arrière, et servies par les passagers. La plupart des M3 de début de production sont par la suite modifiés pour être mis à ces standards. Le châssis est entièrement protégé par du blindage.<br />
<br />
Mais au début de sa carrière, le <i>Half-Track</i> est extrêmement impopulaire et surnommé "Purple Heart Box", en référence aux médailles décernées aux blessés au combat, par les troupes américaines. Malgré le blindage, les équipages et les passagers se plaignent souvent de leur épaisseur insuffisante et du manque de protection contre les éclats d'obus et les shrapnels d'artillerie, et même contre le tir de mitrailleuses lourdes ennemies.<br />
<br />
Un total de presque 41,000 exemplaires du M3 et de ses dérivés sortent des chaînes de montage. Pour équiper les autres pays alliés, en vertu de la Loi Prêt-Bail, la firme International Harvester Company de Chicago, dans l'Illinois, produit à partir de décembre 1943 environ 5,000 autres véhicules similaires, redésignés M5 <i>Half-Track</i> Armored Personnel Carrier (APC).<br />
<br />
Photo ci-dessous: M5 <i>Half-Track</i> APC de l'Armée britannique, 7 juillet 2012.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5a/M5_inter.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5a/M5_inter.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Carrière opérationnelle du <i>Half-Track</i>.</span></b><br />
<br />
Les premiers <i>Half-Track</i> sont mis en service par l'US Army en 1941, et utilisés d'abord dans les îles Philippines (Décembre 1941 - Avril 1942), puis en Afrique du Nord (Novembre 1942 - Mai 1943). Ils sont ensuite employés en Sicile, en Italie, et finalement sur le front de l'Ouest, par la plupart des pays alliés (Grande-Bretagne, France, Pologne, Belgique, Brésil, ...), jusqu'à la capitulation inconditionnelle du Troisième Reich, le 8 mai 1945. En vertu de la Loi Pret-Bail, l'Union Soviétique en utilise également sur le Front de l'Est. Des véhicules de ce type sont employés par l'US Army et l'US Marine Corps dans le Pacifique, et par les membres du Commonwealth britannique et la Chine nationaliste en Extrême-Orient.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M3 <i>Half-Track</i> APC de l'US Army, exposé au Musée d'Ursel, près de Gand en Belgique. 9 août 2008.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7c/M3_half_track_9-08-2008_14-47-56.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7c/M3_half_track_9-08-2008_14-47-56.JPG" width="480" /></a></div>
<br />
L'US Army emploit des <i>Half-Track</i> durant la Guerre de Corée. L'Armée française en utilise également en Indochine (1945-1954). Certains d'entre-eux, laissés sur place après les Accords de Genève de juillet 1954, sont récupérés par l'Armée Sud-Vietnamienne, qui les emploit dans sa lutte contre le Vietcong et les troupes nord-vietnamiennes au moins jusqu'en 1972.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M16 <i>Half-Track</i> Multiple Gun Motor Carrière (MGMC) de l'US Army, équipé de quatre mitrailleuses jumelées Browning M2HB calibre .50 (12.7mm), employé durant la guerre de Corée. 21ème Bataillon d'artillerie blindée AA (21 AAA), janvier 1953.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/99/US_Army_M16_MGMC_AA_Half-track.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/99/US_Army_M16_MGMC_AA_Half-track.jpg" width="500" /></a></div>
<br />
Au Moyen-Orient, au cours des conflits israélo-arabes successifs (1948, 1956, 1967 et 1973), le <i>Half-Track</i> est autant utilisé par Israel que par ses adversaires, l'Egypte, la Syrie et la Jordanie. Israel met en ligne ses derniers M3/M5 pendant la Guerre du Yom-Kippour, en octobre 1973. Certains <i>Half-Track</i> équipent encore les forces de réserve de Tsahal et l'Armée libanaise, ainsi que certaines factions de l'OLP et des Milices chrétiennes, lors du déclenchement de l'opération <i>Paix en Galilée</i>, en juin 1982.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M3 Mk. A <i>Zacklam</i> israélien utilisé dans le désert du Sinaï lors de la Guerre des Six-Jours, en juin 1967.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15929892490/player/" width="500" height="320" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div>
<br />
Des pays d'Amérique du Sud comme le Honduras, le Nicaragua, l'Argentine ou le Chili emploient des <i>Half-Track</i>. La Garde Nationale nicaraguayenne les utilise jusqu'en 1978-1979, lors de la Révolution des Sandanistes. L'Armée argentine retire du service actif ses derniers M9 en 2005, et les cède à la Bolivie.<br />
<br />
En Europe en 1947, le constructeur finlandais Vanajan Autotehdas achète aux surplus militaires britanniques et français situés en Allemagne de l'Ouest, 425 M2 <i>Half-Track</i>. Ces véhicules sont dépouillés de leurs plaques de blindage. 359 d'entre-eux sont convertis pour la lutte anti-incendie en forêt, sous la désignation <i>Vanaja VaWh</i>. Les derniers d'entre-eux sont retirés du service en 1952.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Récapitulatif des variantes et dérivés du <i>Half-Track</i>.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>1° M2/M9 <i>Half-Track</i>.</u></span></b><br />
<ul>
<li><b>M2.</b> Version initiale de série, équipée d'un moteur White 160AX de 148 chevaux (110kW). Par la suite, montage d'un système de pivot, situé en le compartiment arrière et la cabine avant, pouvant recevoir une mitrailleuse Browning M2 cal .50 (12.7mm), et de deux postes de tir latéraux sur les côtés du compartiment arrière, équipés de mitrailleuses Browning M1919 de cal .30-06 (7.62mm).<br />
<br />
Photo ci-dessous: M2 <i>Half-Track</i> Personnel Carrier.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15930167760/player/" width="500" height="375" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div></li>
<li><b>M2E5/M9.</b> M2 <i>Half-Track</i> construit par la firme International Harvester Company. Variante développée en complément du M2 pour le Prêt-Bail. Châssis allongé et sans porte d'accès du compartiment passagers arrière. Très similaire au M5, excepté l'aménagement interne.</li>
<li><b>M9A1.</b> Identique au M9, à l'exception du système pivot M49, avec deux portes d'accès arrière.</li>
<li><b>M2E6/M2A1.</b> M2 équipé d'un poste de tir principal M49 amélioré (12.7mm), et trois postes de tir M1919 (7.62mm) sur les flancs et l'arrière du compartiment passagers.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M2A1 <i>Half-Track</i> de l'US Army.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/16091764986/player/" width="500" height="280" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div>
</li>
</ul>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>2° M3/M5 <i>Half-Track</i> APC.</u></span></b><br />
<ul>
<li><b>M3 <i>Half-Track</i> Armored Personnel Carrier.</b> <i>Half-Track</i> avec châssis du M2 agrandi, équipé du moteur White 160AX de 147 chevaux, d'une mitrailleuse Browning M2HB cal. 50 (12.7mm) à l'avant, et deux mitrailleuses AA M32-33 Maxim ou une M1919 de calibre .30 (7.62mm) en positions latérales.</li>
<li><b>M3A1.</b> M3 équipé d'un poste de tir avant amélioré M49, pour la M2HB de 12.7mm. En 1942 et 1943, toute la série des M3 et M3A1 sont continuellement améliorés et modernisés. Ces modifications incluent un moteur plus puissant, un train chenillés de suspensions mieux adapté, et un volume de stockage plus important.</li>
<li><b>T29/M3A2.</b> Prototype développé en 1943 pour réunir les caractéristiques des M2 et des M3 en un véhicule commun. Projet abandonné et non produit en série.</li>
<li><b>M3E2/M5 <i>Half-Track</i> Lend-Lease.</b> <i>Half-Track</i> APC produit par la firme International Harvester Company, pratiquement identique au M3, exceptés le moteur Red Dimaond RD-450, une conduite manuelle et un système électrique différents. Variante destinée en priorité aux bénificiaires de la Loi Prêt-Bail: Grande-Bretagne, Canada, France et Union Soviétique.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M5 <i>Half-Track</i> APC fournit à l'Union Soviétique. Les premiers exemplaires de ce véhicule arrivent dans le port de Mourmansk en novembre 1942. Ils prennent part à la fin de la bataille de Stalingrad en janvier 1943, puis à la bataille du Saillant de Koursk (Opération <i>Citadelle</i>) en juillet 1943. Ensuite à toutes les campagnes et engagements de l'Armée Rouge qui suivent, jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, en mai 1945. Mais malheureusement, le moteur américain du M5 n'est pas très adapté au carburant à faible indice d'octane couramment employé par les Soviétiques, et nécessite des entretiens ou des réparations fréquentes.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/16123706311/player/" width="500" height="368" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div></li>
<li><b>M5A1.</b> Similaire au M3A1, mais avec châssis M5.</li>
<li><b>T31/M5A2.</b> Similaire au M3A2, pour réunir les caractéristiques du M5 et du M9 en un véhicule commun. Et tout comme le M3A2, projet abandonné.</li>
</ul>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>3° Variantes mortier et canon automoteur.</u></span></b><br />
<ul>
<li><b>M4/M4A1 81mm MMC.</b> Motor Mortar Carriage, équipé d'un mortier M1 de 81mm, avec 97 obus.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15939728699/player/" width="500" height="368" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div></li>
<li><b>M2 w/ M3 37mm.</b> M2 dans les unités d'infanterie mécanisée américaines. Variante supposée recevoir le Gun Motor Carriage M6 antichar de 37mm du camion léger Dodge.</li>
<li><b>T12/M3 75mm HMC.</b> Howitzer Motor Carriage sur châssis M3, équipé d'un obusier de 75mm ou de 105mm. Variante destinée à l'US Marine Corps.<br />
<br />
Photo ci-dessous: T12/M3 <i>Half-Track</i> Howitzer Motor Carriage (HMC) de l'USMC, équipé d'un obusier de 75mm, sur Bougainville dans les îles Salomon, en novembre 1943.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b8/M3_75mm_Bougainville%2C_Solomon_Islands_November_1943.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b8/M3_75mm_Bougainville%2C_Solomon_Islands_November_1943.jpg" width="480" /></a></div></li>
<li><b>T48 57mm GMC.</b> Gun Motor Carriage sur châssis M3, équipé d'un canon antichar M1 de 57mm, la version américaine du QF-6 Pounder britannique, avec 99 obus. 962 exemplaires sont produits au cours de ce conflit, dont 650 destinés à l'Union Soviétique, qui sont redésignés SU-57.<br />
<br />
Photo ci-dessous: T48 GMC SU-57 de l'Armée Rouge exposé au Musée de la Grande Guerre Patriotique, sur la colline Poklonnaya de Moscou. 21 septembre 2014.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b2/T48_57_mm_GMC_SU-57_Poklonnaya_Hill_Moscow_2.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b2/T48_57_mm_GMC_SU-57_Poklonnaya_Hill_Moscow_2.JPG" width="500" /></a></div></li>
<li><b>T30 75mm HMC.</b> Howitzer Motor Carriage sur châssis M3, équipé de l'obusier M1A1 de 75mm dans une casemate, avec 60 obus. Variante utilisée par l'US Army et les Forces Françaises Libres au cours de la Seconde Guerre mondiale, puis plus tard pendant la Guerre d'Indochine.</li>
<li><b>T38 105mm HMC.</b> Howitzer Motor Carriage sur châssis M3, équipé d'un obusier M3 de 105mm. Projet abandonné en faveur du T19 105mm HMC.</li>
<li><b>T19/M21 81mm MMC</b> Similaire au M4A1, mais sur châssis M3.</li>
<li><b>T19 105mm HMC.</b> Howitzer Motor Carriage sur châssis M3. Equipé d'un obusier M2A1 de 105mm, avec 8 obus.</li>
<li><b>T21 MMC.</b> Motor Mortar Carriage sur châssis M3, équipé d'un mortier 4.2 inch (107mm). Projet abandonné.</li>
</ul>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>4° Variantes de défense anti-aérienne.</u></span></b><br />
<ul>
<li><b>T1E1.</b> Variante de défense anti-aérienne équipée d'un système pivot avec deux mitrailleuses Browning M2HB cal .50 (12.7mm). Projet abandonné en raison des résultats décevants des tests. Un seul prototype construit.</li>
<li><b>T28 CGMC.</b> Combinaison Gun Motor Carriage sur châssis M2, équipé d'un canon antichar M1A2 de 37mm, flanqué de deux mitrailleuses M2HB de 12.7mm. Projet abandonné en 1943, au profit du T-28E1.</li>
<li><b>T28E1 CGMC.</b> Similaire au T28 CGMC, mais sur châssis M3. Un canon antichar M1A2 de 37mm avec 240 obus, et deux mitrailleuses AA M2WC de 12.7mm avec 3,400 cartouches.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/16109139916/player/" width="500" height="311" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div></li>
<li><b>T10.</b> Prototype avec châssis M2 pour tester la faisabilité de monter une version américaine du canon Hispano-Suiza HS.404 de 20mm monté sur tourelle Maxton M45 modifié. Projet abandonné en faveur du T10E1.</li>
<li><b>T10E1.</b> Similaire au prototype T10, mais sur châssis M3. Deux canons AA Hispano-Suiza HS.404 installés dans une tourelle Maxton M45D. Projet abandonné en faveur du M16 <i>Half-Track</i> AAA.</li>
<li><b>T1E4/M13 <i>Half-Track</i> MGMC.</b> Multiple Gun Motor Carriage sur châssis M3, équipé d'un tourelle Maxton M45 avec 2 mitrailleuses AA M2HB de 12.7mm et 5,000 cartouches. Les parois latérales du compartiment arrière peuvent être démontées ou abaissées, pour faciliter les manœuvres des servants.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15947703290/player/" width="500" height="339" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div></li>
<li><b>M14 <i>Half-Track</i> MGMC.</b> Similaire au M13, mais avec châssis M5, et destiné aux bénéficiaires de la Loi Prêt-Bail, en particuliers la Grande-Bretagne.</li>
<li><b>M16 <i>Half-Track</i> MGMC.</b> Multiple Gun Motor Carriage sur châssis M3, équipé d'une tourelle Maxton M45D Quadmount, pouvant recevoir quatre mitrailleuses AA jumelées Browning M2WC de 12.7mm et 5,000 cartouches.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M16 <i>Half-Track</i> MGMC de l'US Army.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15504139094/player/" width="500" height="375" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div></li>
<li><b>M17 <i>Half-Track</i> MGMC.</b> Similaire au M16 MGMC, mais sur châssis M5. Variante Prêt-Bail destinée en priorité à l'Union Soviétique.</li>
</ul>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>5° Variantes israéliennes de l'après-2GM.</u></span></b><br />
<ul>
<li><b>M3 Mk. A.</b> M5 Armored Personnel Carrier (APC). Remarque: tous les <i>Half-Track</i> israéliens sont redésignés M3 <i>Zacklam</i>, y compris les variantes M2/M5/M9. Le Mk. A est caractérisé par un moteur International Harvester Red Diamond RD-450.</li>
<li><b>M3 Mk. B.</b> M5 reconvertis en poste de commandement mobile, avec système de communication radios.</li>
<li><b>M3 Mk. C.</b> Essentiellement un T19/M21 avec mortier M1 de 81mm, et propulsé par un moteur White 160AX.</li>
<li><b>M3 Mk. D.</b> M3 Motor Mortar Carriage, rééquipé avec un mortier Soltam de 120mm. Entré en service en 1960.</li>
<li><b>M3 TCM-20.</b> M3/M5 Multiple Gun Motor Carriage MGMC désigné <i>Hatzerim</i>, équipé de deux canons AA Hispano-Suiza HS.404 de 20mm dans une tourelle Maxton M45D.<br />
<br />
Photo ci-dessous: TCM-20 <i>Hatzerim</i> de l'Armée israélienne.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/03/M3-halftrack-TCM-20-hatzerim-2-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/03/M3-halftrack-TCM-20-hatzerim-2-1.jpg" width="480" /></a></div></li>
</ul>
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 27 décembre 2014.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/M2_Half_Track_Car"><i>M2 Half-Track Car</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/M3_Half-track"><i>M3 Half-Track</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/M5_Half-track_(APC)"><i>M5 Half-Track APC</i></a> (Wikipedia.org)</span><br />
</div>
Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-4277435592848952912014-12-15T20:34:00.001+01:002015-05-07T00:39:32.813+02:00Char léger M3/M5 Stuart<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Le Stuart est un char léger américain de la Seconde Guerre mondiale. Il équipe également les forces britanniques et du Commonwealth (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud), ainsi que certains pays alliés comme la Chine nationaliste, la France, la Belgique, l'Union Soviétique, le Brésil, Cuba et d'autres nations d'Amérique Latine. Bien qu'il est destiné à être remplacé par le M24 Chaffee en 1943/1944, il reste en service en grand nombre jusqu'à la fin du conflit.<br />
<br />
Au total, plus de 25,000 exemplaires (dont 13,859 M3, 2,075 M5 et 6,810 M5A1) sont construits de mars 1941 jusqu'au début de l'année 1945, toutes variantes et sous-variantes confondues y compris britanniques. Baptisé par le Royaume-Uni du nom d'un des plus célèbres généraux confédérés de la Guerre de Sécession, James Ewell Brown "Jeb" Stuart, il reçoit également dans l'armée anglaise le surnom affectueux de "Honey" (Chérie) par certains équipages. Au sein de l'US Army, cependant, il conserve sa désignation d'origine "Light Tank M3" ou "Light Tank M5".</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/1/1f/Stuart_m5a1_cfb_borden.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/1/1f/Stuart_m5a1_cfb_borden.jpg" width="580" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Historique de la conception et du développement.</span></b><br />
<br />
En analysant les évenements en Europe en 1939 et 1940, les stratèges et les concepteurs de chars américains réalisent que le Light Tank M2 va rapidement devenir obsolète et dépassé techniquement. Ils décident de réaliser une version améliorée. Cette nouvelle conception, qui comprend un blindage plus épais, une suspension modifiée et un nouveau système de recul du canon, reçoit la désignation de "Light Tank M3". La production en série commence en mars 1941 et se poursuivra jusqu'en octobre 1943. Comme son prédécesseur M2A4, le M3 est équipé d'un canon M5 de 37mm et de cinq mitrailleuses Browning M1919A4 de calibre .30-06 (7.62mm): une coaxiale avec le canon, une sur affût au sommet de la tourelle, une sur la droite du glacis avant incliné, et deux installées dans des sabords (gauche et droit) à l'avant du glacis vertical. Plus tard, le canon M5 sera remplacé par un M6 L/53 plus petit et plus léger, et les deux sabords avant de mitrailleuses supprimées.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M3 <i>Stuart</i> à Fort Knox, dans le Kentucky, en 1942. On distingue le glacis vertical qui caractérise cette version initiale du chars, et les sabords gauche et droit équipés de deux mitrailleuses de 7.62mm.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/40/M3-Stuart-Fort-Knox-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/40/M3-Stuart-Fort-Knox-1.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
A l'intérieur, le moteur radial est installé à l'arrière, avec les pignons de chaines à l'avant. L'arbre de transmission relie les deux composants et traverse le fond du compartiment de combat. Cette configuration ne va pas sans poser de problèmes: le vilebrequin gêne les mouvements des membres d'équipage. Pour y remedier, la caisse reçoit un plancher de compartiment, ce qui diminue encore son volume, déjà exigu.<br />
<br />
Les moteurs radial à cylindres étant destinés prioritairement à l'aéronautique, une nouvelle version du chars est développée, équipée de deux moteurs automobiles jumelés Cadillac V-8 et d'une nouvelle transmission Hydra-matic, qui nécessitent un châssis et une tourelles remodelés. La nouvelle propulsion est plus silencieuse et son système de refroidissement plus efficace. La transmission automatique constitue également un entrainement plus facile des équipages. Le nouveau modèle, initialement appelé M4, mais pour éviter toute confusion avec le <i>Sherman</i>, est rapidement redésigné "Light Tank M5". Le glacis avant vertical du M3 a été remplacé par un glacis incliné et la trappe d'entrée/sortie de la tourelle installée au sommet, mais en dépit des critiques défavorables sur la faible puissance de feu du M3, sa version améliorée est équipée du même canon de 37mm. La production du M5 remplace graduellement celle du M3 à partir de la fin d'année 1942. Le projet M7 ayant été annulé, il faut attendre novembre 1944 pour que les premiers exemplaires de son successeur désigné, le M24 <i>Chaffee</i>, apparaissent en Europe.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M5 <i>Stuart</i> au cours du Thunder Over Michigan, le 5 août 2006.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8d/M5_Stuart_tank,_Thunder_Over_Michigan_2006.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8d/M5_Stuart_tank,_Thunder_Over_Michigan_2006.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Carrière opérationnelle du <i>Stuart</i>.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>1° Afrique du Nord et Europe.</i></u></span></b><br />
<br />
Le Royaume-Uni est le premier pays à utiliser le Light Tank M3, qu'elle baptise <i>General Stuart</i>, au combat. Du 15 novembre au 30 décembre 1941, environ 170 <i>Stuart</i>, sur un total de plus de 700 chars anglais, participent à l'Opération <i>Crusader</i>, l'attaque de la 8ème Armée britannique pour briser le siège de Tobrouk, en Libye. Avec cependant des résultats décevants. Bien que les pertes élevées des unités de <i>Stuart</i> soient dues davantage à la supériorité des tactiques et de l'expérience de la Deutsch Afrika Korps, qu'à l'apparente supériorité des blindés allemands de cette période, l'opération révèle plusieurs défauts majeurs. Les critiques et les plaintes portent essentiellement sur la faiblesse de l'armement (canon M5 de 37mm) et l'agencement de compartiment de combat interne. La tourelle, conçue pour deux personnes, est un point faible significatif, et pour tenter d'y remédier, plusieurs unités britanniques ajoutent un troisième membre d'équipage. Le <i>Stuart</i> souffre d'un rayon d'action limité, ce qui dans les grands espaces du désert où les pannes sèches sont fréquentes, représente un grave problème. Du côté positif, les équipages apprécient sa vitesse élevée et sa rusticité. Ces qualités techniques le distinguent des autres types de chars britanniques contemporains, en particulier du <i>Crusader</i> qui équipera la majorité des unités blindées de la 8ème Armée en Afrique du Nord jusqu'en 1942.<br />
<br />
Le <i>Stuart</i> britannique reçoit le surnom affectueux de "Honey" (Chérie) par certains de ses équipages. En été 1942, les Britanniques gardent leurs <i>Stuart</i> strictement en dehors des affrontements avec les chars ennemis, et les utilisent exclusivement pour leur rôle primaire, la reconnaissance. Dans plusieurs cas, la tourelle est enlevée pour alléger le véhicule et augmenter sa vitesse et son autonomie. Cette configuration est baptisée "Stuart Recce". Certains chars sont convertis en transport de troupes blindés et appelés "Stuart Kangaroo" (Le Kangourou), et certains autres encore en véhicules de commandement "Stuart Command" avec plusieurs postes radios. Les M3 et les M5 poursuivront leur carrière au sein des forces britanniques jusqu'à la fin de la guerre. En proportion, les Etats-Unis utilisent des chars légers <i>Stuart</i> en plus grande quantité encore.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M3 <i>Stuart</i> de la 8ème Armée britannique mis hors de combat en Afrique du Nord.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/17/Bundesarchiv_Bild_101I-783-0107-14A%2C_Nordafrika%2C_amerikanischer_Panzer_M3_%22Stuart%22.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/17/Bundesarchiv_Bild_101I-783-0107-14A%2C_Nordafrika%2C_amerikanischer_Panzer_M3_%22Stuart%22.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Le second bénéficiaire majeur de la Loi Prêt-Bail en chars M3 est l'Union Soviétique. Cependant, globalement, l'Armée Rouge le trouve inefficace, en considérant sa faible puissance de feu, son blindage insuffisant, l'inflammabilité du moteur en raison de l'essence à haut degré d'octane utilisé. Le moteur radial du M3 posent d'énormes problèmes logistiques aux Soviétiques, plus habitués au moteur diesel moins inflammable. Sa consommation importante lui donne un faible rayon d'action, un problème particulièrement sensible pour un véhicule de reconnaissance. Comparé aux types de chars russes comme le T-34, le M3 est moins adapté aux chemins boueux des périodes printanières et automnales, et aux conditions hivernales sur le Front de l'Est. En 1943, l'Armée Rouge teste le M5, mais juge cette conception améliorée du <i>Stuart</i> aussi inadaptée que le M3. Etant moins désespérée qu'en 1941, les Soviétiques rejettent l'offre des Etats-Unis de leur fournir des M5. Le M3 poursuivra sa carrière opérationnelle au sein de l'Armée Rouge jusqu'en 1944. Mais en général, les Soviétiques apprécient la fiabilité du matériel fournis par les Américains, particulièrement le <i>Sherman</i>, le camion GMC et la Jeep <i>Willis</i>.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M3 <i>Stuart</i> de l'Armée Rouge pendant la bataille de Stalingrad. Au second plan, on distingue un M3 <i>Grant</i> et un T34.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/16018862671/player/" width="500" height="235" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>2° Extrême-Orient, Chine-Birmanie-Inde (CBI) et Pacifique.</i></u></span></b><br />
<br />
L'US Army déploit initiallement 108 <i>Stuart</i> dans les Philippines en septembre 1941, qui équipent les 192ème et 194ème Bataillons de chars. Ces blindés américains combattent pour la première fois du conflit des chars ennemis le 22 décembre 1941, lorsqu'un peloton de 5 M3 commandés par le lieutenant Ben R. Morin engagent des <i>Type 95 Ha-Go</i> du 4ème Régiment de chars de l'Armée impériale japonaise (IJA), au nord de Damortis, sur l'île de Luçon. Les mois suivants, les M3 américains continuent de se livrer à des escarmouches d'arrière-garde, au cours de la désastreuse retraite alliée dans la péninsule de Bataan, le dernier engagement char-contre-char se produisant le 7 avril 1942.<br />
<br />
En raison de la prédominance aéronavale dans la Guerre du Pacifique, au Japon l'acier est destiné en priorité à la construction navale et aéronautique. La production des chars destinés à ce théâtre des opérations jouera un rôle mineur pendant toute la durée du conflit. Dans cet environnement de jungle, le char léger M3 et ses homologues japonais démontrent qu'ils peuvent être d'excellents véhicules blindés de combat.<br />
<br />
Après que les Japonais aient déferlé dans le Sud-Est asiatique et conquis le Siam (Thaïlande), la Malaisie, Singapour et la Birmanie, le Royaume-Uni détourne les <i>Stuart</i> du 2ème Régiment Royal de Chars et du 7ème Régiment de Hussards d'Afrique du Nord vers le théâtre d'opération Chine-Birmanie-Inde (CBI), où ils affrontent le 14ème Régiment de chars japonais. Lorsque l'IJA est stoppée en Inde au cours de la Bataille d'Imphal-Kohima (mars-juin 1944), un seul <i>Stuart</i> est encore opérationnel. Depuis l'entrée en guerre des Etats-Unis, en décembre 1941, ceux-ci fournissent à la Chine nationaliste et aux pays du Commonwealth des M3/M5 <i>Stuart</i>, puis plus tard des M4 <i>Sherman</i> et M18 <i>Hellcat</i>. Ces unités blindées, supérieurement équipées et entrainées face à leurs homologues ennemis, stoppent toutes les attaques et offensives japonaises dans les dernières phases de la Seconde Guerre mondiale.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° M5A1 <i>Stuart</i> de l'armée nationaliste chinoise sur la Route de Ledo, en 1945. 2° M3 <i>Stuart</i> australien lors de la Bataille de Buna (janvier 1943), en Nouvelle-Guinée.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/15/Chinese_troops_on_Stuart_tanks_Ledo_road.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/15/Chinese_troops_on_Stuart_tanks_Ledo_road.jpg" width="480" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/60/M3-Stuart-Buna-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/60/M3-Stuart-Buna-1.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Bien que les chars légers américains soient très efficaces dans ce type de combat de jungle, les bataillons de chars de l'US Marine Corps effectuent leur transition du M3/M5 <i>Stuart</i> au M4 <i>Sherman</i> au cours de second semestre de l'année 1943.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>3° Usage général et TO&E dans l'US Army (1943-1945).</i></u></span></b><br />
<br />
Lorsque l'US Army participe à la campagne d'Afrique du Nord, à partir de novembre 1942, les unités de <i>Stuart</i> forment la majeure partie des divisions blindées américaines. Après la désastreuse bataille de la Passe de Casserine (février 1943), l'Armée américaine, à l'exemple de la Grande-Bretagne, dissout ses "Bataillons de chars légers" et réorganise le "Tableau d'Organisation et d'Equipement" (TO&E) à l'échelon du bataillon et de la division. Désormais, elle subordonne les <i>Stuart</i> dans les "Bataillons de chars moyens" en leur attribuant leur rôle traditionnel: les missions de cavalerie de reconnaissance.<br />
<br />
Pour le reste de la guerre en Europe, la division blindée typique de l'US Army compte, suivant le TO&E 1944/1945, trois bataillons de chars (Tank Battalions), trois bataillons d'infanterie blindée (Armored Infantry Battalions) et trois bataillons d'artillerie blindée (Armored Field Artillery Battalions). Chaque bataillons de chars comprend trois chars <i>Sherman</i> de commandement BHQ: un pour le commandant de bataillon (major ou lieutenant-colonel), un pour le commandant en second et un pour l'officier exécutif, un peloton de trois M4(105)W ou M8 HMC d'appui et de soutien d'artillerie, et enfin quatre compagnies de combat: trois de chars moyens M4 <i>Sherman</i> et un de chars légers M5 <i>Stuart</i>. Chacune de ces compagnies comptent un char M4 CHQ pour le commandant de compagnie (un capitaine), un char M4 CHQ pour son officier exécutif (un lieutenant) et trois pelotons de chars. Chacun de ces pelotons, à leur tour, compte cinq véhicules de combat. Soit 17 chars par compagnie et 74 chars par bataillon. Au total, en dotation complète de la division blindée américaine, nous avons donc 222 chars de combat: 171 <i>Sherman</i> et 51 <i>Stuart</i>.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M5A1 <i>Stuart</i> dans le bocage normand en juillet 1944. On distingue le dispositif Hedgerow Cuter de Culin soudé à l'avant.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15837382980/player/" width="500" height="333" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>4° Période post-2GM.</i></u></span></b><br />
<br />
Après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs pays choisissent d'équiper leur armée de <i>Stuart</i> fiables et à bas prix. La Chine nationaliste de Chang Kai-chek, qui a subit d'énormes pertes durant la Guerre civile qui l'oppose aux Communistes, reconstruit son armée en achetant des véhicules aux forces américaines stationnées dans les Philippines. Ces achats incluent 21 M5A1 qui équipent deux compagnies de chars. Ils combattent pour la dernière fois lors de la Bataille de Kuningtou, également appelée Bataille de Kinmen, fin octobre 1949. Affrontements qui leur vaudra le surnom de "Ours de Kinmen".<br />
<br />
Photo ci-dessous: M5A1 <i>Stuart</i> "Ours de Kinmen" de la Chine nationaliste.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a7/KimmenBear.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a7/KimmenBear.JPG" width="480" /></a></div>
<br />
Les M5 jouent un rôle significatif lors de la Première Guerre indo-pakistanaise (1947-1948), dans la région montagneuse himalayenne du Cachemire. Lors de la Bataille de la Passe de Zoji-la, ils opèrent à presque 4,000 mètres d'altitude. Les <i>Stuart</i> resteront en service dans plusieurs pays d'Amérique du Sud jusqu'en 1996.<br />
<br />
Photo ci-dessous: défilé de chars M3 <i>Stuart</i>, lors des cérémonies de l'Independence Day au Paraguay, le 15 mai 2002.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/41/15mayo2002-M3-Stuart.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/41/15mayo2002-M3-Stuart.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Au cours des années soixantes et septantes, le Portugal les utilise également durant la Guerre civile en Angola, où ses capacités tout-terrain (comparées à celles des véhicules à roues) sont grandement appréciées. En 1967, l'armée portugaise déploit trois M5A1 baptisés "Milocas", "Licas" et "Gina" par leur équipage, dans le nord de l'Angola, où ils sont intégrés au sein du 1927ème Bataillon de cavalerie, commandé par le major Joao Mendes Paulo et stationné à Nambuangongo. Ces chars sont employés principalement pour l'escorte de convois et la lutte anti-insurrectionnelle contre le Front de Libération Nationale Angolais (MPLA), lequel les surnomme "Elefante Dundum" (Eléphants). "Milocas" est détruit dans un incendie accidentel en 1969. "Licas" et "Gina" sont retirés du service actif en 1972.<br />
<br />
Le Corps blindé Sud-Africain continue d'utiliser des M3A1 dans des unités de réserve jusqu'en 1955. Plusieurs d'entre-eux sont modernisés et customisés localement en 1962, et resteront en service jusqu'à la fin de 1964. Les derniers <i>Stuart</i> sud-africains sont ferraillés en 1968.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Récapitulatif des variantes et sous-variantes produites.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>1° Variantes américaines.</i></u></span></b><br />
<br />
<ul>
<li><b>M3 (<i>Stuart I</i>).</b> Version de série initiale. 5,811 exemplaires construits. 1,285 M3 rééquipés du moteur diesel Guiberson et désigné <b><i>Stuart II</i></b> par les Britanniques. Fin de production des M3 modifiée avec la tourelle du M3A1. Ces exemplaires sont redésignés <b><i>Stuart Hybrid</i></b>.</li>
<li><b>M3A1 (<i>Stuart III</i>).</b> 4,621 exemplaires construits entre mai 1942 et février 1943. Nouvelle tourelle sans coupole, installation d'un stabilisateur vertical de tir, suppression des bronsons (sabords gauches et droites) et des deux mitrailleuses Browning cal .30-60 M1919 installés sur le glacis vertical. Des M3A1 rééquipés avec le moteur diesel Guiberson sont désignés <b>Stuart IV</b> par les Britanniques.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M3A1 exposé au Yad la-Shiryon Museum, en Israel, 29 octobre 2005.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/aa/M3A1-Stuart-latrun-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/aa/M3A1-Stuart-latrun-1.jpg" width="480" /></a></div></li>
<li><b>M3A3 (<i>Stuart V</i>).</b> 3,427 exemplaires construits. Variante modifiée pour introduire certains éléments du M5. Arrière de la tourelle agrandi pour recevoir l'équipement radio SCR-508. Augmentation de l'épaisseur du blindage, parois du glacis vertical incliné de 20°, sur le devant et les côtés.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M3A3 exposé au Musée Militaire de Belgrade, en Serbie, 2 septembre 2006.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/50/M3A3_Stuart_001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/50/M3A3_Stuart_001.jpg" width="480" /></a></div></li>
<li><b>M5 (<i>Stuart VI</i>).</b> 2,075 exemplaires construits. Deux moteurs automobile Cadillac V-8. Caisse redessinée similaire à celle du M3A3, mais avec le glacis vertical et le compartiment moteur agrandi. Tourelle du M3A1.</li>
<li><b>M5A1 (<i>Stuart VI</i>).</b> 6,810 exemplaires construits. M5 avec la tourelle du M3A3. Variante majeure des unités américaines en 1943.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M5A1 exposé au Musée Militaire de Borden, Ontario, au Canada, 25 août 2005.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5c/Stuart_m5a1_cfb_borden_1.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5c/Stuart_m5a1_cfb_borden_1.JPG" width="480" /></a></div></li>
<li><b>75mm Howitzer Motor Carriage HMC M8.</b> 1,778 exemplaires construits entre septembre 1942 et janvier 1944. Châssis du M5, équipé avec un obusier M2/M3 de 75mm dans une tourelle ouverte, et un crochet d'attelage pour une remorque de munitions. Variante destinée aux escadrons (1) de cavalerie de reconnaissance.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M8 HMC exposé au Musée des Blindés de Saumur, France, 8 août 2006.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/24/M8GMC-Saumur.0004z89h67.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/24/M8GMC-Saumur.0004z89h67.jpg" width="480" /></a></div></li>
<li><b>75mm Howitzer Motor Carriage M8A1.</b> Sous-variante du HMC M8 avec le châssis du M5A1.</li>
<li><b>T18 75mm Howitzer Motor Carriage.</b> Canon autopropulsé avec le châssis M3. Obusier M1A1 de 75mm. Projet commencé en septembre 1941 mais abandonné en avril 1942, au profit du HMC M8. Seulement 2 prototypes construits.</li>
<li><b>T82 Howitzer Motor Carriage.</b> Canon autopropulsé avec le châssis M5A1. Obusier M3 de 105mm. Projet annulé en 1945.</li>
<li><b>T56 3in Gun Motor Carriage.</b> Canon autopropulsé avec châssis M3A3. Compartiment moteur installé au centre de la caisse. Obusier de 3 pouces/inches L/50 de 76mm installé dans une casemate à l'arrière. Projet commencé en septembre 1942 puis abandonné en février 1943.</li>
<li><b>T57 3in Gun Motor Carriage.</b> Sous-variante du T56 GMC avec moteur Continental radial du M3 <i>Lee/Grant</i>. projet également abandonné en février 1943.</li>
<li><b>T27/T27E1 81mm Mortar Motor Carriage.</b> M5A1 avec la tourelle remplacée par une structure avec mortier de 81mm et une mitrailleuse Browning .50 M2HB de 12.7mm. Projet abandonné en avril 1944 en raison du peu de pratique pour les équipages et du manque d'espace pour stocker des munitions.</li>
<li><b>T29 4.2in Mortar Motor Carriage.</b> Conception similaire au T27, avec un mortier 4.2 pouces/inches de 107mm. Projet abandonné pour les mêmes raisons.</li>
<li><b>T81 Chemical Mortar Carriage.</b> (2) M5A1 avec mortier de 4.2in tirant des obus fumigènes.</li>
<li><b>M3 Maxson Turret.</b> Variante AA développée en 1942. 4 mitrailleuses jumelées de DCA Browning M2HB cal .50 de 12.7mm montées dans une tourelle conçue par Maxson Corp. Projet abandonné en faveur du Half-Track M16 MGMC.</li>
<li><b>40mm Gun Motor Carriage T65.</b> Véhicule AA avec châssis du M5A1 rallongé. Armé d'un canon Bofor de 40mm. La production est ordonnée, mais sur le châssis du M24 <i>Chaffee</i>. Ce qui donne le M19 Gun Motor Carriage. (3)</li>
<li><b>20mm Multiple Gun Motor Carriage T85.</b> Véhicule AA avec châssis du M5A1 rallongé. Armé de quatre canons jumelés Oerlikon de 20mm.</li>
<li><b>M3/M5 Command Tank.</b> M3/M5 de commandement BHQ ou CHQ, avec tourelle remplacée par un poste de mitrailleuse Browning M2 cal .50 de 12.7mm.</li>
<li><b>T8 Reconnaissance Vehicle.</b> M5 avec tourelle remplacée par quatre mitrailleuses M2 de 12.7mm.</li>
<li><b>M3/M3A1 with Stan Flame Gun.</b> Variante avec lance-flamme Ronson installé sur le canon. 20 exemplaires convertis pour l'US Marine Corps en 1943.</li>
<li><b>M5A1 with E5R1-M3 Flame Gun.</b> Lance-flamme E5R1 installé à la place de la mitrailleuse avant (7.62mm) de caisse.</li>
<li><b>M5A1 with E5R2-M3 Flame Gun.</b> Lance-flamme E5R2 installé à la place de la mitrailleuse avant (7.62mm) de caisse.</li>
<li><b>M5 Dozer.</b> Sous-variante M5 du génie équipée d'une lame de bulldozer fixée à deux bras amovibles. Tourelle généralement démontée.</li>
<li><b>M5 with T39 Rocket Launcher.</b> M5 avec lance-roquettes multiples <i>Katiusha</i>. 20 roquettes T39 de 7.2 pouces/inches (182mm). Projet non développé.</li>
<li><b>M5A1 with E7-7 Flame Gun.</b> Lance-flamme E7-7 installé à la place du canon de tourelle.</li>
<li><b>M5A1 with E9-9 Flame-Throwing Equipment.</b> Un seul prototype. Projet annulé.</li>
<li><b>M5A1 with E8 Flame Gun.</b> Tourelle remplacée par une casemate équipée d'un lance-flamme E8. Un seul prototype. Projet annulé.</li>
</ul>
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;">(1) <i>Squadron</i>: désignation typique dans la nomenclature employée par la cavalerie américaine. Equivalent du Bataillon d'infanterie. <i>Troop</i> est l'équivalent de la Compagnie d'infanterie.<br />
<br />
(2) Dans la nomenclature de l'US Army, le mot <i>Chemical</i> désigne la capacité d'emport de munitions fumigènes ou lacrymogènes.<br />
<br />
(3) <a href="http://jacqueline-devereaux.blogspot.be/2014/12/char-leger-m24-chaffee.html">Blogosphère Mara: Char léger M24 <i>Chaffee</i></a></span><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>2° Variantes britanniques.</i></u></span></b><br />
<br />
<ul>
<li><b>Stuart Recce.</b> Véhicule de reconnaissance avec tourelle démontée.</li>
<li><b>Stuart Kangaroo.</b> Véhicule IFV de transport blindé de troupes.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15542664554/player/" width="500" height="351" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div></li>
<li><b>Stuart Command.</b> Véhicule de commandement équipé de plusieurs postes radios.</li>
<li><b>Stuart Artillery Tractor.</b> Véhicule similaire au Recce ou au Kangaroo, mais destiné à tracter des canons QF17-Pounder.</li>
</ul>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>3° Variantes brésiliennes.</i></u></span></b><br />
<br />
Au cours des années septantes, la firme brésilienne Bernardini développe une série de transformations radicales sur des <i>Stuart</i> en service dans l'armée de terre.<br />
<br />
<ul>
<li><b>X1A.</b> Basé sur le châssis M3A1. Equipé d'un nouveau moteur diesel Saab-Scania de 280 chevaux (210kW), d'une suspension améliorée, de nouvelles plaques de blindage, d'un système de contrôle de tir moderne et d'un canon DEFA de 90mm dans une tourelle redessinée. 80 exemplaires produits.</li>
<li><b>X1A1.</b> Un X1A avec une suspension améliorée à trois boogies, au lieu de deux habituels. Projet non développé.</li>
<li><b>X1A2.</b> Basé sur le X1A1, cette variante complètement "relookée" n'a plus rien de comparable avec le M3 d'origine. La caisse est redessinée et agrandie, sa masse passe à 17 tonnes, avec un équipage de trois hommes, un canon DEFA de 90mm et un moteur diesel Saab-Scania de 300 chevaux (220kW). 30 exemplaires sont construits.<br />
<br />
Photo ci-dessous: X1A2 brésilien.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/16029652062/player/" width="450" height="279" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div></li>
</ul>
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 15 décembre 2014.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/M3_Stuart"><i>M3 Stuart</i></a> (Wikipedia.org)</span><br />
<br /></div>
Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-29833292069523324272014-12-12T08:26:00.000+01:002015-10-14T12:34:05.628+02:00Char léger M24 Chaffee<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Le "Light Tank M24" est un char léger américain qui a combattu au cours de la Seconde Guerre mondiale, à partir de novembre 1944 en Europe, et dans plusieurs conflits postérieurs, comme la Guerre de Corée, la Guerre d'Indochine, la Guerre d'Algérie et les guerres indo-pakistanaises. A l'origine, il est destiné à remplacer les vieux M3/M5 Stuart qui équipent encore les unités de reconnaissance blindées légères et de cavalerie de l'US Army. Ce sont les Britanniques, en premier, qui le baptisent du nom du major-général américain Adna R. Chaffee, Jr, un des pères fondateurs de l'arme blindée et de ses tactiques d'emploi aux Etats-Unis, au cours de l'entre-deux-guerres.<br />
<br />
Au total, 4,731 exemplaires sont produits, entre avril 1944 et août 1945. Alors qu'il est retiré du service au sein des forces américaines et britanniques après la Guerre de Corée (1953), il reste en service dans plusieurs armées européennes, notamment la France, le Portugal, la Belgique et la Grèce, et dans de nombreux pays d'Amérique Latine ou du Tiers-Monde. Des Chaffee combattent pour la dernière fois au cours du troisième conflit indo-paskistanais (1971). Quelques chars M24 équipent encore les deux adversaires en lice lors de la Guerre Iran-Irak (1980-1988), mais ils ne prennent pas part aux opérations sur les champs de bataille.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7a/M24_Chaffee_in_Detroit.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7a/M24_Chaffee_in_Detroit.jpg" width="580" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Historique du développement et de la production.</span></b><br />
<br />
Les enseignements tirés du combat au cours des premières années de la Seconde Guerre mondiale révèlent les défauts et les insuffisances du "Light Tank M3/M5" <i>Stuart</i>, spéciallement sa faible puissance de feu et son canon de 37mm. La conception du prototype T7 est perçue en tant que remplaçant du médiocre et décevant Medium Tank M7, dont le projet est abandonné en mars 1943. Cela pousse le Département de l'Equipement à émettre de nouvelles spécifications pour le développement d'un char léger, doté de la même puissance motrice que le <i>Stuart</i>, mais armé du canon de 75mm.<br />
<br />
En avril 1943, le "Corps d'Equipement" de l'US Army (Ordnance Corps), travaillant en collaboration avec la Division Cadillac de General Motors, à Detroit dans le Michigan, entame la conception du projet "Light Tank T24". Les efforts sont concentrés sur le poids du véhicules, qui ne doit pas excéder 20 tonnes, avec une épaisseur maximale du blindage de seulement 25mm sur le glacis avant incliné verticalement de 60 degrés. Un nouveau canon léger M6 L/40 de 75mm est conçu, un dérivé du canon embarqué alors utilisé par les bombardiers B-25 <i>Mitchell</i> "Gunship". Ce canon a les mêmes caractéristiques ballistiques que le M3 du <i>Sherman</i>, tout en étant constitué d'un tube moins épais et d'un mécanisme de recul différent, plus compact. La conception mise également sur une largeur des chenilles de 16 pouces/inches (40cm) et une nouvelle suspension avec barres de torsion.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15376038854/player/" width="500" height="379" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div>
<br />
Le 15 octobre 1943, le prototype T24 est livré à l'US Army à des fins de tests d'évaluation au Aberdeen Proving Ground, dans le Michigan. Le modèle de série, redésigné M24, est ensuite produit sur deux sites: à partir d'avril 1944 dans l'usine Cadillac de Detroit, et à partir de juillet dans l'usine Massey-Harris de General Motors Canada, à Brantfort dans l'Ontario. Lorsque la production de ces deux usines prend fin en août 1945, 4,731 exemplaires sont sortis des chaînes de montage. Une grande partie d'entre-eux servent dans l'Armée britannique, qui le baptise du nom du major-général Adna Romanza Chaffee, Jr, un des pères fondateurs des doctrines d'emploi de l'arme blindée aux Etats-Unis, durant l'entre-deux-guerre.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Carrière opérationnelle du M24 <i>Chaffee</i>.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>1° Seconde Guerre mondiale.</i></u></span></b><br />
<br />
Le M24 est destiné à remplacer les M3/M5 <i>Stuart</i>, jugés obsolètes et qui sont utilisés dans des missions de soutien ou de reconnaissance. Les 34 premiers exemplaires du <i>Chaffee</i> arrivent en Europe en novembre 1944 et servent au sein du 2ème Groupe de Cavalerie (mécanisée) en France. Ils sont ensuite réaffectés à la Troop F (1) du 2ème Escadron de Cavalerie de Reconnaissance et à la Troop F du 42ème Escadron de Cavalerie de Reconnaissance, qui reçoivent chacun 17 chars. Au cours de la Bataille des Ardennes, ces deux unités opèrent dans le secteur sud du saillant allemand, au sein de la 3ème Armée américaine de Patton. En fin d'année, le M24 est présent en nombre significatif sur ce théâtre européen des opérations (ETO), mais il restera toujours présents en très petite quantité sur la ligne de front. A la fin des hostilités, le 8 mai 1945, la plupart des divisions blindées américaines ont conservé leurs vieux chars <i>Stuart</i>. Elles ne recevront leurs premiers <i>Chaffee</i> qu'après la capitulation nazie.<br />
<br />
Les rapports et les commentaires provenant des rares unités blindées les ayant utilisés jusqu'à la fin des hostilités sont globalement positifs. Les équipages des M24 apprécient en particulier leurs performances de vitesse hors-route, leurs petites dimensions idéales pour se dissimuler dans le décors, et leur puissance de feu qui leur laissait de bonnes chances de se soustraire à un engagement, en cas de nécessité. Cependant, le blindage léger du <i>Chaffee</i> le rend très vulnérable à tous les types de chars moyens ou lourds allemands, et en particulier aux armes antichars individuelles <i>Panzerfaust</i> et au tristement célèbre canon PaK de 88mm. La contribution du M24 dans la victoire alliée en Europe, étant donné la faible quantité d'exemplaires disponibles sur le front en mai 1945, a été insignifiante, comparée au M3/M5 <i>Stuart</i> et surtout au M4 <i>Sherman</i>.<br />
<br />
Photo ci-dessous: char <i>Chaffee</i> de la 3ème Armée américaine près de Salzbourg, en Autriche, en mai 1945.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/94/M24_May_1945.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/94/M24_May_1945.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>2° Période post-2GM.</i></u></span></b><br />
<br />
Au cours de la Guerre de Corée (1950-1953), le M24 est le premier type de chars alliés à se mesurer aux T-34/85 nord-coréens, avec des résultats décevants. Les troupes d'occupation américaines au Japon sont inexpérimentées et sous-équipées, étant donnée la rapide démobilisation qui a suivit la fin de la Seconde Guerre mondiale. Face aux chars ennemis, le <i>Chaffee</i> est insuffisamment protégé et surclassé techniquement. Au cours de la Bataille du Périmètre de Pusan, il revient vite à son rôle traditionnel: la reconnaissance, laissant les combats antichars aux M4 <i>Sherman</i>, M26 <i>Pershing</i> et M46 <i>Patton</i>, mieux adaptés à ces missions. A partir de novembre 1950, le M24 commence à être remplacer dans les unités américaines par le nouveau M41 <i>Walker Bulldog</i>.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M24 américain utilisé lors de la Guerre de Corée.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15816344449/player/" width="500" height="280" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div>
<br />
La France utilise des M24 <i>Chaffee</i> en Indochine (1945-1954), en particulier lors de la Bataille de Dien Bien Phu, où dix chars de ce type sont démontés, transportés par avions cargo C-119 de la CIA et réassemblés sur place. Un peu plus tard, ils servent au cours de la Guerre d'Algérie (1954-1962) et lors des conflits de la décolonisation en Afrique.<br />
<br />
Photo ci-dessous: <i>Chaffee</i> français lors de la Bataille de Dien Bien Phu, en mars 1954.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e9/French_M24_Chaffee_Vietnam.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e9/French_M24_Chaffee_Vietnam.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Au cours des premières années de la Guerre du Vietnam (1958-1965), l'armée de terre sud-vietnamienne (ARVN) utilise encore quelques M24 <i>Chaffee</i> aux cotés de M41 <i>Walker Bulldog</i>, son successeur dans l'Armée américaine, dans sa lutte contre le Vietcong communiste.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M41 <i>Walker Bulldog</i> de l'armée sud-vietnamienne, une version modernisée du <i>Chaffee</i>, en 1964.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7c/ARVN_M41_Walker_Bulldog.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7c/ARVN_M41_Walker_Bulldog.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Le <i>Chaffee</i> est encore utilisé dans des conflits régionaux en Asie, en Afrique et surtout en Amérique Latine. Notamment lors de la Révolution Cubaine (1953-1959), au Chili et en Argentine. Egalement au sein de l'Armée portugaise lors de la Guerre civile en Angola (1961-1974). Lors des trois conflits indo-pakistanais (1947, 1965 et 1971), il est employé par les deux belligérants. Ceux du Pakistan aux cotés de M4 <i>Sherman</i>, M26 <i>Pershing</i> et M48 <i>Patton</i>. Ceux de l'inde avec ses T-34, T-55 et T-60. En décembre 1971, au Cachemire, il est utilisé au combat pour la dernière fois par le Pakistan. Une décennie plus tard, quelques exemplaires sont présents dans la Guerre Iran-Irak (1980-1988) mais ceux-ci ne prennent part à aucun engagement sur la ligne de front. En Europe, quelques pays membres de l'OTAN (Belgique, Grèce, Norvège, Portugal, Italie, Grande-Bretagne) l'ont employé jusqu'au début des années septantes.<br />
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;">(1) <i>Troop</i>: équivalent de la Compagnie dans l'infanterie, terme utilisé dans la nomenclature de la cavalerie américaine. Le "Squadron" (Escadron) de cavalerie est pour sa part l'équivalent du Bataillon d'infanterie.</span><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Récapitulatif des variantes et sous-variantes produites.</span></b><br />
<br />
<ul>
<li><b>Light Tank T24.</b> Désignation du prototype.</li>
<li><b>M24 <i>Chaffee</i>.</b> Version de série. 4,731 exemplaires produits.</li>
<li><b>Light Tank T24E1.</b> Prototype rééquipé avec un moteur radial Continental R975 et une transmission avec barres de torsion <i>Spicer</i>. Testé en octobre 1944, mais projet abandonné en raison de problèmes de fiabilité de la transmission.</li>
<li><b>M19 <i>Gun Motor Carriage</i>.</b> Canon automoteur. Propulsion déplacé au centre du châssis. Version équipée d'un canon double AA de 40mm alimentés avec 336 obus, installé à l'arrière. 904 exemplaires commandés, mais seulement 285 livrés jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.</li>
<li><b>M37 <i>105mm Howitzer Motor Carriage</i>.</b> Equipé d'un obusier M4 de 105mm alimenté avec 126 obus. Destiné à remplacer le M7 <i>Priest</i>. 448 exemplaires commandés, 316 livrés.</li>
<li><b>M41 <i>155mm Howitzer Motor Carriage</i>.</b> Baptisé Gorilla ("Le Gorille"). Equipé d'un obusier M1 de 155mm monté à l'arrière du châssis. 250 exemplaires commandés, 60 livrés.</li>
<li><b>T77 <i>Multiple Gun Motor Carriage</i>.</b> Prototype équipé de six mitrailleuses de calibre 12.7mm installées dans une tourelle redessinée.</li>
<li><b>T9, T13.</b> Véhicules utilitaires.</li>
<li><b>T22E1, T23E1, T33.</b> Véhicules de transport cargo/frêt.</li>
<li><b>T42, T43.</b> Versions "Tractor" destinées au dépannage. Le T43 est une variante plus légère du T42.</li>
<li><b>T9.</b> Variante équipée d'une lame de bulldozer.</li>
<li><b>T6E1 Tank Recovery Vehicle.</b> Véhicule de dépannage, de levage ou de récupération de chars.</li>
<li><b>M38 <i>Wolfhound</i>.</b> Auto-mitrailleuse à roues équipée de la tourelle du M24 et d'un canon de 37mm. Projet annulé après la fin de la Seconde Guerre mondiale.</li>
</ul>
<br />
Photos ci-dessous. 1° M19 <i>Gun Motor Carriage</i> (GMC). 2° M37 <i>Howitzer Motor Carriage</i> espagnol. 3° M41 <i>Howitzer Motor Carriage</i> exposé au Musée de l'Equipement de l'US Army, à Fort Lee (Pittsburg), en Virginie.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1b/M19_GMC.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1b/M19_GMC.JPG" width="480" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a7/M37_SPH.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a7/M37_SPH.jpg" width="480" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/79/155mm_Howitzer_Motor_Carriage_M41_1.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/79/155mm_Howitzer_Motor_Carriage_M41_1.JPG" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 12 décembre 2014.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/M24_Chaffee"><i>M24 Chaffee</i></a> (Wikipedia.org, en anglais)<br />
• <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Char_M24_Chaffee"><i>M24 Chaffee</i></a> (Wikipedia.org, en français)</span><br />
</div>
Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-42724783737459823202014-11-24T22:21:00.000+01:002016-07-24T20:11:29.417+02:00Char moyen M4 Sherman: la bonne à tout faire des Alliés<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Le "Medium Tank M4" est le principal et le plus célèbre char de combat utilisé par les Etats-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. D'autres pays alliés l'ont également employé durant cette période, comme la Grande-Bretagne et les membres du Commonwealth, la France, la Chine et l'Union Soviétique, grâce au Lend Lease Act (Loi Pret-Bail). Bien qu'inférieur aux chars lourds allemands qui lui seront opposés en Italie et sur le front Ouest, il démontre de grandes performances de vitesse et de déploiement sur le théâtre euro-méditerranéen. Il est baptisé en l'honneur d'un des plus célèbres généraux de la Guerre de Sécession, William Tecumseh Sherman, et est largement inspiré de son prédécesseur, le M3 Grant ou Lee. Il est en outre doté d'un canon court de 75mm et d'un gyrostabilisateur qui lui permettent de tirer en mouvement. Dès le début de sa conception, les ingénieurs américains ont misé sur une grande facilité de production et de maintenance, sur ses incroyables capacités d'adaptation, sa rusticité, sa masse ne dépassant pas 34 tonnes, ses performances de vitesse et ses petites dimensions, le calibre standard universel (75mm) et l'interchangeabilité de ses munitions. Sa fabuleuse carrière opérationnelle commence en Afrique du Nord au sein de la 8ème Armée britannique, lors de la "Campagne du Désert" en septembre 1942.<br />
<br />
Lorsqu'il apparait sur les champs de bataille, à El Alamein le mois suivant, il affronte le <i>Panzer PzKw III</i>, armé d'un canon de 50mm, et le <i>Panzer PzKw IV</i>, armé d'un canon de 75mm. Pour cette raison, ses concepteurs pensent que le <i>Sherman</i> leur est supérieur et parfaitement adapté à la guerre blindée de mouvements. Dès lors, ils ne se pressent pas pour adapter de nouvelles variantes plus lourdes, mieux armées et protégées, et s'estiment très satisfaits de ses performances. Il faut dire que l'insuffisance de routes, de ports ou de ponts dans cette région convient très bien à un char moyen (34 tonnes), rapide et de petites dimensions. L'introduction de chars plus lourds poserait d'énormes problèmes techniques et logistiques.<br />
<br />
Des bataillons indépendants de "Chasseurs de Chars" utilisent également des blindés basés sur le châssis du M4, comme par exemples les M10 et M36 <i>Tank Destroyers</i> (TD), équipé d'une tourelle ouverte, d'un blindage renforcé et d'un canon long et plus puissant. A partir de septembre 1943, cependant, les unités blindées de M4 <i>Sherman</i>, et même celles de M10/M36 TD, sont surclassés en Italie par les chars lourds <i>Panther PzKw V</i> (45 tonnes), <i>Tiger PzKw VI</i> (56 tonnes), et plus tardivement, en juillet/août 1944 en France, par le <i>Tiger II</i> ou <i>Koenig Tiger</i> ("Tigre Royal") PzKw VII (68 tonnes). Ces mastodontes, grâce à leur excellent canon de 88mm, causent des pertes importantes dans les rangs alliés. Cependant, cette infériorité matériel et stratégique est compensée par les capacités de mobilité et d'entretien/réparation, le grand nombre de <i>Sherman</i> en service, et surtout grâce à la supériorité écrasante de l'aviation tactique alliée.<br />
<br />
Le Sherman combat sur tous les théâtres d'opérations de la Seconde Guerre mondiale: en Afrique du Nord, en Méditerranée, sur le Front Ouest, sur le Front de l'Est, en Extrême-Orient, et bien sûr dans le Pacifique. Son successeur, le M26 Pershing, n'entre en service que durant les dernières semaines de la guerre en Europe. Au total, toutes variantes et dérivés confondus, 49,234 exemplaires ont été construits jusqu'à la fin des hostilités. Après le T-34 russe, c'est le blindé de combat le plus prolifique de ce conflit. Sa carrière se poursuivra jusqu'au début des années septantes, au Moyen Orient, Israel employant encore ses chars Sherman pendant la Guerre du Kipour, en octobre 1973. En passant par la Guerre de Corée (1950-1953) et le conflit indo-pakistanais (1965), où il est employé par les deux belligérants.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://farm4.staticflickr.com/3668/12087004014_123842d338_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://farm4.staticflickr.com/3668/12087004014_123842d338_o.jpg" width="580" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Historique de la conception et prototypes.</span></b><br />
<br />
Le Département du Matériel de l'US Army désigne le Medium Tank ("Char Moyen") M4 comme successeur du Medium Tank M3 <i>Lee</i> ou <i>Grant</i>. Le M3 est une version plus puissante et mieux armée du Medium Tank M2 datant de 1939, ce dernier étant lui-même un dérivé du Light Tank M2 de 1935. Le principal défaut du M3 est son canon de 75mm installé sur rotule dans une casemate, sur le côté droit de la caisse, qui laisse un important angle mort sur tout le côté opposé.<br />
<br />
Photo ci-dessous: char moyen M3 <i>Grant</i>, l'ancêtre du <i>Sherman</i>, à Fort Knox (Maine) en juin 1942.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8e/M3grantmini.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8e/M3grantmini.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Les exigences du cahier des charges du M4 sont soumises par le Département du Matériel le 31 août 1940, mais le développement d'un prototype est retardé au profit de la production en série du M3. Le 18 avril 1941, des cinq projets en lice, les forces armées américaines sélectionnent le plus simple. Désigné T6, un M3 est modifié et équipé d'une nouveau châssis supérieur et d'une nouvelle grande tourelle électrique surélevée, entièrement rotative sur 360°. Ainsi nait le M4, qui sera rapidement baptisé du nom d'un célèbre général de la Guerre de Sécession, William Tecumseh Sherman. Dès que le M4 commence à être présent à grand nombre en Afrique du Nord, le M3 est bien vite remplacé, les derniers exemplaires de la 8ème Armée britannique disparaissant lors de la bataille d'El Alamein, en octobre 1942.<br />
<br />
Le <i>Sherman</i> bénéficie d'une série d'innovation apparues après la conception du M2, en 1935. Comme par exemple une nouvelle suspension VVSS (Vertical Volute Spring Suspension), des chenilles équipés de patins en caoutchouc, d'un moteur radial à cylindres Continental R975C monté à l'arrière et refroidi par air, avec pignon de chaine à l'avant.<br />
<br />
Photo ci-dessous: la suspension VVSS, qui caractérise le M4 <i>Sherman</i>. Chaque suspension est un boogie équipé d'un ressort à lames en forme de cône (d'où le nom "Volute") et de deux roues.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fd/M32-ARV-VVSS-latrun-6.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fd/M32-ARV-VVSS-latrun-6.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Tirant les enseignements de la Guerre Eclair sur le Front Ouest en mai-juin 1940, le but de cette conception est de produire rapidement et en grande quantité un char capable d'assurer l'appui de l'infanterie, avec des capacités de percée du front ennemi, et capable de se mesurer aux chars de l'Axe existants alors, les <i>Panzer III</i> et <i>Panzer IV</i>. A partir de septembre 1943, cependant, lors de la campagne d'Italie, le <i>Sherman</i> est grandement surclassé par de nouveaux modèles de chars lourds allemands: les <i>Panther PzKw V</i> et <i>Tiger PzKw VI</i>. Puis plus tard, en France, par le <i>Koening Tiger PzKw VII</i>. Le prototype T6 est terminé et livré le 2 septembre 1941. Désigné M4, il est équipé d'un châssis moulé aux bords arrondis, qui sera sur les variantes suivantes remplacé par un châssis aux arrêtes à angles, et donc plus facile à produire et encore plus rapide à assembler.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° Le châssis "moulé" aux bords arrondis qui caractérise les <i>Sherman</i> des deux premières variantes. Ici un M4A1(76)W avec canon long M1 de 76mm. 2° Coupe de la place du conducteur du <i>Sherman</i>, avec la transmission, Musée canadien de la Guerre, Ottawa, Ontario.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8f/M4A1_on_Panzermuseum_Munster.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8f/M4A1_on_Panzermuseum_Munster.jpg" width="480" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/89/Shermandriver.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/89/Shermandriver.jpg" width="480" /></a><br />
<br />
<iframe width="420" height="315" src="//www.youtube.com/embed/VO7KluEGVxI" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Doctrines d'emploi.</span></b><br />
<br />
Dans les mois qui précèdent l'entrée en guerre des Etats-Unis, la doctrine d'emploi de l'arme blindée est définie par le "Field Manual FM 100-5, Operation", le manuel de campagne de l'Armée de Terre américaine, publié en mai 1941, c'est-à-dire le mois suivant la sélection du prototype T6. Ce manuel stipule: <span style="color: #134f5c;"><i>"La division blindée est d'abord organisée pour remplir des missions de grande mobilité et de grande puissance de feu. Les chars conduisent des missions décisives, et doivent être capable de s'engager dans tous les types de combat, mais leur rôle principal est de mener des opérations de percées et d'engager l'ennemi sur ses arrières."</i></span> (1)<br />
<br />
A l'origine, le M4 n'est cependant pas destiné au rôle de soutien de l'infanterie. Dans les faits, les spécifications du FM 100-5 indiquent le contraire. Il place les chars à l'échellon d'attaque de la division blindée, et l'infanterie à l'échellon de soutien. Le Manuel de campagne couvrant l'utilisation du <i>Sherman</i> (2) ne consacre qu'une seule page, sur 142, et quatre diagrammes explicatifs pour les actions de combat antichars (char contre char). Cette doctrine de l'arme blindée est grandement inspirée des enseignements de la Blitzkrieg ("Guerre Eclair") allemande en Pologne et en France. A l'époque où les <i>Sherman</i> interviennent en nombre de plus en plus important, les demandes du champ de bataille pour les missions de soutien d'infanterie et de lutte antichars sont beaucoup plus nombreuses que les opportunités des missions d'exploitation de l'échelon arrière.<br />
<br />
Dans la doctrine d'emploi américaine des blindés, les combats antichars sont principalement confiés aux Tank Destroyers ("Chasseurs de chars"), ou "Gun Motor Carriage" (GMC). La vitesse est essentielle pour permettre aux Tank Destroyers de détruire les chars de l'adversaire. En pratique, cette doctrine ne sera pas entièrement respectée, du fait du temps de réactivité des TD placés en échelon arrière, qui place la division blindée en position de vulnérabilité. De toute évidence, cela rendrait plus difficile la percée du front ennemi, si l'adversaire lui oppose ses propres chars. Il est également plus facile pour une force blindée ennemie de réaliser une percée contre un bataillon de chars américain, si celui-ci ne dispose d'aucune défense antichars en position avancée.<br />
<br />
Cette doctrine des Tank Destroyers conduit les concepteurs du <i>Sherman</i> à choisir un canon court de 75mm, qui convient pour les missions d'appui d'infanterie, mais qui se révèlera rapidement insuffisant pour se mesurer aux chars lourds allemands à partir de septembre 1943.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° M4A3(75)W sur la Grand-Place de Bastogne, Belgique, en 2014. 2° TD M10 <i>Wolverine</i> américain, équipé d'un canon long M7 de 76.2mm (3" ou pouces/inches), en France en août 1944. On distingue le <i>Hedgerow Cuter</i> ("Coupeur de haies") soudé à l'avant. Le canon M7 dispose d'une capacité de perçage de blindage accrue, par rapport au canon court M3 de 75mm du M4 <i>Sherman</i>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/99/Bastogne_JPG02.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/99/Bastogne_JPG02.jpg" width="480" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7a/Tank_destroyers.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7a/Tank_destroyers.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;">(1) "The armored division is organized primarily to perform missions that require great mobility and firepower. It is given decisive missions. It is capable of engaging in all forms of combat, but its primary role is in offensive operations against hostile rear areas." <a href="http://www.ibiblio.org/hyperwar/USA/ref/FM/FM100-5/index.html">War Department (22 May 1941). FM 100–5, Field Service Regulations, Operations (reprint). Washington, DC: GPO. OCLC 49969146. Retrieved 5 September 2013</a>.<br />
<br />
(2) PDF: <a href="http://www.ibiblio.org/hyperwar/USA/ref/FM/PDFs/FM17-33.PDF">FM 17-33, "<i>The Tank Battalion, Light and Medium</i>" of September 1942.</a><br />
</span>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Historique de production aux Etats-Unis.</span></b><br />
<br />
La première production en grande série commence dans l'usine "Lima Locomotive Works" à Lima, dans l'Ohio. Dans l'usine reconvertie, la chaine de production assemble des chars d'abord destinés à la Grande-Bretagne. Le tout premier <i>Sherman</i> de série assemblé, un M4A1, est cependant réceptionné par l'US Army à Aberdeen, dans le Maryland, à des fins d'évaluation. Le second exemplaire M4A1 est quant à lui envoyé à Londres pour être également testé. Baptisé "Michael", en l'honneur du chef de la mission commerciale britannique à Washington, DC, ce <i>Sherman</i> est aujourd'hui exposé dans le Musée de chars de Bovington, dans le sud-ouest de l'Angleterre. (3)<br />
<br />
Photo ci-dessous: <i>Sherman</i> de la variante initiale "M4A1" exposée à Bayeux, en Normandie (2014).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b0/Bayeux_char_USA.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b0/Bayeux_char_USA.JPG" width="480" /></a></div>
<br />
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis créent pour les besoins de l'US Army 16 divisions blindées complètes et 70 bataillons indépendants de chars. L'US Marine Corps, de son côté, forme 6 bataillons de chars <i>Sherman</i>. Un tier des bataillons indépendants de l'Armée de terre américaine ainsi que les 6 bataillons de chars du Corps des Marines seront déployés sur le Théâtre d'opérations du Pacifique. En septembre 1942, le président Franklin D. Roosevelt annonce un ambitieux programme de production portant sur 120,000 chars destinés à l'effort de guerre non seulement des Etats-Unis, mais également des autres pays Alliés (Grande-Bretagne, Union Soviétique, France, Chine nationaliste, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Brésil, etc). Les pays alliés pourront ainsi créer 61 nouvelles divisions blindées. Bien que l'énorme potentiel industriel des Etats-Unis n'est pas affecté par les bombardements ou l'activité sous-marine de l'Allemagne et du Japon, une importante quantité d'acier destiné à la production des chars, est détournée pour la construction de navires de guerre: porte-avions, cuirassés, croiseurs, destroyers, Liberty Ship. Cet acier utilisé dans la construction navale, entre 1942 et 1945, représentera l'équivalent d'environ 67,000 chars. En conséquences, seuls 53,000 chars sont construits par les Etats-Unis en 1942 et 1943.<br />
<br />
L'US Army utilise au cours de ce conflit sept appellations pour distinguer les variantes produites du <i>Sherman</i>: M4, M4A1, M4A2, M4A3, M4A4, M4A5 et M4A6. Ces désignations n'indiquent pas nécessairement une linéarité des performances ou de la chronologie, mais plutôt des variations standardisées de la production. Les variantes diffèrent principalement par la propulsion et l'armement: par exemple, le M4A4 n'est pas supérieur au M4A3. Le M4 et le M4A1 sont caractérisés, comme je l'ai indiqué, par un châssis moulé aux bords arrondis. Le M4A2 est équipé d'un moteur diesel GM 6046 (ou GMC 6-71), à la place du moteur radial à essence Continental des M4 et M4A1. Le M4A3E2 <i>Assaut Tank</i>, surnommé "Jumbo", est doté d'une épaisseur de blindage supplémentaire et d'un canon long M3 de 76mm, d'une tourelle redessinée et plus spacieuse, d'un magasin de munitions agrandi. Le M4A4, en raison de son moteur essence Chrysler A57 et de sa transmission, nécessite un allongement de la longueur du châssis. Une sous-variante du M4A4 est le <i>Sherman Firefly</i>. Equipé d'un canon long 17-pounder de 76.2mm (3 pouces/inches), il est employé exclusivement par le Royaume-Uni. Des variantes destinées à des usages "spéciaux", essentiellement les <i>Hubart's Funnies</i> ("Farces et Attrapes de Hubart") seront déployées sur les plages normandes en juin 1944, par la 79ème Division blindée britannique. Le M4A3E8, surnommé affectueusement "Easy Eight", est une sous-variante équipée d'une nouvelle suspension Horizontal Volute Spring Suspension (HVSS), d'un canon long M1 de 76mm ou M7B1 de 105mm, avec frein de bouche, il est produit en série en août et septembre 1944 (cf le film "Fury"). Le M4A5 est utilisé exclusivement par le Canada, sous le nom de "Grizzly I". Le M4A6 est l'ultime version, à châssis allongé à l'instar du M4A4. Il n'est produit qu'à 75 exemplaires.<br />
<br />
Photo et vidéo ci-desous: 1° M4A3E8 équipé d'une suspension horizontale HVSS. 2° Bande-annonce du film "Fury" (2014).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/97/TankshermanM4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/97/TankshermanM4.jpg" width="480" /></a><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="//www.youtube.com/embed/-OGvZoIrXpg" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
Alors que la plupart des <i>Sherman</i> sont équipés d'un moteur essence, le M4A2 et le M4A6 ont un moteur diesel: le M4A2 un GMC 6-71, le M4A6 un Caterpillar RD1820 radial. Le M4A4, qui utilise un Chrysler A57 Multibank, nécessite une transmission plus importante et un allongement de la longueur du châssis, et est fournit abondamment aux autres pas alliés, en vertu de la Loi Prêt-Bail (Lend-Lease Act). La désignation "M4" peut se référer à la variante initiale, propulsée par un Continental radial R-975, mais plus généralement, elle désigne l'ensemble de la famille des <i>Sherman</i>. La plupart des spécifications techniques évolueront au fil du temps et au cours de la production, sans pour autant changer complètement le modèle de base. Les <i>Sherman</i> fournit à la Grande-Bretagne diffèrent en certains points, notamment par le système électrique et l'armement, et seront catalogués par une nomenclature typiquement anglaise.<br />
<br />
<table style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 2px solid black; text-align: center;">
<caption><b><span style="color: blue; font-size: 120%;"><span style="color: #134f5c;"><i>Sherman</i> - Tableau récapitulatif des variantes et sous-variantes produites<br /></span></span></b></caption>
<br />
<tbody>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 2px solid black; text-align: center;">
<th><b>Désignation</b></th>
<th><b>Armement principal</b></th>
<th><b>Châssis</b></th>
<th><b>Moteur</b></th>
<th><b>Production</b></th>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4</i></b></td>
<td>Tourelle T19,<br />canon M3 75mm</td>
<td>Composite: moulé à l'avant,<br />
soudé sur les côtés</td>
<td>Continental R975 radial,<br />essence</td>
<td>6,784<br />
Juil 1942 – Jan 1944</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4(105)</i></b></td>
<td>Tourelle T19,<br />canon M7B1 105mm</td>
<td>Soudé</td>
<td>Continental R975 radial,<br />essence</td>
<td>800<br />
Fév 1944 – Mars 1945</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A1</i></b></td>
<td>Canon M3 75mm, plus tard:<br />tourelle T23 et canon M1 76mm</td>
<td>Moulé</td>
<td>Continental R975 radial,<br />essence</td>
<td>6,281<br />
Fév 1942 – Déc 1943</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A1(76)W</i></b></td>
<td>Tourelle T23,<br />canon M1 76mm</td>
<td>Moulé</td>
<td>Continental R975 radial,<br />essence</td>
<td>3,246<br />
Jan 1944 – Juil 1945</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A2</i></b></td>
<td>Canon M3 75mm, plus tard:<br />tourelle T23 et canon M1 76mm</td>
<td>Soudé</td>
<td>General Motor 6046,<br />diesel</td>
<td>8,053<br />
Avr 1942 – Mai 1944</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A2(76)W HVSS</i></b></td>
<td>Canon M1 76mm</td>
<td>Soudé,<br />suspension HVSS</td>
<td>General Motor 6046,<br />diesel</td>
<td>2,915<br />
Avr 1944 – Mai 1945</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A3</i></b></td>
<td>Canon M3 75mm, plus tard:<br />tourelle T23 et canon M1 76mm</td>
<td>Soudé</td>
<td>Ford GAA V8,<br />essence</td>
<td>1,690<br />
Juin 1942 – Sept 1943</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A3(75)W</i></b></td>
<td>Canon M3 75mm</td>
<td>Soudé</td>
<td>Ford GAA V8,<br />essence</td>
<td>2,420<br />
Fév 1944 – Déc 1944</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A3(75)W HVSS</i></b></td>
<td>Canon M3 75mm</td>
<td>Soudé,<br />suspension HVSS</td>
<td>Ford GAA V8,<br />essence</td>
<td>651<br />
Jan 1945 – Mars 1945</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A3(76)W</i></b></td>
<td>Canon M1 76mm</td>
<td>Soudé</td>
<td>Ford GAA V8,<br />essence</td>
<td>1,400<br />
Mars 1944 – Avr 1945</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A3E2 "Jumbo"</i></b></td>
<td>Canon M1 76mm</td>
<td>Soudé,<br />blindage+</td>
<td>Ford GAA V8,<br />essence</td>
<td>254<br />
Juin 1944 – Juil 1944</td>
<tr />
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A3E8(76)<br />"Easy Eight"</i></b></td>
<td>Canon M1 76mm</td>
<td>Soudé,<br />suspension HVSS</td>
<td>Ford GAA V8,<br />essence</td>
<td>3,142<br />
Août 1944</td>
<tr />
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A3E8(105)<br />"Easy Eight"</i></b></td>
<td>Canon M7B1 105mm</td>
<td>Soudé,<br />suspension HVSS</td>
<td>Ford GAA V8, essence</td>
<td>2,539<br />
Sept 1944</td>
<tr />
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A4</i></b></td>
<td>Canon M3 de 75mm</td>
<td>Soudé,<br />châssis allongé</td>
<td>Chrysler A57 Multibank,<br />essence</td>
<td>7,499<br />
Juil 1942 – Nov 1943</td>
<tr />
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A4 "Firefly"<br />Grande-Bretagne</i></b></td>
<td>Canon 17-Pounder 76.2mm</td>
<td>Soudé,<br />châssis allongé</td>
<td>Chrysler A57 Multibank,<br />essence</td>
<td>~2,200 conversions<br />
Jan 1944 – Mai 1945</td>
<tr />
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A5 "Grizzly"<br />Canada</i></b></td>
<td>Canon M3 75mm</td>
<td>Soudé</td>
<td>Continental R975 radial,<br />essence</td>
<td>188 (Montréal)<br />
Sep 1943 – Déc 1943</td>
<tr />
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M4A6</i></b></td>
<td>Canon M3 75mm</td>
<td>Moulé à l'avant,<br />Soudé à l'arrière,<br />Châssis allongé</td>
<td>Caterpillar D200A radial,<br />diesel</td>
<td>75<br />
Oct 1943 – Fév 1944</td>
<tr />
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M10 TD<br />"Wolverine"</i></b></td>
<td>Canon M7 76.2mm</td>
<td>Blindage renforcé,<br />flancs aux parois inclinés</td>
<td>General Motor 6046,<br />diesel</td>
<td>6,706<br />
Sep 1942 - Déc 1943</td>
<tr />
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M36 TD</i></b></td>
<td>Canon M7 90mm</td>
<td>Châssis allongé M10,<br />blindage renforcé,<br />flancs aux parois inclinés</td>
<td>Ford GAA V8,<br />essence</td>
<td>2,298<br />
Juin 1944 - Mai 1945</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M36B1 TD</i></b></td>
<td>Canon M7 90mm</td>
<td> Châssis basé sur le M4A3,<br />blindage renforcé,<br />flancs aux parois inclinés</td>
<td>Ford GAA V8,<br />essence</td>
<td>187 convertions</td>
</tr>
<tr style="border-collapse: collapse; border-image: none; border: 1px solid black; text-align: center;">
<td><b><i>M36B2 TD</i></b></td>
<td>Canon M7 90mm</td>
<td> Châssis basé sur le M4A2,<br />blindage renforcé,<br />flancs aux parois inclinés</td>
<td>Ford GAA V8,<br />essence</td>
<td>287 convertions</td>
</tr>
</tbody></table>
<br />
Photos ci-dessous: 1° M4A3(75)W de la 2ème Division blindée française. 2° M4A4 <i>Firefly</i> britannique dans la région de Namur, en Belgique, septembre 1944.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15902679572/player/" width="500" height="375" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/75/British_Sherman_Firefly_Namur.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/75/British_Sherman_Firefly_Namur.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Les <i>Sherman</i> de début de production sont équipés du canon standard M3 de 75mm, très utilisé et très répandu à cette époque. Bien que le Département du Matériel commence à travailler sur un possible successeur, le Medium Tank T20, en définitive l'US Army décide de se concentrer sur la production du <i>Sherman</i>, en incorporant divers éléments provenant d'autres types de chars. Plus tard, les variantes M4A1, M4A2 et M4A3 reçoivent une tourelle T23 redessinée et agrandie, permettant l'installation du canon M1 de 76mm et un emport de munitions plus important. Des M4 et M4A3 seront par la suite équipés d'un canon plus puissant encore, le M7B1 de 105mm, à partir de février 1944.<br />
<br />
Photo ci-dessous: un M4(105)W du 21ème Bataillon de chars de la 10ème Division blindée, équipé d'un canon M7B1 de 105mm.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15716256368/player/" width="500" height="375" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div>
<br />
En juin et juillet 1944, l'US Army accepte la production limitée de 254 M4A3E2 "Jumbo", équipés d'une plaque de blindage supplémentaire sur le glacis incliné avant et sur les flancs du châssis, ainsi que d'un canon M3 de 75mm dans une nouvelle tourelle T23. Le M4A3 est la première variante à expérimenter la suspension horizontale HVSS, qui permet de mieux répartir la masse du chars. La sous-variante M4A3E8, surnommée "Easy Eight", est dotée de cette nouvelle suspension. Les Américains et les Britanniques développent et testent des modèles de <i>Sherman</i> destinés à des usages plus spécialisés, comme des chars-bulldozers du génie, des chars amphibies (Duplex-Drive ou DD) équipés de "jupes" de flottaison, très utile lors des opérations de débarquement en Normandie, en Provence et dans les îles du Pacifique. D'autres <i>Sherman</i> sont équipés de lance-flammes R3 et baptisés "Zippo". Des <i>Sherman T34 Calliope</i> sont équipés de lance-roquettes <i>Katioucha</i> fixés sur la tourelle. Les engins spéciaux britanniques, comprenant des chars-fléaux, équipés d'un tambour rotatif et de chaines qui permettent le déminage des plages de débarquement, sont regroupés au sein de la 79ème Division blindée commandée par le major-général Percy Hubbart. Ce sont les célèbres <i>Hubbart's Funnies</i> ("Farces et Attrapes de Hubbart") qui seront employés lors du Jour-J en Normandie, le 6 juin 1944.<br />
<br />
Photo ci-dessous: un <i>Sherman T34 Calliope</i> équipé d'un lance-roquettes multiple <i>Katioucha</i> en France, en 1944.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/33/T-34-rocket-launcher-France.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/33/T-34-rocket-launcher-France.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Le châssis de base du <i>Sherman</i> est utilisé pour mettre en oeuvre les Gun Motor Carriage (GMC), plus communément appelés Tank Destroyers (TD) ou "Chasseurs de chars". Ce type de blindés inclut les M10 et M36. Les M10 TD <i>Wolverine</i> américains sont équipés de canons d'origine anglaise de 3 pouces/inches (3"), d'un calibre de 76.2mm. Ceux réceptionnés par la Grande-Bretagne reçoivent un 17-Pounder (même calibre) et sont baptisés <i>Achilles</i>. Les M36 TD sont pour leur part équipé d'un canon M3 de 90mm.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° M10 TD <i>Achilles</i> britannique, équipé d'un canon 17-Pounder de 76.2mm. La Roche-en-Ardennes, Belgique, 2013. 2° Char M36 TD (canon de 90mm) du 705ème Bataillon de Tank-Destroyer en route vers Bastogne, le 17 décembre 1944.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b6/Achilles_Tank_Destroyer_Mk10_at_La_Roche-en-Ardenne%2C_Belgium_pic8.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b6/Achilles_Tank_Destroyer_Mk10_at_La_Roche-en-Ardenne%2C_Belgium_pic8.JPG" width="480" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/American_tank_destroyers.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/American_tank_destroyers.jpg" /></a></div>
<br />
Les M7, M12, M40 et M43 sont des véhicules à châssis <i>Sherman</i> transformés en obusiers automoteurs. Le plus répandu d'entre-eux est le M7B1 <i>Priest</i> ("Prêtre"). Le M32 et le M74 sont des engins du génie destinés au dépannage, au levage ou au tractage de véhicules immobilisés.<br />
<br />
Photos ci-dessous: Des dérivés du Sherman. 1° Obusier automoteur M7B1 <i>Priest</i> (canon de 105mm) de la 2ème Division blindée américaine, Normandie, juillet 1944. 2° Dépanneuse M74, Technikmuseum, Sinsheim, Allemagne, 2014.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2e/American_tank_in_Carentan.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2e/American_tank_in_Carentan.jpg" width="480" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b5/M4_Sherman_based_recovery_vehicle.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b5/M4_Sherman_based_recovery_vehicle.JPG" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;">(3) <a href="http://www.tankmuseum.org/ixbin/indexplus?_IXSPFX_=templates%2Fsummary%2Ftvod%2Fb&_IXFPFX_=templates%2Ffull%2Ftvod%2Ft&_IXACTION_=summary&_IXMENU_=Vehicles&%3Amus_administration_name=VEH&%3Amus_text_location=BOVTM&B*+in+mus_current_location_building+index+mus_text_location=.&%24+with+mus_catalogue+and+%28B*+in+mus_current_location_building+index+mus_text_location%29=.&_IXtext=M4A1+Tank+Medium">Bovington: Welcome to the Tank Museum - M4A1 Tank Medium (E1955.32)</a>.<br /></span><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Carrière opérationnelle du M4 <i>Sherman</i>.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>1° Répartition globale.</i></u></span></b><br />
<br />
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 12,247 <i>Sherman</i> sont utilisés par l'US Army et 1,114 par l'US Marine Corps. Les Etats-Unis fournissent également 17,184 exemplaires à la Grande-Bretagne, une partie de ceux-ci étant redistribués à la France Libre, à la Pologne et aux membres du Commonwealth (Canada, Australie, Inde, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, etc.), 4,102 exemplaires à l'Union Soviétique, et 812 à la Chine nationaliste. L'US Marine Corps utilise le M4A2 (à moteur diesel), le M4A1 et le M4A4 (à moteur essence) dans le Pacifique. Les M4A2 et M4A4 sont destinés principalement à l'exportation, en vertu de la Loi Pret-Bail, vers la Grande-Bretagne, les pays du Commonwealth et l'Union Soviétique.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° M4A2 <i>Sherman</i> de l'Armée Rouge, rééquipé d'une nouvelle tourelle T23 et d'un canon de 76mm, avec un T-34/76 aux pieds des Alpes en Autriche, en avril 1945. 2° M4A4 britannique (canon de 75mm) exposé au Musée Impérial de la Guerre à Londres, 2005.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15284733653/player/" width="500" height="346" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c4/Sherman_Tank.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c4/Sherman_Tank.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>2° Afrique du Nord et Europe.</i></u></span></b><br />
<br />
Les M4A1 <i>Sherman</i> équipent encore très peu quantitativement les divisions blindées américaines, lorsque la Guerre du Désert prend un tournant décisif. Les forces de l'Axe ont capturé Tobrouk, en Libye. Elle franchissent maintenant la frontière égyptienne, à la poursuite de la 8ème Armée britannique en retraite précipitée, et menace directement Alexandrie et le Canal de Suez. Pour aider les Britanniques à rétablir la situation, l'état-major de l'US Army prévoit de regrouper tous les <i>Sherman</i> disponibles au sein de la nouvelle 2ème Division blindée, commandée par le major-général George Patton, et de l'envoyer le plus vite possible en Egypte. Mais au lieu de cela, les Américains décident finalement, ce qui est encore plus rapide, d'envoyer directement les chars à la 8ème Armée britannique. 300 d'entre-eux débarquent à Alexandrie en septembre 1942, juste à temps pour participer à la Seconde Bataille d'El Alamein, leur baptême du feu, le mois suivant.<br />
<br />
En novembre 1942, avec le déclenchement de l'Opération <i>Torch</i> en Algérie et au Maroc, les premiers <i>Sherman</i> américains font leur apparition sur les champ de bataille en Algérie (1ère DB US) et au Maroc (2ème DB US), puis en Tunisie. En général, ils sont capables de se mesurer aux chars ennemis que leur oppose l'Axe, essentiellement les <i>Panzer PzKw III</i> et <i>Panzer PzKw IV</i> engagés à un portée supérieure à 1800m. Au début de l'année suivante, les M4 et M4A1 ont remplacé tous les M3 <i>Grant</i> et <i>Lee</i> présents en Afrique du Nord. Ils jouent un rôle déterminant dans la défaite finale de la Deutsch Afrika Korps (DAK) en mai 1943. Cependant, cette campagne d'Afrique du Nord révèle deux défauts majeurs du <i>Sherman</i>: son blindage insuffisant et sa propension à prendre feu, en raison de son moteur à essence. Ce qui lui vaudra les surnoms peu flatteurs de "Ronson" (une marque de briquet aux Etats-Unis) de la part des Alliés, et de "Tommy Cooker" par les Allemands.<br />
<br />
Photo ci-dessous: un M4A1 de la 7ème Armée américaine (George Patton) lors de l'opération <i>Husky</i>, le débarquement en Sicile en juillet 1943.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/21/SC180455t.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/21/SC180455t.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
En Europe, les M4 et M4A1 resteront les principaux chars de combat américains jusqu'à la fin de l'année 1944, lorsque l'US Army commence à les remplacer par des M4A3, équipé d'un moteur Ford de 500 chevaux (370kW), plus puissant, et d'un canon long M1 de 76mm. Les M4 et M4A1 resteront cependant en service jusqu'à la fin des hostilités, en mai 1945. Ce n'est que dans les dernières semaines de la guerre qu'apparait le successeur du <i>Sherman</i>, le M26 <i>Pershing</i>.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° <i>Sherman DD</i> du Régiment Royal des Hussards 13th/18th dans la région de Ranville, en France, le 10 juin 1944. 2° M4A3(75)W et M4A3E8(76)W HVSS <i>Sherman</i> américains en Allemagne en 1945.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/Sherman_tank_and_Horsa_glider.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/Sherman_tank_and_Horsa_glider.jpg" width="480" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/49/M4-Sherman_tank-European_theatre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/49/M4-Sherman_tank-European_theatre.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
Dans la nomenclature britannique, la plupart des <i>Sherman I</i> (M4) et <i>Sherman IV</i> (M4A4) sont convertis en <i>Sherman Firefly</i>, équipé d'un canon 17-Pounder de 76.2mm.<br />
<br />
Comparé au T-34, les <i>Sherman</i> soviétiques, surnommés "Emcha", ont moins tendance à s'enflammer ou à exploser sous l'effet des tirs ennemis, mais en raison de leur centre de gravité élevé, ils enregistrent un taux de collisions et d'acccidents supérieur. Ce qui n'empêche pourtant pas leurs équipages d'apprécier leur rusticité et leur vitesse. Un total de 4,102 M4A2 sont fournis à l'URSS au titre de la Loi Prêt-Bail: 2,007 équipés d'un canon M3 de 75mm, et 2,095 avec un canon de 76mm. Le total des <i>Sherman</i> soviétiques représente 18.6% du total des <i>Sherman</i> Prêt-Bail.<br />
<br />
Les premiers M4A2 <i>Sherman</i> avec tourelle T23 et canon de 76mm arrivent en Union Soviétique par le port de Mourmansk au printemps 1944. Ils participent à toutes les grandes campagnes de l'Armée Rouge qui suivent: l'Opération <i>Bagration</i> (juin-août 1944), la campagne de Pologne (février-mars 1945), la campagne d'Autriche et la Bataille de Vienne (mars-avril 1945), et enfin la Bataille de Berlin (avril-mai 1945).<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° <i>Sherman</i> mis hors de combat dans la région de Smolensk, lors de l'Opération <i>Bagration</i>, en juillet 1944. 2° M4A2 <i>Sherman</i> russes lors de la Bataille de Berlin, fin avril 1945.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/98/Bundesarchiv_Bild_101I-694-0305-15A%2C_Russland-Mitte%2C_zerst%C3%B6rter_russischer_Panzer.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/98/Bundesarchiv_Bild_101I-694-0305-15A%2C_Russland-Mitte%2C_zerst%C3%B6rter_russischer_Panzer.jpg" width="480" /></a><br />
<br />
<a href="http://miliblog.co.uk/wp-content/uploads/2009/07/berlin-1945-87.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://miliblog.co.uk/wp-content/uploads/2009/07/berlin-1945-87.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>3° Pacifique et Extrême-Orient.</i></u></span></b><br />
<br />
Si les combats de chars sur le théâtre d'opération européen (ETO) ont une importance cruciale, sur le théâtre d'opération du Pacifique (PTO), où prédomine la guerre aéronavale et les combats de jungle, ils sont relégués au second plan, tant du côté allié que du côté japonais. Aucune des seize divisions blindées américaines n'y sera envoyée, et seuls un tier des septante bataillons indépendants de chars de l'US Army, ainsi que les bataillons de chars de l'US Marine Corps, sont employés sur ce théâtre d'opérations.<br />
<br />
Photo ci-dessous: char M4A1 <i>Sherman</i> des Marines utilisés pendant l'opération <i>Dexterity</i> (Décembre 1943 - Avril 1944), dans la jungle de Nouvelle-Bretagne.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b5/Medium_tank_crosses_Suicide_Creek.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b5/Medium_tank_crosses_Suicide_Creek.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Pendant la première année de guerre (1942), spécialement aux Philippines et à Guadalcanal, les chars légers M2A4 (canon de 37mm) se mesurent sur un pied d'égalité avec le char léger japonais <i>Type 95 Ha-Go</i>, équipé d'un canon de même calibre, mais sont surclassés par le <i>Type 97 Chi-Ha</i> (canon de 57mm). En 1943, l'apparition des M4A1 <i>Sherman</i> de l'USMC et de l'US Army marque une très nette amélioration du rapport de force des blindés américains sur leurs homologues japonais. Pour contre-balancer cela, le Japon met en service, à partir du second semestre 1944, les nouveaux <i>Type 3 Chi-Nu</i> et <i>Type 4 Chi-To</i>, tous deux armés d'un canon de 75mm. Mais seuls 166 <i>Type 3</i> et 2 <i>Type 4</i> sont construits. Ils restent stationnés en métropole jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et ne participeront donc à aucun combat.<br />
<br />
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Inde et la Chine utilisent également des chars <i>Sherman</i> en Asie du Sud-Est et en Extrême-Orient. 812 M4A2 et M4A4 sont livrés à la Chine nationaliste de Chang Kai-chek, une centaine d'entre-eux employés sur le front d'Inde-Birmanie. L'inde emploie des M4A2 et M4A4 au sein de la 254ème Brigade Blindée, notamment lors de la Bataille d'Imphal et de Kohima (mars-juillet 1944), et lors de la reconquête de la Birmanie, à Mandalay, Meiktila et sur la Route de Rangoon (janvier-mars 1945).<br />
<br />
Photo ci-dessous: M4A4 indien près de Meiktila, en Birmanie, 1945.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/dd/British_commander_and_Indian_crew_encounter_elephant_near_Meiktila.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/dd/British_commander_and_Indian_crew_encounter_elephant_near_Meiktila.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>4° Guerre de Corée (1950-1953).</i></u></span></b><br />
<br />
Après la Seconde Guerre, les M4A3E8 "Easy Eight" restent en service au sein de l'US Army, équipés soit d'un canon M1 de 76mm, soit d'un M7 de 105mm. Ces <i>Sherman</i> combattent pendant la Guerre de Corée, aux côtés des M26 <i>Pershing</i> et M46 <i>Patton</i>, et se mesurent notamment aux T-34/85 chinois, qu'ils surclassent grâce à leur mobilité et leur suspension HVSS.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M4A3E8 "Easy Eight" au cours de la Guerre de Corée. C'est la dernière version d'un <i>Sherman</i> américain employé au cours d'un conflit.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e7/Sherman-korea.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e7/Sherman-korea.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>5° Guerres israélo-arabes (1956-1973).</i></u></span></b><br />
<br />
Au cours des années cinquantes, le jeune Etat d'Israel s'équipe d'armes et de chars aux surplus militaires à bas prix, principalement en Grande-Bretagne, en Allemagne de l'Ouest, en France et aux Etats-Unis. Les Forces de Défense Israéliennes (Tsahal) acquièrent notamment des M-50 <i>Continental</i>, surnommés aussi <i>Isherman</i> ("Israeli Sherman") ou <i>Super Sherman</i>, une copie modernisée du M4A4 <i>Sherman Firefly</i> britannique, équipée du moteur essence Continental R-975, d'une suspension HVSS et d'un canon haute-vélocité CN 75-50 de 75mm, inspiré du KwK 42 L/70 qui équipait le <i>Panther PzKw V</i> allemand. Une sous-variante remotorisée avec un diesel Cummins V-8 de 460 chevaux (340kW) est désignée M-50 <i>Cummins</i>.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M-50 <i>Cummins</i>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1a/M50-Supersherman-latrun-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1a/M50-Supersherman-latrun-1.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Au cours des années soixantes, 180 <i>Super-Sherman</i> sont modernisés et rééquipés avec le canon français Modèle F1 de 105mm, une nouvelle tourelle redessinée capable de le recevoir. Basés sur le châssis moulé M4A1 aux bords arrondis, ils sont désignés M-51.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M-51 <i>Super Sherman</i>.
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c0/M51-Isherman-latrun-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c0/M51-Isherman-latrun-1.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Les M-50 et M-51 israéliens combattent pour la première fois en 1956 dans le désert du Sinai, lors de la crise du Canal de Suez, contre l'armée égyptienne. Au cours de la Guerre des Six Jours (5-10 juin 1967), lors de la Bataille d'Abu-Agheila dans le Sinai, ils affrontent des T-34/85 égyptiens. Ils font également face aux T-34, T-55 et T-62 syriens sur le plateaux du Golan. Sur ces deux théâtres d'opérations, ils se révèlent supérieurs aux chars ennemis. Au début des années septantes, les <i>Isherman</i> commencent à être remplacés par des M-60 <i>Patton</i> fournis par les Etats-Unis. Certains M50/M51 sont encore en service lorsqu'éclate la Guerre du Yom Kippur (octobre 1973), où ils combattent pour la dernière fois. En 1982, pendant l'intervention israélienne au Sud Liban, Tsahal cède 75 M50 aux milices chrétiennes libanaises et aux Forces Régulatoires du Kataeb (FRK).<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>6° Seconde Guerre indo-pakistanaise (1965).</i></u></span></b><br />
<br />
Depuis la partition en 1947 des Indes britanniques en deux entités, l'Inde et le Pakistan, ces pays se disputent (en 1947, 1965 et 1971) le contrôle de la région du Kashmir. En août et septembre 1965, éclate la "Seconde Guerre Indo-pakistanaise". Chacun des deux belligérants alligne des chars <i>Sherman</i>. Les quelques 200 <i>Sherman</i> du Pakistan, employés en collaboration avec d'autres types de chars (M48 <i>Patton</i>, M26 <i>Pershing</i>, M24 <i>Chaffee</i>) et équipés de canon de 90mm, se révèlent supérieurs techniquement à leurs homologues indiens, équipés d'un canon M3 de 75mm.<br />
<br />
Photo ci-dessous: M4 <i>Sherman</i> du 18ème Régiment de cavalerie indien en 1965.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/18Cav_on_move.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" closure_lm_350715="null" cua="true" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/18Cav_on_move.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article modifié</span> le 2 décembre 2014.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/M4_Sherman"><i>M4 Sherman</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Lend-Lease_Sherman_tanks"><i>Lend-Lease Sherman</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/M4_Sherman_variants"><i>M4 Sherman variants</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Super_Sherman"><i>Super Sherman</i></a> (Wikipedia.org)</span><br />
</div>Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-16924930829516096162014-10-24T00:21:00.001+02:002019-10-04T03:56:39.283+02:00Opération Noah: la célèbre affaire des "Vedettes de Cherbourg"<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>L'Affaire des vedettes de Cherbourg est un évenement qui a défrayé les médias et ébranlé le gouvernement français. Le 25 décembre 1969, la nuit du réveillon de Noel vers 2h30 du matin, cent cinquante marins israéliens s'emparent de cinq navires pratiquement terminées, à quai dans les chantiers de construction de Cherbourg, appareillent et quittent la rade, alors qu'une tempête fait rage au large, et pratiquement sans être détectées. Dans la journée, les autorités portuaires ne s'aperçoivent même pas de leur disparition. C'est l'opération Noah ("Noé"), planifiée par le Mossad et la marine israélienne, et exécutée par le capitaine Adar Kimche.<br />
<br />
Cette action est la conséquence de l'embargo sur les armes décrété par le président Charles de Gaulle en 1968, et maintenu par son successeur, Georges Pompidou. Deux jours plus tard, alors que les cinq navires ont pénétré en Méditerranée et dépassé le Détroit de Gibraltar, le scandale éclate dans la presse internationale, et le soir de la Saint-Sylvestre, les vedettes et les marins israéliens sont accueillis triomphalement dans le port d'Haifa. Le gouvernement et le Ministère français de la Défense sont humiliés, ce qui entraine toute une cascade de démissions et de limogeages. Et ce n'est pas tout: Israel, échaudée par le revirement de de Gaulle puis de Pompidou, se tourne maintenant vers les Etats-Unis pour ses livraisons d'armes et de technologies. Pour l'Etat français, c'est un double pied de nez. Pour les Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) de Cherbourg et son président Félix Amiot, qui a négocié en secret avec Israel la livraison du reste de cette commande, déjà payée en partie et qui portait sur un total de douze exemplaires, c'est un beau cadeau de Noel: 10 millions de dollars au cours de 1969, soit 65 millions en 2015.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/93/PikiWiki_Israel_29176_saar_4.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/93/PikiWiki_Israel_29176_saar_4.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Contexte politique de l'opération <i>Noah</i>.</span></b><br />
<br />
Pour comprendre cette action, il faut se replacer dans le contexte politique de cette époque. Après la Guerre des Six Jours, pour ne pas froisser ses nouveaux "amis" [cad clients] arabes (Libye, Egypte, Syrie, Liban et Irak), les relations entre la France et Israel se dégradent fortement. Le président Charles de Gaulle doit choisir entre continuer son soutien à Israel, ou se tourner vers les pays arabes du Moyen-Orient. Il décide finalement de soutenir et d'armer les seconds, et décrète, après un raid mené à la fin de l'année 1968 par les forces de défense d'Israel contre l'Aéroport de Beyrouth, un embargo total sur les livraisons d'armes à l'Etat hébreu. Dès lors, mis au pied du mur, les Israéliens n'ont d'autre choix que de se tourner vers les Etats-Unis, en 1971.<br />
<br />
Photo ci-dessous: Boeing B707 d'El Al, similaire à ceux visés par les attaques palestiniennes de 1968.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/El_Al_707_at_Zurich_1982.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/El_Al_707_at_Zurich_1982.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>Raid israélien contre l'aéroport international de Beyrouth (1968).</u></span></b><br />
<br />
Le 26 décembre 1968, sur l'aéroport grec d'Athènes, deux activistes du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP-OS), un mouvement terroriste d'extrême-gauche, arrosent à l'arme automatique et jettent des grenades sur le Boeing B707 du vol El Al 253 sur le tarmac, alors que celui-ci embarque ses passagers à destination de Tel-Aviv. Un passager israélien de 50 ans est tué par une rafale, et une cinquantaine d'autres blessés plus ou moins grièvement. Cette attaque survient cinq mois après un détournement d'un autre B707 d'El Al assurant la liaison Rome-Tel-Aviv, vers Alger et toujours mené par le FPLP-OS.<br />
<br />
Israel décide de riposter à ces attaques et attentats, et met sur pied une opération visant la capitale libanaise, d'où sont partis les terroristes palestiniens dans les deux cas. Le 28 décembre, Tsahal déclenche l'opération <i>Cadeau</i>. Une équipe de parachutistes des forces spéciales mène un raid de commandos héliportés sur l'Aéroport International <i>Raffic Ariri</i> de Beyrouth, où le FPLP a installé son QG et plusieurs camps d'entrainement dans le voisinage. Les commandos israéliens détruisent au sol, sans faire une seule victime civile, une douzaine d'avions commerciaux appartenant à la compagnie libanaise Middle East Airlines (MEA), puis repartent par hélicoptères.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/79/Destroyed_MEA_aircraft_1982.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/79/Destroyed_MEA_aircraft_1982.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
Une partie des actifs (30%) et du chiffre d'affaire de MEA étant détenus par Air France, Charles de Gaulle est furieux et considère cette action comme inqualifiable. Les relations entre la France et Israel, qui tournait déjà au vinaigre depuis la fin de la Guerre des Six Jours, se dégradent encore un peu plus. A l'embargo partiel ou sélectif qui existe déjà depuis la fin du conflit israélo-arabe de juin 1967, le président français décide de durcir encore plus le ton et d'imposer un embargo *total* des armes contre Israel. Cette fois, tous les contrats d'armement en cours sont dénoncés et stoppés. Ce revirement à 180° est sans doute motivé en partie par le fait que la France, en septembre 1969, s'apprête (discrètement) à signer un important et juteux contrat de livraison d'armement, portant sur 110 chasseurs-bombardiers <i>Mirage 5</i> et <i>Mirage III</i>, 15 hélicoptères Aérospatiale <i>Gazelle</i> et 3 hélicoptères <i>Super Frelon</i>, au nouvel homme fort et au "Gardien de la Révolution Libyenne", le colonel Muammar Al-Kadafi, qu'il ne faut surtout pas mécontenter!<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Déclenchement de l'opération <i>Noah</i>.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>1° Préparatifs.</u></span></b><br />
<br />
Pour la marine israélienne, qui à ce moment remplace ses vieux navires datant de la Seconde Guerre mondiale, l'embargo français ne pouvait plus mal tomber. Un de ces contrats de livraison, en particulier, signé en 1963, est particulièrement "sensible". C'est la livraison de douze vedettes lance-missiles de classe <i>Sa'ar 3</i>, construites par les CMN de Cherbourg, société dirigée par Félix Amiot, un ancien constructeur aéronautique des années trentes. Israel a déjà payé une partie (4 millions de dollars) de cette livraison en accompte, et demande que la France honore ses engagements. Lorsque de Gaulle s'apprête à déclarer l'embargo total contre Israel, cinq de ces frégates ont déjà été livrées, deux sont en cours d'essais en mer et d'homologation, et les cinq derniers encore en construction dans les docks.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° Vedettes lance-missile "Star Boat" de classe <i>Sa'ar 3</i> rangées sur le Quai de Normandie à Cherbourg-Octeville en septembre 1969. L'armement et les systèmes radios ne sont pas encore installés. 2° Vedette <i>Sa'ar 3</i> en service au cours des années septantes dans la Marine israélienne.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://cimsec.org/wp-content/uploads/2014/08/cherbourg.jpg"><img alt="" border="0" src="http://cimsec.org/wp-content/uploads/2014/08/cherbourg.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/93/PikiWiki_Israel_29176_saar_4.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/93/PikiWiki_Israel_29176_saar_4.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
Les vedettes rapides <i>Sa'ar 3</i>, surnommées "Starboats" par les employés et ouvriers des CMN, jaugent 220 tonnes à vide, et 250 tonnes à pleine charge avec armement complet. Elles mesurent 45 mètres de long et 7.65 mètres de large. Elles sont équipées chacune de 4 moteurs diesel fabriqués en Allemagne de l'Ouest, développant une puissance totale de 12,800 chevaux (9,500 kWatts), ce qui leur assure une vitesse de pointe de 40 noeuds (74 mk/h). D'un système radar Thompson-CSF et de quatre ou six tubes lance-missiles, recevant soit quatre missiles anti-navires américains SGM-84 <i>Harpoon</i>, soit six missiles anti-navires <i>Gabriel II</i>, de fabrication locale israélienne.<br />
<br />
Avant même que l'embargo total français ne devienne officiel, les services secrets israéliens prennent connaissance des intentions de Charles de Gaulle. Sans perdre un seul instant, le Chef d'Etat-Major de la marine israélienne ordonne aux équipages israéliens des deux navires en cours d'essai d'appareiller immédiatement de Cherbourg. Arpès avoir obtenu l'autorisation de départ, ces deux navires appareillent donc en toute légalité de l'Arsenal Naval. Lorsqu'il apprend cela, le tout nouveau président de la République en fonction depuis le 20 juin 1969, Georges Pompidou, est furieux et décide de déplacer les cinq vedettes restantes de l'Arsenal Naval, en zone militaire, vers un endroit moins facile d'accès et plus long pour sortir de la rade, au lieu dit "la Darce Transatlantique" sur le Quai de Normandie (Cherbourg-Octeville), un endroit situé dans la zone marchande du port, juste en face de l'immeuble QG des CMN et des fenêtres de bureau de Félix Amiot, au dernier étage. Ce choix, nous le verrons plus tard, sera lourd de conséquences.<br />
<br />
La livraison des ces cinq navires étant bloquée, l'Etat hébreu élabore plusieurs scénarios visant à contourner cela. En premier lieu, pour ne pas alerter les autorités françaises, le Représentant de la Marine israélienne à Paris et Chargé des Achats militaires d'Israel, le contre-amiral Mordechai "Mokka" Limon, imagine un plan complexe et ingénieux. Les israéliens font semblant de se désinteresser du sort des vedettes, et créent le 15 octobre 1969 une société fictive panaméenne, une simple boite postale, à Oslo en Norvège, la "Starboat Oil And Shipping" dirigés par Ole Martin Siem, pour tenter d'acheter les navires. C'est Louis Bonté, Directeur des Affaires Internationales à la Délégation Militaire pour l'Armement, qui se charge de la vente. Selon la version officielle, ces navires seraient destinés à ravitailler les plates formes de forage norvégiennes en Mer du Nord. En réalité, Siem est un agent du Mossad et son intention est de remettre les cinq vedettes à Israel dès leur réception. La supercherie de Limon est un franc succès: le gouvernement français, séduit par l'appât du gain, tombe dans le panneau...<br />
<br />
En parallèle à cette opération d'intox, Israel assure l'arrivée discrète de 150 "touristes", en fait des marins de la Marine militaire israélienne, à Cherbourg, soit une trentaine d'homme pour chaque navire, et de leurs accueil dans divers hotels de la ville. Fin décembre 1969, les cinq frégates israéliennes, pratiquement construites et terminées, sont rangées bord à bord le long d'un quai, à l'endroit prévu juste devant les fenêtres de bureau d'Amiot, il ne manque plus que l'armement et les systèmes radios et radar Thompson-CSF. Le secret sera gardé pendant plus de quarante ans, mais on sait aujourd'hui qu'Amiot traite et négocie en secret avec Israel pour livrer ces navires. Pour ravitailler en carburant et en vivres les cinq navires sans éveiller de soupçons, les marins achètent dans de nombreux magazins toujours en petite quantité. Le 24 décembre en soirée, les vedettes sont en ordre d'appareiller et ravitaillées pleinement. Sur place, Limon dirige en personne l'opération.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>2° Exécution (25-31 décembre 1969).</u></span></b><br />
<br />
Dans la soirée du 24 décembre 1969, inquiet de l'état des conditions météo et de la tempête qui fait rage au large de Cherbourg, Limon pense cependant qu'une telle occasion ne se représentera pas. Il donne ses dernières instructions aux équipages israéliens, dirigée par le capitaine Adar Kimche. Ainsi débute la phase d'exécution de l'opération <i>Noah</i> ("Noé" en français). A 2h30 du matin le 25 décembre, Kimche donne l'ordre final de départ, et les cinq vedettes mettent discrètement leur moteur en route, quittant le quai l'une après l'autre. Felix Amiot observe l'appareillage aux jumelles depuis la baie vitrée de son bureau. Alain Corbinel, son bras droit qui a supervisé le chantier et la construction des vedettes, et Mordechai Limon sont sur le quai et assistent également aux manoeuvres. Lorsque les vedettes ont toutes appareillées et s'être assuré pendant une demi-heure qu'aucune ne revienne, les deux personnes regagnent l'Hotel Atlantique, et l'Israélien tend le chèque du montant du contrat (moins l'acompte) au Français: 10 millions de dollars, avant de rentrer à son ambassade à Paris pour faire son rapport.<br />
<br />
Carte ci-dessous: 1° Les vedettes rangées bord à bord (2+3) à Cherbourg en décembre 1969. 2° Départ de Cherbourg dans la nuit du 25 décembre.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.sous-mama.org/IMG/cherbourg_vedettes.jpg"><img alt="" border="0" src="http://www.sous-mama.org/IMG/cherbourg_vedettes.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 400px;" /></a><br />
<br />
<a href="http://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2013/06/10/web2012_3.jpg"><img alt="" border="0" src="http://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2013/06/10/web2012_3.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
Le 25 décembre, c'est le Jour de Noel et la plupart des employés et ouvriers des chantiers sont absents. En fait, le départ des navires a été si discrèt que pendant la journée, personne ne s'aperçoit de leur absence. Ce n'est que deux jours plus tard, alors qu'ils ont dépassé le Détroit de Gibraltar et sont entrés en Méditerranée, que la presse locale lance le pavé dans la marre. Dès lors, les médias français puis internationaux vont se déchainer. Le voyage des cinq navires s'effectue sans problème et dans la nuit du 31 décembre vers 23h, ils sont accueillis triomphalement à Haifa.<br />
<br />
Carte ci-dessous: trajet suivi par les cinq vedettes israéliennes (25-31 décembre 1969).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6b/PikiWiki_Israel_34519_Israel_Defense_Forces.jpg/600px-PikiWiki_Israel_34519_Israel_Defense_Forces.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6b/PikiWiki_Israel_34519_Israel_Defense_Forces.jpg/600px-PikiWiki_Israel_34519_Israel_Defense_Forces.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>3° Répercussions et conséquences.</u></span></b><br />
<br />
Le 27 décembre 1969, lorsque le Président de la République française prend connaissance de l'Affaire à la Une de tous les médias français et internationaux, il entre dans une fureur noire. Le gouvernment français est profondément humilié et désappointé. Les réactions du gouvernement ne tardent pas à se fair sentir, et les sanctions tombent: Louis Bonté et le Secrétaire Général de la Défense Nationale, le général Bernard Cazelles, sont limogés. Et tous les Ministres, en particulier Maurice Schumann aux Affaires Etrangères, sont ébranlés. Le "fabuleux" contrat d'armement de la Libye se concrétise. Paradoxalement, la publicité faite autour de l'affaire et son retentissement médiatique favorise énormément les CMN et la Ville de Cherbourg, la société est dopée et ses carnets de commande ne désempliront pas dans les années suivantes.<br />
<br />
Le Ministre français de la Défense, Michel Debré, furieux, ordonne que les vedettes israéliennes soient bombardées et coulées, mais le Chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air refuse d'obéir à cet ordre. Ce dernier est limogé. Le Premier Ministre Jacques Chaban-Delmas annule ensuite l'ordre de Débré, pour ne pas jeter de l'huile sur le feu et franchir un pas supplémentaire dans l'escalade entre les deux pays. De son côté, Limon est considéré comme un héros par son pays, est décoré et promu vice-amiral. Il devient après cette affaire le Chef d'Etat-major de la marine israélienne. L'Etat hébreu, après le lâchage de la France, se tourne désormais irrévocablement vers les Etats-Unis pour ses fournitures d'armes et de technologie. Mordechai Limon, qui arrive de toute manière en fin de carrière, est expulsé du territoire français. Au début des années septantes, l'aviation israélienne commence à réceptionner ses premiers A-4 <i>Skyhawk</i> et F-4 <i>Phantom II</i>, pour remplacer ses Dassault <i>Mirage</i>, <i>Mystère</i> et <i>Ouragan</i>.<br />
<br />
Photo ci-dessous: conséquences de l'embargo français sur les armes, Israel se tourne irrévocablement vers les Etats-Unis. L'aviation israélienne (Hel'A'Avir) reçoit ses premiers chasseurs McDonnell Douglas F-4E <i>Phantom II</i> en 1971. Ceux-ci s'illustreront par la suite lors de la Guerre du Yom-Kippour.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a data-flickr-embed="true" data-header="false" data-footer="false" data-context="false" href="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/20851198041/in/dateposted-public/" title="af1e89f0b26a7f84f1232c383739b1bc"><img src="https://farm6.staticflickr.com/5794/20851198041_05f662f101.jpg" width="500" height="337" alt="af1e89f0b26a7f84f1232c383739b1bc"></a><script async src="//embedr.flickr.com/assets/client-code.js" charset="utf-8"></script></div>
<br />
Vidéo ci-dessous: Documentaire réalisé par France-3 en 2012: "Etranges Affaires: les Vedettes de Cherbourg".<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/flmUfBQVY2Y" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article modifié</span> le 4 octobre 2019.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Cherbourg_Project"><i>Cherbourg Project</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/History/Cherbourg.html"><i>Israel Military Intelligence: the Boats of Cherbourg</i></a> (Jewish Virtual Library)</span>
</div>Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-62676349957078752522013-11-03T18:34:00.002+01:002019-11-05T15:16:45.434+01:00Opération Urgent Fury: l'intervention américaine sur l'île de la Grenade<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Urgent Fury est le nom de code de l'intervention américaine sur l'île de la Grenade, située dans la Mer des Caraïbes à environ 160km au nord-est du Venezuela. Faisant suite à un coup d'Etat en 1983, ayant placé à sa tête un Comité Révolutionnaire marxiste, cette intervention permet de libérer des centaines d'otages (essentiellement des étudiants) occidentaux et de restaurer un gouvernement constitutionnel légitime. Malgré le fait que les Etats-Unis ont agit après une demande d'assistance des Etats Américains (Organisation of American States, OAS), les médias européens ont propagé une image fausse et négative, la comparant à une "invasion", car elle était critiquée par l'Assemblée Générale des Nations-Unies, le Canada, et le Royaume-Uni. En outre, les Etats-Unis voyaient d'un très mauvais oeil la présence dans l'île de "conseillers militaires" cubains et leur projet d'agrandissement de l'aéroport de Pointe Salines.<br />
<br />
La Grenade gagne son indépendance de la Grande-Bretagne en 1974. Après un coup d'Etat en 1979, mené par le marxiste Maurice Bishop et son Mouvement New JEWEL (NJM), pour "Joint Endeavour for Welfare, Education, and Liberation", un "Gouvernement Révolutionnaire du Peuple de la Grenade" prend le pouvoir. En 1983, Bishop est lui-même renversé (et exécuté) par une branche dissidente et extrémiste de son propre parti, dirigée par Hudson Austin, lequel fait arrêter et emprisonner des centaines de ressortissants et d'étudiants étrangers, dont une majorité de citoyens américains.<br />
<br />
La Force de déploiement rapide de l'US Army (82ème Division aéroportée, 1er et 2ème Bataillons de Rangers), la Force Delta et des Navy SEALs, ainsi que la 22ème Unité Amphibie de Marines et diverses unités de soutien et de logistique, sont engagées, soit au total 7,600 hommes. 353 soldats et policiers jamaïcains et du Système de Sécurité Régional (RSS), selon un accord de défense et de sécurité communes des Etats Caraïbes, prennent également part à l'intervention. La dictature d'Hudson Austin est renversée et remplacée par un gouvernement de transition constitué par le Gouverneur-Général Paul Scoon, en attendant les élections de 1984.<br />
<br />
La date de l'intervention américaine, le 25 octobre 1983, est célébrée dans l'île comme jour de fête et désignée Thanksgiving Day ("Jour de Grâce") par ses habitants. L'aérodrome de Pointe Salines est rebaptisé en l'honneur du Premier ministre Maurice Bishop assassiné. Cette intervention a notamment permis de développer une plus efficace coopération et coordination entre les différents services des forces armées des Etats-Unis, et aboutit à une réorganisation du Département de la Défense grâce au Goldwater-Nichols Act, du nom des deux sénateurs qui ont initié le projet de loi.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f5/CH-53D_HMM-261_Grenada_Okt1983.jpeg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f5/CH-53D_HMM-261_Grenada_Okt1983.jpeg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Localisation géographique.</span></b><br />
<br />
La Grenade est une île de la Mer des Caraïbes, située au sud-ouest de Saint-Vincent et les Grenadines, et à environ 160km au nord-est des côtes vénézueliennes et de Trinadad et Tobago. Elle couvre une superficie de 344km² et compte une population d'environ 110,000 habitants. Sa capitale est Saint-George. Elle est également surnommée l'"Ile aux Epices", car elle est l'un des principaux exportateurs mondiaux de fleurs et de noix de muscade. Elle fait partie du groupe d'îles Grenadines. Celui-ci fait lui-même partie d'un ensemble plus vaste encore, les Iles Windwards.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/83/Grenada-map.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/83/Grenada-map.png" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Un peu d'histoire.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>1° Période coloniale française (1649-1763).</i></u></span></b><br />
<br />
Le 17 mars 1649, une expédition navale de 203 hommes, venant de la Martinique et dirigée par Jacques du Parquet, fonde une colonie permanante sur l'île de la Grenade. En quelques mois, ils entrent en conflit et chassent les insulaires. En 1654, l'île est entièrement occupée et soumise par les Français. Les indigènes qui ont survécu fuient et s'installent sur les îles voisines, ou dans des lieux reculés de la Grenade, où ils sont marginalisés et persécutés. La dernière communauté indigène disparait au début du 18ème siècle.<br />
<br />
L'économie de l'île est initialement axée sur la cane à sucre et l'indigo. Les colons français fondent la capitale Fort Royal en 1650. Pour se protéger des ouragans, les navires profitent du port naturel de la ville et y font très souvent escale.<br />
<br />
Les Britanniques s'emparent de la Grenade en 1762, au cours de la Guerre de Sept ans, et rebaptisent Fort Royal "Saint-George".<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>2° Période coloniale britannique (1763-1974).</i></u></span></b><br />
<br />
La Grenade est formellement cédée à l'Empire britannique selon les termes du Traité de Paris en 1763. La France capture l'île durant la Guerre d'Indépendance américaine, après la Bataille de la Grenade en 1779. Cependant, la Grande-Bretagne en reprend le contrôle après le Traité de Versailles en 1783. Les Anglais répriment ensuite une révolte pro-française en 1795-1796, dirigée par Julien Fedon.<br />
<br />
La noix de muscade est introduite sur la Grenade en 1843, lorsqu'un navire marchant mouille dans le port de Saint-George, lors de son périple ente les "Indes occidentales" (Antilles) et l'Angleterre. C'est le début de l'industrie des épices, qui représente aujourd'hui 40% des exportations mondiales de muscade.<br />
<br />
En 1877, la Grenade devient une "Colonie de la Couronne britannique" (Crown Colony) membre du Commonwealth. Le "Gouverneur-Général" de l'île représente la Couronne et la Reine d'Angleterre. Theophilus A. Marryshow fonde l'"Association du Gouvernement Représentatif" (RGA) en 1917, pour mener une campagne d'agitation et obtenir la création d'une participation constitutionnel de la population grenadine. Il en résulte le "Groupe de pression" (Lobbying) Marryshow, la Commission Wood (1921-1922) concluant que l'île est prête pour une réforme constitutionnelle et un remaniement du gouvernement colonial local. Ces modifications garantissent aux Grenadins leurs droits pour élire 5 des 15 membres du Conseil législatif, une franchise restreinte de la propriété établissant le droit de vote pour les 4% d'habitants les plus riches.<br />
<br />
Photo ci-dessous: Saint-George en 1890.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://storage.googleapis.com/imgfave/image_cache/1383016320499946.jpg"><img alt="" border="0" src="https://storage.googleapis.com/imgfave/image_cache/1383016320499946.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>3° Vers l'indépendance (1763-1974).</i></u></span></b><br />
<br />
En 1950, Eric Gairy fonde le "Parti des Travailleurs Unis de la Grenade" (GALP), qui se bat pour de meilleures conditions de travail. C'est le début d'une vague de contestations, de manifestations populaires et de grèves générales ouvrières, d'une période d'instabilité politique appelée "Jour du Ciel Rouge". Les autorités britannique de tutelle renforcent leur présence militaire pour rétablir l'ordre.<br />
<br />
Le 10 octobre 1951, la Grenade organise sa première élection au suffrage universel. Le parti de Gairy obtient 6 des 8 sièges du Conseil Légeslatif. De 1958 à 1962, l'île est membre de la "Fédération des Indes Occidentales".<br />
<br />
Le 3 mars 1967, elle obtient son entière autonomie sur les affaires intérieures, en tant qu'"Etat associé". Herbert Blaize, du Parti National Grenadin (GNP), devient "Premier" de l'Etat Associé de la Grenade en août 1967. Eric Gairy (GALP) lui succède à ce poste jusqu'en février 1974.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>4° Indépendance et révolution (1974-1983).</i></u></span></b><br />
<br />
L'indépendance entière de la tutelle de la Couronne britannique est obtenue en 1974, sous le gouvernement d'Eric Gairy, qui devient dès lors le premier Premier ministre de la Grenade. Des conflits sociaux et des affrontements éclatent entre Eric Gairy et une partie de l'opposition radicale, dont le New Jewel Movement (NJM), un parti d'obédience marxiste-léniniste. Gairy remporte les élections de 1976, mais l'opposition n'accepte pas les résultats, l'accusant de fraudes.<br />
<br />
En 1979, le NJM, dirigé par Maurice Bishop, déclenche une révolution armée contre le gouvernement de Gairy, qui entraîne le chute de ce dernier, suspend la constitution et établit le "Gouvernement Révolutionnaire du Peuple" (PRG), sous l'autorité de Bishop qui se déclare lui-même Premier ministre. Son gouvernement marxiste établit aussitôt des relations diplomatiques et commerciales avec Cuba, le Nicaragua et les autres pays du bloc communiste.<br />
<br />
Le 14 octobre 1983, une lutte de pouvoir à l'intérieur du gouvernement entraîne l'arrestation de Maurice Bishop, sur ordre de son vice-Premier ministre, Bernard Coard, lequel est soutenu par l'armée grenadine. Après ce second coup d'Etat, Coard devient le nouveau chef du gouvernement. Bishop parvient à s'évader, mais il est bientôt repris. Il est exécuté, avec sept autres membre de son cabinet ministériel, le 19 octobre.<br />
<br />
Ce même jour, l'armée commandée par le général Hudson Austin fomente un troisième coup d'Etat, renverse Bernard Coard et installe une dictature militaire. Pendant quatre jours, il instaure la loi martiale, en déclarant que quiconque arrêté à l'extérieur durant le couvre-feu sera passible d'une exécution sommaire. Enfin, il fait arrêter des centaines de ressortissants étrangers, essentiellement des étudiants américains en médecine de l'Université Saint-George, les regroupe et les fait garder sur le campus ou dans l'aéroport de Pointe-Salines.<br />
<br />
La réponse et la riposte des Etats-Unis et des Etats Caraïbes ne se fait pas attendre. Le 25 octobre 1983, les forces américaines et alliées envahissent la Grenade, où les militaires et des travailleurs cubains présents dans l'île ont commencé à renforcer l'aérodrome de Pointe Salines, à l'extrêmité sud-ouest de l'île.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Déclenchement de l'opération <i>Urgent Fury</i>.</span></b><br />
<br />
Suite à la série de coups d'Etat qui se sont succédés dans l'île de la Grenade entre 1979 et 1983, à l'instabilité politique et au climat de guerre civile, mais surtout après l'instauration de la dictature militaire du général Hudson Austin le 19 octobre 1983, l'Organisation des Etats Caraïbes de l'Est (OECS), ainsi que la Barbade et la Jamaïque, adressent formellement une demande d'assistance aux Etats-Unis (1). Selon un reporter du New York Times, cette demande est adressée au gouvernement américain, qui a déjà pris la décision d'intervenir. Washington se sert du prétexte du meurtre de Maurice Bishop et de l'arrestation et la sequestration de citoyens américains dans l'Université de Saint-George, pour lancer une opération militaire visant à renverser Austin et libérer les otages. Le journaliste révèlera plus tard que le "Gouverneur-Général" de la Grenade, Sir Paul Scoon, a requis l'intervention militaire américaine au travers de canaux diplomatiques secrets.<br />
<br />
Le 25 octobre 1983, la Grenade est donc "envahie" par une force combinée des Etats-Unis et du "Système de Sécurité Régional" (RSS) des Etats Caraïbes, partie de la Barbade. L'opération a reçu le nom de code d'"Operation <i>Urgent Fury</i>" (Fureur Urgente). Les Etats-Unis déclarent que ce déploiement de forces se fait également avec l'approbation des Premiers ministres de la Barbade et de la République Dominicaine, respectivement Tom Adams et Dame Eugenia Charles. Cependant, l'intervention est sévèrement critiquée par le Canada, le Royaume-Uni et Trinidad et Tobago. L'Assemblée Générale des Nations-Unies la condamne le 2 novembre en tant que "violation flagrante des lois internationales" (2), par un vote de 108 en faveur contre 9, avec 27 abstentions. Le Conseil de Sécurité tente d'émettre une Résolution en ce sens, mais son vote est bloqué par le veto des Etats-Unis.<br />
<br />
Photo ci-dessous: des policiers et des militaires de la Force de Défense des Caraïbes occidentales se déploient sur l'île de la Grenade le 3 novembre 1983.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bb/Eastern_Caribbean_Defense_Force.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bb/Eastern_Caribbean_Defense_Force.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;">(1) Cole, Ronald (1997). "<a href="http://www.dtic.mil/doctrine/doctrine/history/urgfury.pdf">Operation Urgent Fury: The Planning and Execution of Joint Operations in Grenada</a>" Retrieved 9 November 2006.<br />
<br />
(2) <a href="http://www.dtic.mil/doctrine/doctrine/history/urgfury.pdf">United Nations General Assembly Resolution 98/7</a>. United Nations. 2 November 1983.</span><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>1° Aéroport international de Pointe Salines.</i></u></span></b><br />
<br />
Au cours des années précédentes, le gouvernement de Maurice Bishop a entrepris la construction de l'Aéroport International de Pointe Salines, à l'extrémité sud-ouest de l'île, avec l'aide de la Grande-Bretagne, de Cuba, de la Libye, de l'Algérie et d'autres pays. L'idée même de cet aéroport est proposé par le gouvernement britannique en 1954, lorsque la Grenade était encore une de ses colonies. Après 1979, le gouvernement américain accuse la Grenade de l'intention d'établir ou de renforcer la présence ou l'influence soviétique et cubaine dans les Caraïbes. L'allongement de la piste (2,700 mètres) servant aux avions Antonov An-12, An-22 et An-124 pour acheminer des armes aux divers mouvements de guerilla communistes en Amérique Centrale. Bishop rétorque que l'aéroport de Point Salines ne sert et ne servira que pour l'aviation de transport commercial, pour le tourisme, en faisant remarquer que les longs-courriers ne peuvent actuellement pas se servir de l'aéroport de Pearl, dont la piste (1,200m) est trop courte et le relief montagneux au nord de l'île trop dangereux.<br />
<br />
En mars 1983, le président Ronald Reagan commence à tirer la sonnette d'alarme, en attirant l'attention sur une menace potentielle contre les Etats-Unis, sur une "militarisation" des Caraïbes par l'Union Soviétique et Cuba, l'aéroport de Pointe Salines mettant potentiellement le territoire américain à portée de leurs bombardiers lourds Tu-26 <i>Backfire</i>, capable d'emporter des armes nucléaires. Il déclare que l'allongement de piste et la construction de nouveaux réservoirs de carburant n'est pas nécessaire à l'aviation civile, et qu'à l'évidence l'aéroport deviendra une base militaire cubaine et/ou soviétique.<br />
<br />
Photo ci-dessous: la piste de l'aéroport de Pointe Salines (Punta Salinas) en mars 2010.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/70/Point_Salinas_International_Airport%2C_Grenada.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/70/Point_Salinas_International_Airport%2C_Grenada.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>2° Invasion.</i></u></span></b><br />
<br />
L'Opération <i>Urgent Fury</i> débute le 25 octobre 1983 à 5h du matin, lorsque le corps expéditionnaire américain quitte la Barbade et fait route vers la Grenade. C'est la première opération militaire majeure américaine depuis la fin de la Guerre du Vietnam, une décennie plus tôt. Le vice-amiral Joseph Metcalf III, le commandant de la 2ème Flotte assignée à cette partie du globe, assume le commandement de la Joint Task Force 120, une force combinée qui comprend des éléments des quatre services des forces armées américaines: US Army, US Air Force, US Navy et US Marine Corps. Au total un effectif de 7,600 hommes. 353 soldats et policiers des Etats Caraïbes s'y joignent. 1,500 soldats grenadins et environ 700 Cubains sont présents dans l'île.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x2nvnnj" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/15937381583/player/" width="488" height="640" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div>
<br />
Les Marines de la 22nd MEU (en provenance du Liban) et la Task Force TF.20.5, autour du groupe de bataille de l'<i>Independence</i> (CV-62), interviennent à partir de 6h. Les hélicoptères AH-1T <i>Sea Cobra</i> du Squadron HMA-269, partis du navire d'assaut amphibie <i>Guam</i> (LPH-9), élimine d'abord les positions de défenses aériennes (mitrailleuses lourdes et canon AA d'origine russe) dans le secteur Pearl-Granville. Interviennent ensuite les hélicoptères de transport CH-53 <i>Stallion</i> du Squadron HMM-261 et les barges de débarquement de l'USS <i>Guam</i> (LPH-9), de l'USS <i>Barnstable County</i> (LST-1197), de l'USS <i>Manitowoc</i> (LST-1180), de l'USS <i>Fort Snelling</i> (LSD-30) et de l'USS <i>Trenton</i> (LPD-14). En deux heures, après une résistance modérée de l'"Armée Révolutionnaire Populaire" (PRA), les Marines occupent et sécurisent Pearl et Grenville. Le troisième jour, alors que la 22nd MEU ne représente que 25% des forces américaines engagées, elle contrôle déjà les trois quarts de l'île: c'est-à-dire le nord et le centre.<br />
<br />
Sur la cote occidentale de la Grenade, les Navy SEALs "Team Six" sont parachutés au nord de la capitale Saint-George, avec pour mission de s'emparer de la station radio de la ville et de la résidence du Gouverneur Général, où ils rencontrent une opposition armée notable.<br />
<br />
A partir de 5h40, à l'extrêmité sud-ouest de l'île, la 82ème et les 1er et 2ème Bataillons de Rangers interviennent par assaut aéroporté à partir de C-130 <i>Hercules</i> de l'US Air Force. 800 parachutistes et les Rangers s'emparent de l'aérodrome de Pointe Salines, et à la tombée du jour, ils atteignent Saint-George, où la 82ème Division aéroportée libère les otages occidentaux détenus sur le campus de l'université.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° l'assaut aéroporté du 2ème Bataillon de Rangers sur l'aéroport de Pointe Salines, à l'aube du 25 octobre 1983. 2° Des étudiants américains, après leur libération, attendent leur rapatriement vers les Etats-Unis.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/14/US_Army_Rangers_parachute_into_Grenada_during_Operation_Urgent_Fury.jpg"><img alt="" border="0" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/14/US_Army_Rangers_parachute_into_Grenada_during_Operation_Urgent_Fury.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/65/Urgent_fury_civilians_waiting.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/65/Urgent_fury_civilians_waiting.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
A l'aube du troisième jour, les Marines et le 2ème Bataillon de Rangers, qui ont effectué leur jonctions, prennent d'assaut les positions (très bien défendues) de la PRA à Fort Adolphus, Fort Matthew et sur la Colline de Richmond. La 82ème Division s'empare des casernes de la PRA à Calivigny. Au cours de ces combats, trois AH-1T <i>Sea Cobra</i> de la 22nd MEU sont abattus.<br />
<br />
Au cours des jours qui suivent, les Américains éliminent les quelques poches de résistance qui subsistent. Le 2 novembre 1983, tous les objectifs militaires ont été sécurisés et la dictature du général Hudson Austin renversée. Les Etats-Unis ont affrontés environ 1,200 soldats grenadins de la PRA ainsi que 780 Cubains. Leurs pertes s'élèvent à 19 tués et 106 blessés.<br />
<br />
Le lendemain 3 novembre 1983, les troupes américaines entament leur retrait de l'île et sont remplacés par les 353 policiers et militaires de la "Force de Paix des Caraïbes" (ECPF). Celle-ci y restera jusqu'en juin 1985.<br />
<br />
Photo ci-dessous: bombardement des casernements de la PRA à Calivigny.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/63/Explosion2_during_Grenada_invasion_1983.JPEG"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/63/Explosion2_during_Grenada_invasion_1983.JPEG" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
Au cours des combats, Cuba a perdu 25 tués, 59 blessés et 638 prisonniers capturés. Les Américains capturent également 49 Soviétiques, 24 Nord-Coréens, 16 Allemands de l'Est, 14 Bulgares et 4 Libyens.<br />
<br />
Photo ci-dessous: un A-7E <i>Corsair II</i> de l'<i>Independence</i> en mission de soutien aérien au-dessus de Pointe Salines. Octobre 1983.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9e/A-7E_over_Port_Salines_airfield_Grenada_1983.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9e/A-7E_over_Port_Salines_airfield_Grenada_1983.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/94/Op_Urgent_Fury_Invasion_Map.jpg
"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/94/Op_Urgent_Fury_Invasion_Map.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>3° Ordre de bataille américain.</i></u></span></b><br />
<br />
Liste non exhaustive des unités américaines ayant participé à l'opération <i>Urgent Fury</i>:<br />
<ul>
<li><b>US Army:</b><br />
<ul>
<li>1er Bataillon de Rangers, 75ème Régiment de Rangers. Hunter Army Airfield, Géorgie.</li>
<li>2ème Bataillon de Rangers, 75ème Régiment de Rangers. Fort Lewis, Washington.</li>
<li>1er Bataillon, 505ème Régiment de parachutistes, 82ème Division aéroportée. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>2ème Bataillon, 505ème Régiment de parachutistes, 82ème Division aéroportée. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>1er Bataillon, 508ème Régiment de parachutistes, 82ème Division aéroportée. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>2ème Bataillon, 508ème Régiment de parachutistes, 82ème Division aéroportée. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>325ème Régiment d'infanterie aéroportée, 82ème Division aéroportée. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>320ème Régiment d'artillerie aéroportée, 82ème Division aéroportée. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>Unité de soutien (médical, police militaire, ...) 82ème Division aéroportée. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
</ul>
<br />
Photo ci-dessous: l'interverntion américaine représente la première mission opérationnelle du nouvel hélicoptère utilitaire UH-60 <i>Black Hawk</i>. Ici des UH-60A au-dessus de l'aérodrome de Pointe Salines, le 25 octobre 1983.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6c/UH-60As_over_Port_Salines_airport_Grenada_1983.JPEG"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6c/UH-60As_over_Port_Salines_airport_Grenada_1983.JPEG" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
</li>
<br />
<li><b>US Air Force:</b><br />
<ul>
<li>US Air National Guard (soutien aérien). A-7E <i>Corsair II</i>.</li>
<li>23ème Wing Tactique Aérien (chasse/interception). F-15 <i>Eagle</i>.</li>
<li>33ème Wing Tactique Aérien (soutien aérien). A-10 <i>Thunderbolt II</i>.</li>
<li>437ème Wing de Transport Aérien. C-141 <i>StarLifter</i>.</li>
<li>317ème Wing de Transport Aérien. C-130 <i>Hercules</i>.</li>
<li>16ème Wing des Opérations Spéciales. AC-130 <i>Spectre</i>.</li>
<li>63ème Wing de Transport Aérien. Unités de police et de sécurité aérodrome.</li>
<li>19ème Wing de Ravitaillement Aérien. KC-135 <i>Stratotanker</i>.</li>
</ul></li>
<br />
<li><b>US Navy:</b><br />
<ul>
<li>Task Group 20.5 (Independence Battle Group): USS <i>Independence</i> (CV-62). Norfolk, Virginie.</li>
<li>Wing Aéronaval Six (CVW-6): VF-32 et VF-34 (F-14A <i>Tomcat</i>), VA-15 et VA-87 (A-7E <i>Corsair II</i>), VA-176 (A-6E <i>Intruder</i>).</li>
<li>Groupe Amphibie Quatre: USS <i>Guam</i> (LPH-9), USS <i>Trenton</i> (LPD-14), USS <i>Fort Snelling</i> (LSD-30).</li>
<li>US Navy SEALs Team 4. Little Creek, Virginie.</li>
<li>US Navy SEALs Team 6. Virginia Beach, Virginie.</li>
</ul></li>
<br />
<li><b>US Marine Corps:</b><br />
<ul>
<li>22ème Unité Expéditionnaire de Marines (22 MEU). Camp Lejeune, Caroline du Nord.</li>
<li>Marine Medium Helicopter Units HMM-261 (USS <i>Guam</i>): CH-53D <i>Sea Stallion</i> et CH-46D <i>Sea Knight</i>.</li>
<li>Marine Attack Helicopter Units HMA-269 (USS <i>Guam</i>): AH-1T <i>Sea Cobra</i>.</li>
</ul>
<br />
Photo ci-dessous: un CH-53D <i>Sea Stallion</i> du Marine Medium helicopter Squadron HMM-261 (USS <i>Guam</i>) se pose à côté d'un canon AA ZU-23 abandonné dans l'île de la Grenade, en octobre 1983.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f5/CH-53D_HMM-261_Grenada_Okt1983.jpeg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f5/CH-53D_HMM-261_Grenada_Okt1983.jpeg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
</li></ul>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">L'île de la Grenade après 1983.</span></b><br />
<br />
Les troupes américaines entament leur retrait dès le 3 novembre 1983, les derniers soldats (des policiers militaires intégrés au sein de la Force de Maintien de la Paix des Caraïbes) quittant la Grenade le 15 décembre. Le 25 octobre, jour du début de l'intervention, est déclarée "jour de fête férié" par la population de l'île, et baptisé <i>Thanksgiving Day</i> ("Jour de Grâce"). Sur le campus True Blue de l'université de Saint-George, est érigé un monument commémoratif à mémoire des 19 Américains tués durant l'opération <i>Urgent Fury</i>, marquant chaque année depuis, la célébration du souvenir.<br />
<br />
Photo ci-dessous: monument commémoratif de l'intervention américaine sur le campus universitaire de Saint-George.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c2/GrenadaMemorial.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c2/GrenadaMemorial.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
En 2008, la Grenade annonce son intention d'ériger un monument commémoratif des soldats cubains tués durant l'opération <i>Urgent Fury</i>. Mais jusqu'à présent, les gouvernements cubain et grenadin ne se sont encore pas décidé sur l'emplacement exact de ce monument.<br />
<br />
Après le retrait américain, Sir Paul Scoon constitue et prend la tête d'un gouvernement de transition, en attendant les premières élections législatives démocratiques, en décembre 1984. Ces élections sont remportées par le Parti National Grenadin, et Herbert Blaize devient le nouveau Premier ministre. Il reste à ce poste jusqu'en décembre 1989. Ben Jones lui succède jusqu'aux élections de mars 1990, qui voient la victoire du Congrès Démocratique National de Nicholas Braithwaite. Ce dernier occupe le poste de Premier ministre jusqu'au terme de son second mandat, en février 1995. George Brizon lui succède jusqu'en juin de cette année.<br />
<br />
Scoon occupe le poste de Gouverneur-Général (représentant de la Couronne britannique) du 30 septembre 1978 jusqu'au 6 août 1992. Lui succèdent Sir Reginal Palmer (6 août 1992 - 8 août 1996), Sir Daniel Williams (9 août 1996 - décembre 2008) et Dame Cécile La Grenade (décembre 2008 - Présent), la première femme désignée à ce poste.<br />
<br />
Photo ci-dessous: Sir Paul Scoon en 1983.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/21/Paul_Scoon.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/21/Paul_Scoon.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 380px;" /></a></div>
<br />
Pendant les treize années qui suivent (un record de longévité dans cette île), le poste de Premier ministre est occupé par Keith Mitchell, du Nouveau Parti National. En 2008, les élections sont remportées par le Congrès Démocratique National et Thillman Thomas. En 2013, celui-ci cède son poste au Nouveau Parti National de Keith Mitchell, qui remporte tous les 15 sièges du Conseil législatif.<br />
<br />
Le général Hudson Austin, arrêté en octobre 1983, est jugé par la Justice grenadine pour le meurtre de Maurice Bishop et l'instauration d'une dictature militaire, et pour sa répression contre le peuple grenadin. Il est condamné à mort en 1986, mais cette sentence sera plus tard commuée en prison à vie. Il est cependant relâché le 18 décembre 2008. Bernard Coard est jugé pour avoir ordonné l'exécution de Bishop, en août 1986. Il est lui-aussi condamné à mort, et en 1991 sa peine est commuée en prison à vie. Lui aussi est libéré, quelques mois plus tard.<br />
<br />
Le 7 septembre 2004, pour la première fois depuis quarante-neuf ans, la Grenade est touchée par un ouragan (<i>Ivan</i>) de catégorie 3 (des vents soufflant jusqu'à 250 km/h), qui détruit ou endommage 90% des maisons et des bâtiments de l'île, les dommages étant estimés à 110 millions de dollars. L'industrie agricole, et en particulier les récoltes de noix de muscade, souffrent énormément de ses dommages. Le secteur du tourisme, grâce à la construction d'hôtels et de nouvelles infrastructures, est lui en plein essort.<br />
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article modifié</span> le 22 janvier 2014.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Operation_Urgent_Fury"><i>Invasion of Grenada</i></a> (Wikipedia.org)</span>
</div>Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-63315569952609280582013-10-27T19:54:00.000+01:002020-04-25T15:19:15.905+02:00Opération Neptune Spear: la traque et l'élimination de Ben Laden<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Osama Ben Laden, le fondateur et le dirigeant de l'organisation terroriste islamiste Al Qaida, est tué au Pakistan dans la nuit du 2 mai 2011 peu après 1h du matin, heure locale PKT, ou le 1er mai vers 20h (GMT), par une équipe des Navy SEALs désignée DEVGRU (US Naval Special Warfare Development Group) ou plus communément "Team Six", chargée des opérations de contre-terrorisme, une mission similaire à celle de son homologue de l'armée de terre, la Delta Force, au sein du commandement interarmes SOCOM.<br />
<br />
La mission d'élimination, désignée sous le nom de code d'Opération Neptune Spear (le "Trident de Neptune"), en référence au trident sur le badge des SEALs, est menée en coopération avec des opérateurs/coordinateurs de la CIA et des hélicoptères de l'US Army. Elle vise la résidence où est supposé se trouver Ben Laden à Abbottabad, une petite ville située à environ 65km au nord-est de la capitale Islamabad. Après le raid, des échantillons d'ADN sont prélevés pour identification, et le cadavre est immergé en mer vingt-quatre plus tard, par l'USS Carl Vinson et dans le respect des rites funéraires musulmans, la localisation étant gardée secrète pour éviter que des djihadistes ou des islamistes ne s'en servent comme lieu de recueillement ou de dévotion.<br />
<br />
Al Qaida confirme la mort de son chef historique quatre jours plus tard, le 6 mai, et jure de se venger. D'autres groupes islamistes, comme les Talibans opérant au Pakistan, font des déclarations similaires à la presse. L'annonce de sa mort au peuple américain, déclenche aux Etats-Unis une explosion de joie, mais elle est condamnée par plusieurs pays, dont Cuba et le Venezuela, ainsi que par le président de l'Autorité palestinienne, Ismail Haniyeh, et l'administration du Hamas dans la Bande de Gaza. La question de la légalité de cette opération est également remise en question par plusieurs organisations non-gouvernementales dans le monde entier, dont Amnesty International et la Ligue Internationale de Défense des Droits de l'Homme de l'ONU. La décision prise par le gouvernement américain de ne pas publier les photographies du corps ou les résultats des tests ADN, entraîne presque aussitôt toute une série de controverses et de théories de complot fantaisistes.<br />
<br />
Le rapport d'enquête et d'investigation des autorites pakistanaises, sous l'égide de la "Commission Abbottabad" menée par le ministère de la Justice et le Premier ministre de ce pays, Hawaz Sharif, chargée de mettre en lumière les zones d'ombre et les circonstances exactes de la mort de Ben Laden, rend ses conclusions deux ans plus tard. Et malgré les tentatives d'Islamabad de le garder secret et de l'enterrer dans un tirroir de la bureaucratie, ce rapport est publié par la chaine Al Jazeera le 8 juillet 2013.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4c/Navy_SEALs_in_Afghanistan_prior_to_Red_Wing.jpg/1280px-Navy_SEALs_in_Afghanistan_prior_to_Red_Wing.jpg"><img alt="" border="0" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4c/Navy_SEALs_in_Afghanistan_prior_to_Red_Wing.jpg/1280px-Navy_SEALs_in_Afghanistan_prior_to_Red_Wing.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Contexte historique.</span></b><br />
<br />
Deux jours après les attentats du 11 septembre 2001, George W. Bush déclare: "<span style="color: #073763;"><i>Le plus important pour nous est de chercher et de trouver Ben Laden.</i></span>" Il ajoute: "<span style="color: #073763;"><i>C'est notre priorité absolue, et nous ne nous arrêterons pas avant de l'avoir retrouvé.</i></span>"<br />
<br />
Le 3 juillet 2006, la CIA annonce qu'elle a constitué, fin de l'année précédente, une équipe chargée exclusivement de cette tâche, et désignée sous le nom de code <i>Alex Station</i>. L'agence de renseignement déclare que cette traque est classée "hautement prioritaire".<br />
<br />
En 2008, lors d'un débat de la campagne présidentielle l'opposant au candidat républicain John S. McCain, Barack Obama déclare: "<span style="color: #073763;"><i>... Et si nous localisons Ben Laden au Pakistan et que le gouvernement pakistanais se montre incapable de l'arrêter et de nous le livrer, alors j'estime que nous nous passerons d'eux et que nous irons le chercher nous même. Nous allons éliminer Ben Laden et écraser Al Qaida.</i></span>" Dans les faits, Obama fait remarqué qu'il est disposé, s'il y est forcé, de se passer des autorisations du gouvernement pakistanais et d'intervenir sur son territoire sans son accord. En clair, d'accomplir "un acte de guerre envers un pays supposé allié ou ami". C'est une déclaration singlante qui peut entrainer des graves conséquences politiques.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Objectif: localiser Ben Laden.</span></b><br />
<br />
Les efforts de la communauté américaine du renseignement pour déterminer l'emplacement d'Osama Ben Laden, qui conduiront finalement à l'opération <i>Neptune Spear</i>, débute en 2002 avec diverses informations fragmentaires obtenues lors d'interrogatoires de membres d'Al Qaida ou de Talibans détenus au Camp Delta, dans la base navale de Guantanamo Bay à Cuba, ou dans des prisons afghanes. Ces renseignements finissent par aboutir, en août 2010, à la localisation d'une résidence suspectée d'abriter l'ennemi public n°1 des Etats-Unis, à Abbottabad, une ville provinciale située à environ 65km au nord-est d'Islamabad. Dès lors, ce domaine est placé sous haute surveillance constante.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/19/Osama_bin_Laden_compound1.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/19/Osama_bin_Laden_compound1.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>1° Identifier le messager personnel de Ben Laden.</i></u></span></b><br />
<br />
L'identification des messagers d'Al Qaida est une priorité pour les interrogateurs de la CIA dans le camp de détention de Guantanamo, tout simplement parce que les communications entre Ben Laden et ses principaux lieutenants ne s'effectuent plus que de cette manière basique. Depuis 1998, quand des missiles américains avaient éliminés des cibles en Afghanistan et au Soudan grâce à l'interception et le repérage de leurs conversations par téléphones satellites ou portables, Ben Laden ne les utilise plus.<br />
<br />
En 2002, les interrogateurs obtiennent, à partir des aveux de Mohammed al Qahtani, un membre d'Al Qaida arrêté à Tora-Bora le 21 novembre 2001, le nom de guerre d'un de ces messagers: Abu Ahmed al-Kuwaiti (à ce moment les Américains ignorent encore sa véritible identité), qui fait également partie, semble-t-il, des proches du Saoudien au sein du cercle intérieur de son organisation.<br />
<br />
En 2003, Khaled Sheik Mohammed, le Chef des Opérations d'Al Qaida arrêté à Rawalpindi le 1er mars, affirme qu'il connait lui aussi al-Kuwaiti et lui sert pour transmettre des courriers jusqu'à Ben Laden, tout en déclarant que le messager n'est pas membre actif d'Al Qaida.<br />
<br />
En 2004, un autre prisonnier détenu à Guantanamo, Hasan Ghul, membre d'Ansar al-Islam opérant en Irak, révèle et confirme aux interrogateurs américains que Ben Laden se sert exclusivement d'un messager de confiance surnommé al-Kuwaiti. Celui-ci sert essentiellement d'intermédiaire entre Ben Laden et le successeur de Sheik Mohammed, Abu Faraj al-Libbi. Ghul révèle, comme les Américains le suspectent fortement, qu'al-Kuwaiti vit dans la même maison que Ben Laden. Mais confronté aux déclarations de Ghul, Sheik Mohammed maintient sa version originale. Ce dernier et al-Libbi, arrêté à son tour à Mardan, au nord de Peshawar, le 2 mai 2005, minimisent l'importance et la place d'al-Kuwaiti au sein d'Al Qaida. Face à ces versions contradictoires, les Américains se mettent à douter que le messager fait bien partie du cercle intérieur de l'organisation terroriste.<br />
<br />
En 2007, enfin, la CIA prend enfin connaissance de la véritable identité d'al-Kuwaiti, information qui sera en 2011 confirmée par le Pakistan: Ibrahim Saeed Ahmed, originaire de la Vallée du Swat, près de la frontière afghane. Lui et son frère vivraient avec leur famille respective dans la résidence de Ben Laden, quelque part dans cette région.<br />
<br />
En 2010, grâce aux interceptions de conversations téléphoniques d'al-Kuwaiti, la CIA parvient, après presque huit ans de recherches et d'échecs, à le localiser. Les opérateurs de la CIA le surveillent et le suivent discrètement pendant plusieurs mois, si bien qu'il finit par les mener à une résidence d'Abbottabad, une ville de moyenne importance à environ 65km au nord-est de la capitale, Islamabad. La superficie inhabituelle de la propriété, sept ou huit fois plus importante que celles des habitations voisines, et les mesures strictes de sécurité qui y règnent, mettent tout de suite la puce à l'oreille des analystes de la CIA, à Langley en Virginie. En août de cette année, ce domaine est placé sous haute surveillance constante, à la fois par des moyens humains (visuels) et photographiques (satellites et drones d'observation). Une série de tentatives pour identifier avec précision les personnes présentes n'aboutissent pas, bien que les Américains soient sûrs à plus de 80% que Ben Laden s'y trouve. Et cette situation n'évolue plus pendant les mois suivants.<br />
<br />
Ci-dessous: trois des membres d'Al-Qaida, dont les interrogatoires ou la surveillance conduiront les Américains jusqu'à Ben Laden. De gauche à droite, 1° Abu Faraj al-Libby. 2° Khalid Sheik Mohammed. 3° Abu Ahmed al-Kuwaiti.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://int.nyt.com/applications/guantanamo/assets/faces/010017-ad23c58736d07927c717b7945153bfd4.jpg"><img alt="" border="0" src="http://int.nyt.com/applications/guantanamo/assets/faces/010017-ad23c58736d07927c717b7945153bfd4.jpg" style="cursor: pointer; height: 180px;" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/90/Khalid_Sheikh_Mohammed.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/90/Khalid_Sheikh_Mohammed.jpg" style="cursor: pointer; height: 180px;" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzpwuzI2Mrq_TOd7BJb_9Pfiss0ye5oiRfuY5vYdYuhh8-MM8cMpSW7equvwrYZnbE8KnzN1gb_qY_NWHT1l0I-cpk0sRMjx0vG3sTy3M3GDpIk5j-kkuKDOs-NtovJ7MrwT-n-TiR-B-C/s1600/Abu_Ahmed_al-Kuwaiti.jpg"><img alt="" border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzpwuzI2Mrq_TOd7BJb_9Pfiss0ye5oiRfuY5vYdYuhh8-MM8cMpSW7equvwrYZnbE8KnzN1gb_qY_NWHT1l0I-cpk0sRMjx0vG3sTy3M3GDpIk5j-kkuKDOs-NtovJ7MrwT-n-TiR-B-C/s1600/Abu_Ahmed_al-Kuwaiti.jpg" style="cursor: pointer; height: 180px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>2° La résidence de Ben Laden à Abbottabad.</i></u></span></b><br />
<br />
La CIA utilise des photos de surveillance venant de drones ou de satellites, des logiciels de "reconnaissance faciale", des observations visuelles et des rapports de renseignement pour déterminer avec exactitude l'identité des habitants de la résidence d'Abbottabad où l'a conduit le messager d'Al Qaida. En septembre 2010, l'Agence parvient à la conclusion, avec plus de 85% de certitude, qu'elle abrite Ben Laden. Celui-ci y vivrait avec sa plus jeune femme et sa famille.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://media.wnyc.org/media/photologue/photos/bin-laden-compound.jpg"><img alt="" border="0" src="http://media.wnyc.org/media/photologue/photos/bin-laden-compound.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
Construit en 2004 et comprenant trois étages, la résidence est située au bout d'un chemin de campagne difficilement praticable en voiture, à environ 4km au nord-est du centre-ville. En outre, à 1.3km au nord-est, se trouve l'Académie Militaire Pakistanaise (PMA). Abbottabad est localisée à 160km de la frontière afghane, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, dans le nord-est du pays, et est la capitale du district portant le même nom. Elle est entourée de collines.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://farm6.staticflickr.com/5340/13858844304_1a697fcb55_o.jpg"><img alt="" border="0" src="https://farm6.staticflickr.com/5340/13858844304_1a697fcb55_o.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
La superficie de la propriété est sept ou huit plus importante que celle des maisons voisines. Le domaine est entouré d'un mur d'enceinte de 3.7 à 5.5 mètres de hauteurs, surmonté par des fils barbelés. Il comprend deux portes d'entrée, la terrasse et les fenêtres du troisième étage de l'immeuble étant dissimulés par un mur de béton de 2.1m de haut. L'immeuble n'a ni l'accès à Internet, ni relié à un réseau téléphonique fixe. Les résidents brûlent eux-mêmes leurs déchets et le contenu de leurs poubelles, et n'ont pratiquement aucun contact avec leurs voisins. Après le raid américain et la mort de Ben Laden, les autorités pakistanaises détruiront cette propriété en février 2012.<br />
<br />
Ci-dessous: 1° Photo d'un drône de la CIA de la propriété de Ben Laden à Abbottabad. 2° Photo du domaine prise le 4 mai 2011, deux jours après le raid américain.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/40/CIA_aerial_view_Osama_bin_Laden_compound_Abbottabad.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/40/CIA_aerial_view_Osama_bin_Laden_compound_Abbottabad.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/86/Osama_bin_Laden_compound2.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/86/Osama_bin_Laden_compound2.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Code Name <i>Geronimo</i>: le raid héliporté.</span></b><br />
<br />
Le nom de code officiel donné à cette mission est "Opération <i>Neptune Spear</i>" (Trident de Neptune), en référence au trident représenté sur le badge des Navy SEALs, les trois piques symbolisant les capacités Mer, Air et Terre (SEa, Air & Land) de leur nom. Son objectif initial est de "tuer ou de capturer" Osama Ben Laden. Le conseiller en contre-terrorisme de la Maison-Blanche, John O. Brennan, déclare après le raid: "<i>Si nous avions l'opportunité de le prendre vivant, si à cet instant il ne représentait aucune menace, alors nous ne devions pas écarter cette possibilité.</i>" Le directeur de la CIA, Léon Panetta, déclare sur PBS: "<span style="color: #073763;"><i>L'ordre est clairement de tuer Ben Laden... Selon les règles d'engagements des militaires américains, si vous levez les bras, avez l'intention de vous rendre et ne représentez aucune menace, alors l'ordre est de le capturer vivant. Mais les commandos ont bien reçu l'autorisation de le tuer.</i></span>"<br />
<br />
Un membre de la Sécurité Nationale, anonymement, déclare à Reuters: "<span style="color: #073763;"><i>C'est clairement une opération d'élimintation</i></span>", marquant bien par là l'intention manifeste de ne pas essayer de le capturer vivant. "<span style="color: #073763;"><i>C'est bien un ordre d'élimination (Kill Order) et non un ordre de capture qui est donné. Et les SEALs se sont conformés à cet ordre.</i></span>"<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>1° Planification et décision finale.</i></u></span></b><br />
<br />
En janvier 2011, la CIA expose la situation et donne des informations sur la résidence de Ben Laden au vice-amiral William H. McRaven, le commandant du Joint Special Operations Command (JSOC), le Commandement interarmes des Opérations Spéciales, qui comme son nom l'indique regroupe et coordonne toutes les forces spéciales de l'US Army, de l'US Navy, de l'US Air Force et de l'US Marine Corps. McRaven déclare qu'un raid de commando pourrait très bien être envisagé et privilégie cette option. Il donne l'ordre à un capitaine de l'US Naval Special Warfare Development Group (DEVGRU), nom de code "Brian", de travailler en collaboration avec une équipe de la CIA à Langley, en Virginie, pour concevoir une maquette de la résidence, préparer et planifier une intervention héliportée ou aéroportée sur zone.<br />
<br />
Parallèlement à cela, l'option aérienne n'est pas écartée non plus. Un plan d'intervention de drones <i>Predator</i> équipés de missiles guidés, de chasseurs F-22 <i>Raptor</i> ou de bombardiers furtifs B-2 <i>Spirit</i> est mis au point. Les membres du JSOC impliqués dans la préparation envisagent une opération conjointe avec l'armée pakistanaise. Mais Barack Obama rejette cette option, par crainte des fuites éventuelles, et d'alerter Ben Laden et de le laisser disparaître une fois de plus.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x2fofqh" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
Le 14 mars 2011, Obama se réunit avec le Conseil National de Sécurité pour récapituler toutes les options envisageables. Le président est préoccupé par le fait que cette mission devra être planifiée et exécutée en un laps de temps assez court, et dans le plus grand secret. Pour cette raison, il décide de ne pas avertir ou d'impliquer le gouvernement pakistanais dans l'affaire. Le Secrétaire à la Défense, Robert Gates, et plusieurs militaires expriment leurs doutes sur la présence effective de Ben Laden dans sa propriété, et sur le fait qu'un raid commando est une opération très risquée. A la fin de cette réunion, le président américain semble préférer l'option du bombardement aérien. Deux officiers de l'US Air Force sont donc chargés d'approfondir et de préparer une telle mission.<br />
<br />
La CIA est incapable de s'assurer qu'un bunker souterrain existe sous la résidence. Envisageant le cas, des bombes de 910kg à fort pouvoir de pénétration sont équipées avec des systèmes de guidage JDAM pour être larguées à partir de B-2 <i>Spirit</i> ou de F-22 <i>Raptor</i>. Cependant, cette option a l'inconvénient des pertes collatérales que cela entraineraient (une douzaine de civils) et le fait qu'il serait impossible de prouver la mort de Ben Laden. Conscient de ces problèmes, lors de la réunion du Conseil de Sécurité du 29 mars, Obama range cette option de côté et la met en sommeil. Le Président charge alors le vice-amiral William McRaven de concevoir un assaut héliporté. La communauté américaine du renseignement, de son côté, étudie l'option d'un tir d'un missile ou d'une bombe guidée par laser de 227kg, à partir d'un drône.<br />
<br />
McRaven rassemble donc des soldats provenant du <i>Red Squadron</i> (Escadron Rouge), l'un des quatre composant le DEVGRU "Team Six". Ces hommes, qui opèrent sur ce théâtre d'opérations depuis plusieurs années, ont été habitués aux coutumnes tribales et aux languages/patois de la région frontalière entre l'Afghanistan et le Pakistan. Ils sont transférés discrètement et individuellement, pour ne pas attirer l'attention, jusqu'aux Etats-Unis. Le 10 avril, à Harvey Point en Caroline du Nord, les SEALs commencent un entrainement rigoureux et intensif dans une installation secrète de la CIA, grâce à une reconstitution en grandeur nature du domaine d'Abbottabad. Le 18 avril, pour les habituer au climat, à la haute altitude et à la nature du terrain où ils opéreront, ils déménagent pour la Zone 51, dans le désert du Nevada. Là, ils se familiarisent également au transport d'assaut héliporté de nuit et aux capacités particulières de leurs montures.<br />
<br />
Pour progresser jusqu'à Abbottabad sans être détecter par les Pakistanais, deux hélicoptères UH-60 <i>Black Hawk</i> du 160th Special Operations Aviation Regiment <i>Night Stalkers</i> de l'US Army ont en effet été profondément modifiés à cette occasion. Redésignés MH-X, ils sont équipés d'un revêtement furtif similaire à celui du B-2, de nouvelles pales de rotors en matériaux composites, de réducteurs de bruits ou de signature thermique.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° Hélicoptères MH-X spécialement modifiés pour cette mission. 2° Membre des Navy SEALs du "Red Squadron" assignés à cette opération.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://theaviationist.com/wp-content/uploads/2011/05/mh-x4-new.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://theaviationist.com/wp-content/uploads/2011/05/mh-x4-new.jpg" width="480" /></a><br />
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<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4c/Navy_SEALs_in_Afghanistan_prior_to_Red_Wing.jpg/1280px-Navy_SEALs_in_Afghanistan_prior_to_Red_Wing.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4c/Navy_SEALs_in_Afghanistan_prior_to_Red_Wing.jpg/1280px-Navy_SEALs_in_Afghanistan_prior_to_Red_Wing.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Les planificateurs pensent que les SEALs seront capables de voler jusqu'à Abbottabad et de revenir sans avoir été détectés, grâce aux capacités furtives des MH-X. Depuis que les Etats-Unis équipent et entraînent le Pakistan, ses capacités de détection, de défense ou de riposte sont parfaitement connus de Washington. L'armée de l'air pakistanaise est essentiellement composée de chasseurs F-16 <i>Fighting Falcon</i> et d'hélicoptères UH-1 <i>Iroquois</i> et UH-60 <i>Black Hawk</i>, et l'emplacement de ceux-ci sont sous surveillance des Américains 24h/24. Au cas où malgré tout, ils décolleraient en urgence, les Etats-Unis en seraient immédiatement informés, et la mission avortée.<br />
<br />
Si Ben Laden est capturé vivant, il devra être évacué sur la base aérienne de Bagram, en Afghanistan, où il attendra son transfert aux Etats-Unis. Si les SEALs sont découverts et menacés au sol par les militaires pakistanais, ils ont l'ordre formel de ne pas résister et de se rendre. Dans ce cas, le chef d'état-major interarmes des forces armées américaines, l'amiral Mike Mullen, se tient prêt à négocier leur libération avec son homologue, le général Ashfaq Parvez Kayani.<br />
<br />
Lorsque le Conseil National de sécurité (NSC) se réunit de nouveau le 19 avril 2011, le président Obama donne son autorisation pour l'option du raid héliporté. Le 26 avril, McRaven et les SEALs décollent à bord d'un C-17 d'Oceana, en Virginie, pour l'Afghanistan. Après une escale de ravitaillement à Ramstein, en Allemagne, ils atterrissent à Bagram, où à l'aide d'une maquette grandeur naturelle de la résidence de Ben Laden, ils suivent un ultime entraînement dans un secteur de la base bouclé et sévèrement contrôlé, désigné "Camp Alpha".<br />
<br />
Le 28 avril 2011, Mullen expose le plan d'opération final au NSC. Pour appuyer et seconder l'Escadron Rouge principal, deux MH-47D <i>Chinook</i> des <i>Night Stalkers</i> resteront en retrait, prêts à intervenir. La plupart des conseillers présents à cette réunion sont d'accord pour lancer l'opération, mais le vice-président Joe Biden y est opposé. Robert Gates plaide pour son plan alternatif de bombardement par drône, mais il changera d'avis le lendemain et se raliera à l'option de l'assaut héliporté. Barack Obama annonce qu'il veut s'entretenir personnellement, par téléphone, avec McRaven en Afghanistan, avant de donner son feu vert. McRaven lui annonce que ses hommes sont entièrements prêts et impatients, et que les prochaines nuits seront sans lune, une condition idéale pour le raid.<br />
<br />
Le 29 avril 2011, à 8h20 EST, le fuseau horaire sur la Côte Est des Etats-Unis (GMT-5), Obama donne l'ordre final d'exécution. Le raid débutera le 1er mai dans la soirée (heure locale). Le président est informé que cet horaire pourra être repoussé d'une journée, en cas de conditions météorologiques défavorables.<br />
<br />
Le 30 avril 2011, Obama téléphone à McRaven pour lui donner sa bénédiction et le remercier. Dans la soirée, aux Etats-Unis, pour donner le change et ne pas alerter la presse, il participe à un gala à la Maison-Blanche, et s'entretient avec plusieurs acteurs de cinéma.<br />
<br />
Le 1er mai 2011, peu après 15h à Washington DC, Obama gagne la Salle de Crise (<i>Situation Room</i>) de la Maison-Blanche, et rejoint divers représentants du NSC pour suivre le déroulement du raid sur un écran géant. Léon Panetta, depuis son QG de Langley, commente les images dans un cadre dans le coin supérieur gauche de l'écran. La zone de la cible est filmée en vision nocturne par un drône <i>Sentinel</i>. Par ordinateur portable, le commandant adjoint du Joint Special Operations Command (JSOC), le brigadier-général Marshall Webb, s'entretient avec son état-major à Fort Bragg, en Caroline du Nord. Deux autres centres de crise observent les images du raid sur moniteurs: le Pentagone et l'ambassade américaine d'Islamabad.<br />
<br />
Photo ci-dessous: l'après-midi du 1er mai 2011, dans la <i>Situation Room</i> de la Maison Blanche, Barack Obama et son vice-président Joe Biden (assis à gauche), ainsi que plusieurs membres de son Cabinet et du Conseil National de Sécurité, observent le déroulement du raid des Navy SEALs sur grand écran de télévision. Sont présents le Secrétaire d'Etat Hillary Clinton (la main sur la bouche), le brigadier-général Marshall Webb (assis au centre) et le Chef d'Etat-Major Interarmes américain, l'amiral Mike Mullen (débout à gauche, derrière Webb).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ac/Obama_and_Biden_await_updates_on_bin_Laden.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ac/Obama_and_Biden_await_updates_on_bin_Laden.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>2° Déroulement de la mission "Geronimo".</i></u></span></b><br />
<br />
Le groupe d'assaut principal compte 12 commandos SEALs DEVGRU de l'Escadron Rouge, transportés par les deux MH-X <i>Black Hawk</i> modifiés. Ils décollent de Jalalabad vers 23h heure locale (GMT+5), c'est-à-dire 15h à Washington DC, le 1er mai. Pour des raisons légales, ils sont placés temporairement sous l'autorité de la CIA. Ce groupe opèrera au sol en deux sections, les SEALs sont dotés de fusil d'assaut Heckler & Koch HK416, une variante allemande du Colt M4, plus compacte et légère que le célèbre M16A2, de pistolets mitrailleurs Heckler & Koch MP7, tous équipés de silencieux, d'armes de poing automatique, de grenades lachrymogènes, de lunettes de vision nocturne et de gilets blindés de protection. Le groupe d'assaut comprend également un chien, un Berger Malinois nommé Cairo, chargé d'intercepter quiconque s'échepperait de l'enceinte et tenterait d'alerter les forces de sécurité pakistanaises dans la ville. Un total de 79 hommes, en comptabilisant les équipages des avions et hélicoptères de soutien, sont impliqués dans ce raid. Les deux MH-X et les deux MH-47D font partie du 160th Special Operations Aviation Regiment (SOAR) de l'US Army.<br />
<br />
Les <i>Chinook</i> sont équipés de mitrailleuses M134 <i>Minigun</i> et de réservoirs de carburant supplémentaires pour les <i>Black Hawk</i>, et transportent 24 autres SEALs. Ils décollent de Jallalabad trois quarts d'heure après les deux MH-X d'assaut, en suivant le même trajet, environ 200 kilomètres à vol d'oiseau entre les deux villes. Ils resteront en soutien en retrait, en tant que Quick Reaction Force (QRF), ou "Force de Réaction Rapide". Leur mission est d'interdire à des militaires pakistanais d'interférer avec le raid.<br />
<br />
Les quatre hélicoptères du SOAR sont appuyés par une dizaine d'autres machines: deux avions d'attaque F/A-18E <i>Super Hornet</i> et deux MV-22 <i>Osprey</i> du porte-avions <i>Carl Vinson</i> en couverture, un satellite d'observation et un drône <i>Sentinel</i> chargés de filmer la mission en vision nocturne. Un E-3C AWACS <i>Sentry</i> et un EA-6B <i>Prowler</i> sont chargés de surveiller l'activité aérienne et électronique des Pakistanais. Un AC-30 <i>Gunship</i> ("Cannonière Volante") et un avion de ravitaillement en vol MC-130 <i>Hercules</i> se tiennent également prêt à intervenir, en cas de besoin.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://cencio4.files.wordpress.com/2012/09/obl-raid.jpg"><img alt="" border="0" src="http://cencio4.files.wordpress.com/2012/09/obl-raid.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
Les hélicoptères doivent voler en rase-mottes sous la couverture radar pakistanaise. Dans une région au relief accidenté et montagneuse, cela n'est pas une mince affaire. Mais tout se déroule relativement bien, le vol entre Jalalabad et Abbottabad prenant une heure et demie.<br />
<br />
Les deux MH-X d'assaut arrivent au-dessus de l'objectif à 1h30 du matin. D'après le plan, le premier hélicoptères (nom de code "Black Hawk One") doit se poser dans le périmètre à l'intérieur de la propriété, déposer ses SEALs puis redécoller aussitôt. Mais destabilisé par les remous d'air remontant du sol, le rotor de queue accroche le mur d'enceinte et l'hélicoptère se crashe, puis s'immobilise renversé sur son côté droit. Ses occupants, secoués et blessés à divers degrés, sont saufs, l'évacuent d'urgence et poursuivent leur mission. Le plan initial, qui consistait à investir la résidence depuis le rez-de-chaussée et le toit, est abandonné...<br />
<br />
Au lieu d'hélitreuillé les SEALs sur le toit, le second hélicoptère ("Black Hawk Two") se pose à l'extérieur de l'enceinte, du côté nord-ouest, et les SEALs doivent pour entrer, pratiquer des brêches à l'explosif dans le mur et les portes. Lorsque les SEALs du premier hélicoptère, blessés et commotionnés pour la plupart dans le crash, tentent de pénétrer dans l'annexe secondaire, ou "pièce des invités", une fusillade éclate. Al-Kuwaiti, le messager de Ben Laden, est tué. Sa femme Mariam est légèrement blessée au bras gauche. Au rez-de-chaussée de l'annexe principale, la seconde équipe tombe sur un couple d'adulte et leurs enfants. Abrar, un des frères d'Al-Kuwaiti, est tué, ainsi que sa femme Bushar. Celle-ci sera la seule victime collatérale du raid américain.<br />
<br />
Ben Laden et des membres de sa famille occupent les deux autres étages. Au premier, un des fils de Ben Laden, identifié plus tard comme Khalid, est abattu lorsqu'il tente de fuir par l'escalier. Ben Laden, sa jeune femme (la troisième) Khairiah et la fille de 12 ans de celle-ci, Safia, occupent l'appartement du second étage. C'est dans la chambre qu'ils se sont retranchés. Après avoir fait sauter la porte, le premier SEAL à pénétrer dans la pièce, Robert O'Neil, abat le chef d'Al Qaida d'une balle dans la poitrine. Ben Laden s'écroule, et un second SEAL, Matt Bissonnette, s'assure de sa mort en lui tirant dans la tête. La femme de Ben Laden est blessée aux jambes lorsqu'elle a tenté de s'interposer, et sa fille est atteinte aux pieds par les débris de l'explosion de la porte. L'opérateur radio de l'équipe annonce alors: "<span style="color: #073763;"><i>For God and Country ("Pour Dieu et la Patrie") - Geronimo, Geronimo, Geronimo!</i></span>". Lorsque McRaven demande confirmation, le SEAL répète: "<span style="color: #073763;"><i>Geronimo E.K.I.A.</i></span>" (Enemy Killed In Action). Regardant le déroulement du raid depuis la <i>Situation Room</i> de la Maison-Blanche, Obama prononce les mots: "<span style="color: #073763;"><i>We got him</i></span>" (On l'a eu), puis quitte la pièce.<br />
<br />
Deux armes sont présentes dans cette chambre: un AKSU (une Kalashnikov à crosse repliable) et un pistolet automatique Makarov, que Ben Laden n'a pas eu l'occasion de saisir. La sécurisation, la fouille et la saisie du matériel informatique et de documents dans différentes pièces prend une quinzaine de minutes. L'épave de l'hélicoptère écrasé est détruite pour éviter que les Pakistanais ou Al-Qaida mettent la main sur la technologie. Puis le corps de Ben Laden et les SEALs sont évacués par le MH-X et un des <i>Chinook</i>. Le raid, qui devait s'effectuer en maximum une demi-heure, a pris 38 minutes en tout. Il se termine avec huit minutes de retard sur l'horaire programmé. Au cours de ce raid, 22 résidents sont présents dans la propriété. 5 adultes, 4 hommes et 1 femme, sont tués. Les 4 autres femmes et 13 enfants et petit-enfants sont saufs et regroupés dans une pièce du rez-de-chausée et laissés là.<br />
<br />
L'assaut et l'affrontement proprement dits ont duré 18 minutes. Il faut 20 minutes supplémentaire pour que les SEALs collectent et rassemblent ce qu'ils peuvent emportés, dans des sacs poubelles: courrier personnel, documents écrits, clés USB, DVD et CD-ROM, disques durs, etc. A l'extérieur de la propriété, un secouriste effectue des prélèvements d'ADN sur le corps de Ben Laden, avant que celui-ci ne soit chargé à bord d'un des MH-47D <i>Chinook</i>.<br />
<br />
A 1h42 du matin, les trois hélicoptères du SOAR quittent Abbottabad et retournent vers la base de Bagram, où ils atterrissent à 3h30. Là, le corps de Ben Laden est chargé à bord d'un MV-22 <i>Osprey</i> pour être acheminé sur le porte-avions <i>Carl Vinson</i>. Aucun pays ne désirant accueillir sa dépouille, elle sera immergée en mer, en un lieu gardé secret pour éviter tout recueillement ou marque de dévotion, après avoir obtenu l'accord des autorités saoudiennes et selon les rites funéraires musulmans.<br />
<br />
Photo ci-dessous: des militaires pakistanais inspectent et tentent de dégager le retor de queue du MH-X détruit dans la journée du 2 mai 2011.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://c4.staticflickr.com/8/7479/16152011560_f3b066f557.jpg"><img alt="" border="0" src="https://c4.staticflickr.com/8/7479/16152011560_f3b066f557.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 425px;" /></a></div>
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Conséquences politiques américaines et internationales.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>1° Identification formelle de Ben Laden.</i></u></span></b><br />
<br />
Plusieurs méthodes sont pratiqués ou pris en compte pour l'identification formelle de Ben Laden:<br />
<ol>
<li><b><i>Mesure de la taille.</i></b> Ben Laden mesurait 1.93m. Les SEALs n'ayant pas de moyens de mesure sur eux, mais connaissant sa taille, ils procèdent par comparaison avec sa dépouille.</li>
<li><b><i>Reconaissance faciale.</i></b> A partir de photographies prise pendant le raid. Accomplie par ordinateur au siège de la CIA à Langley, en Virginie, elle donne un résultat positif à 95%.</li>
<li><b><i>Identification visuelle.</i></b> Demandée aux membres de sa famille pendant le raid. Le corps est formellement identifié par sa femme Khairiah.</li>
<li><b><i>Identification ADN.</i></b> C'est la méthode scientifique la plus sûre, et la plus incontestable. Selon l'Associated Press et le New York Times, des tests comparatifs ont été effectués, entre d'une part des prélevements de sang et de tissus, d'une soeur de Ben Laden, soignée et décédée au Etats-Unis d'un cancer. Et d'autres part, des échantillons prélevés sur sa dépouille, sur place à Abbottabad. L'écart d'erreur est pratiquement nul ou infinitésimal (1 chance sur 11.8 * 10e15).</li>
<li><b><i>Méthode par déduction</i></b>, ou <b><i>"inférence".</i></b> A partir des documents saisis à Abbottabad: lettres, courrier personnel, disques durs, CD ou DVD vidéos enregistrés, témoignages de membres de sa famille, etc.</li>
</ol>
Le 1er mai 2011, à 21h45 EST, heure de la côte Est des Etats-Unis, la Maison-Blanche annonce que le président "s'adressera à la nation" un peu plus tard. A 23h35, Obama apparaît sur toutes les grandes chaines de télévision des Etats-Unis, et fait une déclaration: <span style="color: #073763;"><i>"Good evening. Tonight, I can report to the American people and to the world that the United States has conducted an operation that killed Osama bin Laden, the leader of al-Qaeda, and a terrorist who was responsible for the murder of thousands of innocent men, women, and children…"</i></span>.<br />
<br />
Il relate les attentats du 11 septembre 2001 et ses milliers de victimes, les dix années de guerre contre le terrorisme, la longue et pénible traque de Ben Laden, les projets d'attentats déjoués, la puissance et la volonté du peuple américain d'aller jusqu'au bout de son combat, la chute des Talibans, la capture ou l'élimination des principaux chefs d'Al Qaida, etc. Il réaffirme que les Etats-Unis ne sont pas en guerre contre l'Islam et qu'ils demeurent l'Allié des pays arabes (en particulier du Pakistan, de l'Afghanistan et de l'Arabie Saoudite). A cette nouvelle, les Américains laissent éclater leur joie et un peu partout, célèbrent sa mort.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/25/Binladen_killed_dc_3629.JPG"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/25/Binladen_killed_dc_3629.JPG" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a><br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4d/Times_Square_on_the_night_Osama_bin_Laden_killed.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4d/Times_Square_on_the_night_Osama_bin_Laden_killed.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/ZNYmK19-d0U" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>2° Justification légale.</i></u></span></b><br />
<br />
Le 14 septembre 2001, le Congrès américain adopte la Pub. Law 107-40 "Authorization for Use of Military Force" (AUMF), autorisant l'utilisation des forces militaires des Etats-Unis contre les responsables des attentats du 11 septembre. Cette autorisation garantit au président (chef suprême des armées) l'autorité pour utiliser toute "force appropriée et nécessaire" contre quiconque a "planifié, autorisé, commis ou aidé" les attaques terroristes sur le territoire américain, ou des pays qui les abritent. Dans ce cas, le décret présidentiel (Executive Order) 12333, qui interdit formellement aux Etats-Unis de mener des opérations d'assassinat politique (signé par Ronald Reagan en 1981), n'entre pas en application. Parce qu'il s'agit dans ce cas d'une action militaire, et qu'il est autorisé de tuer des commandants ennemis.<br />
<br />
Comme témoigne l'Attorney Général Erich Holder: "<span style="color: #073763;"><i>L'opération contre Ben Laden est légale et comparable à une action de guerre.</i></span>" Il rappelle que l'élimination d'un commandant ennemi est légal, que la mort de Ben Laden est une justice pour les 3,000 personnes qui ont perdu la vie le 11 septembre 2001.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c7/Ground_Zero_Memorial_5-1-11.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c7/Ground_Zero_Memorial_5-1-11.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>3° Réactions internationales.</i></u></span></b><br />
<br />
Au Pakistan, le raid américain provoque une cascade de protestations, et parfois quelques commentaires mitigés. Le premier ministre Yousuf Raza Gilani, au cours d'un entretien avec le président Asif Ali Zardari, déclare: "<span style="color: #073763;"><i>Nous ne pouvons permettre que notre pays serve pour mener des attaques terroristes contre d'autres pays, par conséquent je pense que cette opération est un succès, une grande victoire.</i></span>" Mais dans l'ensemble, la classe politique pakistanaise condamne le raid américain, certains avec plus de véhémences que d'autres. Selon un sondage d'opinion, 72% de la population le désaprouve, et 66% ne croient pas à la mort de Ben Laden à Abbottabad.<br />
<br />
Le rapport d'enquête et d'investigation des autorites pakistanaises, sous l'égide de la "Commission Abbottabad" menée par le ministère de la Justice et le Premier ministre de ce pays, Hawaz Sharif, chargée de mettre en lumière les zones d'ombre et les circonstances exactes de la mort de Ben Laden, rend ses conclusions deux ans plus tard. Et malgré les tentatives d'Islamabad de le garder secret et de l'enterrer dans un tirroir de la bureaucratie, ce rapport est publié par la chaine Al Jazeera le 8 juillet 2013. (1)<br />
<br />
Partout dans le monde entier, la grande majorité des pays approuvent cette opérations. Seuls quelques pays comme l'Iran, Cuba ou le Vénézuela, désapprouvent le raid américain. Parmi la population palestinienne, les avis sont partagés: Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité Palestinienne, dans les Territoires Occupés, l'approuve. Ismail Haniyeh, à la tête du Hamas dans la Bande de Gaza, la condamne, comparant Ben Laden à un "Guerrier Saint Arabe".<br />
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;">(1) <a href="http://www.aljazeera.com/indepth/spotlight/binladenfiles/2013/07/201378143927822246.html">Al Jazeera, "Document: Pakistan's Bin Laden Dossier", 8 July 2013</a>.</span><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">L'élimination de Ben Laden au cinéma: Zero Dark Thirty.</span></b><br />
<br />
En 2012, la réalisatrice Kathryn Bigelow relate les dix ans de traque et l'élimination d'Ossama Ben Laden dans son film <a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=193444.html"><i>Zero Dark Thirty</i></a> ("Zero Heure Trente"), dont voici quelques extraits vidéo:<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="560" height="315" src="//www.youtube.com/embed/6yY0JP8lAlo" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="//www.youtube.com/embed/w_7aOVHueJE" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="//www.youtube.com/embed/wxDPq15M1DM" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Documentaires: l'opération <i>Neptune Spear</i>.</span></b><br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>1° Investigations: Objectif Ben Laden (2011).</i></u></span></b><br />
<br />
"Investigations: Ben Laden" est un documentaire-fiction réalisé en 2011 pour la chaine télévisée France Ô.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Qy3HfWwNomw" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u><i>2° Opération <i>Neptune Spear</i>: l'élimination de Ben Laden (2012).</i></u></span></b><br />
<br />
Documentaire réalisé par la chaine télévisée National Geographic en 2012.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x2fofqh" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article modifié</span> le 25 avril 2020.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Death_of_Osama_bin_Laden"><i>Death of Ben Laden</i></a> (Wikipedia.org)</span>
</div>
Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-91775907003360241432013-03-03T14:27:00.000+01:002020-04-16T21:24:35.461+02:008th Air Force américaine en Europe 1942-1945<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://farm9.staticflickr.com/8099/8533229770_20169aaa42_b.jpg"><img alt="" border="0" src="http://farm9.staticflickr.com/8099/8533229770_20169aaa42_b.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 747px;" /></a></div>
<b><i>La fabuleuse histoire de la Eighth Air Force (Huitième Force Aérienne) des Etats-Unis commence le 2 janvier 1942 sur la base aérienne de Savannah, dans l'Etat de Géorgie. Le 5 janvier, le major-général Carl A. Spaatz en assume le commandement à Bolling Field, dans le district fédéral de Washington DC. Trois jours plus tard encore, le 8 janvier, l'activation des "US Air Forces in the British Isles" (USAFBI) est annoncée. Le 12 mai suivant, le premier contingent de la 8th Air Force débarque en Angleterre, suivi le 15 juin par Spaatz lui-même. Celui-ci installe son PC opérationnel à Bushy Park, dans la banlieue sud-ouest de Londres.<br />
<br />
Trois ans plus tard, la 8th Air Force est devenue la plus formidable flotte aérienne de l'Histoire: lorsqu'elle regagne les Etats-Unis, en septembre 1945, elle compte dans ses rangs environ 17,000 avions et 135,000 aviateurs (486,000 hommes si on prend en compte les équipes au sol et toute la logistique nécessaire). Durant ces trois années, elle a également payé très cher sa contribution dans la campagne alliée de bombardement stratégique: 10,561 avions perdus, soit 4,754 B-17, 2,112 B-24, 1,043 P-47, 451 P-38 et 2,201 P-51, ainsi que 32,000 tués, 14,000 blessés et 33,000 prisonniers de guerre.</i></b><br />
<br />
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<a href="http://farm9.staticflickr.com/8525/8518009410_1425ec4f32_z.jpg"><img alt="" border="0" src="http://farm9.staticflickr.com/8525/8518009410_1425ec4f32_z.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<br />
<br />
La 8ème Force Aérienne a l'autorité sur les commandements opérationnels suivants:<br />
<ul>
<li><b>VIII Bomber Command</b> (créé le 19 janvier 1942).</li>
<li><b>VIII Fighter Command</b> (créé le 19 janvier 1942).</li>
<li><b>VIII Air Support Command</b> (créé le 24 avril 1942).</li>
</ul>
La 8th Air Force et le VIII Bomber Command croissent en effectifs et en importance au fil des mois de 1942 à 1945. Le 22 janvier 1944, une réorganisation majeur s'effectue: toutes les flottes aériennes présentes en Europe/Méditerannée (8th, 9th, 12th et 15th Air Forces) sont rassemblés au sein d'un unique commandement centralisé, les United States Strategic Air Forces (USSTAF). En Angleterre, les B-17 et B-24 sont désormais subordonnés directement à la 8th Air Force, l'échelon du VIII BC disparaissant. Carl A. Spaatz étant placé à la tête des USSTAF, c'est le lieutenant-général James H. Doolittle qui lui succède en Angleterre au commandement de la 8th Air Force.<br />
<br />
Ci-dessous: 1° Major-général Carl. A. Spaatz, commandant de la 8th Air Force (1942-1944). 2° Major-général Ira C. Eaker, commandant du VIII Bomber Command (1942-1944). 3° Lieutenant-général James H. Doolittle, commandant de la 8th Air Force (1944-1945).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d3/Carl_Spaatz.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d3/Carl_Spaatz.jpg" style="cursor: pointer; height: 180px;" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fe/LTG_Ira_Eaker.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fe/LTG_Ira_Eaker.jpg" style="cursor: pointer; height: 180px;" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bc/Lt._General_James_Doolittle%2C_head_and_shoulders.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bc/Lt._General_James_Doolittle%2C_head_and_shoulders.jpg" style="cursor: pointer; height: 180px;" /></a></div>
<br />
Ci-dessous: extraits vidéos du film "Memphis Belle" (1990).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/cKHtVz-ZEeM" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/gk2ex4nwcJk" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/l4v7sD2gMx8" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/bNfERHTqhFg" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/0rwJI69jycg" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe frameborder="0" width="560" height="315" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x28rsgz" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/TC0PNxKCUWY" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe frameborder="0" width="560" height="315" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x28rtcs" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">VIII Bomber Command.</span></b><br />
<br />
Le VIII Bomber Command, dont nous traiteront principalement dans cet article, regroupe la totalité des bombardiers lourds quadrimoteurs de la 8th Air Force. Il est activé à Langley Field, en Virginie, est est ensuite réassigné à Savannah, en Géorgie, le 10 février. Le major-général Ira C. Eaker est désigné pour en assumer le commandement. Un détachement avancé est établit dans le quartier-général du RAF Bomber Command à Daws Hill (High Wycombe, Buckinghamshire, Angleterre), le 23 février, pour préparer l'arrivée des unités opérationnelles venant des Etats-Unis. La première unité du VIII BC arrivée en Angleterre est le 97th Bombardment Group, équipé de B-17E et qui s'établit sur la base de Polebrook (Northamptonshire) le 9 juin 1942.<br />
<br />
Photo ci-dessous: B-17E du 97th BG, avec les marquages d'identification établis en 1943, et le liséré rouge autour des cocardes.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1f/97thbombgroup-8af.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1f/97thbombgroup-8af.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
Les missions de combat du VIII Bomber Command débutent le 17 août 1942, lorsque 12 <i>Flying Fortress</i> du 97th BG s'en prennent à la gare de triage et au réseau ferroviaire de Rouen-Sotteville, en Normandie. Petite anecdote: le commandant du raid est un certain major Paul W. Tibbets. A la fin de cette année, quatre groupes de B-17E/F (92nd, 97th, 301st et 303rd BG) et deux groupes de B-24D (44th et 93rd BG) forment le noyau dur du VIII BC en Angleterre. La première mission américaine en territoire allemand s'effectue le 27 janvier 1943 contre la base navale et les industries de Wilhelmshaven.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° B-24D <i>Liberator</i> du 93rd Bomb Group en 1943. Au premier plan, les B-24D-25-CO "Joisey Bounce" (S/N 41-24226) et "The Duchess" (S/N 41-24147). 2° B-24D de la 8th Air Force en route vers leur objectif de Wilhelmshaven, le 27 janvier 1943.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e6/B-24_Liberators_in_Formation%2C_1980.JPEG"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e6/B-24_Liberators_in_Formation%2C_1980.JPEG" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a><br />
<br />
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/61123774@N04/14889671438/player/" width="500" height="362" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>1° Opération <i>Pointblank</i>: offensive aérienne coordonnée anglo-américaine en 1943.</u></span></b><br />
<br />
Les deux stratégies différentes de la 8th Air Force et de la Royal Air Force sont définies et coordonnées entre elles lors de la Conférence de Casablanca, en janvier 1943. Il en résulte un plan d'ensemble baptisé "Combined Bomber Offensive" ou CBO pour mettre le Troisième Reich à genoux. C'est l'opération <i>Pointblank</i>. Le RAF Bomber Command d'Arthur Harris effectuera des raids nocturnes contre les grands centres hurbains, pour briser le moral de la population ennemie et insuffler un climat d'insécurité. Le VIII Bomber Command américain, de son côté, se concentrera sur les missions diurnes contre la puissance industrielle du Troisième Reich, en Allemagne ou dans les pays occupés d'Europe.<br />
<br />
Le 13 avril 1943, 115 B-17 bombardent les usines aéronautiques Focke-Wulf de Brême. Le 5 mai suivant, pour la première fois, des chasseurs américains P-47C <i>Thunderbolt</i> escortent les bombardiers de la 8th Air Force au-dessus du territoire allemand.<br />
<br />
Photo ci-dessous: B-17F de la 8th Air Force bombardant l'usine aéronautique Focke-Wulf de Marienburg, le 9 octobre 1943.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://farm9.staticflickr.com/8525/8518009410_1425ec4f32_z.jpg"><img alt="" border="0" src="http://farm9.staticflickr.com/8525/8518009410_1425ec4f32_z.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
Le 14 juin 1943, à Londres, les Chefs d'Etat-Major Combinés anglo-américains (Combined Chiefs of Staff) publient la "Directive Pointblank", avec quelques modifications apportés à la directive d'origine de Casablanca, pour préparer le grand débarquement des troupes alliées en France. En août, la Conférence <i>Quadrant</i> à Quebec confirme ce changement de priorité, en même temps qu'elle met au point les plans d'exécution de la future opération <i>Overlord</i>.<br />
<br />
Dans cette liste des priorités américaines, les usines aéronautiques Messerschmitt de Regensburg et de roulements à billes de Schweinfurt figurent en première place. L'offensive de bombardement combiné CBO début le 10 juin 1943. Et pendant les cinq mois suivants, les deux Bomber Commands concernés se concentrent sur le bassin industriel de la Ruhr.<br />
<br />
Liste des priorités des cibles définie par le CBO:<br />
<ol>
<li>Usines aéronautiques de chasseurs monoplace (22 cibles).</li>
<li>Usines de roulements à billes (10 cibles).</li>
<li>Usines et complexes pétrolifères (39 cibles).</li>
<li>Usines fabriquant les meules, matières abrasives (10 cibles).</li>
<li>Usines de métaux non ferreux (13 cibles).</li>
<li>Usines de pneus ou de caoutchouc synthétiques (12 cibles).</li>
<li>Bases et usines de construction de sous-marins (27 cilbes).</li>
<li>Usines produisant des véhicules militaires de transport (7 cibles).</li>
<li>Réseaux de transport, gares ferroviaires, routes, ponts.</li>
<li>Usines pétrochimiques, d'hydrocarbures et raffineries de pétrole (89 cibles).</li>
<li>Usines métallurgiques (14 cibles).</li>
<li>Usines de machines outils (12 cibles).</li>
<li>Centrales électriques (55 cibles).</li>
<li>Usines fabriquant du matériel électrique (16 cibles).</li>
<li>Usines fabriquant des instruments d'optique de précision (3 cibles).</li>
<li>Usines chimiques.</li>
<li>Usines de production alimentaire (21 cibles).</li>
<li>Usines de production d'azote (21 cibles).</li>
<li>Usines de production de pièces d'artillerie AA.</li>
</ol>
Le premier raid allié de l'offensive coordonnée <i>Pointblank</i> est effectué dans la nuit du 11 au 12 juin 1943 par le RAF Bomber Command, à l'aide de radar H2S, contre la ville de Münster. A l'occasion du premier anniversaire des opérations de bombardement de la 8th Air Force, le 17 août 1943, les Américains visent les usines aéronautiques Messerschmitt de Regensburg, avec 230 B-17. Et le même jour, 146 autres <i>Flying Fortress</i> "visitent" les usines de roulements à billes de Schweinfurt. Ces deux premiers raids ne causent que des dommages mineurs, et au-dessus de Schweinfurt, les B-17 participant à la mission sont interceptés par une force estimée à environ 300 chasseurs de la Luftwaffe. Durant ces deux raids, la 8th Air Force perd respectivement 36 et 24 bombardiers. 168 autres sont endommagés à divers degrés.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° B-17F au-dessus de Schweinfurt, le 17 août 1943. 2° Des B-17F bombardent au-radar, au-dessus de la couverture nuageuse, les usines aéronautiques de Brême, le 13 novembre 1943.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6f/B-17F_formation_over_Schweinfurt%2C_Germany%2C_August_17%2C_1943.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6f/B-17F_formation_over_Schweinfurt%2C_Germany%2C_August_17%2C_1943.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0b/B-17F_Radar_Bombing_over_Germany_1943.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0b/B-17F_Radar_Bombing_over_Germany_1943.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a><br />
<br />
Une seconde tentative est menée contre Schweinfurt le 14 octobre 1943. Au cours de la journée que les Américains baptiseront par la suite "Jeudi Noir" (<i>Black Thursday</i>), les B-17 endommagent fortement l'usine de roulements à billes et interromptent sa production pour le restant de la guerre. Ce succès a cependant un prix élevé: sur les 291 bombardiers qui prennent par au raid, 60 sont abattus, et 650 aviateurs américains sont capturés, tués ou disparus. Seuls 33 <i>Forteresses Volantes</i> rentrent à leur base sans dommages ou sans avoir été touchées.<br />
<br />
Un tel traitement ne peut être soutenu à longue durée, et le commandement des US Army Air Forces in Europe, conscient de la vulnérabilité de ses bombardiers lourds s'ils ne sont pas escortés sur l'ensemble du trajet aller-retour, interrompt temporairement ses missions diurnes au-dessus de l'Allemagne.<br />
<br />
En novembre 1943, ce problème semble être résolu grâce à l'arrivée des P-51B <i>Mustang</i>, munis de réservoirs largables. Et la campagne de bombardements diurnes de la 8th Air Force en Allemagne reprend. Ce qui n'empêche pas le VIII Bomber Command, le 11 janvier suivant, lors des raids contre Oschersleben, Halberstadt et Brunswick, d'enregistrer des pertes similaires à celle du Jeudi Noir: les chasseurs d'escorte, en raison de la couverture nuageuse, ont râté le rendez-vous avec les bombardiers et ont du faire demi-tour.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>2° Opération <i>Argument</i> (la Big Week de février 1944).</u></span></b><br />
<br />
Les conditions météorologiques s'améliorant notablement dans la seconde moitié de février 1944, les stratèges alliés prennent la décision de lancer l'opération <i>Argument</i>. En collaboration avec les missions nocturnes du RAF Bomber Command, le Troisième Reich est bombardé intensivement sans interruption, nuit et jour. Dans la nuit du 19 au 20 février, les Britanniques ouvrent le bal, contre les aérodromes et industries aéronautiques dans la région de Leipzig.<br />
<br />
Au cours de la journée suivante, le 20 février, plus de 1,000 B-17 et B-24 des 8th et 15th Air Force prennent le relai, désormais solidement escortés par 800 chasseurs P-38, P-47, P-51 et <i>Spitfire</i> sur l'ensemble du trajet. Les B-17 <i>Flying Fortress</i> visent les usines Transportanlagen-Gesellschaft (Ju-88), Erla-Maschinenwerk (Bf-109), Bernburg-Strenzeld (Ju-88) et Oschersleben (Bf-109). Les B-24 <i>Liberator</i> se chargent des usines Gothaer Waggonfabrik (Bf-110) et de Rostock (Fw-190 et He-111). Les dommages causés sont si importants que les dirigeants nazis prennent la décision de délocaliser et de mettre à l'abri leur production aéronautique plus à l'Est, hors du rayon d'action des bombardiers lourds quadrimoteurs alliés.<br />
<br />
Le 21 février, la "Grosse Semaine" se poursuit, 900 bombardiers quadrimoteurs du VIII Bomber Command attaquent la région de Braunchweig. Les B-17 visent particulièrement les aérodromes de Gutersloh, Lippstadt, Werl, Achmer, Hopsten, Rheine, Diepholz, Quakenbruck, Bramsche, Diepholz et Brunswick. Les B-24 "visitent" les aérodromes et usines d'Achmer, Handorf, Diepholz, Verden, Hesepe et Lingen. Au cours de ce raid, pour le prix de 19 bombardiers et 5 chasseurs d'escorte, plus de 60 chasseurs de la Luftwaffe sont abattus ou détruits au sol.<br />
<br />
Le 22 février, les Américains envoient 810 bombardiers et 680 chasseurs d'escorte contre les usines aéronautiques de Regensburg et de Schweinfurt.<br />
<br />
Le 25 février, 740 B-17 et B-24, escortés par 920 P-38, P-47 et P-51, visent les usines aéronautiques dans les régions de Stuttgard et d'Augsburg.<br />
<br />
Au cours de la Big Week (20-25 février 1944), l'US Army Air Force a perdu 247 bombardiers, sur plus de 3,500 sorties, et 33 chasseurs d'escorte. Les Britanniques, 131 bombardiers abattus. Les Allemands, de leur côté, enregistrent la perte de 355 chasseurs détruits et environ 100 pilotes tués. Dans les quelques jours qui suivent, les raids alliés contre les industries nazies se poursuivent, mais à une moindre intensité. Le 29 février, 226 B-17, escortés par 455 chasseurs des 8th et 9th Air Forces, reviennent visiter les usines de Brunswick.<br />
<br />
Photo ci-dessous: B-17G, dernière version de la <i>Flying Fortress</i> engagée au combat au cours de la Seconde Guerre mondiale à partir de 1944. Le bombardier 43-37683 appartient au 339th Bomb Squadron, 96th Bombardment Group, et est basé à Snetterton Heath, en Angleterre.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/75/B-17G-70-BO_Fortress_Serial_43-37683_in_England%2C_WW2.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/75/B-17G-70-BO_Fortress_Serial_43-37683_in_England%2C_WW2.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>3° "Bataille aérienne" de Berlin (mars 1944).</u></span></b><br />
<br />
Deux semaines après la fin de la Big Week, le 6 mars, la 8th Air Force américaine entame sa "Bataille de Berlin" (rien à voir avec l'assaut final de l'Armée Rouge contre Berlin, en avril 1945). La Royal Air Force visite régulièrement la capitale allemande depuis 1940 (avec un pic d'activité en avril/mai 1943), mais c'est le premier raid diurne américain sur cette ville. 510 B-17 et 740 chasseurs d'escorte visent les industries dans les banlieues berlinoises. D'autres bombardiers du VIII Bomber Command visent également Dusseldorf, Bonn et Cologne.<br />
<br />
Le 8 mars, 510 B-17 et 220 B-24, guidés par les Pathfinders du 482nd Bomb Group équipés de radar de visée H2X et accompagné par 800 chasseurs d'escorte P-38, P-47 et P-51, reviennent sur cette ville et détruisent notamment l'usine de roulements à billes d'Erkner.<br />
<br />
Le lendemain 9 mars, 420 B-17 et 210 B-24, escortés par 820 chasseurs, visitent Berlin une troisième fois. Durant cette période, la 8th Air Force largue au total plus de 4,800 tonnes de bombes sur la capitale du Troisième Reich.<br />
<br />
Le 22 mars, 460 B-17 et 200 B-24, guidés par les Pathfinders H2X, bombardent une quatrième et dernière fois la zone hurbaine berlinoise. Sont particulièrement visées les usines aéronautiques d'Orianenburg et de Basdorf. Pour sa part, le RAF Bomber Command poursuivra ses raids nocturnes contre Berlin jusqu'à la nuit du 24 au 25 mars.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>4° Prélude à l'Opération <i>Overlord</i> (février-juin 1944).</u></span></b><br />
<br />
En préparation du débarquement allié en Normandie, la 8th Air Force entame en février 1944, en collaboration avec la 9th Air Force et le RAF Bomber Command, une campagne de bombardements contre les défenses du Mur de l'Atlantique, de la Hollande à la Bretagne, et les réseaux ferroviaires et routiers entre ces deux zones, jusqu'à une profondeur de cent kilomètres. Des centaines de routes, d'aérodromes de la Luftwaffe, de ports, de carrefours, de ponts, de gares ou de réseaux ferroviaires sont détruits.<br />
<br />
Le 1er mai, 1,300 B-17 et B-24 s'en prennent aux réseaux routiers et ferroviaires d'Alsace (Sarguemines et Metz) et de Belgique (Bruxelles et Liège).<br />
<br />
Parallèlement à cette campagne, la 8th Air Force procède à des larguages d'armes et de munitions au bénéfice des mouvements de résistance français, belges et néerlandais (opération <i>Carpet Bagger</i>).<br />
<br />
Une troisième campagne de bombardement, menée toujours simultanément et en collaboration avec les bombardiers lourds <i>Lancaster</i> du RAF Bomber Command, cible les installations et les usines de fabrication des V1 et V2 en Allemagne, particulièrement celles de Peenemunde, sur les côtes de la Mer Baltique. C'est l'opération <i>Crossbow</i>.<br />
<br />
En septembre 1944, vingt-sept des quarante groupes de bombardement lourds de la 8th Air Force opèrent sur B-17. Ainsi que six des vingt-et-un groupes de la 15th Air Force.<br />
<br />
Ci-dessous: parmi les progrès technologiques dans le domaine de l'aviation, la mise en service du radar H2X (ou AN/APS-15) permet en 1944 une amélioration notable des systèmes de radio-navigation et de visée des bombardiers alliés.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/12/1943_H2X_Radar-French_vers.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/12/1943_H2X_Radar-French_vers.png" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #663300;"><u>5° Détruire les industries pétrolières allemandes (1944-1945).</u></span></b><br />
<br />
La 8th Air Force attaque pour la première fois des installations pétrolifères allemandes le 13 mai 1944, lorsque 488 B-17, escortés par 739 P-51, visent les rafferines des régions de Leipzig, en Allemagne, et de Brux, en Tchécoslovaquie. Au cours de la même mission, 261 B-24 s'en prennent à l'usine aéronautique et au dépot de maintenance Focke-Wulf de Tutow. Plus de 300 chasseurs de la Luftwaffe interceptent les formations américaines. La 8th Air Force revendique ce jour-là 47 avions ennemis abattus, mais perd 46 bombardiers.<br />
<br />
Après le Jour-J, le bombardement des industries pétrolières allemandes devient une priorité. Des vastes formations de centaines de B-17 et de B-24, escortés par autant, sinon plus, de chasseurs d'escorte P-51 et P-38, visent les raffineries en Allemagne et en Tchécoslovaquie, jusqu'au début de l'année 1945. A cette date, ayant mis à mal la Luftwaffe, les Alliés ont de fait obtenu la suprématie aérienne au-dessus du territoire ennemi. Avec les nouveaux B-17G disposant d'un rayon d'action accru, la 8th Air Force en profite pour s'aventurer toujours plus loin, jusqu'en Tchécoslovaquie et l'ancienne frontière polonaise. Dans cette campagne de bombardements stratégiques, elle vise les usines de fabrication de carburant synthétique Leuna de Merseburg à dix-huit reprises.<br />
<br />
A la fin de l'année 1944, seules trois des nonante et une raffineries allemandes fonctionnement encore normalement, 29 partiellement, et toutes les autres complètement détruites. Cependant, ces missions coûtent très cher aux Américains. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la 8th Air Force enregistrera à elle seule environ la moitié du total des pertes en aviation des Etats-Unis sur tous les théâtres d'opérations. A la fin des hostilités, elle a perdu 10,561 avions, soit 4,751 B-17, 2,112 B-24, 1,043 P-47, 451 P-38 et 2,201 P-51. 32,000 tués, 14,000 blessés et 33,000 aviateurs capturés. En mai 1945, elle compte dans ses rangs 17,000 avions et 486,000 hommes. En trois ans, elle est devenue la plus formidable force aérienne de tous les temps.<br />
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<b><span style="color: #663300;"><u>6° Victoire en Europe (1945).</u></span></b><br />
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Le 1er janvier 1945, 950 chasseurs effectuent la dernière offensive aérienne majeure allemande, l'opération <i>Bodenplatte</i>, contre une trentaine d'aérodromes alliés en France, en Belgique et dans le sud des Pays-Bas. Cette action, qui s'inscript globalement dans le cours de la bataille des Ardennes, est en fait une victoire de la Luftwaffe à la Pirrhus: plus de 300 avions allemands sont abattus, la grande majorité par la DCA. La Luftwaffe est incapable de se remettre de cette saignée, alors que les Alliés combleront leurs pertes en quelques jours à peine. Ce qui pesera très lourd au cours des derniers mois du conflit en Europe. Grâce à cette "victoire" allemande, les Alliés ont de fait désormais la supériorité aérienne absolue au-dessus du territoire ennemi.<br />
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Photo ci-dessous: formation de B-17 du 398th Bombardment Group au cours d'un raid contre Neumunster, le 13 avril 1945.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/44/Living_Legends.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/44/Living_Legends.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
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Pourtant, la Luftwaffe continuera à harceler les formations de la 8th Air Force, mais à une beaucoup moindre intensité.<br />
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En mars 1945, surviennent les premières attaques de chasseurs à réaction allemands contre les bombardiers alliés. Le 2 mars, alors que la 8th Air Force vise les usines de carburant synthétique de Leipzig, des Me-262A interceptent les bombardiers américains au-dessus de Dresde. Le lendemain, 3 mars, la plus importante formation d'avions à réaction jamais réunies dans ce conflit, provenant du Jadgeschwader JG7 <i>Nowotny</i>, attaque des B-17 visant les usines de carburant synthétique de Dresde et d'Essen, et abattent trois d'entre-eux.<br />
<br />
Cependant, ce sursaut intervient trop tard, et n'aura plus aucune incidence sur la conduite des opérations de la 8th Air Force. Jusqu'à la fin, celle-ci pourra continuer d'agir en toute impunité.<br />
<br />
Le 7 avril 1945, la Luftwaffe intervient pour la dernière fois, avec des Bf-190G et Me-262A, contre une formation de la 8th Air Force. Seuls 15 B-17 sont pris pour cible, et 8 d'entre-eux abattus. Au cours de cette journée, 32 B-17 et B-24, escortés par 14 P-51D, bombardent les quelques aérodromes qu'il reste encore à la Luftwaffe. Au cours de cette mission, environ 300 avions allemands de tous types sont détruits au sol, soit du fait des bombardiers, soit du fait des chasseurs en missions straffing (mitraillages en rase-mottes).<br />
<br />
Le 16 avril, ce record est battu: les derniers 700 avions allemands sont détruits au sol. La Luftwaffe a cessé d'existé.<br />
<br />
La dernière mission de guerre de la 8th Air Force survient le 25 avril 1945: 307 B-17, escortés par 206 P-51, visent les usines d'armement Skoda de Pilsen, en Tchécoslovaquie. De leur côté, 282 B-24, escortés par 216 P-51, s'en prennent aux installations ferroviaires de Salzbourg, sur la frontière autrichienne, de Bad Reichenhall, de Hallein, de Berchestgagen et du Nid d'Aigle d'Hitler, en Allemagne. Au cours de ce ultime raid aérien, 6 bombardiers et 1 chasseur américain sont abattus par la FlaK.<br />
<br />
Au cours de la première semaine de mai 1945, la 8th Air Force n'effectue plus que des largages de denrées alimentaires et de médicaments aux profit des populations civiles sinistrées aux Pays-Bas et en Allemagne. Ces missions humanitaires se poursuivront jusqu'à la fin du mois de juin.<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° Un des derniers adversaires de la 8th Air Force en Europe: le Me-262A <i>Schwalbe</i> ("Hirondelle"). En avril et mai 1945, la quasi-totalité des aérodromes de la Luftwaffe ayant été détruits, l'<i>Hirondelle</i> opère à partir de tronçons d'autoroute (Autobahn) ou dans des champs, les avions étant dissimulés à l'orée des bois lorsqu'ils sont au sol. 2° Le B-17G "Lil Wayne", la dernière version du B-17 <i>Flying Fortress</i>, au cours du Chino Air Show en Californie, en 2014.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a6/Bundesarchiv_Bild_141-2497%2C_Flugzeug_Me_262A_auf_Flugplatz.jpg"><img alt="" border="0" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a6/Bundesarchiv_Bild_141-2497%2C_Flugzeug_Me_262A_auf_Flugplatz.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
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<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0b/B17_-_Chino_Airshow_2014_%28framed%29.jpg"><img alt="" border="0" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0b/B17_-_Chino_Airshow_2014_%28framed%29.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a><br />
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<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">VIII Fighter Command.</span></b><br />
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<b><span style="color: #663300;"><u>Mission: anéantir la Luftwaffe!</u></span></b><br />
<br />
Les premiers squadrons du VIII Fighter Command (4th et 31st FG) sont, à l'été 1942, équipés de <i>Spitfire Mk.Ia</i> et <i>Mk.VB</i>, puis finalement <i>Spitfire MK.VIII</i> et <i>Mk.IX</i>, cédés par la Royal Air Force. Les <i>Spitfire</i> du 4th FG sont remplacés par des P-47C <i>Thunderbolt</i> à la fin de l'année. Ceux du 31st FG resteront en service jusqu'en avril 1944, avant d'être remplacés par des P-51B puis P-51D <i>Mustang</i>.<br />
<br />
Ci-dessous: <i>Spitfire Mk.VB</i> du 301st FS/31st FG en Angleterre. Automne 1942.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://farm8.staticflickr.com/7319/9255088870_f9c40e7757_o.gif"><img alt="" border="0" src="http://farm8.staticflickr.com/7319/9255088870_f9c40e7757_o.gif" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 501px;" /></a></div>
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Au sein de la Royal Air Force, le P-51A (désigné <i>Mustang I</i> par les Anglais) entre en service opérationnel en Europe au cours des premiers mois de 1942. Propulsé par un Allison V-1710, l'avion montre d'emblée d'indéniables performances, particulièrement sa vitesse élevée. Mais ces performances se dégradent en haute altitude. Pour résoudre cela, l'Allison est remplacé par un Rolls-Royce Merlin d'origine anglaise. Il en résulte la version expérimentale XP-51B, disposant d'une vitesse accrue de 65km/h par rapport au P-51A.<br />
<br />
L'US Army Air Force décide de s'équiper en priorité de ce nouveau chasseur, capable de rivaliser (et même de surpasser) le Focke-Wulf Fw-190 et les versions tardives F et G du Messerschmitt Bf-109. Un contrat est signé, portant sur la livraison de 2,200 P-51B équipés de Packard V-1650-3, inspiré du Rolls-Royce Merlin.<br />
<br />
Au sein de la 8th Air Force, le P-51B entre en service opérationnel au moment des raids intensifs contre Schweinfurt et Regensburg, en août 1943. Equipés de deux réservoirs largables de 320 litres chacun, il escorte désormais les bombardiers lourds B-17 et B-24 sur la totalité du trajet aller-retour.<br />
<br />
Introduit en opération à partir de mai 1944, le P-51D dispose d'améliorations: six mitrailleuses de 12.7mm, au lieu de quatre sur les versions antérieures, une capacité accrue du réservoir de carburant, un moteur plus puissant (Packard V-1650-7 de 1490 ch), et surtout d'une nouvelle verrière intégrale 360° supprimant les angles morts vers l'arrière, et très appréciée des pilotes.<br />
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Photo ci-dessous: formation de <i>Mustang</i> du 375th Fighter Squadron, 361st Fighter Group, basé à Bottisham, Cambridgeshire, 26 juillet 1944. A l'avant plan, le P-51D-5-NA S/N 44-13410 "Lou IV". A l'arrière plan, le P-51B-15-NA S/N 42-106811 "Suzy-G".<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a7/Bott4.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a7/Bott4.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
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Le <i>Lightning</i>, le "Diable à queue fourchue" ainsi surnommé par les Allemands, dispose de réservoirs internes permettant d'escorter les bombardiers jusqu'à la cible, même sans réservoirs externes auxiliaires. Cependant, sa production souffrant de problèmes dû à son moteur Allison, il est en sous-effectif par rapport aux demandes. La version P-38J entre en service en octobre 1943 au sein du VIII Fighter Command en Angleterre.<br />
<br />
Ci-dessous: P-38J du 370th Fighter Group. RAF Andover, Hampshire, Angleterre. Juin 1944.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/60/P-38s-370fg.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/60/P-38s-370fg.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
A la fin de l'année 1942, le P-47C <i>Thunderbolt</i> entre en service opérationnel au sein du 56th Fighter Group en Angleterre. Les 4th et 78th FG sont ensuite équipés tour de ce nouveau chasseur massif, à l'allure pataude et que les pilotes américains surnomment "la Cruche" ou "le Sanglier", mais capable d'encaisser d'importants dommages et de continuer à voler malgré tout. Du fait de ces caractéristiques particulières, bien qu'il s'acquitte honorablement des missions d'escorte de bombardiers, il est surtout destiné aux missions d'attaque au sol dites "Rubarb", contre les aérodromes allemands dans le nord de la France. Dans cette optique, à partir de février 1944, la plupart des squadrons de P-47 sont d'ailleur transférés de la 8th à la 9th Air Force.<br />
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Photo ci-dessous: P-47C <i>Thunderbolt</i> du 56th Fighter Group en Angleterre, en 1943.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/66/56thfightergroup-61fs-p47s.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/66/56thfightergroup-61fs-p47s.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
La version P-47D entre en service en Angleterre dans les premiers mois de l'année 1944. Bénéficiant d'améliorations telles que la puissance moteur, la capacité accrue du réservoir de carburant, un blindage renforcé. A l'instar du P-51D, une sous-variante tardive du P-47D voit le jour dans les derniers mois de la guerre en Europe, équipée d'une verrière intégrale permettant une vision 360°.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1b/P-47D-40_Thunderbolt_44-95471_side.jpg"><img alt="" border="0" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1b/P-47D-40_Thunderbolt_44-95471_side.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Organisation et ordre de bataille en mai 1945.</span></b><br />
<br />
Lorsque prennent fin les hostilités en Europe, en mai 1945, la 8th Air Force américaine est devenue dans l'histoire humaine la plus formidable flotte aérienne jamais rassemblée: 486,000 hommes et 17,000 avions, répartis en trois divisions aériennes. 40 groupes de bombardement lourd [Heavy Bombardment Groups], 26 de B-17 <i>Flying Fortress</i> et 14 de B-24 <i>Liberator</i>. 15 groupes de chasse [Fighter Groups], 13 de P-51 <i>Mustang</i>, 1 de P-38 <i>Lightning</i> et 1 de P-47 <i>Thunderbolt</i>. Ainsi qu'un groupe de reconnaissance photo composé de P-51, L-5 <i>Sentinel</i> et <i>Spitfire Mk.IX</i>, un groupe de reconnaissance bombardement <i>Pathfinders</i> avec des B-17, B-24, B-25 <i>Mitchell</i>, B-26 <i>Marauder</i> et P-38.<br />
<br />
En juillet 1945, la 8th Air Force est transférée sur le théâtre d'opération du Pacifique Central et déménage pour s'installer sur l'île d'Okinawa. C'est là qu'elle entame sa conversion sur B-29 <i>Superfortress</i>, le 8 août. Elle restera dans cette zone jusqu'au début juin 1946, avant de s'installer brièvement dans les îles Mariannes (Tinian, Saipan et Guam). Finalement, le 7 juin 1946, elle regagne les Etats-Unis, où elle deviendra bientôt une des composantes essentielles du nouveau Strategic Air Command, ou SAC, pendant toute la durée de la Froide. Elle sera également déployée dans la péninsule coréenne entre 1950 et 1953, avec des B-29 <i>Superfortress</i>, des F-82 <i>Twin Mustang</i>, des F-80 <i>Shooting Star</i> et des F-86 <i>Sabre</i>.<br />
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article modifié</span> le 16 avril 2020.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Eighth_Air_Force"><i>Eighth Air Force</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/VIII_Bomber_Command"><i>VIII Bomber Command</i></a> (Wikipedia.org)</span>
</div>Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-84888015204964391762012-09-13T14:57:00.000+02:002013-02-03T20:19:57.603+01:00Jerôme Quirant - Attentats du 11 septembre: mythes et légendes (3ème Partie)<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Le texte reproduit ici est l'oeuvre de Jerôme Quirant, ingénieur civil spécialisé dans la mécanique des structures et la CAO/DAO. Il travaille dans un laboratoire du CNRS à Montpellier. Etant intéressée par son analyse scientifique très bien expliquée, des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, je me permets, après avoir obtenu l'autorisation, de le recopier.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://farm9.staticflickr.com/8029/8025729990_9c4e420251_c.jpg"><img alt="" border="0" src="http://farm9.staticflickr.com/8029/8025729990_9c4e420251_c.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Crash sur le Pentagone.</span></b><br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>1° Le Pentagone atteint par un missile?</i></u></b></span><br />
<br />
Pas besoin de longues démonstrations, quelques vidéos trouvées sur youtube suffisent pour comprendre comment les scientifiques ont travaillé, ont pu modéliser le crash et expliquer pourquoi les dégâts observés lors de l'approche ou de l'impact n'ont pu être produits que par un avion...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><iframe allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" height="210" src="http://www.youtube.com/embed/oLfRbUNQDwk" width="280"></iframe></td><td><iframe allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" height="210" src="http://www.youtube.com/embed/YVDdjLQkUV8" width="280"></iframe></td></tr>
<tr></tr>
</tbody></table>
<iframe allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" height="210" src="http://www.youtube.com/embed/bMqgFaNvoP8" width="280"></iframe></div>
<br />
S'il n'y a pas eu plus de dégâts sur le pentagone c'est donc grâce à sa structure et sa façade en béton armé (contrairement aux tours jumelles) et à l'intervention immédiate et forcément beaucoup plus efficace des pompiers puisque l'incendie était à portée de lances.<br />
<br />
A noter sur la dernière vidéo que les auteurs d'études indépendantes, réalisées par des étudiants et universitaires, et qui ne mènent pas aux conclusions voulues par le conspirationniste s'exposent à de belles insultes... Pas bien tout ça!<br />
<br />
Il faut également préciser que 150 témoignages de personnes ont été recueillis confirmant avoir vu l'avion... Mais pour les conspirationnistes, ça va mieux en les oubliant...<br />
<br />
Vidéo ci-dessous: le témoignage du lieutenant-colonel Steve O'Brien, de l'Air National Guard du Minnesota, qui pilotait un C-130 <i>Hercules</i> et avait en visuel le vol AA77 au-moment du crash sur le Pentagone.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/Q9ag6brfWro" width="420"></iframe></div>
<br />
Deux autres extraits vidéos ici: <a href="http://www.bastison.net/WTC7/WTC7_Lies.pdf">American Airlines Flight 77 Crash Evidence</a><br />
<br />
Des sites qui sont des références pour ceux qui voudraient des informations: images, vidéos, témoignages...<br />
<a href="http://flight77.info/" target="_blank">http://flight77.info/</a> ou <a href="http://www.911myths.com/index.php/American_Airlines_Flight_77" target="_blank">http://www.911myths.com/index.php/American_Airlines_Flight_77</a><br />
<br />
Voici d'ailleurs quelques questions auxquelles les conspirationnistes ont bien du mal à répondre de manière convaincante...<br />
<br />
<b>Concernant le Pentagone et si ce n'est pas le vol AA77:</b><br />
<br />
<i>1- Qu'est ce qui s'est crashé et a fait une brèche dans la façade de plus de 30m de large?</i><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="141" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images7/MMM.jpg" width="511" /></a>
<br />
<a href="http://www.bastison.net/Graphique/Images8/Image0.jpg">Image0</a>, <a href="http://www.bastison.net/Graphique/Images8/Image1.jpg">Image1</a>, <a href="http://www.bastison.net/Graphique/Images8/Image2.jpg">Image2</a>, <a href="http://www.bastison.net/Graphique/Images8/Image3.jpg">Image3</a></div>
<br />
<i>2- Comment ont été couchés les lampadaires sur une largeur de 25m?</i><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="190" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images2/Pole.jpg" width="292" /></a></div>
<br />
<i>3- Qu'ont vu les dizaines de témoins qui ont identifié un Boeing d'American Airlines? Pourquoi aucun ne parle de missile?</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="170" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images2/Temoin.jpg" width="549" /></a></div>
<br />
<i>4- Que sont devenues les personnes à bord?</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://911research.wtc7.net/planes/evidence/docs/Flight77.png" imageanchor="1"><img border="0" src="http://911research.wtc7.net/planes/evidence/docs/Flight77.png" width="600" /></a></div>
<br />
<i>5- Comment ont pu être retrouvées les traces ADN de chacun des passagers du vol AA77 sur la scène de crime?</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://farm9.staticflickr.com/8451/8025734776_dea0fb76d8_c.jpg"><img alt="" border="0" src="http://farm9.staticflickr.com/8451/8025734776_dea0fb76d8_c.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
<br />
<i>6- Qui a appelé depuis l'avion et a raconté le détournement?</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="82" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images2/Appels.jpg" width="441" /></a></div>
<br />
<i>7- Pourquoi a-t-on retrouvé des effets personnels dans les débris?</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="168" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images2/Effets.jpg" width="256" /></a></div>
<br />
<i>8- Comment ont été placés les différents débris d'un avion?</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5a/Flight_77_wreckage_at_Pentagon.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5a/Flight_77_wreckage_at_Pentagon.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<i>9- Qu'est ce qui a laissé le signal sur les radars?</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="152" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images2/Radar.jpg" width="312" /></a></div>
<br />
<i>10- Depuis quand les missiles font des circonvolutions dans le ciel avant de toucher leur cible?</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="300" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images2/Approche.jpg" width="346" /></a></div>
<br />
<i>11- D'où sortent les boîtes noires? Comment ont-elles pu corroborer le signal radar?</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="134" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images2/Fdr.jpg" width="289" /></a></div>
<br />
<i>12- Si ce n'est pas un avion que l'on voit sur les images des caméras de vidéosurveillance, qu'est-ce c'est?</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="218" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images2/Video.jpg" width="557" /></a></div>
<br />
<br />
<b>Croire encore à un missile de croisière dans ces conditions tient aujourd'hui plus de la mauvaise foi qu'autre chose...</b><br />
<br />
<br />
Or, si c'est bien un avion qui s'est écrasé sur la façade du Pentagone, il ne reste plus qu'une interrogation: <b><i>les pirates avaient-ils la capacité pour le faire?</i></b> Pour cela, il faut demander à des professionnels du pilotage... Une poignée dit que non... La grande majorité d'entre-eux affirment <b>"<i>bien sûr que oui!!!</i>"</b>.<br />
<br />
Vous trouverez un témoignage en anglais, <a href="http://www.bastison.net/ZIDEOS/Pilote.pdf">ici</a>, mis à disposition sur le site <a href="http://www.blogger.com/www.911myths.com">911myths.com</a>. Le pilote en question, est un ancien de l'armée de l'air italienne reconverti dans le civil, instructeur et examinateur de pilotes débutants. Sa conclusion est sans appel: <span style="color: #990000;">"Comme d'autres (vrais pilotes) l'ont dit, les manœuvres nécessaires étaient dans leurs aptitudes (même très limitées)... Il est trompeur de faire croire aux gens que les pirates de l'air DEVAIENT posséder des compétences de pilote exceptionnelles pour faire ce qu'ils ont fait."</span><br />
<br />
Ceci est parfaitement corroboré par l'expérience qui a été menée lors du programme néerlandais Zembla TV sur <b>un simulateur de vol professionnel</b>. Un pilote, ayant une licence pour de petits avions et à peu près la même expérience que le pirate de l'air, a répété <b>trois fois de suite (!)</b> la même manoeuvre avec succès, sans que l'avion ne décroche... <b><i>C'était donc bien une manoeuvre techniquement et humainement faisable</i>.</b><br />
<br />
<table width="40%" border="0" align="center" cellpadding="1">
<tr><td>
<object data="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" type="application/x-shockwave-flash" width="480" height="360" align="middle">
<param name="movie" value="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="FlashVars" value="flv=http://www.bastison.net/ZIDEOS/Vol.flv&loop=1&autoplay=0&autoload=0&showstop=1&showvolume=1&showtime=1&showfullscreen=1&ondoubleclick=fullscreen" />
</object></td></tr>
<tr><td><a href="http://video.google.fr/videoplay?docid=6624447947169635420&hl=fr#">Vidéo complète</a>: et avec le son!!</td></tr>
</table>
<br />
Pourtant, <i>Pilot for Truth</i> est catégorique: c'est I-M-P-O-S-S-I-B-L-E !! Désormais avant de monter dans un avion, je vérifierai que the "Captain on board" ne fasse pas partie de cette association, ce ne serait pas très prudent...<br />
<br />
Quelques images suivant immédiatement le crash et montrant les effets du kérosène...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="271" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images2/Feu1.jpg" width="552" /></a><br />
<br />
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="270" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images2/Feu2.jpg" width="550" /></a></div>
<br />
Toujours à propos de l'<a href="http://accrodavion.be/Accrodavions/leffetdesol.html">effet de sol</a>, encore <a href="http://www.aerospaceweb.org/question/conspiracy/q0274.shtml">des simulations</a> de la manoeuvre avec en prime quelques avions capables, Ô miracle, de voler en rase-motte...<br />
<br />
<table width="41%" border="0" align="center">
<tr><td><object data="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" type="application/x-shockwave-flash" width="320" height="240" align="absmiddle">
<param name="movie" value="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="FlashVars" value="flv=http://www.bastison.net/ZIDEOS/Boeing.flv&loop=1&autoplay=0&autoload=0&showstop=1&showvolume=1&showtime=1&showfullscreen=1&ondoubleclick=fullscreen" />
</object></td></tr></table>
<br />
Des comparaisons très détaillées sur les débris retrouvés dans le pentagone, <a href="http://www.aerospaceweb.org/question/conspiracy/q0290.shtml">ici</a> et <a href="http://www.aerospaceweb.org/question/conspiracy/q0265.shtml">là</a>... et des avis d'autres pilotes <a href="http://www.rue89.com/desintox-11-septembre-2001/2009/02/03/un-pilote-meme-debutant-peut-viser-le-pentagone-avec-un-boeing">là</a>...<br />
<br />
Une <a href="http://forums.randi.org/showthread.php?t=66047">analyse des données de la boîte noire</a> (dans lesquelles les dernières secondes de vol manquent, il faut le rappeler!), ainsi que de la trajectoire d'approche de l'avion <a href="http://forums.randi.org/showthread.php?t=65369">en fonction du profil du terrain</a>...<br />
<br />
<table width="54%" border="0" align="center">
<tr><td width="25%"><object data="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" type="application/x-shockwave-flash" width="256" height="192" align="absmiddle">
<param name="movie" value="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="FlashVars" value="flv=http://www.bastison.net/ZIDEOS/Witness1.flv&loop=1&autoplay=0&autoload=0&showstop=1&showvolume=1&showtime=1&showfullscreen=1&ondoubleclick=fullscreen" />
</object></td>
<td width="25%"><object data="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" type="application/x-shockwave-flash" width="256" height="192" align="absmiddle">
<param name="movie" value="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="FlashVars" value="flv=http://www.bastison.net/ZIDEOS/Witness2.flv&loop=1&autoplay=0&autoload=0&showstop=1&showvolume=1&showtime=1&showfullscreen=1&ondoubleclick=fullscreen" />
</object></td></tr>
<tr><td width="25%"><object data="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" type="application/x-shockwave-flash" width="256" height="192" align="absmiddle">
<param name="movie" value="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="FlashVars" value="flv=http://www.bastison.net/ZIDEOS/Witness3.flv&loop=1&autoplay=0&autoload=0&showstop=1&showvolume=1&showtime=1&showfullscreen=1&ondoubleclick=fullscreen" />
</object></td>
<td width="25%"><object data="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" type="application/x-shockwave-flash" width="256" height="192" align="absmiddle">
<param name="movie" value="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="FlashVars" value="flv=http://www.bastison.net/ZIDEOS/Temoin.flv&loop=1&autoplay=0&autoload=0&showstop=1&showvolume=1&showtime=1&showfullscreen=1&ondoubleclick=fullscreen" />
</object></td></tr></table>
<br />
D'autres vidéos très nombreuses ainsi que des retranscriptions très détaillées là:<br />
<a href="http://www.911myths.com/index.php/American_Airlines_Flight_77_Crash_Evidence">American Airlines Flight 77 Crash Evidence</a><br />
<br />
<br />
Que rajouter de plus??<br />
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b>A lire également:</b><br />
<br />
• <a href="http://www.bastison.net/ZERO/Zero.html">Zéro Pointé Pocket</a>, sur les affirmations fréquentes et délirantes qui concernent tant les dégâts observés que l'approche du Pentagone par le Boeing,<br />
• <a href="http://jacqueline-devereaux.blogspot.be/2012/09/guillaume-dasquie-et-jean-guisnel.html">L'effroyable mensonge</a>, le livre-enquête de Guillaume Dasquié et Jean Guisnel répondant aux assertions foireuses de Thierry Meyssan.</span><br />
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 13 septembre 2012.</b></span>
</div>
Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-25636780107854770092012-09-12T13:16:00.000+02:002015-06-05T10:27:55.456+02:00Jerôme Quirant - Attentats du 11 septembre: mythes et légendes (2ème Partie)<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Le texte reproduit ici est l'oeuvre de Jerôme Quirant, ingénieur civil spécialisé dans la mécanique des structures et la CAO/DAO. Il travaille dans un laboratoire du CNRS à Montpellier. Etant intéressée par son analyse scientifique très bien expliquée, des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, je me permets, après avoir obtenu l'autorisation, de le recopier.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/1/1a/NYfromWTC_corrected.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/1/1a/NYfromWTC_corrected.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Effondrement du WTC7.</span></b><br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b>... Ou le mystère de la troisième tour.</b></span><br />
<br />
Le WTC7 était une tour située à moins de 150m des deux tours jumelles et qui s'est elle aussi écroulée, mais plusieurs heures après WTC1 et WTC2. Elle comportait 48 étages. Elle n'a pas été touchée par les avions mais par les débris dus à la chute des deux autres tours. Il s'en est suivi un incendie qui a été abandonné au bout de deux heures par les pompiers.<br />
<br />
C'est la dernière marotte des conspirationnistes car cette tour n'a pas été touchée par un avion et l'incendie qui s'est déclaré à l'intérieur est qualifié de "mineur"... De plus, les dernières secondes de l'effondrement sont montrées comme étant des "preuves" d'une démolition contrôlée de la tour.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://farm9.staticflickr.com/8435/7982075615_e77d19a856_b.jpg"><img alt="" border="0" src="http://farm9.staticflickr.com/8435/7982075615_e77d19a856_b.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
<span style="color: blue;"><b><ol>
<li>Les faits.</li>
<li>Une démolition contrôlée?</li>
<li>Explication du mode de ruine.</li>
<li>L'énigme de la chute libre.</li>
<li>Conclusion.</li>
<li>Enquête de la BBC.</li>
<li>Vidéos: l'object du scandale.</li>
</ol>
</b></span><br />
<b><span style="color: blue;">1. Les faits.</span></b><br />
<br />
Suite à l'effondrement de la tour WTC1, des dégâts sont occasionnés sur toute une face...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="362" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/WTC7_Choc.jpg" width="238" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="251" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images1/Pyro_Wtc.jpg" width="363" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="228" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/wtc7groove1.jpg" width="300" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="228" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/wtc7groove2.jpg" width="299" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Puis vient le feu...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="283" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/WTC7_Feu1.jpg" width="216" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="394" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/WTC7_Feu4.jpg" width="265" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="311" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/WTC7_Feu3.jpg" width="189" /></a></div>
</td></tr>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Coté Est</div>
</td><td></td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Angle Sud-Ouest</div>
(la fumée est du côté des WTC1 et 2)</td></tr>
</tbody></table>
<br />
D'autres photos: <a href="http://www.911myths.com/html/wtc7_smoke_4.html">http://www.911myths.com/html/wtc7_smoke_4.html</a><br />
Et des vidéos: <a href="http://www.911myths.com/wtc7groove.avi">http://www.911myths.com/wtc7groove.avi</a> et <a href="http://www.911myths.com/news_wtc7_1.mpg">http://www.911myths.com/news_wtc7_1.mpg</a><br />
<br />
<b>Ceux qui affirment que le feu était "mineur" dans la tour WTC7 sont d'aimables plaisantins!</b><br />
<br />
Et Richard Gage en est bien sûr la tête de proue. Plus à une ineptie près, il affirme même que la fumée qui sort du WTC7 est due à une pression... négative!!! C'est bien toute la façade Sud qui a été éventrée lors de l'effondrement de la tour WTC1 et qui est en feu!!!!! Sept heures de feu... De plus, suite à l'effondrement des tours jumelles, les protections actives étaient inopérantes (circuit d'eau coupé), les protections passives (flocage, plaques de plâtre...) ne pouvaient donc que <a href="http://www.bastison.net/NOTIONS/notions2.html">Retarder l'échéance</a><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: blue;">2. Une démolition contrôlée.</span></b><br />
<br />
Les partisans du complot nous disent que cet effondrement était préparé, programmé et que c'est pour cela que les pompiers sont sortis. Ils s'appuient pour cela sur le mécanisme d'effondrement de la tour qui dans son aspect, c'est vrai, ressemble beaucoup à une démolition contrôlée. Pour eux, elle est tellement "parfaite" que cela ne fait aucun doute: sur la vidéo de droite Danny Jovenko un spécialiste de démolition de bâtiments est catégorique! Mais cette démolition si réussie n'est qu'une impression...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" height="210" src="http://www.youtube.com/embed/LD06SAf0p9A" width="280"></iframe></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" height="210" src="http://www.youtube.com/embed/k3DRhwRN06I" width="280"></iframe></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
La vidéo qui suit détaille le processus d'effondrement. Ce qui est intéressant, c'est la séquence située à 3 minutes... Il est possible d'y voir que la chute est loin d'être parfaite!<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" height="210" src="http://www.youtube.com/embed/_kSq663m0G8" width="280"></iframe></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Comme l'un des trois portiques rigidifiant la structure cède en premier sous l'effet de l'incendie, un premier pan de l'immeuble s'effondre. Une redistribution des charges à l'intérieur conduit à la ruine des autres portiques et c'est tout l'immeuble qui s'effondre mais 6 à 7 secondes APRES!!... </div>
<br />
Cela ne s'est jamais vu dans de la démolition "contrôlée". Cette démolition n'était pas si "superbe" que ça!!<br />
<br />
D'ailleurs, cette vidéo gênante est bien sûr écartée par les conspirationnistes: soit on ne la montre pas, soit on sqeeze l'effondrement initial, comme Richard Gage dans sa maintenant très célèbre interview...<br />
<br />
<a href="http://www.reopen911.info/video/interview-richard-gage-avril-2008.html">http://www.reopen911.info/video/interview-richard-gage-avril-2008.html</a><br />
(à la douzième minute exactement)</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Quant aux "pouf", "pouf", pouf" (sur les derniers étages) considérés comme des explosions par Richard Gage ce sont tout simplement des vitrages qui éclatent sous l'effet, soit de la déformation du bâtiment qui a amorcé sa descente, soit de l'onde de choc de la rupture des premiers étages. Ce qui est bizarre, c'est que la démolition contrôlée part du bas, génère des explosions sur les derniers étages, et entre les deux ? Rien...<br />
<br />
Car, effectivement, la ruine du WTC7 est très différente de WTC1 et WTC2. Alors que les tours jumelles se sont effondrées par le haut, le troisième building a cédé d'en bas, là où se trouvaient les trois raidisseurs en acier (voir plus loin). Comme le feu a été laissé à l'abandon plusieurs heures, il n'est pas étonnant que ces portiques aient cédé pour les raisons que nous avons déjà évoquées.<br />
<br />
Et cet abandon est bien compréhensible: contrairement aux deux autres tours, les secours ont eu le temps d'évacuer le building. Il n'était donc plus question de risquer d'autres vies alors que les secours s'activaient sur les ruines des deux tours jumelles...<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: blue;">3. Explication du mode de ruine.</span></b><br />
<br />
Une explication du mode d'effondrement peut être donnée en étudiant la structure du bâtiment... (les images sont tirées du rapport <a href="http://www.fema.gov/pdf/library/fema403_ch5.pdf#search=%22fema%20report%20wtc7%22">FEMA</a>).<br />
<br />
<b>La structure du WTC7.</b><br />
<br />
L'une des particularités du WTC7 résidait dans sa structure porteuse, très loin d'être simple du point de vue du report de charges. En effet, le WTC7 a été édifié juste au dessus de la "Con Ed Substation", c'est à dire une station de production d'électricité de le compagnie Con Edison.<br />
<br />
Les deux bâtiments n'ayant pas été faits en même temps, des fondations supplémentaires avaient été réalisées lors de la construction du premier bâtiment en prévision de la future tour. Hors, suite à la modification du cahier des charges concernant l'emprise au sol et la hauteur du WTC7, les fondations initialement prévues n'étaient plus suffisantes (en vert sur la première figure) et d'autres ont donc été ajoutées (en bleu).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="454" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/WTC7_Fond.jpg" width="611" /></a></div>
<br />
Le problème de cet agrandissement de l'emprise au sol, c'est que les colonnes régulièrement réparties sur la surface du bâtiment et destinées à reprendre les charges (les H sur la figure qui suit) ne coïncidaient plus avec certaines des fondations existantes.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="308" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/WTC7_Plan.jpg" width="604" /></a></div>
<br />
C'est pourquoi les ingénieurs ont été contraints de réaliser de grands portiques (Truss, Girder) permettant de transférer les charges des colonnes régulièrement espacées à partir du 8ème étage vers les fondations préalablement réalisées (ellipses orangées et grisées sur la figure qui suit).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="371" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/WTC7_Trusses.jpg" width="604" /></a></div>
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Ce transfert de charges s'opérait entre le 5ème et le 7ème étage comme on peut le voir sur la figure ci-contre donnant le schéma structurel en perspective.</div>
<br />
Il faut reconnaître que ce genre de poutres complique passablement la distribution et l'équilibre des charges.<br />
<br />
De plus, il faut bien voir que la défaillance d'une seule de ces structures remet en cause la distribution des charges pour tout un pan de bâtiment.<br />
<br />
Compte tenu de l'incendie, entretenu notamment par la présence de cuves de fioul destinées à alimenter les générateurs d'électricité à l'intérieur de la tour (voir la 3ème vidéo au-dessus), la température a dû fortement monter. Comme cela a duré plusieurs heures, et sans plus aucune intervention des pompiers, les protections incendie n'ont fait que retarder l'échéance et certains éléments, notamment ceux sollicités en compression ont cédé.<br />
<br />
<b><i>La cause de la ruine est donc exactement la même que celle des tours WTC1 et WTC2 (chute des caractéristiques mécaniques de l'acier sous l'effet de la chaleur), mais le mécanisme de l'effondrement a été différent.</i></b></td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="274" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/WTC7_Poutres.jpg" width="289" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
En analysant les vidéos disponibles de l'effondrement il est probable que ce sont les portiques 1 et 2 qui ont cédé en premier (chute de la terrasse Est) puis le 3. En effet, l'effondrement s'est produit en deux temps: d'abord en interne avec les terrasses, puis la structure externe. La ligne de brisure observée dans la façade lors de la chute de la structure externe passe justement au niveau des portiques 1 et 2 ce qui conforte cette hypothèse.<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="458" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/WTC7_Fracture1.jpg" width="341" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="198" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/WTC7_Poutres.jpg" width="373" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Ce premier rapport de la FEMA, a été confirmé par le dernier rapport du NIST (Août 2008) qui a fourni des explications beaucoup plus détaillées avec des simulations par éléments finis du bâtiment et une modélisation précise de l'incendie. L'ensemble des informations est là: <a href="http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/NCSTAR1Aindex.htm">http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/NCSTAR1Aindex.htm</a> avec en plus <a href="http://www.nist.gov/el/wtc7final_112508.cfm">quelques vidéos</a>.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: blue;">4. L'énigme de la chute libre.</span></b><br />
<br />
L'un des principaux arguments pour "prouver" la démolition contrôlée sur le WTC7 est que la structure périphérique de la tour est tombée, dans sa première partie d'effondrement, en subissant une accélération équivalente à celle de la chute libre.<br />
<br />
Beaucoup de partisans de la thèse du complot interne ont tenté de découper la vidéo de l'effondrement pour évaluer cette vitesse. Chandler, notamment, a tracé une courbe sur le même principe que MacQueen et Szamboti (voir <a href="http://www.bastison.net/FAQ/faq.html">FAQ</a>). Il obtient la courbe ci-dessous à gauche.<br />
<br />
Non seulement cette courbe n'a rien d'étonnant, mais le NIST, lui aussi, a obtenu dans ses évaluations des documents à disposition une portion de chute libre (courbe ci-dessous à droite)...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="278" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/Chandler.jpg" width="257" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="292" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/Courbe.jpg" width="399" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Compte tenu de la précision de calcul à partir des vidéos, il serait sacrément osé de dire que ces deux courbes sont en contradiction. Elles sont au contraire en très bonne concordance (attention, l'une compte les vitesses positives, l'autre négatives, ce qui explique la symétrie verticale des deux courbes).<br />
<br />
Comme ces résultats sont effectivement très proches, certains affirment même que le NIST a "arrangé" ses courbes, bidouillé voire menti pour faire coller ses simulations avec la réalité. Je conseille à ces personnes la lecture attentive du deuxième document publié par le NIST sur le WTC7 et qui explique par le menu le modèle utilisé, les résultats obtenus et les conclusions à en tirer...<br />
<br />
Comme, assez logiquement, ce document pose des problèmes de lecture aux néophytes, que ce soit sur le plan idiomatique ou technique, je vais proposer ici quelques points saillants. Nous verrons que ces résultats sont très réalistes pour quiconque a quelques notions de calcul de structures.<br />
<br />
<br />
<span style="color: #134f5c;"><b>4.1) Le logiciel de calcul - La méthode.</b></span><br />
<br />
Le code de calcul utilisé est ANSYS, un logiciel de calcul très répandu et que nous utilisons d'ailleurs dans mon laboratoire. Il permet de prendre en compte à peu près toutes les charges possibles et imaginables sur une structure: statique, dynamique, thermique...<br />
<br />
Le calcul est fait en plusieurs étapes. Après avoir modélisé la structure dans le logiciel, le NIST a introduit les dégâts occasionnés par la chute de la tour WTC1. Ensuite, il y a eu prise en compte des effets de l'incendie qui ont généré des ruptures de liaisons entre poutres et colonnes. C'est cette ruine de quelques éléments sensibles qui a fini par déclencher l'effondrement.<br />
<br />
<br />
<span style="color: #134f5c;"><b>4.2) Dégâts sur la structure.</b></span><br />
<br />
Des dégâts sont apparus sur la structure du WTC7 suite à la chute du WTC1, la tour jumelle Nord. Ils ont été évalués à partir des photos et des vidéos. Ils concernent essentiellement deux zones qu'il est possible de repérer en rouge sur les images qui suivent...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/Degats.jpg" width="360" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/Degats2.jpg" width="360" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<span style="color: #134f5c;"><b>4.3) Modélisation des feux et conséquence.</b></span><br />
<br />
La modélisation des feux à l'intérieur du building a aussi été un élément important du travail. Ces feux évoluent: ils connaissent des pics localement puis se déplacent. Ce qu'il faut souligner, comme l'incendie a duré sept heures dans l'immeuble après avoir été laissé à l'abandon par les pompiers, c'est que pratiquement toute la surface du plancher a été concernée pour les étages les plus touchés (étages 7 à 12)... (<a href="http://www.nist.gov/public_affairs/releases/wtc_videos/wtc_videos.html">Vidéos</a>)<br />
<br />
Or, même si le coeur du foyer a pu se déplacer (et donc localement la température pouvait légèrement retomber) lorsque l'acier s'échauffe, cela se produit toujours beaucoup plus rapidement que le refroidissement. C'est visible sur le graphique ci-dessous à gauche, tiré des <i>Techniques de l'Ingénieur</i>: courbe B pour le feu, courbe C pour la réponse de l'élément en acier.<br />
<br />
C'est donc bien tout l'acier de l'étage, abandonné pendant sept heures aux flammes qui a dû subir une très forte montée en température, même si les protections passives étaient encore en parfait état. Comme nous l'avons dans les <a href="http://www.bastison.net/NOTIONS/notions2.html">Notions sur le calcul au feu</a>, cette protection n'est prévue que pour retarder cette montée en température sur les 120 à 240 premières minutes, pas pour sept heures d'incendie.<br />
<br />
Comme nous l'avions également déjà précisé, avec la montée en température, l'acier peut perdre énormément de sa résistance et de sa rigidité. Avec la perte de rigidité, ce sont les phénomènes d'instabilité qui sont favorisés. C'est vrai pour le <a href="http://www.bastison.net/NOTIONS/notions1.html">flambement</a> (<i>buckling</i> en anglais), <a href="http://www.bastison.net/FAQ/McQueen_Szamboti_Review.pdf">le voilement</a> (<i>local buckling</i> ou <i>shear buckling</i>) mais aussi pour le déversement (<i>lateral-torsional buckling</i>). Le déversement est une ruine de poutre observable lorsque la partie supérieur de la poutre (soumise à de la compression) flambe. La poutre sort alors de son plan et bascule, engendrant une sollicitation de torsion. Ce phénomène, comme le flambement ou le voilement, est très dangereux car comme toute instabilité, il conduit très rapidement à la ruine complète de l'élément.<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="367" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/Acier_temp.jpg" width="369" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="211" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/Deversement.jpg" width="313" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Vous pourrez observer sur les photos qui suivent des poutres métalliques ayant subi un déversement sous l'effet d'un chargement trop important (la paille)...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/Dev2.jpg" width="715" /></a></div>
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Autant les poutres directement ancrées dans le béton au moyen de connecteurs ne risquaient pas une telle instabilité (les connecteurs, en noir sur l'image ci-contre, stabilisant les poutres latéralement) autant les poutres juste en dessous, soumises à de fortes températures ont pu céder de cette façon. C'est ce phénomène qui a dû mettre à rude épreuve les liaisons et a pu causer la défaillance de plusieurs de ces poutres.</div>
<br />
Il s'en est suivi alors un report des charges sur d'autres éléments qui n'a fait qu'aggraver le phénomène et finalement produire un premier effondrement interne.</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/Connec.jpg" width="440" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<span style="color: #134f5c;"><b>4.4) Effondrement interne partiel.</b></span><br />
<br />
Suite à la perte de rigidité des poutres et leur défaillance par déversement, la longueur de flambement des colonnes (et notamment 79, 80 et 81) a fortement augmenté. En effet, avec la perte de liaison des poutres, les colonnes ne sont plus maintenues latéralement (cercles rouges) ce qui fait que la longueur potentielle de flambement augmente. Or, comme cette longueur de flambement intervient au carré dans l'évaluation de la charge critique d'Euler, cela veut dire que si un étage ne joue plus son rôle stabilisateur, la capacité portante d'une colonne est divisée par 4... Deux étages diviseront la charge admissible par 9 et ainsi de suite...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="284" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/Plan_etage.jpg" width="566" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="459" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/Buckle.jpg" width="621" /></a></div>
<br />
Comme on peut le voir sur les figures ci-dessus, certaines colonnes ont pu perdre jusqu'à 8 ou 9 liaisons stabilisatrices. Il va sans dire qu'elles ne pouvaient plus tenir. C'est pour cela qu'on a assisté à l'effondrement de la toiture terrasse côté Est. Ce n'est pas seulement le local technique situé en toiture qui s'est effondré (il n'était pas en feu d'après les images): c'est bien l'ensemble de la structure qui a défailli à ce endroit.<br />
<br />
<br />
<span style="color: #134f5c;"><b>4.5) Effondrement global.</b></span><br />
<br />
Les vidéos, finement analysées, nous donnent lors de l'effondrement de la structure externe 2.5 secondes de chute libre. Cela correspond à 30 mètres de déplacement d’un corps solide (1/2gt²) ou encore 8 étages environ... Autrement, dit, la façade a chuté pendant huit étages sans rencontrer de résistance. C'est totalement différent du phénomène observé sur les tours 1 et 2 où nous avons vu que les chocs des planchers déforment les courbes de vitesses (voir article <a href="http://www.bastison.net/FAQ/faq.html">MacQueen & Szamboti</a> et commentaires)...<br />
<br />
Que s'est-il donc passé?<br />
<br />
<ol>
<li>Suite à l'effondrement interne d'une partie des planchers, les colonnes extérieures n'étaient plus tenues,</li>
<li>Un flambement de ces colonnes s'en est suivi, provoquant la chute de la tour,</li>
<li>Il a suffi que huit planchers (localisés sur les incendies) aient cédé dans l'effondremet interne préalable pour qu'il n'y ait plus eu aucune résistance sur les 2.5 premières secondes de chute qui suivaient l'amorce de l'effondrement de la façade (Phase 1 et Phase 2 sur le graphique vu plus haut).</li>
</ol>
<br />
C'est ce que le NIST a pu observer numériquement avec la formation de rotules plastiques dans la zone des incendies, très basse, à l'endroit où le feu avait affaibli la structure (<a href="http://www.nist.gov/public_affairs/releases/wtc_videos/wtc_videos.html">Vidéos</a>).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="219" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images6/Effond.jpg" width="428" /></a></div>
<br />
De plus, compte tenu du fait que le bloc supérieur qui chute est nettement plus important que dans le cas des tours WTC1 et WTC2, même en faisant l'hypothèse que les planchers résistent encore, la variation de vitesse dans ce cas est nettement moins perceptible. En effet, en écrivant la conservation de la quantité de mouvement lors des impacts, le ratio de perte de vitesse est de 1/40ème environ dans le cas du WTC7 contre 1/12ème pour le WTC1. Bien sûr, ce n'est pas le seul élément qui peut ralentir la chute, mais c'est déjà un point à prendre en compte.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: blue;">5. CONCLUSION.</span></b><br />
<br />
Pour clore cette page, je vous proposerai la lecture de l'avant propos du livre de Jean Morel: <b><i>Calcul des structures métalliques selon l'Eurocode 3</i></b> - Editions Eyrolles - Janvier 1994.<br />
<br />
<span style="color: #274e13;">AVANT PROPOS<br />
<br />
Les dangers de la construction métallique. En comparaison des constructions en béton, armé ou précontraint, les constructions métalliques exigent qu’une attention toute particulière soit portée sur certains points "névralgiques", notamment:<br />
<br />
- Les assemblages (boulonnages, soudages) afin de se prémunir contre leurs risques de rupture brutale, qui conduiraient à la ruine de l'ouvrage par effondrement,<br />
<br />
- Les phénomènes d'instabilité élastique (flambement, déversement, voilement), qui amplifient considérablement les contraintes dans les pièces et qui sont particulièrement redoutables en construction métallique, du fait de l'utilisation de pièces de faible épaisseur et de grand élancement.</span><br />
<br />
Ce texte prémonitoire (rappelons qu'il a été écrit en 1994) devrait être lu par toutes les personnes qui croient encore que le WTC7 a subi une démolition contrôlée... Il est révélateur et décrit en deux phrases tous les phénomènes qui ont pu être observés à grande échelle lors des attentats du 11 septembre 2001.<br />
<br />
Pour finir, je mets à disposition <a href="http://www.bastison.net/WTC7/WTC7_Lies.pdf">un document conçu par Mark Roberts</a> et qui recense tous les mensonges qui ont pu être véhiculés à propos du WTC7...<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: blue;">6. Enquête de la BBC.</span></b><br />
<br />
Un documentaire de la BBC a aussi été réalisé sur le sujet pour une enquête très poussée, très complète. A voir absolument, disponible en version anglaise. La parole est donnée aux conspirationnistes mais tout est démonté de A à Z. Durée: une heure.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="420" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/vZbMfTtHkYM" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: blue;">7. Vidéos: l'object du scandale.</span></b><br />
<br />
<table width="100%" border="0" cellpadding="1">
<tr><td><div align="center">
<object data="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" type="application/x-shockwave-flash" width="320" height="240" align="middle">
<param name="movie" value="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="FlashVars" value="flv=http://www.bastison.net/ZIDEOS/WTC7_Incendie.flv&loop=1&autoplay=0&autoload=0&showstop=1&showvolume=1&showtime=1&showfullscreen=1&ondoubleclick=fullscreen" />
</object></div></td>
<td><div align="center">
<object data="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" type="application/x-shockwave-flash" width="320" height="240" align="absmiddle">
<param name="movie" value="http://flv-player.net/medias/player_flv_maxi.swf" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="FlashVars" value="flv=http://www.bastison.net/ZIDEOS/WTC7_Effondrement.flv&loop=1&autoplay=0&autoload=0&showstop=1&showvolume=1&showtime=1&showfullscreen=1&ondoubleclick=fullscreen" />
</object></div></td>
</tr>
<tr><td height="20">
<div align="center" class="texte-argent-normal">Façade éventrée et incendie très violent</div></td>
<td height="20">
<div align="center" class="texte-argent-normal">Un effondrement silencieux et en deux temps</div></td></tr>
</table>
<br />
La première vidéo permet de montrer que la façade Sud du WTC7 a été éventrée lors de la chute de la tour Nord et que les feux qui s'y sont développés étaient extrêmement violents, contrairement à ce qu'on voudrait essayer de nous faire croire.<br />
<br />
La seconde montre qu'il n'y a eu aucun bruit d'explosion peu avant ou pendant l'effondrement. De plus, la ruine s'est produite en deux temps: d'abord un effondrement interne prouvé par la chute de l'élément en toiture et les bris de vitrages, ensuite la façade externe. Ces deux faits, établis de façon incontestable, sont totalement incompatibles avec une démolition contrôlée.<br />
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 12 septembre 2012.</b></span>
</div>
Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-75285811833733192642012-09-10T11:02:00.000+02:002012-11-04T20:15:29.749+01:00Jerôme Quirant - Attentats du 11 septembre: mythes et légendes (1ère Partie)<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Le texte reproduit ici est l'oeuvre de Jerôme Quirant, ingénieur civil spécialisé dans la mécanique des structures et la CAO/DAO. Il travaille dans un laboratoire du CNRS à Montpellier. Etant intéressée par son analyse scientifique très bien expliquée, des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, je me permets, après avoir obtenu l'autorisation, de le recopier.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/75/Wtc_arial_march2001.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/75/Wtc_arial_march2001.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 400px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Présentation personnelle de l'auteur.</span></b><br />
<br />
<i>"Mon pseuso sur le net est Moorea34, j'ai 41 ans et je travaille dans un laboratoire qui est une unité mixte de recherche CNRS. J'y ai été recruté en 2004 en tant que Maître de Conférences.<br />
<br />
"Côté enseignement, j'interviens en IUT Génie Civil, Licence Professionnelle, Ecole d'Ingénieur. J'enseigne notamment la CAO/DAO, la construction au sens large, la mécanique des structures et les règles de calcul qui concernent la construction métallique (Eurocode 3) et les ouvrages bois (Eurocode 5). En tant que MCF, j'encadre également des étudiants préparant leur thèse de doctorat.<br />
<br />
"J'ai soutenu ma thèse dans la discipline <b>Mécanique, Génie Mécanique, Génie Civil</b> et la formation doctorale <b>Mécanique des matériaux et des milieux complexes, des structures et des systèmes</b>.<br />
<br />
"J'ai également enseigné en lycée pendant quatre ans puisque j'ai été reçu au concours de l'agrégation de Génie Civil en 1995, option <b>Structures et Ouvrages</b>."</i><br />
<br />
Adresse e-mail: <a href="mailto:moorea34@bastison.net">moorea34@bastison.net</a><br />
Site web: <a href="http://www.bastison.net/">WTC, mythes et légendes</a><br />
<br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>1° Raisons de la création du site bastison.net</i></u></b></span><br />
<br />
<i>"L'idée de bâtir ce site m'est venue à la suite de ma participation au forum de l'excellent site</i> <a href="http://www.arretsurimages.net/">Arrêt sur Images</a>.<br />
<br />
<i>"Je me suis aperçu suite à quelques échanges, parfois vifs, que les défenseurs de la thèse conspirationniste ont beau être mis devant leurs contradictions et leurs erreurs, ils arrivent toujours à revenir avec de nouveaux arguments. Ce sont de véritables culbutos!! J'avoue que j'ai fini par jeter l'éponge, un forum de discussions n'étant pas le lieu le plus adéquat pour faire des démonstrations scientifiques.<br />
<br />
"Par contre, à cette occasion, j'ai pu dialoguer avec de nombreuses personnes qui étaient perdues et ne savaient plus qui croire devant l'amoncellement de données techniques plus contradictoires les unes que les autres.<br />
<br />
"J'essaierai donc ici de vulgariser les démonstrations pour qu'elles soient accessibles au plus grand nombre, tout en donnant les références pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin. Je m'appuierai pour cela sur mes connaissances propres, mais aussi sur les nombreux sites américains qui recensent les rapports techniques officiels ou indépendants.<br />
<br />
"Bien sûr cela n'a de sens que si je possède, a priori, les capacités intellectuelles de lire ce genre de documents et de les restituer. Comme j'intervenais sur le forum d'arretsurimages.net sous un pseudo, il m'a d'ailleurs vite été fait un procès en incompétence. Pour ceux qui seraient donc sceptiques, vous trouverez mon parcours universitaire et professionnel au bas de cette page</i> [NdMara: je les ai recopier au début de cette page].<br />
<br />
<i>"Le site bastison.net se construira au fur et à mesure du temps (personnel et non professionnel) que je pourrai y consacrer."</i><br />
<br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>2° Préambule.</i></u></b></span><br />
<br />
<i>"Ce site est destiné aux personnes qui cherchent à s'y retrouver devant l'afflux d'informations et surtout de désinformations qui circulent sur le net et ailleurs concernant les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.<br />
<br />
"Nous ne discuterons ici, pour l'essentiel, que sur un plan TECHNIQUE, pas géopolitique ou stratégique.<br />
<br />
"Beaucoup de sites en anglais ont permis de renseigner ceux qui maîtrisent la langue de Shakespeare, mais peu ont été créés en français. De plus, sur les sites américains, les documents expliquant les effets des attentats sur les édifices sont souvent très techniques et peuvent rebuter même les plus curieux.<br />
<br />
"Par contre, ceux que j'appellerai les partisans de la *Théorie du Complot* ont su simplifier au maximum leurs explications pour mieux faire passer approximations, mensonges et manipulations.<br />
<br />
"Les différentes pages que vous pourrez lire ici seront donc conçues de manière pédagogique et objective pour que chacun puisse se faire une idée claire. Les sources seront toujours citées et aisément vérifiables.<br />
<br />
"Je dois aussi préciser que je ne suis pas là pour défendre l'administration américaine... je souhaite juste dénoncer les raccourcis scientifiques qui sont utilisés pour corroborer la théorie conspirationniste.<br />
<br />
"En effet, je suis tout à fait prêt à aller dans le sens de ceux qui pensent que les Américains ont cherché à cacher leur négligence et leurs erreurs dans l'attaque terroriste qu'ils ont subie. Sûrement n'ont-ils pas suffisamment écouté les agences de renseignement de leurs alliés qui annonçaient une menace imminente. Sûrement ont-ils été trop sûrs d'eux et laissé la porte grande ouverte pour que de tels faits se produisent... Les rapports officiels ont d'ailleurs pointé du doigt cette négligence.<br />
<br />
"Mais cela colle bien avec la mentalité des Américains qui croient souvent pouvoir tout gérer tout seuls...<br />
<br />
"Négligence oui, complot je ne sais pas... en tout cas sur le plan technique les affirmations conspirationnistes ne tiennent pas la route."</i><br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0">
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
-- Livret --</div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
-- Livre --</div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
-- Revue --</div>
</td></tr>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.histobiblio.com/11-septembre-et-theories-du.html" imageanchor="1"><img border="0" height="303" src="http://farm9.staticflickr.com/8317/7969455158_6ede54e485.jpg" width="202" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.amazon.fr/product-reviews/2810618666/ref=dp_top_cm_cr_acr_txt?ie=UTF8&showViewpoints=1" imageanchor="1"><img border="0" height="307" src="http://farm9.staticflickr.com/8447/7969466340_35dc2c8cb6.jpg" width="205" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.bastison.net/SPS.html" imageanchor="1"><img border="0" height="306" src="http://farm9.staticflickr.com/8312/7969471758_521201f61c.jpg" width="204" /></a></div>
</td></tr>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i>"De manière très concise, l'auteur met en évidence le caractère dérisoire des arguments des truthers qui se sont autoproclamés spécialistes contre les spécialistes qui, eux, publient dûment leurs analyses dans des revues scientifiques de haut niveau."</i><br /><span style="color: #741b47;">(imposteurs.over-blog.com)</span></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i>"La lecture de La farce enjôleuse du 11 septembre est un véritable régal. Ecrit d'une plume alerte évitant le jargon technique, le texte est un modèle de rigueur scientifique, qu'un évident talent pédagogique, affiné par la pratique de l'enseignement, rend accessible aux non spécialistes."</i>
<br /><span style="color: #741b47;">(Claude Valette, ancien Directeur de Recherche au CNRS)</span></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i>"Dix ans après les attentats du 11 septembre. La rumeur confrontée à la science, hors-série n°296 de l'AFIS, juin 2011: des analyses au service d'une vision rationnelle des évènements, où l'explication la plus probable est celle qui repose sur le moins de faits improbables."</i><br /><span style="color: #741b47;">(Science & Vie)</span></div></td></tr>
</table>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Effondrement des tours WTC1 et WTC2.</span></b><br />
<br />
Nous allons voir ici quels sont les éléments scientifiques pouvant expliquer l'effondrement des deux tours jumelles. La question mérite d'être posée car si nous répondons objectivement à ces trois questions:<br />
<br />
<b>• <span style="color: #741b47;"><i>Les tours étaient-elles conçues pour résister à un crash d'avion?</i></span></b> OUI, la preuve: elles n'ont pas bronché lors de l'impact...<br />
<br />
<b>• <span style="color: #741b47;"><i>Pouvaient-elles résister à un incendie?</i></span></b> OUI, il s'en est même produit plusieurs au cours de la vie de l'ouvrage...<br />
<br />
<b>• <span style="color: #741b47;"><i>A un fort séisme?</i></span></b> OUI.<br />
<br />
... Les trois réponses affirmatives peuvent effectivement laisser l'observateur perplexe quant aux causes réelles de l'effondrement. Après avoir rappelé la chronologie, nous reprendrons chacun des points pour essayer d'y voir un peu plus clair...<br />
<br />
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6b/September_17_2001_Ground_Zero_02.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6b/September_17_2001_Ground_Zero_02.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
Nous verrons au final que la question à se poser n'est pas... <span style="color: #993300;">"Qu'est-ce qui a bien pu faire que les tours se sont effondrées?"</span> mais... <span style="color: #003399;">"Par quel miracle auraient-elles encore pu tenir?"</span><br />
<br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>1° Chronologie.</i></u></b></span><br />
<br />
La chronologie des évènements est connue de tous:<br />
<br />
<ol>
<li>Le crash des avions.</li>
<li>L'incendie.</li>
<li>L'amorce de l'effondrement.</li>
<li>L'effondrement.</li>
<li>La combustion pendant encore plusieurs semaines...</li>
</ol>
<br />
C'est bien l'enchaînement des deux premiers évènements qui a provoqué les suivants et c'est ce que nous allons voir tout de suite.<br />
<br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>2° Analyse du processus d'effondrement.</i></u></b></span><br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394;">1. Le crash et ses conséquences.</span></b><br />
<br />
Le choc des avions sur les tours a eu des effets très visibles... Mais mis à part la boule de feu d'une dimension colossale, ce qui est évident sur les photos, c'est que la structure périphérique a été endommagée sur au moins la moitié d'une façade.<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="200" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Impact1.jpg" width="140" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="202" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/WTC2.png" width="188" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="204" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Impact2.png" width="298" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Cet endommagement de la structure est bien sûr visible sur l'extérieur de la façade, mais il faut aussi l'imaginer à l'intérieur...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="136" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Degats3.jpg" width="255" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="266" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Degats2.jpg" width="247" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="221" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Degats0.png" width="245" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Source des images: <a href="http://www.wai.com/project.aspx?id=1817&type=600">http://www.wai.com/project.aspx?id=1817&type=600</a><br />
<br />
La descente de charges se faisait, d'après les études qui ont été menées, pour 60% au coeur du building et 40% sur les poteaux périphériques. Il est possible de visualiser les poteaux du coeur et périphériques sur les photos qui suivent...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="187" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Coeur0.jpg" width="249" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="200" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Const1.png" width="249" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="212" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Const2.png" width="252" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Le plancher apparaît avant coulage du béton sur la photo de droite: poutres treillis en acier et bacs nervurés servant de coffrage. Il faut noter au passage qu'il n'y a pas de connecteurs acier-béton sur les poutres ou les bacs. Nous y reviendrons plus tard.<br />
<br />
La destruction de certaines colonnes en périphérie et au coeur (ne pas oublier que les réacteurs des avions et le fuselage ont eu l'effet de véritables missiles lancés à 900 km/h) ont amené certaines colonnes à reprendre les charges de celles endommagées (en rouge sur la figure de droite).<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="207" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Reacteur1.png" width="250" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="333" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Charges2.jpg" width="250" /></a></div>
</td><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="243" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Charges1.png" width="251" /></a></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Source des images: <a href="http://www.wai.com/project.aspx?id=1817&type=600">http://www.wai.com/project.aspx?id=1817&type=600</a><br />
<br />
<b>A ce stade, il faut donc considérer que la structure a été assez fortement endommagée: la moitié d'une façade (14% de la structure périphérique après un décompte précis des colonnes sectionnées sur la tour 1) et au moins quelques éléments du coeur intérieur.</b><br />
<br />
En effet, vu le trou béant laissé par la carlingue, il serait absurde de penser que les colonnes intérieures sont restées intactes. L'énergie cinétique perdue lors du choc en façade a d'ailleurs été évaluée: 15% seulement de l'énergie totale. Il est donc peu vraisemblable que le coeur n'ait pas été touché et ne soit pas endommagé.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Reacteur2.png" width="420" /></a></div>
<br />
Une simulations 3D très réussie de l'impact qui provient (je pense) de l'université de Purdue.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="420" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/cddIgb1nGJ8" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394;">2. L'incendie.</span></b><br />
<br />
Suite à l'explosion, un violent incendie s'est déclaré sur plusieurs niveaux de chacune des tours. A peu près 30000 litres de kérosène se sont enflammés.<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="135" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Kerosene1.png" width="236" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="173" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Kerosene2.png" width="205" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="164" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Kerozene3.png" width="219" /></a></div></td>
</tr></tbody></table>
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="302" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Incendie2.jpg" width="254" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="355" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Incendie1.png" width="265" /></a></div></td>
</tr>
<tr><td>Seulement de la fumée?? Non...<br />Il n'y pas de fumée sans feu ;-)</td>
</tr></tbody></table>
<br/>
Ce brasier, entretenu par le mobilier et surtout, la hauteur des tours (appel d'air de bas en haut et vent beaucoup plus fort à 300m de hauteur qu'au ras du sol...) a joué un rôle essentiel dans l'effondrement.<br />
<br />
D'autres photos sont disponibles là: <a href="http://www.debunking911.com/fire2.htm">http://www.debunking911.com/fire2.htm</a><br />
<br />
En effet, la résistance et la rigidité sont très sensibles à la température comme le montre ce graphique tiré des "Techniques de l'Ingénieur".<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images1/Acier.png" width="532" /></a></div>
<br />
En théorie la structure du bâtiment bénéficie d'une protection incendie. Dans les années passées, le flocage d'amiante était beaucoup utilisé. Aujourd'hui d'autres produits l'ont remplacé pour les raisons que chacun sait. Mais cela permet seulement de retarder les effets de la chaleur et en aucun cas de les stopper. Cela doit donner juste un peu de temps aux secours pour intervenir. Or, cela n'a pas été le cas pour les tours puisque les pompiers étaient un à deux étages en dessous du coeur du foyer: le chef du bataillon 7, Orio Palmer, était en liaison radio une poignée de minutes avant l'effondrement.<br />
<br />
De plus, rien ne dit que cette protection ait résisté à l'explosion initiale. Cela semble même peu vraisemblable. Entre les débris de verre, de métaux issus de l'avion il est évident que cette protection a subi de sérieux dégâts... En outre, sur les photos des restes amoncelés après l'effondrement, j'ai n'ai pas vu de restes de flocages sur les poteaux notamment ceux du coeur, même sur des plans resserrés... Si ce flocage s'est volatilisé (dans l'énorme nuage de poussière) il y a des chances qu'il se soit aussi détaché lors de l'explosion.<br />
<br />
Ainsi la température de plusieurs étages, 3 à 4 d'après les photos que chacun a pu voir, s'est fortement élevée. Des études ont été menées pour estimer cette température. Les experts l'évaluent entre 600°C et 800°C selon l'endroit de l'étage notamment.<br />
<br />
<b>Non seulement certaines colonnes ont été détruites, mais d'autres qui doivent reprendre ces charges n'ont plus de protection incendie et vont être soumises à de fortes températures... Tout est en place pour que l'effondrement survienne...</b><br />
<br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>3° Analyse du processus d'effondrement</i></u></b></span><br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394;">3. L'amorce de l'effondrement.</span></b><br />
<br />
Certaines colonnes sont surchargées (elles reprennent les charges de celles détruites), elles sont soumises à de fortes températures (600°C à 800°C) et perdent donc entre 60% et 90% de leur résistance au flambement (attention terme de mécanique n'ayant rien a voir avec le feu, explications dans la rubrique "Quelques notions..." c'est la valeur de E qui est importante dans le graphique de la page précédente).<br />
<br />
Autrement dit, certaines colonnes résistaient de 2 à 10 fois moins (entre 600°C et 780°C) tout en reprenant de 2 à 3 fois plus de charges. Ce building pouvait-il encore tenir??? C'est bien sûr peu probable.<br />
<br />
Imaginez que vous enleviez un mur porteur à votre maison et que vous chargiez le plancher supérieur 2 à 3 fois plus... que pensez-vous qu'il se passera?... Imaginez que vous chargiez votre remorque prévue pour 500kg à 2000kg: elle marchera beaucoup moins bien forcément!<br />
<br />
Maintenant voyons quel a été le mécanisme de rupture...<br />
<br />
L'amorce de l'effondrement a été très simple: les colonnes sont entrées en flambement aidées en cela par les planchers qui subissaient de fortes déformations en raison de la surcharge due au poids de l'avion et des planchers supérieurs détruits par l'impact.<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="244" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Planc_flex.jpg" width="372" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="243" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Poutre_flex.png" width="318" /></a></div></td>
</tr>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">Schéma de la descente de charges</div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">Modélisation 3D</div></tbody></table>
<br />
Le phénomène est parfaitement visible sur les photos et vidéos: Une minute avant l'effondrement (à gauche) et au moment de l'effondrement (à droite)...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="199" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Vue_Ext1.png" width="336" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="251" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Vue_Ext2.png" width="334" /></a></div></td>
</tr></tbody></table>
<br />
Une vidéo très bien faite d'où j'ai extrait quelques uns de ces documents... C'est en anglais, mais les images suffisent.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="420" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/bMZ-nkYr46w" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
Les modélisations numériques ont aussi très bien montré ce phénomène et traduit de façon extrêmement fidèle l'effondrement des tours:<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="450" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Simul2.png" width="301" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="417" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Simul1.png" width="267" /></a></div></td>
</tr><tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="220" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Superp2.png" width="320" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="222" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Simul1.png" width="325" /></a></div></td>
</tr></tbody></table>
<br />
Modélisation par Weidlinger Associates Inc: <a href="http://www.wai.com/project.aspx?id=1817&type=600">http://www.wai.com/project.aspx?id=1817&type=600</a><br />
<br />
Il faut remarquer que le mécanisme d'effondrement est très différent sur les deux tours mais en correspondance parfaite avec l'impact des deux avions:</br>
<br />
<b>•</b> sur la première tour, l'avion a pénétré au coeur, c'est le coeur qui s'est effondré sur lui même. La surcharge provenant de l'antenne n'a bien sûr pas aidé à la résistance de la structure,<br />
<br />
<b>•</b> sur la deuxième tour, l'impact était légèrement désaxé ce qui a déséquilibré la répartition des charges et affaibli un côté de la tour par rapport à l'autre. L'amorce de l'effondrement se fait par une légère inclinaison de la tour sur le côté affaibli.<br >
<br />
Cela est corroboré par les simulations mélant dégâts occasionnés en rouge et élévation de la température en jaune sur des éléments ne possédant plus de protection incendie...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="318" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Coeur2.png" width="333" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="339" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Coeur1.png" width="330" /></a></div></td>
</tr></tbody></table>
<br />
Comme c'était prévisible, le mouvement s'est enclenché et nous allons voir pourquoi il s'est poursuivi.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394;">4. L'effondrement.</span></b><br />
<br />
L'effet dynamique de la chute ne fait aucun doute: lorsque des dizaines de milliers de tonnes se mettent en mouvement, difficile, voire impossible de les arrêter...<br />
<br />
Les cas où un seul étage s'effondre sur lui même sont exceptionnels. Je n'ai personnellement comme exemple que l'immeuble photographié ci-dessous.<br />
br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="250" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images5/Seisme.png" width="375" /></a></div>
<br />
Il est clair que le mode de rupture dans ce cas là n'est pas le même que pour les tours du WTC. En effet ce résultat spectaculaire faisait suite à un séisme qui a induit une oscillation pour l'essentiel horizontale (voir Notions) et qui a fini par cisailler le bâtiment sur un étage.<br />
<br />
Il faut également signaler que seulement deux étages étaient présents au dessus de l'étage "compressé".</br />
<br />
Or, pour les WTC1 et WTC2, ce sont respectivement 14 et 29 étages environ qui se sont initialement effondrés sur ceux d'en-dessous. Le poids total des tours était estimé entre 350,000 et 500,000 tonnes suivant les sources, cela correspond à 3000 à 4500 tonnes par étage (110 étages en tout). Je vous laisse faire le calcul de la masse initialement mise en mouvement...<br />
<br />
L'effet dynamique créé dépend bien sûr du nombre d'étages situés au dessus de la zone de rupture (localisée sur les étages incendiés) mais aussi bien évidemment de la hauteur de chute.<br />
<br />
En considérant que c'est un seul étage qui s'effondre sur lui même initialement, le dénivelé étant de 3.7m entre deux étages, lorsque l'étage supérieur entre en contact avec l'étage inférieur la pesanteur a induit une vitesse de chute de 8.85m/s (32km/h). C'est là un cas favorable où il est considéré que seulement un étage s'effondre sur lui-même lors de l'amorce du mouvement, autrement dit, l'avion est supposé être resté sagement coincé entre deux planchers... Admettons.<br />
<br />
Mécaniquement, les poteaux vont donc recevoir à l'étage juste inférieur la même charge que celle pour laquelle ils ont été dimensionnés sauf que cette charge s'applique à une vitesse d'environ 30km/h... Je dis bien environ car durant la chute, la déformation des éléments (qu'elle soit élastique ou plastique voir Notions) va absorber une partie de l'énergie cinétique théorique. Mais cette énergie n'est pas très grande comparativement à l'énorme énergie cinétique des 14 et 29 étages qui sont en train de descendre.<br />
<br />
Pour bien comprendre l'effet induit, je suis amené à reprendre un exemple simple: pensez-vous que votre remorque qui est prévue pour une charge de 500kg va apprécier que vous lâchiez cette charge de 4m de haut? Que cette charge arrive à 30km/h? Forcément, elle marchera moins bien...<br />
<br />
Et à chaque étage, la vitesse allait en s'accroissant...<br />
<br />
Greening a proposé une étude s'appuyant sur la conservation de quantité de mouvement (la masse multipliée par la vitesse) qui décrit l'effondrement comme une succession de chutes des étages les uns sur les autres. Le papier est compréhensible par un élève de terminale scientifique, mais en anglais: <a href="http://www.911myths.com/WTCREPORT.pdf">http://www.911myths.com/WTCREPORT.pdf</a>. Il arrive à une durée de chute de respectivement 12.6 et 11.5 secondes pour les tours WTC1 et WTC2.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="265" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images1/Chute_Gre.png" width="447" /></a></div>
<br />
Il a aussi calculé les vitesses auxquelles le dernier étage des tours arrive au sol. Pour WTC1 c'est 60m/s, pour WTC2 c'est 68.4 m/s (244 km/h). Ce sont des vitesses inférieures à la vitesse théorique de la chute libre sur une hauteur de 415m [V = (2 x g x 415)^0.5] soit 88m/s (316km/h).<br />
<br />
La conclusion de tout cela est que l'effondrement par le haut des tours a induit une telle énergie qu'il était impossible que le processus s'interrompe: même si de l'énergie a été dissipée dans la chute (torsion des éléments, pulvérisation du béton...) c'était sans commune mesure avec l'énergie colossale acquise lors de l'effondrement des étages supérieurs. La structure n'a pas pu y résister et la chute des tours a créé deux "petits" séismes de magnitude 2.1 et 2.3 sur l'échelle de Richter.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394;">5. Un dégagement de chaleur important.</span></b><br />
<br />
Un élément qui intrigue l'observateur lambda est le fait que les incendies aient couvé pendant plusieurs semaines dans les décombres du WTC. Des relevés par images satellite ont montré que de fortes températures ont persisté sur certaines zones, des images d'éléments rougeoyants sont aussi exhibées...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="252" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images1/Carte.jpg" width="348" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="231" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images1/Rouge.jpg" width="346" /></a></div></td>
</tr></tbody></table>
<br />
Les fameuses "météorites" sont aussi présentées comme étant du métal ayant fondu en raison des hautes températures, aidé bien sûr par la thermite.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="355" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images1/Meteore_01.jpg" width="493" /></a></div>
<br />
Tout d'abord, le fait que les incendies aient couvé dans les décombres pendant des jours n'est pas étonnant: devant la masse de combustible présente dans les tours (papier, cartons, mobilier...) et les poches d'air dans les décombres, il est normal que des foyers aient continué à s'entretenir.<br />
<br />
Ensuite, que les éléments sortis de ces décombres soient rougeoyants n'est pas non plus extraordinaire: nous avons vu plus haut que l'aluminium a une température de fusion très basse et il était présent en abondance comme parement extérieur des tours jumelles. Or, il est très difficile voire impossible de dire sur les photos quel est le type de métal.<br />
<br />
Enfin, cette météorite qui nous est montrée comme le résultat de la fonte de métal est surtout un conglomérat d'éléments portés à haute température dans une des poches d'incendies... Un amas de béton, d'acier et d'autres matériaux qui ont été compressés sous les décombres tels des œuvres de César...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="176" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images1/Meteore_02.jpg" width="265" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="176" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images1/Meteore_03.jpg" width="265" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="176" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images1/Meteore_04.jpg" width="265" /></a></div></td>
</tr></tbody></table>
<br />
Des témoins ont parlé de "rivières de lave", mais ce ne sont que des témoignages dont on ne sait s'ils sont plus crédibles que ceux faisant d'une sardine bouchant le port de Marseille. Et quand bien même des flaques de métal fondu étaient présentes, de quel métal s'agissait-il?<br />
<br />
Une chose est sûre: du métal fondu, il y en a eu des quantités dans les décombres, <b>et même de l'acier fondu</b>... mais il provenait tout simplement des nombreuses découpes au chalumeau oxy-acétylène utilisé pour déblayer les décombres...<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="266" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images3/Lance_03.jpg" width="420" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="266" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images3/Lance_04.jpg" width="347" /></a></div></td>
</tr></tbody></table>
<br />
Autre effet supposé de cette miraculeuse thermite, l'attaque à haute température et corrosive des voitures ou de l'acier dans les décombres. En fait, si on se rappelle que ne nombreux étages étaient en feu dans les tours jumelles, il n'y a rien d'étonnant à ce que le souffle de l'effondrement conjugué à de très hautes températures au niveau de ces étages en feu (donc accompagné de débris incandescents) ait créé d'autres incendies... Pour ce qui est de la corrosion, voir là.<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0"><tbody>
<tr><td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="415" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images1/Voitures_00.jpg" width="308" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.blogger.com/null" imageanchor="1"><img border="0" height="414" src="http://www.bastison.net/Graphique/Images1/Voitures_01.jpg" width="276" /></a></div></td>
</tr></tbody></table>
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 10 septembre 2012.</b></span>
</div>Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-67093930152652116942012-09-09T19:04:00.001+02:002015-02-11T04:34:35.575+01:00Guillaume Dasquié et Jean Guisnel: l'effroyable mensonge<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Une contre-enquête aux accents de pamphlet, publiée peu après la formidable diffusion de la thèse, échafaudée par le Réseau Voltaire, selon laquelle aucun avion n'avait percuté le Pentagone le 11 septembre 2001, et que le trou dans le bâtiment avait été produit par un missile lancé par des militaires comploteurs. Tout en apportant des preuves matérielles objectives pour invalider ces analyses très subjectives, nous avions aussi pris le parti d'en sourire...</i></b><br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://farm9.staticflickr.com/8314/7962464972_0670060100_b.jpg"><img alt="" border="0" src="http://farm9.staticflickr.com/8314/7962464972_0670060100_b.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 390px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">"L'effroyable mensonge" (Editions La Découverte, juin 2002).</span></b><br />
<br />
Un petit livre contre un grand mensonge. Le mensonge, c'est celui de Thierry Meyssan: dans son livre <i>L'effroyable imposture</i>, il prétend qu'aucun avion ne se serait écrasé sur le Pentagone, le 11 septembre 2001, et que l'explosion serait en réalité un attentat de militaires américains d'extrême droite poursuivant de sombres desseins antidémocratiques.<br />
<br />
C'est pour en finir avec cette rumeur nauséabonde, pour empêcher qu'une contrevérité habillement portée pour un illuminé devienne une certitude de l'esprit de plus grand nombre, que Guillaume Dasquié et Jean Guisnel ont écrit ce livre. Au terme d'une enquête fouillée, ils réduisent en cendres la thèse délirante de <i>L'effroyable imposture</i>. Témoignages et faits à l'appui, ils montrent qu'un Boeing s'est bien abattu sur le Pentagone, ce 11 septembre 2001, dans la ville d'Arlington, devant des milliers de gens. Et que tout le reste du livre est à l'avenant...<br />
<br />
Surtout, ils dévoilent les noms des étonnants "experts" qui ont épaulé Thierry Meyssan dans son entreprise de mystification, et révèlent de curieux rapprochements avec d'autres fabricants de conspirations, notamment avec des professionnels du combat contre le prétendu complot "judéo-maçonnique".<br />
<br />
Un ouvrage salutaire, pour éclairer l'opinion et éviter que la "rumeur de Rosweel" ou "X-Files" ne deviennent les nouvelles références de l'enquête journalistique.<br />
<br />
<a href="http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L_effroyable_mensonge-9782707138255.html">Guillaume Dasquié & Jean Guisnel, <i>L'effroyable mensonge</i>. Edition La Découverte, juin 2002</a><br />
<br />
Thierry Meyssan, auteur de <i>L'effroyable imposture</i>, est plus à plaindre qu'à blâmer: voilà sans doute le premier écrivain de langue française dont le titre de l'oeuvre la qualifie en même temps. Finalement, Meyssan n'est pas le plus méchant, même si nous avons décidé de consacrer tout un livre rien que pour en dire du mal.<br />
<br />
Comme à chaque fois, dans pareil cas, nous avons trépigné devant nos ordinateurs, harcelé nos sources, poursuivi des contacts, arraché des interviews, bavé devant des informations inédites, envoyé paître le reste, passé des nuits blanches. Nous avons privilégié l'enquête, cherché des preuves, écarté des supputations, commis des erreurs, recommencé, essayé de ne plus en commettre. La différence? Cette fois nous visions a priori l'oeuvre d'un homme, un seul, et ce n'était pas le général Pinochet. Réponse excessive, "complot anti-Meyssan"? Pas exactement.<br />
<br />
Pour nous, <i>L'effroyable imposture</i> incarne désormais, grâce au crédit dont il a bénéficié, un nouveau type de procédés trompeurs et une perception dangereusement erronée des faiblesses de nos démocraties et des complexités de notre espace géopolitique. Nous attaquons les idées que défend Thierry Meyssan, bille en tête, parce que son travailles incarne littéralement: cette manière de reconstruire le présent en mélangeant croyances et ignorances, ce sentiment de pouvoir réécrire l'histoire sur la base de ses propres phobies et de ses intérêts, en transformant la réalité et en tirant profit des lacunes de ses interlocuteurs, sont absolument, définitivement, inacceptables.<br />
<br />
Photo ci-dessous: dommages subis par le Pentagone. Cliché pris trois jours après les attaques terroristes, le 14 septembre 2001. Vous pouvez constater que le Boeing B757 du vol American Airlines AA77 a percé trois des cinq anneaux concentriques.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/04/Aerial_view_of_the_Pentagon_during_rescue_operations_post-September_11_attack.JPEG"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/04/Aerial_view_of_the_Pentagon_during_rescue_operations_post-September_11_attack.JPEG" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Contre la théorie du complot.</span></b><br />
<br />
Si nous nous en prenons à son livre, qui prétend donner une "autre vérité" sur les effroyables attentats du 11 septembre 2001, c'est d'abord par volonté de retracer la ligne entre les fantasmes et les révélations, entre l'information, parfois critique et dérangeante, et l'imagination. Nous pensons qu'entre la candeur d'intellectuels fascinés par le rêve américain, le défendant à tous crins, et la paranoïa maladive de certains milieux, percevant en chaque citoyen de l'Oncle Sam un envahisseur sans foi ni loi, il existe une réalité plus complexe. En témoignent à la fois, à nos yeux, une élite américaine plus ouverte que jamais sur le monde et un parti républicain replié sur lui-même, qui puise son autorité dans le soutien des compagnies pétrolières texanes et des industriels de l'armement, et dont la fonction consiste, pour l'heure, à gérer la dynamique propre à l'hégémonie américaine. C'est-à-dire exercer une puissance.<br />
<br />
On peut combattre cette vision, l'approuver, en défendre une autre. Mais dans tous les cas, nous ne pensons pas que ces différentes représentations de la réalité américaine puissent justifier l'existence de complots au plus haut niveau comme explication ultime. De même, nous sommes convaincus que bien des explications officielles apportées aux événements du 11 septembre et à ceux qui les ont suivis méritent des éclaircissements et des enquêtes approfondies. Les investigations du FBI traduisent sa très forte myopie passée, qu'il faudra bien déchiffrer. La complexité des jeux d'alliance entre islamistes et pro-occidentaux au Pakistan et ailleurs reste à disséquer. Pour ne citer que deux exemples.<br />
<br />
Or, les accusations lancées dans <i>L'effroyable imposture</i>, et surtout la "méthode" suivie par son auteur, visent à saper toute tentative en ce sens. Sans doute n'avons-nous pas été assez vigilants. L'immense majorité des journalistes de la place de Paris a contribué, au fil des ans, à conférer au <i>Réseau Voltaire</i> et à Thierry Meyssan une incontestable légitimité. Nous percevions souvent dans ses croisades, tantôt contre l'homophobie tantôt contre des mercenaires d'extrême droite, de nobles combats, alors que s'y trouvait déjà l'une de ses raisons d'être, la dénonciation du complot systématique, d'où qu'il vienne.<br />
<br />
Lorsque les attentats du 11 septembre 2001 se sont produits, nous avons été, comme tout le monde, saisis par l'énormité de l'événement. Le plus considérable acte terroriste de l'Histoire, qui s'était produit pratiquement sous nos yeux, avait provoqué une urgence: comprendre les tenants et les aboutissants de cet acte, chercher pourquoi il n'avait pas été évité, et découvrir comment il avait pu se produire. Tous deux journalistes, nous avons cherché à éclairer nos lecteurs sur ces faits, avec des milliers d'autres professionnels qui, sur tous les continents, ont écrit au fil des mois des dizaines de milliers d'articles sur cette affaire, interviewé ses protagonistes connus ou moins connus, écouté les enquêteurs, discuté avec des chercheurs, passé des heures et des heures dans les archives.<br />
<br />
Nous avons bien sûr pris connaissance avec un certain étonnement des rumeurs plus ou moins piquantes qui ont fleuri ici ou là, comme cela se produit systématiquement dans la foulée d'événements aussi énormes. Nous avons entendu, et parfois même y avons regardé de plus près, des fausses nouvelles et des rumeurs, parmi lesquelles:<br />
<br />
<ul>
<li>Les écoliers arabes de Jersey (New Jersey) ont prévenu à l'avance leurs camarades de l'attaque contre le World Trade Center.</li>
<li>Le Mossad a prévenu les Juifs travaillant dans les tours du World Trade Center, qui ne se sont pas rendus au travaille le 11 septembre.</li>
<li>Les réseaux d'adduction d'eau de la ville de New York ont été empoisonnés.</li>
<li>Un policier a glissé sur 82 étages de décombres avant d'arriver sain et sauf au rez-de-chaussée du World Trade Center.</li>
<li>Un malade mental s'est échappé et s'est installé nu en haut d'une montagne de débris.</li>
<li>Le tiers des parents d'élèves d'une école privée de New York ont été tués dans l'attentat. Le cadavre d'une hôtesse de l'air a été retrouvé menotté à son siège dans les décombres du World Trade Center.</li>
<li>Les extraterrestres ont mené une attaque supersonique contre le World Trade Center.</li>
<li>Les images vidéo montrant les avions détruisant les tours du WTC ont été falsifiées en direct pour cacher la véritable raison de leur destruction: des bombes posées par la CIA.</li>
<li>Deux images différentes du diable sont apparues dans la fumée s'échappant des tours en feu.</li>
</ul>
<br />
Nous pensions que l'irréalité de telles affirmations les empêcherait de faire leur chemin, tant d'éléments étant là pour les bloquer: les témoignages de dizaines de personnes, les éléments techniques, politiques, diplomatiques, policiers, stratégiques, rendant les événements lisibles. Sans oublier les erreurs, pataquès, maladresses, arrière-pensées, approximations, mensonges et autres dissimulations des services officiels américains, tout à fait classiques dans ce genre affaire: il n'y a jamais rien de neuf sous le soleil, dès qu'on entre dans le domaine des relations internationales, des enquêtes criminelles, ou des monumentaux échecs du renseignement.<br />
<br />
Photo ci-dessous: la pelouse devant la façade éventrée du Pentagone est couverte de dizaines de débris d'avion. Difficile de croire qu'aucun d'entre-eux ne s'est écrasé sur le bâtiment, comme le soutien Thierry Meyssan.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5a/Flight_77_wreckage_at_Pentagon.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5a/Flight_77_wreckage_at_Pentagon.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Dérapages.</span></b><br />
<br />
Chacun à notre manière, nous avons voulu éclairer le public par des ouvrages plus détaillés que des articles de presse. Ce faisant, nous avons aussi constaté, jour après jour, que les rumeurs les plus folles dont nous prenions connaissance au gré de leur émergence ne franchissaient jamais le seuil de leur moderne bocal: quelques sites Internet développant à longueur de pages des mythes "conspirationnistes". Leurs créateurs, des adeptes des "théories de la conspiration", voient dans le moindre événement, et à fortiori dans les plus énormes!, des pratiques dirigées par des forces occultes et contrôlées par des entités invisibles, animées par de sombres desseins clandestins: contrôler la planète, asservir ses habitants, anéantir les esprits libres. Ces théories fumeuses se nourrissent des dérives des services d'Etat et des administrations, et prospèrent sur le terreau fertile que constituent les mensonges officiels, le secret excessif, la corruption, faussant le jeu des institutions démocratiques, et l'absence de moralité publique. Entre autres...<br />
<br />
Et puis un jour, nous avons commencé à recevoir des messages électroniques de personnes que nous connaissions l'un et l'autre, nous "informant" qu'il n'y avait pas de pirates à bord des avions détournés dont le contrôle avait en fait été pris par des systèmes automatiques. Puis une autre étonnante assertion est parvenue à nos oreilles: le 11 septembre, aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone.<br />
<br />
Lorsque Thierry Meyssan expliqua cette thèse à l'un d'entre nous, dès le mois de septembre 2001, son discours reçut l'accueil gêné que l'on réserve aux égarements d'un ami qui traverse une mauvaise passe. Car dans la presse parisienne, tout le monde a croisé un jour Meyssan, et les combats de son Réseau Voltaire sont généralement vus comme des oeuvres positives, en faveur de la liberté d'expression. Dans ce cas précis, ceux qui avaient pris connaissance des élucubrations de Meyssan n'en firent heureusement pas le moindre cas, et les laissèrent au fond de leur poche, avec un mouchoir dessus...<br />
<br />
Lorsque son livre explicitant ses théories farfelues, publié chez un éditeur familier des ouvrages conspirationnistes, parut en mars 2002, nous n'en fîmes pas grand cas. Jusqu'à ce que le site Internet qui accompagnait la sortie de <i>L'effroyable imposture</i> commence à faire connaître son succès, et que le passage de son auteur dans une émission de télévision renommée lui fasse franchir les obstacles qui le séparaient du grand public, ouvrant ainsi la voie à un extraordinaire succès de librairie.<br />
<br />
Soyons clairs: il n'est pas question pour nous de prétendre que Meyssan serait un homme d'extrême droite. Son passé, sans conteste, le situe à l'opposé de ces attitudes, même si les méthodes éditoriales du <i>Réseau Voltaire</i> et l'examen attentif de ses publications laissent entrevoir des pratiques finalement assez peu éloignées de celles qu'il prétend combattre. C'est cette confusion que nous avons voulu éclaircir: l'inquiétante propension de ce nouveau conspirationniste à mystifier ses lecteurs, la perte de sens induite par la pratique consistant à expliquer que tout est caché, que tout le monde ment, que seul un petit groupe d'individus, voire Meyssan tout seul, à l'en croire, a su décrypter la manipulation, débusquer le mensonge, tordre le cou à la conjuration.<br />
<br />
Vidéos ci-dessous: 1° Interview par i-Tele de Fiammetta Venner, auteur du livre <i>L'Effroyable Imposteur</i>. Quelques vérités sur Thierry Meyssan (Grasset, 2005). Mis en ligne le 28 juin 2008 sur le site Dailymotion. 2° La mécanique du complot, vidéo mise en ligne le 8 février 2010. Vous aurez une plus large compréhension sur la façon dont les conspirationnistes manipulent et transforment les faits.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x5y4vg" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="//www.dailymotion.com/embed/video/xc5jqs" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Imposture et mensonge.</span></b><br />
<br />
De cette affaire complexe, on est loin de tout connaître, mais certains de ses éléments paraissent clairs. Les événements qui se sont produits aux Etats-Unis le 11 septembre 2001 sont bien des attentats, commis par plusieurs individus entraînés, suicidaires, fanatisés, qui ont détourné des avions commerciaux pour les diriger de manière concertée vers des cibles à très forte valeur symbolique: les deux tours du World Trade Center et le Pentagone. Ces attaques visaient à provoquer la terreur des populations civiles, et elles se sont déroulées sans que le gouvernement des Etats-Unis en ait été clairement informé à l'avance par les services secrets, lesquels pressentaient pourtant leur arrivée.<br />
<br />
Selon toute vraisemblance, le milliardaire saoudien Oussama Ben Laden est étroitement lié à ces attentats. Dans quelle mesure est-il leur commanditaire et leur organisateur? Neuf mois après les événements, aucune démonstration irréfutable n'a été apportée, mais le faisceau de présomptions s'est singulièrement épaissi.<br />
<br />
La vérité complète surgira, probablement, dans quelques années. Mais en attendant, notre livre a pour but de démontrer aux lecteurs qu'ils auraient tort de prendre au sérieux la thèse fantaisiste de Thierry Meyssan. Dans le premier chapitre, nous rapportons les éléments fournis par des témoins oculaires ayant vu le Boeing s'écraser sur le Pentagone, et les analyses d'experts expliquant les raisons pour lesquelles il n'y a pas de raison de mettre en doute la réalité de cet impact. Puis, dans le deuxième chapitre, nous abordons le système de pensée des conspirationnistes.<br />
<br />
Le troisième chapitre est consacré à la "méthode Meyssan", et dévoile qu'il a travaillé avec un réseau d'"experts" autoproclamés, aux curieuses méthodes et solidarités.<br />
<br />
Comme il est vain de démonter une à une les inepties de Meyssan, qui tiennent parfois en un mot ou en une ligne, nous avons choisi de traiter dans le quatrième chapitre quelques carabistouilles particulièrement gratinées. Car lorsque Meyssan prétend que les avions auraient été dirigés automatiquement vers les tours de New York, ou qu'un coup d'Etat militaire était en cours, il prend ses fantasmes pour des réalités...<br />
<br />
Notre cinquième chapitre est consacré à la recherche des similitudes entre Meyssan, conspirationniste manquant un peu de pratique, et les "vrais" tenants de ces thèses bizarres. Nous avons ainsi découvert que les idées de Meyssan présentent plus que des similitudes avec celles d'un conspirationniste de belle envergure, connu comme le loup blanc aux Etats-Unis pour ses délires antisémites: Lyndon Larouche. C'est pourquoi nous nous interrogeons dans le sixième chapitre sur le point de savoir si Meyssan serait, ou non, un "négationniste" d'un nouveau genre... Et sur les raisons profondes de l'incroyable intérêt suscité par son libellé.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Extraits du Chapitre Ier.</span></b><br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>1° Qui a vu un Boeing d'American Airlines sur le Pentagone?</i></u></b></span><br />
<br />
Ainsi donc, aucun avion, pas plus le vol American Airlines 77 qu'un autre appareil des lignes régulières, n'aurait percuté la façade du Pentagone, dans la matinée de ce 11 septembre 2001, aux environs de 9h37. Pire, il s'agirait d'une mise en scène, d'une mascarade arrangée par la première armée du monde, les militaires américains eux-mêmes, qui, plus machiavéliques que jamais, auraient cru bon de réduire en poussière une partie de leur propre quartier général, dans le cadre d'un gigantesque complot fomenté de longue date, dont les enjeux et les modalités apparaîtront clairement un beau jour. Même si chacun lit déjà dans leur jeu, et qu'il n'est nul besoin de connaître la vie publique américaine pour comprendre que leur funeste dessein consiste à justifier de sanguinolentes campagnes militaires dans le monde entier, à commencer par l'Afghanistan. Des campagnes que des contribuables américains et leurs élus piaffent de financer, impatients de revoir les images de ces beaux sacs de plastique noirs s'en revenant d'Asie avec à l'intérieur les corps de leurs enfants.<br />
<br />
Ces terribles manipulateurs auraient donc conçu un attentat contre leur ministère, sacrifié pour la cause, en camouflant leur geste derrière le faux crash d'un Boeing 757, le vol AA77. Un vol bien réel celui-là et emportant des dizaines de ressortissants américains, également pulvérisés dans un souci de perfection, mais ailleurs. Où? Dans le Triangle des Bermudes? Peu importe, nous n'en saurons jamais rien, c'est comme ça. Bigre.<br />
<br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>2° Priorité aux faits.</i></u></b></span><br />
<br />
Qui sont les auteurs de cette thèse? Qui sont ces amoureux de la vérité capables de dénoncer et de confondre ces criminels, ces quasi-putschistes oeuvrant au coeur de la plus puissante démocratie du monde? Une équipe de fins limiers français. Héros ou mythomanes paranoïaques faisant commerce de théories conspiratrices? Laissons-leur une chance. Leur botte secrète? En marge de leurs activités quotidiennes, nos détectives pourfendeurs de complots planétaires ont simplement regardé et analysé les photographies du Pentagone prises après le drame par ces mêmes militaires américains séditieux, et diffusés sur Internet par le service de presse du Pentagone.<br />
<br />
Si des dizaines de personnes n'avaient perdu la vie ce 11 septembre au Pentagone, on rirait presque de ces militaires de l'Oncle Sam, un peu nigauds vus de Paris, des conjurés pas toujours finauds, capables de planifier le plus grand complot de l'Histoire et se trahissant par les photographies qu'ils prennent de leur propre forfait et qu'ils exposent à la sagacité de la planète entière via le Web. Ignoraient-ils donc qu'en France nous possédons les meilleurs esprits critiques qui ruineraient à coup sûr leur vilaine entreprise? Sans non plus explorer plus avant l'autre question de fond: pourquoi s'être donné la peine de détruire le Boeing "ailleurs" et d'envoyer un missile sur le Pentagone, puisque de toute façon cela revenait au même?<br />
<br />
Quoi qu'il en soit, voici le scoop salutaire tant espéré, la grande révélation, l'énorme divulgation qu'attendait notre société de l'information pour s'amender, prendre ses distances avec les flux de nouvelles qu'elle déverse à longueur de colonnes, et cette vision du monde qu'elle nous livre sur des écrans de télé. "Tout ça" doit inviter à la réflexion.<br />
<br />
Priorité aux preuves matérielles et aux faits. De quels éléments dispose l'auteur de <i>L'effroyable imposture</i> pour conclure que le vol AA77 ne s'est jamais encastré dans le Pentagone? Des témoignages de personnes qui se trouvaient ce jour-là devant le bâtiment du ministère de la Défense? Des déclarations d'experts en aéronautique jurant qu'un tel Boeing ne peut pas s'abîmer de la sorte? Des documents écrits, des serments? Nenni. Tout repose sur de simples déductions à partir de photographies ou sur des interprétations des propos des responsables des secours lors des conférences de presse qui ont suivi le drame. Déductions qui tiennent en une vingtaine de feuillets dans le livre accusateur. C'était donc si facile?<br />
<br />
Une interrogation vient à l'esprit de quiconque connaît un peu les lieux, c'est-à-dire ce quartier où s'étale le vaste bâtiment du Pentagone lui-même, sur la commune d'Arlington, de l'autre côté de la rivière Potomac, extrémité ouest du metrorail de Washington, qu'empruntent chaque matin les milliers de fonctionnaires et d'hommes d'affaires travaillant dans cette banlieue de la capitale fédérale. Pour une majorité d'entre eux, le terminus est la station Pentagon City.<br />
<br />
Une question aussi basique qu'incontournable: combien de personnes se trouvaient ce matin-là, entre 9h36 et 9h38, sortant du métro et dans l'environnement immédiat de la façade qui a explosé, ou dans l'axe que le Boeing d'American Airlines aurait emprunté ou pas? 2,000, 3,000, 5,000? Entre les piétons arrivant par la station de métro, les automobilistes, ajoutés aux centaines d'Américains qui vivent dans les résidences situées face au Pentagone, combien d'individus ont pu regarder dans la direction qui nous intéresse, après avoir été alertés par un bruit émis au-dessus de leur tête, soit par le passage d'un missile de croisière tiré par les comploteurs de l'armée américaine (1), soit par le passage d'un Boeing volant à très basse altitude et sur le point de s'écraser sur la ville? Les automobilistes constituent même un véritable vivier de témoignages, puisque plusieurs autoroutes desservant Arlington, particulièrement empruntées à cette heure-là de la matinée, offrent une belle vue dégagée sur l'axe de la partie du Pentagone qui a volé en éclats à 9h37.<br />
<br />
Dès la journée du 11 septembre, quelques-uns de ces témoins ont raconté à la presse dans quelles circonstances ils avaient été saisis de stupeur en voyant le Boeing descendre vers la ville pour percuter le Pentagone. <i>L'effroyable imposture</i> cite seulement deux personnalités qui sont dans cette situation, mais réfute catégoriquement leur témoignage, sans avoir pris soin de les contacter ou de réaliser un entretien contradictoire. Page 12 de son livre, Thierry Meyssan explique: <span style="color: #0b5394;">"<i>Fred Hey, l'assistant parlementaire du sénateur Bob Ney, a vu tomber un Boeing alors qu'il conduisait sur l'autoroute jouxtant le Pentagone. Le sénateur Mark Kirk était en train de sortir du parking du Pentagone, après avoir petit-déjeuner avec le secrétaire à la Défense, lorsqu'un gros avion s'est écrasé.</i>"</span> Et page 23, il décrète qu'<span style="color: #0b5394;">"il est impossible d'avaler de telles balivernes. Loin de créditer leurs dépositions, la qualité de ces témoins ne fait que souligner l'importance des moyens déployés par l'armée des Etats-Unis pour travestir la vérité"</span>.<br />
<br />
Premier constat vertigineux: l'auteur est à ce point convaincu de l'existence d'un complot qu'il range ceux qui infirment sa thèse au nombre des éléments constitutifs du complot. Ces deux témoins sont ainsi éliminés pour cause d'irrecevabilité, sans avoir été interrogés, au seul motif qu'ils travaillent au Congrès, stupéfiant pour qui a déjà fait l'expérience de l'indépendance des parlementaires américains. L'argument que l'on nous sert est connu: tous pourris!<br />
<br />
Arrêtons-nous un instant sur la portée de ce jugement dernier. Car inversement, si aucun Boeing n'a heurté le ministère de la Défense le 11 septembre, combien de centaines de spectateurs de cette mystification devraient-ils à cette heure s'insurger contre les pratiques de leur armée et de leur pouvoir politique? Au pays où chaque information a un prix, combien seraient-ils à rêver de vendre leur témoignage à la chaîne de télévision la plus offrande ou de publier le plus largement possible leur propre compte rendu des événements? Les scoops ont trop de valeur dans l'industrie des médias outre-Atlantique pour laisser passer une nouvelle aussi extravagante.<br />
<br />
Lors de l'entretien que nous avons eu avec l'auteur de <i>L'effroyable imposture</i>, le vendredi 14 décembre 2001 entre 10h et 11h, à sa demande, pour discuter du contenu de son ouvrage et de ses conclusions, nous lui avons demandé s'il s'était déplacé à Washington pour mener son enquête, s'il avait personnellement interrogé des habitants vivant en face du Pentagone, s'il avait cherché les précieux témoins de ladite "imposture". Réponse: aucun déplacement, aucun témoignage recueilli directement, aucune démarche de terrain, le livre sera intégralement bâti sur un examen des photographies et sur la lecture des transcriptions de certaines conférences de presse. Selon lui, dans de tels dossiers, "les témoins oculaires ne sont pas du plus grand secours"...<br />
<br />
Une considération révolutionnaire! Les témoins oculaires sont à l'accoutumée très écoutés, surtout à propos d'un événement matériel, physique, comme celui d'un crash sur le Pentagone, et principalement quand ils sont aussi nombreux que dans le cas présent, car la multiplication des témoins par dizaines rend caduque toute démarche visant à construire des faux témoignages. A moins que les témoins oculaires ne soient ignorés parce qu'ils contredisent un échafaudage de l'esprit tellement palpitant.<br />
<br />
<br />
Photos ci-dessous: 1° Diagrammes de la zone du bâtiment du Pentagone atteinte par le Vol AA77. Les références numérotés indiquent l'emplacement des débris de corps humains retrouvés. 2° Débris calciné du CVR (Cockpit Voice Recorder), l'enregistreur des échanges radio dans le cockpit de l'avion, retrouvé dans les décombres du Pentagone. <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/54/FirstFloor_Pentagon_Bodies.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/54/FirstFloor_Pentagon_Bodies.png" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a>
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fa/Flight_77_CVR.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fa/Flight_77_CVR.jpg" style="cursor: hand; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 580px;" /></a></div>
<br />
Vidéo ci-dessous: reconstitution par la police scientifique de la trajectoire du Vol AA77.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/YVDdjLQkUV8" width="420"></iframe></div>
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<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>3° Que disent les témoins oculaires?</i></u></b></span><br />
<br />
Pour nous forger une opinion, nous avons réalisé le travail soigneusement évité par l'auteur de <i>L'effroyable imposture</i>: une prise de contact directe et personnelle avec des témoins, sans intermédiaire, c'est-à-dire des entretiens avec les personnes les plus proches de l'origine de l'information, le B.A.BA d'une enquête journalistique. Pas bégueules, nous avons progressé de manière contradictoire, à charge et à décharge, en recherchant des individus qui avaient vu le Boeing d'American Airlines foncer sur le Pentagone, mais aussi en recherchant des individus qui auraient vu un missile se précipiter sur le bâtiment ou toute autre manifestation de nature à infirmer la présence du Boeing à cet endroit-là.<br />
<br />
Premier constat: nous n'avons identifié aucune personne (non, vraiment aucune), s'exprimant en son nom propre ou sous le sceau de l'anonymat, qui déclare avoir vu un missile ou tout autre explosif provoquer la déflagration contre la façade du Pentagone. Second constat: nous avons pu constituer une première liste de témoins oculaires affirmant qu'un Boeing s'est bien précipité contre le Pentagone ce 11 septembre au matin. Nos contacts personnels à Washington, la consultation de la presse locale écrite et télévisée des 11 et 12 septembre ont permis en l'espace de trois jours de répertorier dix-huit personnes, vivant dans la région d'Arlington ou à Washington, et facilement joignables en consultant les annuaires locaux. Il s'agit des personnes suivantes, qui décrivent toutes, avec de nombreuses similitudes, la trajectoire de l'avion avant l'impact contre le Pentagone:<br />
<br />
<ul>
<li><b>Alfred Regnery</b>, arrivé en voiture depuis le pont sur la rivière Potomac.</li>
<li><b>Allen Cleveland</b>, piéton sortant du métro.</li>
<li><b>D.S. Khavkin</b>: elle et son mari vivent au huitième étage d'un immeuble qui fait face au Pentagone. Depuis leur balcon, ils ont assisté aux derniers instants du vol du Boeing sur le bâtiment.</li>
<li><b>Paul Coleridge</b>, qui se trouvait sur le Wilson Bridge quand il a vu l'avion.</li>
<li><b>Pam Bradley</b>, automobiliste.</li>
<li><b>Joel Sucherman</b>, journaliste, piéton.</li>
<li><b>Fred Gaskins</b>, automobiliste.</li>
<li><b>Aydan Kizildrgli</b>, piéton.</li>
<li><b>Omar Camp</b>, piéton, employé à l'entretien des pelouses, a vu l'avion passer au-dessus de sa tête et heurter le Pentagone.</li>
<li><b>Afework Ragos</b>, automobiliste, programmateur informatique.</li>
<li><b>Mike Walter</b>, piéton.</li>
<li><b>Tim Timmerman</b>, automobiliste et pilote de ligne.</li>
<li><b>Steve Eiden</b>, automobiliste.</li>
<li><b>Elaine McCusker</b>, automobiliste, employée à l'Université de Washington.</li>
<li><b>Stephen McGraw</b>, passager en voiture.</li>
<li><b>Steve Anderson</b>, du journal USA Today, a assisté aux derniers instants du vol AA77 depuis son bureau, au dix-neuvième étage d'une tour à Arlington.</li>
<li><b>James Robbins</b>, journaliste à National Review.</li>
</ul>
<br />
Dans le cas présent, interroger de manière détaillée certains témoins présentait une difficulté de principe: puisque le Pentagone abrite près de 23,000 employés du ministère de la Défense, une partie non négligeable des témoins présents dans l'environnement de la bâtisse, le 1l septembre au matin, appartenaient au personnel de cette administration. Or, comme Thierry Meyssan juge que tous ces fonctionnaires sont peu ou prou complices, il semblait d'autant plus objectif, et magnanime, de s'entretenir avec un homme ou une femme, témoin oculaire, qui ne porte pas l'uniforme.<br />
<br />
John 0′Keefe fait partie de ceux-là. Ce jeune homme de vingt-six ans travaille dans l'entreprise de presse <i>Legal Times</i>, et coordonne le travail éditorial d'une partie des titres publiés par la société, en particulier le bimensuel <i>Influence</i>. Ce dernier suit l'actualité du lobbying, c'est-à-dire des groupes de pression industriels et des cabinets qui les représentent. Il consacre régulièrement des articles d'enquête aux liens entre l'administration Bush et les groupes de pression de l'industrie du pétrole ou du tabac, du vrai journalisme d'investigation, sans accusations à l'emporte-pièce et ciselé. Donc, apriori, rien qui place John O'Keefe au nombre des représentants zélés du parti républicain, de l'armée ou du complexe militaro-industriel. John 0′ Keefe vit dans la ville d'Alexandria, dans l'Etat de Virginie, à une quinzaine de minutes en voiture d'Arlington, près de laquelle il passe chaque matin et chaque soir pour se rendre à son bureau, situé un peu plus loin, dans le quartier nord-ouest de Washington, sur M Street.<br />
<br />
Voici le témoignage écrit et signé qu'il nous a livré: <span style="color: #0b5394;">"<i>Ce matin-là, comme d'habitude, je me préparais pour aller travailler tout en écoutant la radio. Peu avant 9 heures, l'animateur à la radio a annoncé qu'un avion venait de s'écraser sur le World Trade Center". A cet instant, comme beaucoup de gens, j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'un petit appareil de la catégorie des avions d'affaires privés très répandus aux Etats-Unis, mais j'ai éteint la radio pour allumer la télé sur l'émission Good Morning America (2), où j'ai découvert ce qui se passait.</i>"<br />
<br />
"<i>Je continuais à m'habiller tout en regardant la télé et là j'ai vu l'avion toucher la seconde tour. Je me souviens avoir eu le souffle coupé par le spectacle de l'explosion. L'autre chose dont je me souviens c'est que le téléphone a sonné à cet instant</i>". C'était une collègue, qui était au travail et s'inquiétait: "<i>Penses-tu que nous sommes en sécurité ici?</i>" m'a-t-elle demandé. Je lui ai assuré que nous l'étions, lui expliquant que ça ne concernait que New York. Nous avons parlé un court instant, puis je lui ai dit que je partais pour venir au bureau. Il était 9h20.<br />
<br />
"J'habite à environ dix-quinze minutes du Pentagone, à Alexandria, et dans mes navettes quotidiennes pour aller travailler je dois passer près de la façade ouest du bâtiment. La circulation était très ralentie sur l'autoroute ce matin-là, peut-être parce que tout le monde écoutait la radio. Pour ma part, j'écoutais la radio d'information continue WTOP. J'ai décidé de quitter l'autoroute et d'emprunter une longue bretelle menant à une route qui me permettait de contourner le Pentagone. Puis, je me souviens que je me suis arrêté à un stop. Je venais juste d'entendre à la radio que le National Airport [le Reagan National Airport, aéroport pour les lignes régulières, situé à proximité du Pentagone] venait de fermer au trafic aérien, sauf pour les vols en cours d'arrivée.<br />
<br />
"Là, soudain, arrivant de mon côté gauche, j'ignore si je l'ai d'abord vu ou entendu, un avion de couleur argentée est passé [les appareils des lignes American Airlines se distinguent aisément à la partie de leur carlingue recouverte d'une peinture argentée]. Je suis habitué à voir des avions volé à basse altitude dans cette zone, car nous sommes vraiment à un mile ou deux [1 mile: 1.6km] du National Airport. Mais là, il semblait voler trop bas et filer dans une mauvaise direction. Je me rappelle que je me suis dit qu'il ne pourrait jamais rejoindre l'aéroport dans ces conditions.<br />
<br />
"Jusqu'à ce que je réalise qu'il entrait en collision avec le Pentagone. Il est arrivé en descente, en passant. Au-dessus de l'autoroute, sur ma gauche, et est passé devant ma voiture. L'avion ne volait pas en piqué. Il paraissait sous contrôle et voler comme un appareil sur le point d'atterrir. Ça s'est déroulé très vite et très près de moi, mais j'ai clairement vu le nom et le logo American Airlines sur l'avion. Il y a eu une explosion géante, avec des flammes orange qui sortaient du Pentagone. J'ai pensé que la route devant moi allait être détruite. Puis tout devint noir, il y eut juste une épaisse fumée noire."</span><br />
<br />
<br />
<span style="font-size: 85%;">(1) la version du missile est la thèse défendue par Thierry Meyssan et ses "experts", après la parution de son livre, et présentée pour la première fois lors d'une conférence de presse aux Emirats arabes unis, le 8 avril 2002.<br />
<br />
(2) <i>Good Morning America</i>: grande émission d'information du matin diffusée sur ABC News.</span><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Extraits du Chapitre II.</span></b><br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>1° La taille du Boeing et la taille du trou dans le mur du Pentagone.</i></u></b></span><br />
<br />
Est-ce que le cylindre entrera dans le trou? Chacun se revoit enfant, remuant, tantôt perplexe tantôt l'air vainqueur, ces jouets de bois de forme géométrique qu'on encastre les uns dans les autres. Une activité d'éveil, dit-on, très utile entre quatre et cinq ans, permettant d'acquérir la notion de volume dans l'espace, ainsi que le sens des proportions, lequel ne confère pas automatiquement le sens du ridicule.<br />
<br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>1° Un peu de balistique aéronautique.</i></u></b></span><br />
<br />
A la page 20 de <i>L'effroyable imposture</i>, on croit retomber en enfance: <span style="color: #0b5394;">"<i>Si l'on incruste la forme de l'avion dans la photographie satellite [du Pentagone après l'attentat, on constate que seul le nez du Boeing est entré dans le bâtiment. Le fuselage et les ailes sont restés à l'extérieur. L'avion s'est arrêté net, sans que les ailes ne frappent la façade. Nous devrions donc voir les ailes et le fuselage à l'extérieur, en fait sur la pelouse...</i>"</span> Or, nous dit-on, des morceaux de ferraille sur ce maudit gazon, on n'en voit goutte sur les photos du Réseau Voltaire. Pour l'auteur, on l'aura compris, c'est que les comploteurs ont bien lancé un missile contre ce pauvre mur et réduit ce gros Boeing en cendres ailleurs, à l'abri des regards.<br />
<br />
<i>L'effroyable imposture</i> apporte une précision technique qui fonde l'essentiel de sa démarche et demeure le joyau de l'ouvrage: selon ses mesures effectuées à partir des photos, le trou dans le Pentagone mesure 19 mètres de large. Il n'a donc pas pu accueillir le crash d'un Boeing 757 dont la largeur est de 38 mètres. Mince alors, l'avion n'entrerait pas dans le trou! Ou comment transposer une question complexe de balistique et d'aéronautique en discussion de café du commerce ou en exercice d'éveil pour le dernier rejeton.<br />
<br />
N'étant pas experts en balistique ou en accidents aériens, nous voilà en tout cas dubitatifs. Même si, encore une fois, nous constatons que Thierry Meyssan n'enquête pas à charge et à décharge. En l'espèce, persuadée de la rigueur de son raisonnement, il ne se demande nullement si, dans l'éventualité où le vol AA77 a bien percuté le Pentagone, les morceaux des ailes de l'avion auraient dû retomber délicatement sur la pelouse tandis que le reste de la carlingue s'encastrait dans le béton. Le fait qu'il n'observe pas de morceaux d'ailes sur la pelouse suffit à justifier le reste de ses déductions.<br />
<br />
En dépit des lacunes de sa démarche, et pour lever toute ambiguïté, une question demeure: un Boeing 757 peut-il produire ce type de dégâts en fonçant dans un alignement de cinq bâtiments faits de béton, de brique et de calcaire, composant un total de dix murs d'enceinte, renforcés par une matrice d'acier, comme c'est le cas pour le point d'impact sur le Pentagone? Si oui, ce Boeing de 38 mètres d'envergure peut-il laisser après le crash un trou dans le mur de 19 mètres de large? Une question technique, précise, qui plutôt qu'un flot de supputations requiert l'intervention d'un professionnel, d'un spécialiste en accidents aéronautiques susceptible de nous éclairer sur ce point. En Europe et aux Etats-Unis, ces compétences ne sont pas répandues, ce qui constitue un sujet de tranquillité pour les amateurs de transports aériens. Dans la plupart des pays, elles sont détenues par deux ou trois personnes, tout au plus. En France, un homme passe pour le meilleur de cette spécialité, il s'appelle Jacques Rolland. Ancien général de l'Armée de l'air, ancien pilote de chasse, il a développé ces dernières années un véritable savoir-faire dans cette discipline, au point de devenir expert près la cour d'appel de Paris en matière d'accidents aéronautiques. Sorte de médecin légiste des épaves d'avion, il totalise des dizaines d'enquêtes sur les lieux de collisions aériennes, impliquant toutes les catégories d'engins volants, depuis les Boeing des lignes régulières jusqu'aux Mirage 2000 de l'armée. A notre étonnement, l'entretien avec Jacques Rolland s'est déroulé sur un ton presque badin, jamais nous n'avons senti que les caractéristiques de l'attentat contre le Pentagone le déstabilisaient, voire l'interrogeaient. Notre discussion a débuté par un cours de physique, visant à nous présenter les deux grandes familles de crashs aériens.<br />
<br />
Première catégorie: collision d'un avion avec le sol ou un obstacle au sol avec un angle inférieur à 45°, l'angle formé par le sol et l'inclinaison de l'appareil. Trivialement, dans ce cas, nous pourrions dire que l'avion "plonge à plat". Dans une telle configuration, selon Jacques Rolland, plus l'angle est faible et plus les débris sont nombreux et plus ils jaillissent sur un périmètre large.<br />
<br />
Seconde catégorie: collision d'un avion avec le sol ou un obstacle au sol avec un angle supérieur à 45° et allant jusqu'à 90°. Nous sommes là dans la situation d'un appareil qui chute peu ou prou à angle droit, en piqué, par exemple à la suite d'une vrille. La résistance du sol ou de l'obstacle touché, considérant l'angle pris, empêche rigoureusement tous les effets de rebond. L'avion ne se disloque pas après le contact: il y a un unique impact, se caractérisant par un écrasement de l'engin sur lui-même et donnant naissance à un cratère.<br />
<br />
Jacques Rolland cite les cas d'appareils accidentés de la sorte, dont il ne reste presque aucune partie de l'avion reconnaissable, ou si peu: <span style="color: #0b5394;">"<i>En général, ce que l'on retrouve d'aisément identifiable, ce sont les moteurs de l'avion, le plus souvent au fond du cratère</i>."<br />
<br />
"<i>L'énergie qu'ils développent les laisses dans l'axe de l'avion après l'impact, et leur extrême densité leur permet de résister à la désintégration provoquée par l'onde de choc, et à la combustion qui l'accompagne. Ce type de crash, en piqué, se rencontre fréquemment dans les accidents militaires, mais exceptionnellement avec des avions de lignes régulières.</i>"</span><br />
<br />
Pour cet expert, le choc du Boeing AA77 contre le Pentagone, tel que le décrivent les témoins, relève de ces cas singuliers. Théoriquement, ces appareils ne peuvent pas être victimes d'un choc en piqué, car leurs instruments, leur poids et leur maniabilité les empêchent d'accuser des pentes supérieures à 4% ou 5%.<br />
<br />
Ces spécificités expliquent que, dans la plupart des cas, les accidents impliquant de tels appareils laissent de nombreux débris au sol, des éparpillement des fragments de la carlingue et des ailes parfois sur plusieurs kilomètres. Car, même en cas d'explosion à bord et de perte totale de contrôle de l'appareil, son angle d'inclinaison avec le sol, au moment de l'impact, excède rarement 8° ou 10°. Or, dans le cas du Pentagone, Jacques Rolland évalue l'angle du Boeing avec la façade du Pentagone à environ 80°! Un angle qui, au moment de la collision, interdit tout rebond de l'avion: celui-ci pénètre littéralement dans l'obstacle, qui l'absorbe en formant un cratère.<br />
<br />
En effet, rapportons-nous aux descriptions des témoins, assurant que l'avion volait très bas mais bien droit, sans accuser une pente exagérée. Et prenons en compte qu'il percute le mur d'enceinte du Pentagone, une construction verticale de 25 mètres de haut, formant un angle de 90° avec le sol. Donc, quand le Boeing percute le mur, il est pratiquement parallèle au sol et heurte un obstacle à angle droit, c'est la raison pour laquelle le général Rolland parle de 80°. La situation est la même que celle d'un avion tombant en piqué, à la verticale du sol, pulvérisé par l'absence de rebond, comprimé dans un cratère.<br />
<br />
<table cellpadding="2" frame="0">
<tr>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
-- Livret --</div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
-- Livre --</div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
-- Revue --</div></td>
</tr>
<tr>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.histobiblio.com/11-septembre-et-theories-du.html" imageanchor="1"><img border="0" height="303" src="http://farm9.staticflickr.com/8317/7969455158_6ede54e485.jpg" width="202" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.amazon.fr/product-reviews/2810618666/ref=dp_top_cm_cr_acr_txt?ie=UTF8&showViewpoints=1" imageanchor="1"><img border="0" height="307" src="http://farm9.staticflickr.com/8447/7969466340_35dc2c8cb6.jpg" width="205" /></a></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.bastison.net/SPS.html" imageanchor="1"><img border="0" height="306" src="http://farm9.staticflickr.com/8312/7969471758_521201f61c.jpg" width="204" /></a></div></td>
</tr>
<tr>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i>"De manière très concise, l'auteur met en évidence le caractère dérisoire des arguments des truthers qui se sont autoproclamés spécialistes contre les spécialistes qui, eux, publient dûment leurs analyses dans des revues scientifiques de haut niveau."</i><br />
<span style="color: #741b47;">(imposteurs.over-blog.com)</span></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i>"La lecture de La farce enjôleuse du 11 septembre est un véritable régal. Ecrit d'une plume alerte évitant le jargon technique, le texte est un modèle de rigueur scientifique, qu'un évident talent pédagogique, affiné par la pratique de l'enseignement, rend accessible aux non spécialistes."</i><br />
<span style="color: #741b47;">(Claude Valette, ancien Directeur de Recherche au CNRS)</span></div></td>
<td><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i>"Dix ans après les attentats du 11 septembre. La rumeur confrontée à la science, hors-série n°296 de l'AFIS, juin 2011: des analyses au service d'une vision rationnelle des évènements, où l'explication la plus probable est celle qui repose sur le moins de faits improbables."</i><br />
<span style="color: #741b47;">(Science & Vie)</span></div></td>
</tr>
</table>
<br />
<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>2° La réponse des experts.</i></u></b></span><br />
<br />
Soit. Mais cette réalité physique n’empêchera peut-être pas quelques esprits chagrins d'insister sur l'absence de morceaux de l'avion sur la verte pelouse du Pentagone. C'est pourquoi nous avons demandé à Jacques Rolland de nous décrire les différentes phases de ce crash intervenu "à la manière d'un piqué", centième de seconde par centième de seconde.<br />
<br />
Ce jour-là, après avoir décollé à 8h10 de l'aéroport de Dulles, le Boeing 757 d'American Airlines fonce sur le Pentagone "avec certains de ses réservoirs en partie vidés après une heure de vol, créant donc des zones d'accumulation des vapeurs de kérosène, particulièrement explosives en cas de choc. Dans ces conditions, dès lors qu'il n'y a pas de rebond possible, l'avion se comprime dans un cratère qui s'ouvre lors d'une explosion inflammable. Meyssan est allé chercher des photos sur Internet, alors que ce n'est pas le lieu pour disposer d'une information scientifique crédible, dans l'état actuel des choses. Je pense que la trajectographie telle qu'on peut la discerner aujourd'hui ne permet pas de conclure à un impact sur la façade, mais plus vraisemblablement par le toit. Avec quelle trajectoire? Ce n'est pas une question centrale, car il ne s'agit pas d'un accident d'avion dont il faudrait analyser chaque paramètre pour qu'il ne se reproduise pas, mais d'un acte de malveillance. L'avion fonctionnait parfaitement au moment de l'impact, et il ne faut donc pas s'étonner de l'absence de photographies montrant les débris ou les restes de ce choc. La seule chose importante pour le PBI était le Cockpit Voice Recorder (3), et il a été immédiatement récupéré par les enquêteurs dans les débris du Pentagone. Ce livre fait rigoler tout le monde, à tel point que les Américains ne cherchent même pas à y répondre, contrairement à ce qui s'était passé avec le vol 800 de la TWA, dont les adeptes des théories de la conspiration disaient qu'il avait été abattu par un missile."<br />
<br />
Pour dissiper les derniers doutes, nous avons sollicité le général Jean-Vincent Brisset, général de l'Armée de l’air, ancien officier de sécurité pour les lignes aériennes: <span style="color: #0b5394;">"<i>Pour parler simplement, explique-t-il, un tel choc transforme l'avion en munition à charge creuse, produisant ce qu'on appelle une pointe de feu. Dès le choc, l'appareil se désintègre et brûle au fur et à mesure de sa pénétration dans l'orifice qu'il a creusé. Je me suis entretenu de cette question avec plusieurs spécialistes tenus à l'obligation de réserve, et ce point ne fait aucun problème, pour personne parmi nous. Dites-vous bien que dans un avion, la plupart des métaux dont il est fabriqué brûlent en se consumant complètement. Cela est vrai de l'aluminium, mais surtout du magnésium et du titane qui provoquent des incendies à très haute température, particulièrement dangereux et difficiles à combattre. Ce qui demeure pratiquement toujours reconnaissable dans un accident suivi d'un incendie est l'axe des réacteurs.</i>"</span><br />
<br />
Restent les questions afférentes au cratère proprement dit, puisque eu égard au secret de l'enquête, personne ne dispose encore du détail de l'ensemble des relevés effectués par les secours. Néanmoins, là encore, d'autres professionnels délivrent des commentaires sérieux quant à la physionomie des lieux après l'explosion du Boeing. Il s'agit de l'Ordre des architectes américains et des membres de la profession plus particulièrement intéressés par la pertinence des nouvelles normes de sécurité appliquées aux immeubles fédéraux. Des dispositifs qui ont notamment été renforcés à la suite de l'attentat d'Oklahoma City contre un immeuble du FBI, en avril 1995.<br />
<br />
Depuis le 11 septembre 2001, les cabinets d'architectes intervenant sur des contrats gouvernementaux tentent tous de tirer les leçons de l'attaque sur le Pentagone, car, à leurs yeux, sa structure renforcée a réagi de façon exemplaire au crash du Boeing. En témoignent les débats de l'organisation professionnelle <i>The American Institute of Architects</i>, ainsi que les articles parus dans la revue professionnelle <i>Architecture Week</i>, louant la résistance de la bâtisse, et apportant d'utiles précisions quant aux dommages qu'elle a subis. Après enquête auprès des cabinets d'architectes sollicités pour la reconstruction de l'aile endommagée, ses journalistes expliquent que l'écrasement de l'avion a créé un "cratère horizontal", transperçant l'alignement des rangées de bâtiments selon un axe diagonal. Des dévastations beaucoup plus importantes que celles que l'on croit deviner en observant une photo de face de l'impact. Le Pentagone se compose en effet de cinq anneaux concentriques de bâtiments, désignés par les lettres A à E. Et l'avion, pénétrant dans l'anneau A, a laissé une cavité longue de plusieurs dizaines de mètres, sur une diagonale s'achevant à l'intérieur de l'anneau C. Donc trois anneaux ont été transpercés, à partir d'un cratère d'un diamètre d'entrée de 19 mètres. Ironie de ce détail: plusieurs photographies aériennes brandies par Thierry Meyssan, auxquelles il tente de donner une signification équivoque, désignent simplement une ligne de toiture à demi carbonisée et endommagée, au-dessus de la zone traversée par le Boeing d'American Airlines...<br />
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;">(3) VCR: Dispositif permettant d'enregistrer les dialogues entre le pilote et le copilote, ou avec les contrôleurs de vol.</span><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Extraits du Chapitre III.</span></b><br />
<br />
La page 254 de <i>L'Effroyable imposture</i> est probablement la plus intriguante de tout le livre, en dépit des apparences: c'est celle des remerciements. Elle tient en sept lignes, mais celles-ci, par les informations qu'elles recèlent, valent mieux que de nombreux commentaires. Que disent-elles? <span style="color: #0b5394;">"<i>L'auteur tient à remercier A.-J. V. et G. S. qui ont bien voulu vérifier les traductions des divers documents et citations</i>, soit, les traducteurs aussi veulent demeurer anonymes, <i>E. B, P.B., F. C., S. J., H. M.-V. pour leurs expertises.</i>"</span> Leurs expertises? Le voilà donc, le fameux réseau d'experts cachés, une succession de cinq noms dissimulés par des initiales, et figurant en bonne place dans les remerciements de l'auteur.<br />
<br />
De qui s'agit-il? Nous avons pu identifier la majorité d'entre eux. P.-H. B. n'est autre que Pierre-Henri Bunel, un officier de renseignement en indélicatesse avec la justice qui a quitté les services actifs de l'armée après avoir été accusé de transmettre des renseignements à des agents serbes, en 1998, au quartier général de l'OTAN. Les lettres S. et J. désignent Stéphane Jah, ancien parachutiste et ancien chauffeur du président de Ford France, passionné par les activités des services de renseignement et animateur du site Internet dgse.org sur lequel se retrouvent les fondus de l'espionnage. Enfin, H. M.-V., Hubert Marty-Vrayance, seul membre de cet escadron de Saint-Just qui occupe un poste officiel, et non des moindres, en tant que commissaire à la direction centrale des Renseignements Généraux (DCRG), dont le rôle ne cessera de nous interroger, puisque tous les documents que nous avons recueillis font de lui le promoteur déterminé du "complot", n'hésitant pas à avancer les arguments les plus irrationnels pour convaincre ses collègues ainsi que l'auteur.<br />
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Qui sont précisément nos trois experts et quels apports à la thèse de Thierry Meyssan doit-on leur imputer?<br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>1° L'"intime conviction" d'un ex-officier de renseignement.</i></u></b></span><br />
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Petit, brun, la cinquantaine alerte, marchant le menton haut mais parlant posément, Pierre-Henri Bunel se bat depuis 1998 contre la justice militaire française, après une sombre histoire de trahison au profit de la Serbie. Quelques semaines avant les premières frappes de l'OTAN contre ce pays, des responsables de l'Alliance l'accusèrent d'avoir transmis "à l'ennemi" une liste de cibles militaires que s'apprêtaient à viser les avions occidentaux. Pour les uns, il s'agissait d'une action pro-serbe destinée à protéger l'armée de Slobodan Milosevic. Pour d'autres, il s'agirait d'une opération de manipulation orchestrée par un officier de la DPSD dépêché en Belgique, dont Bunel aurait été l'un des exécutants, et visant à crédibiliser la participation de la France à des actions massives contre les troupes de Belgrade, dans le but d'amener le pouvoir serbe à faire des concessions plus rapidement.<br />
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Une véritable histoire d'espionnage avec des agents doubles et triples. Mais une fuite aurait transformé l'opération en fiasco, conduisant les supérieurs de Bunel à le lâcher. Bien que le tribunal aux armées de Paris ait reconnu Pierre-Henri Bunel coupable de "trahison" en décembre 2001, la légèreté de sa condamnation, eu égard aux charges retenues, confère au second scénario une relative vraisemblance.<br />
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Depuis son retour forcé à la vie civile, Pierre-Henri Bunel n'a pas renoncé à sa passion: les services de renseignement. Animation d'un site Internet, contacts privilégiés avec plusieurs journalistes, missions de consultant pour quelques sociétés, il tente, vaille que vaille, de réussir sa reconversion en mettant à profit ses compétences. Mais le milieu de l'édition l'attire, autant par goût de l'écriture que par l'envie de solder le passé, de s'expliquer sur cette affaire de trahison. Il publie coup sur coup, en 2000 et 2001, <i>Crimes de guerre à l'OTAN</i>, puis <i>Mes services secrets</i>, un document remarquable où il décrit de nombreuses missions des services français au Moyen-Orient et en Bosnie.<br />
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Ses longues pérégrinations en Jordanie ou en Arabie Saoudite, ses amitiés dans le monde musulman, son amour pour la langue arabe, tout le pousse à réagir aux attentats du 11 septembre 2001. En quelques semaines, il met en chantier un livre qui cherche à démêler la réalité de ces groupuscules islamistes partis pour punir l'Occident pour le compte de chefs religieux aux visées très politiques. Et il s'adresse à Carnot, l'éditeur qui deviendra bientôt celui de Thierry Meyssan. Le 31 octobre 2001, il publie chez Carnot son livre, intitulé <i>Menaces islamistes</i>, à mi-chemin entre le témoignage de terrain et l'essai politique.<br />
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C'est dans un long et bruyant restaurant japonais de Paris que nous nous retrouvons avec lui, pour discuter de ces événements. A peine assis, pas encore habitué au niveau sonore du brouhaha, une perceuse en action fait trembler les murs du restaurant. Nous rions avant qu'il ne raconte.<br />
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Grâce au forum électronique et au site Internet dgse.org, de Stéphane Jah, qui trie toutes les informations liant des activités de renseignement aux attentats, dès le 28 septembre 2001, il apprend que le <i>Réseau Voltaire</i> s'interroge sur l'attentat du Pentagone. <span style="color: #0b5394;">"<i>A partir de ce que j'ai vu sur le Réseau Voltaire, j'ai acquis le sentiment qu'il n'y avait peut-être pas eu d'avion sur le Pentagone</i>"</span>, précise-t-il, tout en reconnaissant que son opinion se fonde uniquement sur l'analyse des photographies proposée par les animateurs dudit réseau et aucunement sur une enquête personnelle sur place.<br />
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L'hypothèse le tracasse, mais pas suffisamment pour l'inclure dans son livre sorti le 31 octobre, qui détaille les circonstances des attentats mais ne présente pas cette piste. Puis, au mois de novembre, Patrick Pasin, directeur des Editions Carnot, le contacte, pour lui demander une expertise. Bunel s'explique: <span style="color: #0b5394;">"<i>Peu de temps après la sortie de mon livre, Carnot préparait celui de Meyssan. Mais avant de le publier, Pasin voulait un éclairage technique, un conseil avisé sur la crédibilité de la thèse voulant qu'aucun avion ne se soit abattu sur le Pentagone.</i>"</span><br />
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C'est ainsi que l'ex-officier de renseignement rencontre Thierry Meyssan, chez leur éditeur commun, une après-midi de la mi-novembre 2001. Une discussion calme, précise, prudente mais chaleureuse, amicale mais pas trop. Quand nous l'évoquons ensemble, dans ce restaurant japonais de la rue Montmartre, les baguettes en l'air et les coudes sur la table entre deux bouchées, nous sommes six mois plus tard. Des dizaines d'indices s'accumulent déjà tendant à démontrer les faiblesses des assertions de Thierry Meyssan.<br />
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Qu'importe, il assume ses choix passés, les affirmations lancées et une certaine part de responsabilité. Dans les yeux, sans murmurer, il parle des <span style="color: #0b5394;">"<i>raisons objectives qui permettent de conclure à l'explosion d'une charge à l'intérieur du bâtiment</i>"</span>, des caractéristiques des photos de l'incendie qui ne correspondraient <span style="color: #0b5394;">"<i>en rien aux flammes constatées dans d'autres accidents d'avion</i>"</span>, des dimensions de l'impact qui accréditeraient un tir de missile plutôt que l'écrasement d'un Boeing.<br />
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Nous lui demandons des preuves, des témoignages, des éléments matériels irréfutables, aisément vérifiables. Pour seule réponse, il brandit son intime conviction. Il met en doute l'opportunité d'une enquête de terrain et la possibilité même d'obtenir des déclarations fiables de toute personne vivant aux Etats-Unis: <span style="color: #0b5394;">"<i>Il faudrait réunir des conditions préalables, être en mesure d'assurer leur sécurité face aux autorités américaines pour qu'ils acceptent de parler.</i>"</span> Entendez: tout ce que vient d'outre-Atlantique se révèle trop suspect, mieux vaut se fier à des photos sur Internet, pourtant mises en ligne par ces mêmes Américains.<br />
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Evidemment, partant du principe que toute personne qui a vu le Boeing tomber ce matin-là a inventé une fable avec un pistolet sur la tempe, il ne reste plus qu'à compter sur sa propre imagination, sur sa faculté à échafauder des théories... A quelques milliers de kilomètres de distance. Pourquoi un tel manque de discernement? Face à face, finissant par quelques gorgées de thé vert, nous lui rappelons que des milliers de citoyens américains ont vu le crash du Boeing, qu'on ne bâillonne pas ainsi autant d'individus dans une démocratie: c'est déjà difficile pour un régime autoritaire. Là, pour la première fois, il semble s'interroger, douter peut-être. Cette affaire du Pentagone demeure au centre de ses relations avec Meyssan. <span style="color: #0b5394;">"<i>En réalité, sur ce point, je préparais un livre intitulé Mensonge aéronautique au moment où j'ai rencontré Thierry Meyssan chez Carnot. Nous avons sympathisé et je lui ai proposé de l'aider à rédiger la partie technique de ce sujet. Mais mon procès de décembre a mal tourné, nous avons dû y renoncer</i>"</span>, explique-t-il. Avant de préciser la limite de son adhésion aux convictions de l'animateur du <i>Réseau Voltaire</i> dès qu'il s'agit de complot: <span style="color: #0b5394;">"<i>Si on avait travaillé ensemble en tant que co-auteur, je n'aurais jamais accrédité la thèse qu'il présente. L'idée que ces attentats résultent d'un complot, conçu par les milieux militaro-industriels dans l'espoir de justifier une nouvelle politique militaire, tout ça je n'y crois pas.</i>"</span><br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>2° dgse.org</i></u></b></span><br />
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Il n'est pas le seul à manifester de telles réticences quant à la vision d'ensemble de <i>L'effroyable imposture</i>: Stéphane Jah affirme les partager.<br />
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Brun, la quarantaine juvénile, les cheveux coupés ras, affectant un air inquisiteur, Stéphane Jah cultive ostensiblement cette manière d'être qui, aux yeux des profanes, range immédiatement un homme dans la gent de l'espionnage, pour le plus grand plaisir de ce dernier. Volontiers mystérieux mais toujours affable, il se passionne pour les services de renseignement depuis des années et entretient des relations avec des dizaines d'enquêteurs en tout genre, du détective véreux au journaliste curieux. C'est une vieille connaissance, sorte de vigie des milieux interlopes, un tantinet folklorique.<br />
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C'est aussi un entrepreneur avisé du Web, quoique aux ambitions a priori philanthropiques. Dans ses activités électroniques, il n'offre que des services de documentation gratuite, tout en étant parvenu à transformer le sigle DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), le nom des services secrets français depuis 1982] en un nom de marque sur l'Internet. Un détournement qui agacerait les véritables employés de la DGSE. Depuis le mois de juillet 2000, en compagnie de Mathieu Dupart, un jeune informaticien vivant au Québec et partageant les mêmes engouements, il anime le site dgse.org.<br />
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Quotidiennement, Stéphane Jah recueille et trie des dizaines de documents téléchargés sur le Web. Pas une étude sur la CIA, pas un reportage sulfureux sur quelque coup douteux commis par un service secret n'échappent à sa sagacité. Une fois sa sélection réalisée dans les flux journaliers que déverse le Web, il met en page et expédie des compilations sur les messageries électroniques de ses abonnés... Parmi eux: le <i>Réseau Voltaire</i>, qui le considère comme un observateur utile. Naturellement, à ce titre, Thierry Meyssan et lui communiquent, et même très régulièrement après le 11 septembre. Ils semblent partager la même intuition, à propos du Pentagone, et se convaincre l'un l'autre.<br />
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Leurs échanges sur le sujet débutent très tôt, bien avant que n'intervienne Bunel, et en moins de trois semaines, sur la base des rares éléments disponibles, sans aucune preuve concrète, ils se convainquent qu'aucun Boeing ne s'est crashé sur le département de la Défense américain. <span style="color: #0b5394;">"<i>A partir du 29 septembre 2001, j'ai commencé à échanger des mails sur le sujet avec lui, sur des sources ouvertes qui passaient entre mes mains</i>"</span>, explique-t-il, avant d'entrer dans les détails: <span style="color: #0b5394;">"<i>Nous nous sommes entretenus [les différents membres du groupe d'experts] par téléphone et régulièrement par e-mails au sujet des informations captées chaque jour. Nous avons croisé nos éléments d'informations plusieurs fois, tant sur les sources que sur les éléments photographiques issus de la presse internationale.</i>"</span><br />
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Et de préciser: <span style="color: #0b5394;">"<i>Nous étions quatre à échanger</i>"</span>, outre Thierry Meyssan... Quatre? Allons-nous découvrir un collaborateur caché, ou un membre du réseau d'experts pas encore dévoilé? Stéphane Jah affirme, au détour d'une réponse, qu'à ses côtés <span style="color: #0b5394;">"il y avait H. M.-V., P.-H. B., et E. R."</span>... Encore un maniaque des initiales. Les deux premières nous sont familières, la troisième beaucoup moins à ce stade de l'enquête. E.R.? Nous recherchons, parmi les auteurs des écrits tendant à démontrer qu'aucun avion ne s'est écrasé à Arlington le 11 septembre, si l'un de ces plumitifs se nommerait E. R. Comme Emmanuel Ratier par exemple?<br />
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Quand nous lui soufflons ce nom, Stéphane Jah confirme immédiatement, pourtant l'association paraît contre nature. Mais à y regarder de plus près, un E. R. figure bien dans la page de remerciements du livre de Thierry Meyssan, non pas pour son expertise, comme les autres, mais un peu plus bas dans la liste, au titre de son aide documentaire. Extérieur au <i>Réseau Voltaire</i>, Emmanuel Ratier est surtout connu pour sa propension à accuser les Etats-Unis et Israël d'organiser régulièrement des complots à l'échelle mondiale.<br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>3° Emmanuel Ratier, un "obsédé du complot"?</i></u></b></span><br />
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Qui est Emmanuel Ratier? Intellectuel d'extrême droite, Ratier est avant tout l'un des auteurs préférés du Front National, dont la boutique distribue tous les livres, et notamment le trop fameux <i>Mystères et secrets du B'nai B'rith</i>, censé éveiller les consciences sur le "complot judéo-maçonnique", version actualisée du <i>Protocole des Sages de Sion</i>" (4). Cependant, avec une régularité jamais démentie, Emmanuel Ratier apparaît comme l'héritier d'Henri Coston, fondateur des Jeunesses anti-juives en 1930 et chef de file des négationnistes français jusqu'à son décès, un jour de juillet 2001, quelque part en Normandie... Et Stéphane Jah ne cache pas ses contacts avec le fils spirituel de Coston, ni même son intérêt pour la lettre qu'il édite, sobrement intitulée <i>Faits et Documents, Lettre d'informations confidentielles d'Emmanuel Ratier</i>.<br />
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Le numéro 23 du supplément électronique de sa publication est éloquent, il débute par des mots maintenant bien connus: <span style="color: #0b5394;">"<i>Pour la récente affaire aux Etats-Unis, le plus étrange des trois attentats est celui ayant visé le Pentagone...</i>"</span> Quelques mots qui introduisent la théorie du complot également partagée par le <i>Réseau Voltaire</i>. Stupéfiant, la date de la publication, 20 octobre 2001, atteste d'une concomitance dans les démarches de Ratier et de Meyssan, même si les deux hommes se sont âprement combattus par le passé. Mieux, ses pensées diffusées le 20 octobre décrivent avec une coïncidence frappante le plan qu'adoptera ensuite Thierry Meyssan pour <i>L'effroyable imposture</i>. Qu'on en juge. A cette date, Emmanuel Ratier écrit: <span style="color: #0b5394;">"<i>Certains diront que je suis un obsédé du complot, mais j'ai commencé à m'interroger: quand on nous a présenté un splendide passeport appartenant au conducteur d'un des avions s'étant écrasé sur le WTC, alors même que la boîte noire qui pouvait parfaitement résister à l'attentat était inutilisable tout comme les trois autres boîtes noires. Quand le FBI a retrouvé dans la boîte à gants d'une des voitures un manuel de pilotage en arabe. Or ces manuels sont bien trop gros pour être dans une boîte à gants. Il ne faut vraiment jamais avoir vu de notice pour un planeur pour croire qu'on pilote un avion avec un livre de poche. Secundo, les manuels en arabe pour Boeing ne courent pas les rues. Tertio, les pilotes parlaient anglais, ayant été formés dans des écoles américaines. [...] Comment se fait-il qu'aucune photo ni vidéo de l'avion supposé se crasher sur le Pentagone n'a été prise par des témoins [le Pentagone se visite] alors qu'on en a plusieurs dizaines, voire centaines, pour le WTC? Le Pentagone n'est pas comme la CIA de Langley, dans une forêt. [...] Cerise sur le gâteau: il n'y a absolument aucune trace d'avion.</i>"</span><br />
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Stéphane Jah garde le souvenir d'avoir collaboré avec les deux hommes sur ce dossier, créant une proximité de raisonnements telle qu'il semble impossible de déterminer lequel des trois parvient à convaincre les deux autres que sa théorie du complot est la bonne. Un partage de vues que ne renie pas Ratier, lequel souligne dans son numéro d'octobre: <span style="color: #0b5394;">"<i>Il y a notamment le Réseau Voltaire, qui a fait un super boulot: je vous recommande d'aller visiter leur page</i>"</span>. Et de préciser, pour que son public ne s'y trompe pas: <span style="color: #0b5394;">"<i>Qu'on ne m'accuse pas de leur être favorable</i> [au <i>Réseau Voltaire</i>], <i>j'ai écrit un livre contre eux.</i>"</span><br />
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Ainsi, moins d'un mois après les attentats, sans prendre contact avec le moindre expert officiel des crashs aéronautiques ou des attentats terroristes susceptible de livrer un avis argumenté, sans avoir recueilli la plus petite preuve sur le terrain, se satisfaisant de réflexions prétendument "de bon sens" sur la base de la presse consultée sur Internet, des individus qu'à priori tout oppose se rejoignent dans une théorie du complot.<br />
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Que le passeport d'un terroriste soit retrouvé et c'est aussitôt l'indice d'une conjuration, sans prendre en compte que d'autres pièces d'identité et effets personnels des victimes de l'avion ayant heurté les tours jumelles ont pu être retrouvés. Que des résumés des principales manoeuvres de pilotage à effectuer par les pirates soient rédigés en arabe et l'on crie à la machination, sans songer que les kamikazes n'avaient nul besoin d'ingurgiter le corpus du parfait commandant de bord pour mener à bien leur mission.<br />
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Au-delà de leurs prises de position politiques respectives, finalement, ce qui rapproche Thierry Meyssan et Emmanuel Ratier, n'est-ce pas ce goût pour la calomnie facile, ce penchant maladif pour la réalité réécrite, tordue, déformée, dans le dessein de montrer que tous les soubresauts du monde résultent de manipulations inextricables?<br />
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<span style="font-size:85%;">(4) L'arrivée de son livre à la bibliothèque municipale d'Orange, au cours de l'été 1996, peu de temps après l'accession au poste de premier magistrat d'un candidat Front national, avait marqué le début d'un combat de plusieurs élus locaux contre cette dérive culturelle.</span><br />
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<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Extraits du Chapitre IV.</span></b><br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>1° Mensonges, fausses pistes et délires conspirationnistes.</i></u></b></span><br />
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L'une des seules forces des conspirationnistes, c'est leur culot. Meyssan, qui n'a jamais travaillé suffisamment les dossiers qu'il traite pour acquérir un statut d'expert reconnu, revendique comme une forme de rigueur intellectuelle le fait de commenter les articles, photos ou documents qu'il trouve sur le Web. Ou à tout le moins ceux qui l'arrangent et vont dans le sens de ce qu'il cherche, sans évidemment pouvoir le trouver. Cela lui suffit néanmoins, croit-il, pour ambitionner d'administrer la preuve que "la version officielle ne résiste pas à l'analyse critique. Nous allons vous démontrer qu'elle n'est qu'un montage".<br />
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Diantre! En réalité, Meyssan ne démontre rien du tout, mais extrapole, imagine, invente et rêve sa propre réalité, toute faite de complots et de moulins à vent qu'il va pourfendre à coups de révélations bidonnées. Le problème, avec ce genre de lascar, c'est qu'ils ont généralement une capacité assez stupéfiante à vous assommer sous un déluge d'affirmations enchaînées et toutes plus fausses les unes que les autres, qu'il devient rapidement impossible de contrer, sauf à les prendre une à une et les décortiquer. Ce que jamais personne n'a le temps de faire...<br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>2° Anguilles sous roche.</i></u></b></span><br />
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Ainsi donc, il aurait été possible, mais fastidieux pour les auteurs, de démonter l'une après l'autre l'ahurissante accumulation de contrevérités, d'incohérences, d'erreurs souvent grossières, que Meyssan a empilé dans son livre. Nous en avons simplement retenu quelques-unes, qui sont souvent aussi délirantes, bien que moins spectaculaires (quoique...) que la fable selon laquelle aucun Boeing n'est jamais tombé sur le Pentagone. Chaque fait, chaque élément liés aux attentats nous font bénéficier d'une brève analyse de Meyssan. Y compris le nombre de morts!<br />
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Car notre fin limier va jusqu'à voir une magouille dans le fait que le nombre des victimes ait évolué à la baisse entre le bilan avancé dans les heures qui ont suivi les attentats et celui, "définitif", présenté six mois plus tard. Les doubles comptages, les erreurs, les personnes disparues, les escrocs à l'assurance, sans compter les travailleurs clandestins et les étrangers qui n'auraient pas nécessairement dû se trouver là, suffisent à expliquer qu'il a fallu du temps pour effectuer un recensement. Ce qui n'empêche pas Meyssan d'y voir malice.<br />
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Rappelons que, dans les premières heures suivant l'attentat, des bilans officieux faisaient état de plus de 5,000 morts dans l'effondrement des deux tours de New York, chiffre ramené à 2830 en février 2002. Or Meyssan a fait ses calculs d'épicier: le nombre de morts "aurait dû être au minimum 803". On ne la fait pas à Meyssan! Cette différence inacceptable entre la vérité officielle et ses calculs personnels lui laisse à penser que les autorités américaines et le maire de New York ont caché quelque chose.<br />
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Il estime même que, tout compte fait, ces attentats n'étaient pas vraiment faits pour tuer beaucoup de monde: <span style="color: #0b5394;">"<i>Ce bilan est très inférieur aux estimations initiales, et laisse à penser que, malgré les apparences, les attentats ne visaient pas à provoquer des pertes humaines à échelle maximale. Au contraire, il a fallu une intervention préalable pour que de nombreuses personnes, au moins celles travaillant dans les étages supérieurs, soient absentes de leurs bureaux à l'heure dite.</i>"</span> Le raisonnement est admirablement tordu, et la prudence extrême. Mais on ne peut s'interdire de rapprocher cette curieuse allégation de la théorie, que nous examinerons dans le dernier chapitre, selon laquelle les Israéliens, que Meyssan n'accuse jamais explicitement, lui, d'avoir organisé les attentats, auraient pu faire évacuer des Juifs des immeubles avant la catastrophe.<br />
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Et tout à l'avenant. Que les tunnels et les ponts menant à Manhattan aient été coupés après le drame, notamment pour empêcher les habitants d'utiliser leurs voitures qui bloqueraient la circulation des véhicules de secours, et nous voilà avertis: <span style="color: #0b5394;">"<i>Tiens, on craint l'action de commandos au sol!</i>"</span> Que George Bush prétende faussement avoir regardé le 11 septembre au matin des images qu'il vit plus tard, et voilà que Meyssan débusque l'anguille sous la roche: <span style="color: #0b5394;">"<i>il s'agit donc d'images secrètes, qui lui ont été transmises sans délai dans la salle de communication sécurisés...</i>"</span><br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>3° Pistolets invisibles et avions sans pilote.</i></u></b></span><br />
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Et ainsi de suite: les passagers des appareils détournés ont appelé leurs familles ou leurs proches par téléphone, et ont décrit ces pirates, qui ne disposaient pour toute arme que de cutters. Meyssan s'étonne, estimant qu'il est <span style="color: #0b5394;">"<i>difficilement concevable que le commanditaire des attentats ait négligé de fournir des armes à feu à ses hommes</i>"</span>. Traduction: croyez-moi, j'ai la preuve que c'est faux, d'ailleurs je m'y connais. Et de citer les pistolets Glock en matière synthétique, donc invisibles sous les scanners des aéroports. C'est en tout cas ce que croit Meyssan. Mais si la "carrosserie" de ces armes est bien faite de plastique, leur canon, leur culasse, leurs chargeurs et les balles qu'ils tirent sont en métal, eux, et donc bien visibles... Qu'à cela ne tienne, puisque, comme dans X-Files, la vérité est ailleurs!<br />
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Car on ne doit pas s'y tromper: Meyssan paraît accorder du crédit à une foutaise selon laquelle les avions n'ont pas été détournés par des pirates de l'air. Les passagers qui les ont vus à bord de leur avion ont raconté n'importe quoi, estime-t-il, car les pirates de l'air étaient inutiles dans le scénario du complot mis au point par des organisateurs n'ayant rien à voir avec les barbus islamistes, et tout avec une frange de l'appareil d'Etat américain.<br />
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Notre imaginatif auteur estime que les pirates de l'air n'auraient pas été en mesure de guider les avions avec suffisamment de précision pour les envoyer directement dans les tours. D'ailleurs, explique-t-il, il a consulté sur ce point des "pilotes professionnels". On se demande bien qui ils sont, suffisamment épouvantés par l'ampleur de la révélation pour ne pas oser dire leur nom? Ceux-ci lui ont déclaré que <span style="color: #0b5394;">"<i>peu d'entre eux sont capables d'envisager une telle opération, et l'excluent formellement pour des pilotes amateurs</i>"</span>. Et notre enquêteur hors pair de nous affirmer que des "balises" avaient été placées dans les deux tours du World Trade Center pour guider les avions détournés. Preuve, bien sûr, que les pirates disposaient de complices au sol, élément constitutif du complot.<br />
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La preuve, selon Meyssan, de l'existence de ces balises? Elles avaient déréglé des antennes de télévision! Où, quand, comment, par quel moyen ces "balises" auraient-elles été installées? Pas de réponse. Comment les pirates de l'air se sont-ils dirigés vers elles? Pas de réponse non plus. Une fois encore, l'auteur assène une existence "attestée" de ces balises qu'il n'identifie pas, prétend que ce système "attire l'avion qui est guidé automatiquement" (sic), nous garantit qu'"il est probable", puis qu'"il est possible" et enfin que, "de toute manière, il leur fallait des complices au sol".<br />
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Des éléments, des indices, une information quelconque à défaut d'un début de preuve? Rien, absolument rien. Des impressions, des fantasmes, des élucubrations, oui. Mais rien d'autre. Certes, il existe bien des systèmes de guidage automatique d'un avion vers une destination identifiée par ses données GPS, comme le VOR, pour VHF Omnidirectional Range, qui fonctionnent dans l'aviation depuis des dizaines d'années. Etaient-ils présents dans les avions qui ont frappé les tours du World Trade Center? Peut-être. Reste que ces systèmes de guidage n'ont rien d'automatique: il s'agit de systèmes d'aides à la navigation, pas au pilotage. Bref, Meyssan se plante.<br />
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Il sait bien, le bougre, que plus c'est gros plus ça marche. Et le voilà qui nous sert un nouvel argument bidon, pour tenter d'accréditer l'idée qu'il n'y avait pas besoin de pirates à bord: <span style="color: #0b5394;">"<i>En piratant les ordinateurs de bord avant le décollage, il est possible de prendre le contrôle de l'appareil en vol.</i>"</span> Etonnante assertion. Transformer un Boeing ou n'importe quel avion en engin télécommandé est techniquement possible, mais imaginer que cela puisse se faire en "piratant les ordinateurs" de l'appareil n'a strictement aucun sens. Théoriquement, il serait aujourd'hui possible de faire embarquer des passagers dans une aérogare, de faire transiter leur avion commercial sur un taxyway, de le faire décoller, naviguer, puis atterrir sur n'importe quelle piste aérienne, tout cela sans pilote à bord. Mais le dispositif technique à mettre en œuvre serait incroyablement complexe, excessivement onéreux s'agissant d'avions transportant des passagers, et en tout état de cause inacceptable pour n'importe quelle compagnie de transport aérien, et a fortiori pour n'importe quel passager.<br />
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Meyssan préfère d'ailleurs évoquer une hypothèse plus exotique, à savoir une application de la technologie militaire utilisée dans le plus gros avion automatique (drone) de l'US Air Force, le Global Hawk.<br />
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Si on le lit bien, l'auteur fait mine d'avoir découvert cette idée tout seul, alors que toute son argumentation est calquée (traduite?) sur celle du premier article évoquant cette "hypothèse", qui a rencontré un certain succès chez les conspirationnistes. Il s'agit d'un article rédigé en octobre 2001 par un certain Carol A. Valentine, "curateur du musée électronique de l'holocauste de Waco", et posté sur un site Internet spécialisé dans le traitement des conspirations de tout poil. Valentine y explique doctement que les pirates n'avaient pas besoin d'être aussi nombreux qu'on l'a dit "officiellement", car en réalité "les avions étaient contrôlés par la technologie Global Hawk".<br />
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Et ainsi de suite... Nous épargnons au lecteur les détails sur les pirates de l'air qui n'auraient pas embarqué dans les avions, les contrôleurs du ciel qui n'auraient sciemment rien vu, l'US Air Force qui n'aurait volontairement pas réagi, etc.<br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>4° Coup d'Etat et codes secrets.</i></u></b></span><br />
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L'une des théories farfelues de Thierry Meyssan consiste à prétendre que le président George W. Bush aurait cru, durant plusieurs heures, être la cible d'un coup d'Etat militaire. L'auteur croit percevoir, chez les dirigeants américains et dans les heures suivant les attentats, la crainte de "pistes intérieures", s'étonne que le président des Etats-Unis, l'homme le mieux protégé du monde, soit véhiculé sur les bases militaires en alerte maximale à bord de voitures blindées, et tire des conclusions abracadabrantes de déclarations officielles sibyllines, déformées et sorties de leur contexte.<br />
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Passons sur le fait qu'il prétend tirer de sources faussement identifiées des informations qui ne s'y trouvent pas: jamais la dépêche d'Associated Press diffusée au lendemain des attentats n'a affirmé que <span style="color: #0b5394;">"<i>le Secret Service aurait reçu des messages des assaillants indiquant qu'ils comptaient détruire la Maison-Blanche et [l'avion présidentiel] Air Force One</i>"</span>. Cette dépêche expliquait, beaucoup plus sobrement, que dans cette période d'extraordinaire tension le président George Bush était soumis à des procédures prévues pour des circonstances exceptionnelles par le Secret Service chargé de la protection des hautes personnalités, et par les autorités militaires, dans des conditions parfaitement plausibles même si la situation les rendait brouillonnes.<br />
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La posture d'alerte mise en place dans la journée du 11 septembre est celle dite DEFCON-3, la plus élevée depuis la guerre israélo-arabe de 1973. Certes, dès le surlendemain, le fameux éditorialiste du New York Times, Bill Safire, a donné des explications étranges: citant, d'une part, des sources indistinctes anonymes, il indiquait que le Secret Service aurait reçu un message lui disant qu'"Air Force One est le suivant". Et il rapportait, d'autre part, les propos d'un conseiller du président, Karl Rove, selon lequel le langage utilisé dans ce message constituait une preuve de la connaissance par les terroristes des procédures mises en œuvre pour protéger le président.<br />
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Dans un article sur les réactions du pouvoir américain aux attentats, publié le 27 janvier 2002, donc plusieurs semaines avant la sortie du pamphlet de Meyssan, le Washington Post revient sur cet épisode, et donne une clé pouvant expliquer la brève inquiétude du Secret Service: <span style="color: #0b5394;">"<i>Cheney [le vice-président] a appelé Bush à bord d'Air Force One, en route de la Floride pour Washington, pour lui dire que la Maison-Blanche venait de recevoir une menace contre l'avion. Le correspondant avait utilisé le nom de code de l'appareil, "Angel", suggérant que les terroristes avaient des informations venant de l'intérieur.</i>"</span><br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>5° Sources "crédibles" et droite extrême.</i></u></b></span><br />
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Le problème, c'est que rien n'est plus simple que de se faire passer, du moins dans un premier temps, pour quelqu'un d'informé "de l'intérieur" du système de pouvoir américain. Curieusement, le fait n'a jamais été révélé jusqu'à ce jour: il se trouve que le moindre mauvais plaisantin peut trouver sur Internet des sources nombreuses permettant de faire illusion dans ne conversation aussi brève qu'un appel téléphonique de menaces, sérieux ou bidon. Une part des fréquences de communication d'Air Force One se trouve en effet sur le réseau des réseaux, de même que... le fameux code "Angel", déjà mis en ligne de longue date par les gros malins du fanzine 2600, l'un des premiers journaux de pirates informatiques! Que, dans la folie de cette journée exceptionnelle, les agents du Secret Service se soient fébrilement agités, quoi de moins étonnant?<br />
<br />
En fait, cette affaire a logiquement fait long feu dans les journaux dignes de ce nom. En revanche, dans les pseudo-organes de presse qu'affectionnent les amateurs de conspirations, on en a fait des gorges chaudes. Meyssan cite ainsi comme une source crédible un article du journal online <i>WorldNetDaily</i>, création du journaliste de la droite extrême et ultra sioniste d'origine arabe Joseph Farah. Ses propres délires quotidiens ne lui suffisant pas, ce dernier a recruté l'une des plus effarantes éditorialistes de la presse américaine, Ann Coulter, et le plus à droite des politiciens du pays, Pat Buchanan, version américaine de Jean-Marie Le Pen, en plus coriace.<br />
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Naturellement, <i>WorldNetDaily</i> va s'emballer pour cette ténébreuse affaire de codes secrets, en rajoutant une couche dans le registre paranoïaque, sans le moindre degré de vraisemblance. Et nos apprentis Rouletabille de nous détailler la supposée liste des codes secrets "en possession des terroristes" en tout ou partie, qui auraient été volés à la Drug Enfoncement Administration (DEA), au National Reconnaissance Office (NRO) et aux services de renseignement de toutes les forces militaires du pays, de même qu'à ceux du Département d'Etat et du Département de l'Energie. Aucune preuve, aucune source, aucun élément crédible ne vient conforter ces carabistouilles qui doivent être prises pour ce qu'elles sont: de l'invention pure et simple, au mépris de la plus élémentaire vérification.<br />
<br />
Et cela devient chez Meyssan le copieur, qui prend les vessies pour des lanternes et ses fantasmes politiques pour des réalités: <span style="color: #0b5394;">"<i>Chacun de ces codes n'est détenu que par un tout petit nombre de responsables. Personne n'est habilité à en détenir plusieurs.</i>"</span> Que Farah a accueillie après qu'elle eut été renvoyée de la National Review pour y avoir écrit, le 13 septembre 2001, à propos des terroristes: <span style="color: #0b5394;">"<i>Nous devrions envahir leurs pays, tuer leurs dirigeants et les convertir au christianisme.</i>"</span> [...] Quoi qu'il en soit, l'affaire des codes révèle qu'il existe un ou plusieurs traîtres au plus haut niveau de l'appareil d'Etat américain. [...] Les assaillants pouvaient usurper la qualité du président des Etats-Unis. Ils pouvaient à leur gré donner des instructions aux armées, y compris actionner le feu nucléaire.<br />
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Ben voyons! Tout est faux, tout est pipeau. Tout cela n'a aucun sens, et fait fi de la moindre analyse sérieuse, tout en démontrant une ignorance crasse du fonctionnement et du déclenchement du feu nucléaire, qui n'impose pas seulement un ordre personnel du président, mais aussi son identification formelle par une chaîne de transmission clairement identifiée. Qu'importe? L'auteur n'a que faire de la réalité.<br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>6° Ben Laden et les codes secrets.</i></u></b></span><br />
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Le voilà qui nous "révèle" maintenant que, finalement, "reconstituer les codes" des services secrets américains n'est pas si complexe: à l'en croire, il suffirait d'utiliser pour ce faire le logiciel Promis "qui a servi à les concevoir". Pourquoi Meyssan se gênerait-il pour mystifier ses lecteurs, qui n'iront sans doute pas y regarder de plus près? "Promis" (Prosecutor's Management Information System) existe bel et bien, mais il est aussi juste de prétendre que ce logiciel est fait pour écrire des codes secrets, que d'affirmer que les coquillettes sont une race de bête à viande.<br />
<br />
Aussi ignorant soit-il, Meyssan le sait bien puisqu'un très bon livre spécialement consacré à ce système a été publié en français en 1997. L'auteur a ainsi eu un accès simple à l'information selon laquelle le logiciel Promis, créé par la firme Inslaw dans les années soixante-dix, est un outil d'interrogation de bases de données hétérogènes, conçu initialement au profit du ministère de la Justice américain. Ce logiciel a été ensuite vendu par la communauté du renseignement américaine, via les services secrets israéliens et l'éditeur Robert Maxwell, à de nombreuses firmes et services de renseignement étrangers, non sans avoir été équipé d'un système "mouchard" renvoyant leurs informations internes vers les services d'espionnage américains et israéliens.<br />
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Quel rapport avec les attentats du 11 septembre? Aucun que Meyssan puisse seulement documenter. Ce qui compte, c'est de donner du corps à cette théorie du complot. De laisser accroire qu'une puissance indistincte tire les ficelles. De s'associer aux divagations les plus invraisemblables, par exemple en laissant entendre que "les algorithmes de ce logiciel auraient été volés" par le traître pro-soviétique Robert Hanssen ayant opéré au sein du FBI à partir de 1985, puis vendus à Oussama Ben Laden.<br />
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On accordera à Meyssan qu'il n'a pas eu la possibilité de lire le rapport Webster sur l'affaire Hanssen, publié au moment de la sortie de son livre, rapport qui n'évoque aucunement l'éventuelle cession de Promis à Ben Laden par le traître. En revanche, l'auteur a eu un an pour prendre connaissance de l'acte d'accusation contre le même Hanssen, publié peu après son arrestation en février 2001, texte qui n'évoque en rien, lui non plus, un éventuel transfert illégal de Promis par Hanssen, tout en affirmant que ce dernier était expert dans l'utilisation de l'Automated Case Support System (ACSS), dérivé de Promis.<br />
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Copiant comme toujours son information chez d'autres, Meyssan l'a puisée cette fois dans un méchant article de Michael C. Ruppert, un ancien policier de Los Angeles contraint de quitter le service au début des années soixante-dix, et reconverti depuis dans la chasse aux turpitudes réelles ou supposées de la CIA. Son webzine," From the Wilderness", compile les informations publiées par les journaux pour en extrapoler des théories fumeuses, dont quelques perles sur les fameux codes secrets. Car chez Ruppert, cela devient: <span style="color: #0b5394;">"<i>Le fait que l'on rapporte la possession de Promis par Ben Laden peut aussi expliquer les messages de menace qui ont été reçus par le président Bush tandis qu'il se trouvait à bord d'Air Force One le 11 septembre.</i>"</span><br />
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Meyssan reprend bien sûr le tout en l'ornant de quelques décoratives glomérules apparemment de son cru, ajoutant que l'ancien patron de la CIA James Woolsey considère quant à lui que "les codes auraient plutôt été obtenus par des taupes" irakiennes. Là, curieusement, Meyssan ne donne pas sa source, qui est en fait toujours Ruppert, et cela pour une raison simple: pour avancer cette théorie des codes dérobés par des taupes irakiennes, le conspirationniste américain s'appuie sur un article de Woolsey, publié à chaud dès le surlendemain des attentats, où ce dernier suggérait aux enquêteurs de ne pas se contenter de suivre la piste de Ben Laden, mais d'explorer également celle du terrorisme d'Etat irakien. Or il se trouve que dans cet article Woolsey ne dit pas un mot ni des codes ni des taupes...<br />
<br />
A la tête de la CIA de février 1993 à janvier 1995, Woolsey affirmait que la justice américaine n'a pas accordé suffisamment d'attention aux assertions de l'officier du FBI qui avait initialement dirigé l'enquête sur le premier attentat du World Trade Center le 26 février 1993, James Fox. Ce dernier estimait en effet que le nom de l'organisateur désigné de cet attentat, Ramzi Yousef, serait en réalité un pseudonyme, ne dissimulant pas un obscur Pakistanais nommé Abdul Basit, mais un agent irakien ayant usurpé l'identité de Basit. Woolsey a vigoureusement démenti les assertions de Ruppert dès qu'il en a pris connaissance, mais Meyssan a juste oublié d'en aviser ses lecteurs...<br />
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Comme on le voit, Thierry Meyssan et ses "experts" français ont largement puisé leur inspiration dans les publications des conspirationnistes américains, le plus souvent proches de la droite extrême. Mais sur ce plan, nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises. Car nous avons découvert d'autres connexions encore plus étranges.<br />
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<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Extraits du Chapitre V.</span></b><br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>1° La théorie du coup d'Etat.</i></u></b></span><br />
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La théorie du complot de Thierry Meyssan commence avec l'affaire du "code secret", dont nous avons vu ce qu'il faut en penser, et trouve son aboutissement dans une assertion toute simple, proférée avec la plus grande candeur: les attentats n'ont pas été commis par le réseau d'Oussama Ben Laden, <span style="color: #0b5394;">"<i>mais par un groupe présent au sein de l'appareil d'Etat américain qui a réussi à dicter une politique au président Bush"</i>.</span><br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>2° Une bien étrange conspiration...</i></u></b></span><br />
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Quelle politique? Le déclenchement d'une guerre: "Avec les attentats du 11 septembre, ils ont trouvé une occasion rêvée." Qui aura naturellement pour but, d'abord, de faire tourner à fond les usines du complexe militaro-industriel, en justifiant des dépenses militaires accrues et une meilleure assise de la puissance américaine. Meyssan va jusqu'à considérer que, <span style="color: #0b5394;">"<i>pour Donald Rumsfeld et les généraux de l'Air Force, les événements du 11 septembre constituent en quelque sorte une "divine surprise"</i>.</span><br />
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Problème: jamais, après l'élection de George W. Bush en novembre 2000, les militaires américains n'ont eu le moindre soucis budgétaire à se faire. Et surtout pas ceux de l'US Air Force, qui savaient parfaitement avant même l'élection présidentielle que le bouclier spatial serait développé si Bush était élu, dès lors que ce dernier avait fait de ce choix stratégique, au demeurant fort contestable et controversé, le pilier de son programme militaire. Il y avait d'autant moins besoin de convaincre le pouvoir exécutif que le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld était depuis des années l'un des principaux partisans de ce bouclier spatial.<br />
<br />
Les autres explications que Meyssan donne pour tenter de justifier le "coup d'Etat" ne tiennent pas davantage la route, y compris quand il explique doctement à ses lecteurs qu'après l'ouverture du feu par les forces américaines contre l'Afghanistan: <span style="color: #0b5394;">"<i>Les affaires continuent. La culture du pavot peut enfin s'épanouir à destination du marché nord-américain. Et le 9 décembre, Hamid Karzaï et son homologue pakistanais, le général Musharraf, concluent un accord pour la construction du pipe-line d'Asie centrale.</i>"</span><br />
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Formidable Meyssan! Le voilà qui nous "révèle" l'existence d'une économie de la drogue et le fait que les agriculteurs afghans y prennent part, alors que ce thème est documenté par des articles innombrables depuis des années, et des ouvrages par dizaines. Et qui découvre à la fois que la famille Bush est liée à l'industrie pétrolière [quelle trouvaille!], que les principaux cadres de son administration sont également issus de ce milieu [merci du tuyau...], tout en prenant soudainement conscience des implications géostratégiques du transport des hydrocarbures produits en Asie centrale, quand on sait depuis Rudyard Kipling et son roman <i>Kim</i>, publié en 1901, que l'Afghanistan est un carrefour stratégique aux confins de mondes antagonistes, en guerre depuis les premiers siècles de l'humanité et terrain de manoeuvre du "grand jeu" des grandes puissances...<br />
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Résumons le propos de ce conspirationniste: 1) Ben Laden n'a pas commis d'attentat, 2) une fraction de l'armée américaine en est responsable, dans le cadre d'une tentative de coup d'Etat. Bien sûr, ce "complot intérieur" existe surtout dans l'imagination de Meyssan: la presse américaine, qui s'y connaît un peu pour débusquer les coups tordus, n'a rien vu. Et aucune conscience ne s'est élevée parmi les complices obligés d'une conspiration aussi gigantesque pour en dénoncer l'organisation. Pas un esprit politiquement aiguisé n'a jugé utile de dévoiler en même temps que Meyssan les "vraies" raisons du "complot".<br />
<br />
L'idée selon laquelle les attentats de New York et de Washington auraient été provoqués par la volonté d'une entité factieuse d'extrême droite désireuse d'imposer des choix militaires n'est pas plausible. Meyssan se garde d'ailleurs sur ce point de détailler dans son livre une hypothèse qu'il avait pourtant avancée dans l'une de ses notes d'information, selon laquelle les enquêteurs américains feraient mieux d'abandonner la piste Ben Laden, et de chercher du côté d'un groupe suprématiste blanc, raciste, misogyne, antisémite et anticommuniste, entre autres, qui se dit implanté dans des unités des forces spéciales américaines et dont Timothy McVeigh, l'auteur de l'attentat d'Oklahoma City qui fit 168 morts le 19 avril 1995, aurait été proche: la Edwin A. Walker Society. Ce groupe disposerait d'une milice, intitulée <i>Special Forces Underground</i>, dont l'ancien sergent des Bérets verts Steven Barry se présente comme le chef. Ce groupe existe bien, et il est recensé par le Southem Poverty Law Center, qui fait autorité dans le suivi des six cents groupes racistes et néo-nazis qui sévissent aux Etats-Unis.<br />
<br />
Sans doute, l'implication des milices d'extrême droite, une véritable plaie américaine, n'est-elle pas à exclure dans l'affaire de l'anthrax, cet envoi de bacille du charbon à divers destinataires du monde politique et de la presse, après le 11 septembre. La presse américaine a travaillé sur cette piste, tout comme les enquêteurs du FBI, sans résultats tangibles. De là à imaginer que ces milices auraient disposé des moyens humains et de la volonté de mener des opérations aussi énormes que les attentats du 11 septembre, de surcroît dans le cadre d'un coup d'Etat, il y a un abîme...<br />
<br />
Lyndon LaRouche, l'inspirateur Thierry Meyssan, à l'imagination si fertile, aurait donc trouvé tout seul le complot du millénaire, idée si farfelue que même Emmanuel Ratier, qui s'est fait, on l'a vu, une spécialité de la dénonciation des menées judéo-maçonniques, n'y croit même pas? Mais non, bien sûr... Quelqu'un y avait pensé avant lui: Lyndon LaRouche.<br />
<br />
Qui est-ce? Ce personnage étonnant, né en 1922, est un vieux cheval de retour de la politique américaine, ancien trotskiste ayant rejoint la droite la plus extrême, mégalomane et conspirationniste acharné. Eternel candidat groupusculaire, avec son "Labor Party", à l'élection présidentielle, il a tenté d'obtenir l'investiture du parti démocrate pour l'élection de l'an 2000, et compte bien réussir son coup en 2004 [à l'âge de 82 ans!].. Il a des efforts à faire, car il dépasse rarement un score de 0.1%. Souvent accusé de néo-nazisme et d'antisémitisme, il s'est fait connaître par ses théories politiques curieuses, qui en font, en quelque sorte, le champion du monde des théories du complot.<br />
<br />
A ses yeux, la reine d'Angleterre est à la tête du trafic de drogue international, l'ancien secrétaire d'Etat Henry Kissinger a cherché à le faire assassiner, et nombre de dirigeants américains, du temps de la guerre froide, étaient en fait des agents du KGB. En 1978, il a créé en France le "Parti Ouvrier Européen" (POE), qui a présenté une liste aux élections européennes de 1984, avant de se transformer quelques années plus tard en une <i>Fédération pour une Nouvelle Solidarité</i> (FNS). En 1984, il a fondé à Wuppertal, en Allemagne, l'<i>Institut Schiller</i>, un "centre d'études" que dirige son épouse Helga Zepp-LaRouche, et qui est aujourd'hui implanté dans plusieurs pays. Obnubilé par les activités des services de renseignement, il a créé la revue <i>Executive Intelligence Review</i>, avant d'être rattrapé en 1989 par une malencontreuse affaire de fraude fiscale et de détournement de fonds [un complot du FBI, naturellement!], qui lui vaudra une condamnation à quinze ans de prison, dont il n'en purgera que six.<br />
<br />
Lorsque les attentats se produisent, Lindon LaRouche se trouve, par le plus grand des hasards, interviewé en direct par l'animateur de radio Jack Stockwell, qui raconte à son interlocuteur, au téléphone, ce que lui-même voit à la télévision. Il n'a pas besoin de faire de grands dessins à LaRouche pour que ce dernier discerne dans les événements en cours une illustration de ses propres théories du complot: <span style="color: #0b5394;">"<i>Ne parlons pas de terrorisme. De mon point de vue, regardons plutôt du côté de notre propre gouvernement.</i>"</span> Rappelons ce qu'écrit Meyssan: <span style="color: #0b5394;">"<i>Les attentats n'ont donc pas été commandités par un fanatique croyant accomplir un châtiment divin, mais par un groupe présent au sein de l'appareil d'Etat américain.</i>"</span> Coïncidence, sans doute. Toujours dans cette interview, datant, rappelons-le, du 11 septembre, LaRouche va évoquer une "opération clandestine domestique". Puis, au fil des jours, il distillera sa thèse du coup d'Etat qui n'est reprise par personne, même pas par les conspirationnistes américains. Mais en France elle ne va pas tomber dans l'oreille d'un sourd. Par exemple quand LaRouche écrit: "Des ressortissants d'autres parties du monde peuvent avoir été impliqués, mais l'opération est très sophistiquée, et actuellement personne en dehors des Etats-Unis ne pourrait en monter une semblable", on croirait lire du Meyssan. Et qui a écrit: <span style="color: #0b5394;">"<i>C'est tellement évident. Un groupe de gens très puissants, peut-être avec une aide extérieure, mais essentiellement dans ce pays, a décidé l'équivalent d'un coup d'Etat contre les Etats-Unis?</i>"</span> Meyssan ou LaRouche? LaRouche!<br />
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Dans sa note d'information du 27 septembre 2001, le <i>Réseau Voltaire</i> reprend pour la première fois la théorie du coup d'Etat chère à LaRouche: <span style="color: #0b5394;">"<i>De 10h à 20h approximativement, les officiels américains ne pensaient pas que ces frappes étaient le fruit de groupes terroristes moyen-orientaux, mais qu'ils manifestaient une tentative de coup d'Etat militaire par des extrémistes américains capables de provoquer la guerre nucléaire.</i>"</span> Cette proximité d'analyse ne manquera pas d'être repérée par les larouchiens, on devine qui est la poule et qui est l'oeuf, et l'Institut Schiller va opportunément saluer la pertinence des "milieux français" qui accréditent la thèse de leur gourou: à la lecture des "révélations" de Meyssan, l'épouse de LaRouche va jusqu'à estimer que celles-ci nécessitent un "débat majeur sur la politique de sécurité".<br />
<br />
Meyssan, on ne s'en étonnera guère, est exactement du même avis: <span style="color: #0b5394;">"<i>Si l'on souhaite répondre à l'appel du Conseil de sécurité, appliquer la Résolution 1368 et punir les vrais coupables, le seul moyen de les identifier avec précision serait de constituer une commission d'enquête, dont l'indépendance et l'objectivité soient garanties par les Nations unies.</i>"</span><br />
<br />
Mme LaRouche connaît déjà le premier thème d'investigation: <span style="color: #0b5394;">"<i>Une question extrêmement importante de ce point de vue consistera à déterminer précisément ce qui a conduit le président Poutine, immédiatement après les attaques, à téléphoner au président Bush pour l'informer que les forces nucléaires russes n'avaient pas été placées à leur plus haut niveau d'alerte.</i>"</span> Bush et Poutine n'ont qu'à bien se tenir: LaRouche et Meyssan, princes de l'intox et rois des mégalos, les ont à l'oeil!<br />
<br />
Lyndon LaRouche a un "correspondant" en France, qui se présente comme son ami: Jacques Cheminade, l'animateur du Parti Solidarité et Progrès, et ex-candidat à la présidentielle de 1995. Tout comme LaRouche, bien sûr, et comme Meyssan, dont il fait grand cas sur le site de son groupuscule, il est un tenant de la thèse du complot. Il a exprimé on ne peut plus clairement son point de vue dans un communiqué publié trois jours après les attentats sur le site Web de sa campagne avortée pour les présidentielles de 2002,titré <i>Eviter la fuite en avant: chercher les complicités intérieures</i> et dans lequel on retrouve, là encore pratiquement mot pour mot, les élucubrations à venir de Meyssan.<br />
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<span style="color: #663300;"><b><u><i>3° Qu'écrit Cheminade dès le 14 septembre?</i></u></b></span><br />
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<span style="color: #0b5394;">1) "<i>Les actions menées n'ont pu l'être par une simple organisation terroriste. Elles ont exigé une compétence impliquant la participation d'éléments haute placés dans les services de renseignement et l'appareil d'Etat d'un des principaux pays du monde.</i>"<br />
<br />
2) "<i>La connaissance par les "terroristes" des procédures et des codes secrets, ainsi que des déplacements de l'avion de George W. Bush, indiquent [...] la forte possibilité de la présence d'une "taupe" à la Maison-Blanche ou à des niveaux très élevés au sein du FBI, de la FAA, de la CIA ou des services secrets américains en général.</i>"<br />
<br />
3) "<i>On peut dire que, comme au moment de la guerre du Golfe mais à une échelle bien plus générale, les "représailles" provoquées sont le but visé par l'acte "terroriste". Ce but consiste à entraîner les Etats-Unis et l'ensemble des pays occidentaux, liés par l'article 5 de l'OTAN, dans une aventure débouchant non seulement sur un conflit sanglant au Proche-Orient, ou ailleurs, mais aussi sur le 'choc des civilisations' espéré par Samuel Huntington et Zbigniew Brzezinski entre l'Ouest [et éventuellement la Russie] et le monde arabo-musulman.</i>"</span><br />
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<br />
<span style="color: #663300;"><b><u><i>4° LaRouche/Cheminade/Meyssan, même combat.</i></u></b></span><br />
<br />
On le voit, les thèses de LaRouche et consorts, qui n'ont pas eu, est-il utile de le préciser, le plus microscopique impact dans le monde politique et médiatique américain [mais on sait que, selon les conspirationnistes, politiciens et journalistes sont à la solde des "oligarques"], ont en revanche trouvé un écho complaisant chez un compilateur bien de chez nous. Dans ses remerciements, à la fin de <i>L'effroyable imposture</i>, Thierry Meyssan remercie un "J. C." pour son "aide documentaire". Aucune de ces deux personnes n'ayant accepté de répondre à nos questions, nous ne pouvons être certains que ces initiales désignent Jacques Cheminade. Mais une chose est sûre: LaRouche/Cheminade/Meyssan, même combat.<br />
<br />
On comprend assez aisément que le dernier des trois lascars ait choisi de ne pas informer ses lecteurs de sa proximité intellectuelle, attestée par la saisissante similitude de leurs écrits respectifs, avec ces douteux maîtres à penser. Comme nous l'a confié un abonné de longue date du Réseau Voltaire et admirateur de Thierry Meyssan, ce dernier <span style="color: #0b5394;">"<i>à des contacts incroyables aux Etats-Unis et chez la police, et nous permet de comprendre la face cachée des choses</i>"</span>. La déception sera sans doute difficile à avaler... On peut supposer qu'il sera difficile de faire admettre à ceux qui ont vu le Réseau Voltaire comme un organe ayant effectivement défendu une certaine forme de liberté d'expression, que ce vertueux combat se trouve compromis, et à quel point!, par l'aventure éditoriale délirante d'un affabulateur, beaucoup plus prompt à dénoncer d'hypothétiques "menteurs" qu'à dévoiler ses sources sulfureuses.<br />
<br />
L'éditeur de Meyssan affirme que le livre de son auteur <span style="color: #0b5394;">"<i>se fonde exclusivement sur des documents de la Maison-Blanche et du département de la Défense, ainsi que sur les déclarations des dirigeants civils et militaires américains à la presse internationale. Toutes les informations qu'il relate sont référencées et donc vérifiables par le lecteur</i>"</span>. Cette assertion n'est pas exacte. Les vraies sources sont tenues soigneusement cachées, pour une raison simple: elles ne sont que légendes et fantaisie, sans la moindre démarche journalistique, sans la plus infime vérification, sans le plus minuscule recoupement, et sans source originale. Sans doute Meyssan, qui n'est pas journaliste, peut-il s'affranchir des règles professionnelles élémentaires de recoupement, de vérification et de confrontation des sources et des points de vue, qui permettent d'aborder de manière honnête, à défaut d'être objective, les questions les plus complexes. Mais il se moque du monde quand il prétend qu'il présente sa thèse au nom de la liberté: à ses yeux, celle-ci ne consiste pas à "croire en une version simpliste du monde, mais c'est comprendre, élargir les options et multiplier les nuances". Baratin de faussaire et de filou intellectuel, qui lui permet de justifier, justement, une théorie du complot simpliste, restrictive et sans la moindre nuance.<br />
<br />
Accordons malgré tout à Meyssan qu'il n'a pas, à notre connaissance, repris la totalité des élucubrations de LaRouche, lequel ne s'est pas contenté de dénoncer le coup d'Etat, mais prétend également en avoir découvert les inspirateurs: il s'agirait essentiellement, à ses yeux, de l'ancien conseiller du président Jimmy Carter pour les affaires de sécurité nationale, Zbigniew Brzezinski, et de Samuel Huntington, l'auteur du Choc des civilisations, plus quelques autres. L'incorrigible LaRouche ne s'arrête d'ailleurs pas en si bon chemin, et désigne comme ultime coupable le régime israélien, suffisamment fourbe pour avoir "choisi de désigner" Oussama Ben Laden comme fautif. Exactement comme, un siècle plus tôt, une anarchiste juive de renom, Emma Goldman, avait, selon LaRouche, organisé l'assassinat du président américain de l'époque et laissé accuser et condamner à mort un anarchiste qui n'était que son instrument.<br />
<br />
Il est difficile, avouons-le, d'établir une "gradation du délire": jusqu'où peut-on se contenter de sourire? A partir d'où doit-on commencer à s'inquiéter et à se battre? La réponse n'est pas toujours évidente. C'est ce point que nous allons tenter de trancher, s'agissant de <i>L'effroyable imposture</i> et de son écho, dans le dernier chapitre de ce livre.<br />
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<span style="font-size:85%;"><b><span style="color: #660000;">Article modifié</span> le 4 novembre 2014.</b><br /></span>
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Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-37228450432645574202012-09-04T17:12:00.000+02:002015-10-04T06:10:21.207+02:00Hélicoptère multi-usage Boeing A/MH-6 Little Bird<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Le MH-6 Little Bird (également surnommé Killer Egg) et sa variante d'attaque AH-6, sont des hélicoptères utilisés par les forces spéciales de l'US Army. Basée sur la version d'origine OH-6A Cayuse, cette famille d'hélicoptères spéciaux est extrapolée du MD 500E civil et est équipée d'un rotor principal à cinq pales. La nouvelle version de série, désignée MH-6M, est quant à elle inspirée du MD 530F et compte six pales de rotor principal et quatre pales du rotor de queue.</i></b><br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c7/MH-6_Little_Bird.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 580px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c7/MH-6_Little_Bird.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Historique du développement.</span></b><br />
<br />
La conception de l'OH-6A d'origine remonte à 1960, lorsque l'US Army publie sa "Spécification Technique 153" concernant un "Hélicoptère léger d'observation (LOH) pouvant être utilisé dans les missions de transport, d'escorte, d'attaque, d'évacuation médicale et d'observation. Douze firmes aéronautiques prennent part à la compétition, et Hughes Tool Company's Aircraft Division alligne son Model 369. En mai 1961, deux concurrents, Fairchild-Hiller et Bell, sont sélectionnés comme finalistes par une équipe mixte Armée de Terre / Marine. Mais les représentants de l'US Army ajoute plus tard le modèle de Hughes comme troisième candidats finaliste.<br />
<br />
Le Model 369 effectue son premier vol expérimental le 27 février 1963. Désigné à l'origine YHO-6A suivant le système de désignation de l'US Army alors en vigueur, il devient YOH-6A lorsque est adoptée la nouvelle nomenclature commune des forces armées américaine, en 1962. Cinq prototypes d'évaluation sont construits, motorisés par un Allison T63-A-5A de 252 chevaux (188 kW), et livrés à l'US Army à Fort Rucker, en Alabama, où ils se mesurent aux dix autres machines de Fairchild-Hiller et de Bell. Finalement, Hughes est déclarée vainqueur et signe un contrat de production en mai 1965, pour 714 exemplaires de série, nombre qui est par la suite porté à 1300 unités, avec une options d'achat sur 114 autres.<br />
<br />
L'hélicoptère de Hughes, agile et non armé, souffre cependant d'un handicap: l'étroitesse de ses portes, pour transporter trois commandos de chaque côté. Est également développée une variante Gunship, l'AH-6. Paint en noir pour mener des opérations nocturnes, cette version conduit des raids et des missions d'infiltration/exfiltration au sein des forces spéciales, dans des zones inaccessibles à son grand frère, le MH-60 <i>Black Hawk</i>.<br />
<br />
Photo ci-dessous: le Hughes OH-6A <i>Cayuse</i> d'origine, qui a accomplit son premier vol en février 1963, est toujours à l'heure actuelle, en service (en petite quantité, certes) sous une variante ou une autre.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3d/US_Army_OH-6A_Cayuse.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 580px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3d/US_Army_OH-6A_Cayuse.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u>1° Boeing A/MH-6X <i>Mission Enhanced Little Bird</i> (MELB).</u></b></span><br />
<br />
La machine de démonstration désignée <i>Unmanned Little Bird</i> (ULB), extrapolée du modèle civil MD 530F construit par Boeing, effectue son premier vol non habité le 8 septembre 2004, et son premier vol autonome (avec pilote à bord) le 16 octobre suivant.<br />
<br />
Avec ce succès, Boeing incorpore ses nouvelles technologies et désigne cet hélicoptère A/MH-6X MELB. Le 20 septembre 2006, le premier A/MH-6X vol à l'usine Boeing Rotorcraft Systems de La Mesa, en Californie, avec un pilote à bord. Par rapport à l'ULB, le MELB peut transporter une charge utile supplémentaire d'une demi-tonne. Il est similaire à l'A/MH-6M, mais comprend une avionique plus perfectionnée, avec des écrans digitaux multifonctions. Il peut être soit piloté directement, soit manoeuvré à distance, et est utilisé par l'US Army Special Operations Command.<br />
<br />
En 2009, la firme Boeing annonce qu'elle travaille sur une nouvelle version, l'AH-6S <i>Phoenix</i>, dans le cadre du programme <i>Armed Aerial Scout</i>. Il est équipé d'un nouveau nez plus aérodynamique, pouvant accueillir de nouveaux équipements d'avionique, de nouvelles pales de rotor en matériaux composites (identiques à ceux de l'AH-6D Block III), est est propulsé par un Rolls-Royce (1) 250-CE30 de 425 chevaux (317 kW).<br />
<br />
Photo ci-dessous: AH-6 <i>Little Bird</i> exposé lors du Singapore Air Show en 2010.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2a/SAS_2010_Boeing_AH-6.JPG"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 580px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2a/SAS_2010_Boeing_AH-6.JPG" /></a></div>
<br />
La version d'exportation de l'AH-6S est désignée AH-6i, et accomplit son premier vol expérimental le 16 septembre 2009. En mai 2010, la Jordanie marque son intérêt pour la machine, et en octobre, l'Arabie Saoudite annonce son intention d'acquérir 36 exemplaires, dans le cadre du programme d'armement Foreign Military Sales (FMS). La firme Kaman développe des pales de rotor en graphite epoxy pour en réquipper rétroactivement tous les AH-6 en service.<br />
<br />
En été 2011, un H-6U, modifié par les firmes françaises Thales et DCNS, a accomplit une série d'atterrissage sur une plate-forme de camion en mouvement. En 2012, cet hélicoptère a entamé des vols d'essais à partir d'une frégate.<br />
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;">(1) Allison Engine Company est rachetée par la firme britannique Rolls Royce en 1995.</span><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Carrière opérationnelle de l'A/MH-6 <i>Little Bird</i>.</span></b><br />
<br />
Après l'échec de l'opération <i>Eagle Claw</i>, en avril 1980, la désastreuse tentative de libération des otages de l'ambassade américaine à Téhéran, l'US Army est déterminée à acquérir de nouveaux équipements et à mieux entrainer ses équipages aux opérations spéciales de cette nature.</br>
<br />
<span style="color:#663300;"><i><b><u>1° Constitution de la Task Force 160.</u></b></i></span><br />
<br />
Deux semaines plus tard, pour tenter une seconde mission de sauvetage, l'opération <i>Credible Sport</i>, l'US Army met sur pied la Task Force 160, une équipe spécialisée dans la libération d'otage. Cette mission est toutefois annulée, lorsque les autorités iraniennes acceptent de libérer les otages américains, le 20 janvier 1981, trois jours après l'entrée en fonction du nouveau président américain, Ronald Reagan.<br />
<br />
La TF-160 indique son besoin d'acquérir un petit appareil, léger et compact, pouvant atterrir dans des secteurs non-inaccessibles par d'autres types d'hélicoptères, facilement transportable par des avions de transport moyens, de la catégorie du C-130 <i>Hercules</i>. L'US Army choisit dans cette optique l'OH-6A <i>Cayuse</i>, tout en le redésignant <i>Little Bird</i>. Ce dernier est appelé à servir en combinaison avec les deux types d'hélicoptères alors en service au sein de la TF-160, l'UH-60A <i>Black Hawk</i> et le CH-47C <i>Chinook</i>.<br />
<br />
Les nouveaux MH-60E sont testés à Fort Rucker, en Alabama. La TF-160 est renommée TF-158, et ne tarde pas à former l'ossature d'une nouvelle unité, le 160th Special Operations Aviation Regiment (160th SOAR), baptisée <i>Night Stalkers</i>.<br />
<br />
Photo ci-dessous: MH-60 <i>Little Bird</i> du 160th SOAR lors d'une démonstration sur la piste du NASCAR's Kansas Speedway 400. 20 septembre 2009.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/43/MH6_at_NASCAR.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 580px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/43/MH6_at_NASCAR.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u>2° Opération <i>Urgent Fury</i>.</u></b></span><br />
<br />
Les MH-6 du 160th SOAR interviennent pour la première fois au combat lors de l'opération <i>Urgent Fury</i>, l'intervention américaine dans l'île de Grenade, en novembre-décembre 1983, visant à sécuriser l'aérodrome de Pointe Salines et libérer les otages américains retenus captifs sur le campus de l'Université Saint-Georges. A cette occasion, les <i>Little Bird</i> ont été transporté par air de Fort Campbell, dans le Kentucky, jusqu'à la Barbade, d'où ils opéreront.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><i><b><u>3° Nicaragua.</u></b></i></span><br />
<br />
En 1983, les <i>Night Stalkers</i> sont rudement mis à contribution pour soutenir les Contras du Nicaragua. En coopération avec des Hughes 500D de la CIA, les MH-6, dont on a effacé toute marque distinctive) opèrent depuis la base aérienne de Palmerola, au Honduras.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u>4° Opération <i>Prime Chance</i>.</u></b></span><br />
<br />
Le 24 juillet 1987, un pétrolier koweitien, escorté par des navires de l'US Navy, heurte une mine et est séverement endommagé dans le Golfe Persique. Il devient dès lors évident que davantage de moyens doivent être assignés à la protection des supertankers qui transitent par ce détroit. Les forces armées américaines déploient dans cette optique des A/MH-6 du 160th SOAR pour effectuer des patrouilles de reconnaissance et de surveillance du traffic maritime, en coopération avec d'autres forces spéciales de l'US Navy. C'est l'opération <i>Prime Chance</i>, qui se poursuivra jusqu'à la fin de la guerre Iran-Irak.<br />
<br />
A cette occasion, les <i>Little Bird</i> de l'US Army transportent un Forward Loocking Infra-Red (FLIR), un détecteur d'IR monté sous l'avant du nez, et un système d'enregistrement vidéo, qui leur donnent d'excellents moyens de détection et d'identification de cibles. Ils sont en outre armés de deux mitrailleuses M134 <i>Minigun</i> de 7.62mm et de deux paniers lance-roquettes LAU-68D <i>Hydra-70</i> de 70mm (7 projectiles chacun). Initiallement, ils opèrent en tandem avec des hélicoptères SH-2 <i>Seasprite</i> de l'US Navy. Ces binômes reçoivent le nom de code SEABAT, et opèrent depuis des destroyers et frégates.<br />
<br />
Au début de l'année 1988, les A/MH-6 des SEABAT sont remplacés par des OH-58D AHIP <i>Kiowa Warrior</i>, jusqu'au mois de juin.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u>5° Opération <i>Juste Cause</i>.</u></b></span><br />
<br />
Le 17 décembre 1989, 9 MH-6 et 19 UH/MH-60 du 160th SOAR sont acheminés par C-5A <i>Galaxy</i> de l'US Air Force jusqu'à la base d'Howard AFB (Torrijos-Tocumen), au Panama. Deux jours plus tard, ces hélicoptères participent à l'opération <i>Just Cause</i>, l'intervention américaine visant à renverser le dictateur du pays, Manuel Noriega. Les MH-6 sont déployés autour de la base et servent pour le calibrage des systèmes de détection et la formations des contrôleurs aériens. Les AH-6 mènent de leur côté des assauts aériens contre les postes de commandement et les casernes des Forces de Défense Panaméennes (PDF).<br />
<br />
Les <i>Little Bird</i> participent notament à l'opération <i>Acid Gambit</i>, la spéctaculaire libération de Kurt Muse, un opérateur de la CIA détenu dans la prison de Carcel Modelo, à Panama City, le 20 décembre. Au cours de cette opération, le MH-6 qui a réussit à extraire Muse s'écrase. L'agent de la CIA et plusieurs membres d'équipage sont blessés à divers degrés au cours du crash, mais ceux-ci sont finalement secourus et récupérés par des transport de troupes blindés M113 de la 5ème Division d'infanterie.<br />
<br />
En deux semaines, le 160th SOAR mène toute une série d'assauts, et le 3 janvier 1990, la majorité de ses hélicoptères regagnent Fort Campbell, dans le Kentucky.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u>6° Opération <i>Gothic Serpent</i>.</u></b></span><br />
<br />
Des MH-6 <i>Little Bird</i> prennent part à l'opération <i>Gothic Serpent</i>, l'assaut de la Force Delta et des soldats du 3ème Bataillon de Rangers (75ème Régiment) près de l'Hotel Olympic, dans le quartier du Marché Bakara, à Mogadishio en Somalie, le 3 octobre 1993.<br />
<br />
Au cours de la "Bataille de Mogadishio", un MH-6 piloté par les Warrent Officers (2) Keith Jones et Karl Maier (Nom de code: <i>Star Four-One</i>) parvient à se poser à proximité de la carcasse de <i>Super Six-One</i>, un des deux MH-60 <i>Black Hawk</i> abattus par des RPG, et à exfilter les membres d'équipages survivants. Dans la nuit suivante, des AH-6J Gunship interviennent pour soutenir les Rangers et la Force Delta encerclés autour du site de crash de <i>Super 61</i>, sous le feu constant des miliciens de Mohammed Farah Aidid. Ces actions sont représentées dans le film "La Chute du Faucon" (Black Hawk Down), réalisé par Ridley Scott et Jerry Bruckheimer en 2001.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="420" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/BWAhVbayGv4" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;">(2) CWO: grades spécialisés dans les technologies militaires, tels que pilotes, techniciens, armuriers, soutien logistique, etc.</span><br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u>7° Opération <i>Iraqi Freedom</i>.</u></b></span><br />
<br />
Durant l'invasion de l'Irak, en 2003, et jusqu'à la fin officielle des combats, en novembre 2011, les <i>Little Bird</i> de l'US Army ont accomplit nombre de missions. Deux AH-6 et deux MH-6 du 160th SOAR ont notament pris part au raid des forces spéciales à Al Qadisiyah, le 23 mars 2003, dans l'ouest de l'Irak. Des AH-6 ont également participé à l'opération de sauvetage du soldat Jessica Lynch, le 26 avril suivant. Des hélicoptères MH-6, intégrés au sein de la Task Force 145 (TF-145) ont pris part à la mission de sauvetage de trois contractants italiens et d'un homme d'affaire polonais retenus en otage par les Insurgés, en juin 2004.<br />
<br />
Photo ci-dessous: deux AH-1J <i>Little Bird</i> deployés pendant l'opération <i>Iraqi Freedom</i>. 31 mars 2003.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b9/DF-SD-05-03139.JPEG"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 580px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b9/DF-SD-05-03139.JPEG" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u>8° Opération <i>Celestial Balance</i>.</u></b></span><br />
<br />
Le 14 septembre 2009, deux AH-6 <i>Little Bird</i> ont participé au "Raid de Baraawe", nom de code: opération <i>Celestial Balance</i>, un assaut héliporté de Navy SEAL's pour éliminer Ali Saleh Nabhan, un des principaux chef d'Al Qaida en Somalie.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Versions du AH/MH-6 <i>Little Bird</i> produites.</span></b><br />
<br />
<b>• AH-6C.</b> Version d'attaque des forces spéciales, obtenue par modifications de l'OH-6A <i>Cayuse</i> d'origine, pour transporter un armement et servir au sein du 160th Special Operations Aviation Regiment <i>Night Stalkers</i>.<br />
<br />
<b>• EH-6E.</b> Version destinée à la guerre électronique. Egalement utilisée comme poste de commandement volant.<br />
<br />
<b>• MH-6E.</b> Hélicoptère d'attaque amélioré des forces spéciales américaines, disposant de capacités furtives et de transport d'assaut.<br />
<br />
<b>• AH-6F.</b> Version d'attaque des forces spéciales.<br />
<br />
<b>• AH-6G.</b> Version d'attaque des forces spéciales.<br />
<br />
<b>• MH-6H.</b> Version d'attaque et de transport d'assaut.<br />
<br />
<b>• AH/MH-6J.</b> Version améliorée destinée à l'attaque et au transport d'assaut. Extrapolée du MD 530MG et équipée d'un moteur plus robustre, d'un système de navigation inertielle (GPS) et d'un détecteur d'IR (FLIR).<br />
<br />
<b>• AH/MH-6M.</b> Programme Mission Enhanced Little Bird (MELB), une version modifiée du MD 530 commercial.<br />
<br />
<b>• A/MH-6X.</b> Un AH/MH-6M modifié pour servir en tant qu'UAV (drone piloté à distance). Construit en tirant les enseignements de l'hélicoptère de démonstration Unmanned Little Bird (ULB), qui est en fait un MD 530F modifié. Boeing a annoncé sont intention de vendre cette version à l'exportation, en tant qu'hélicoptère d'attaque à bas prix.<br />
<br />
<b>• Unmanned Little Bird (ULB).</b> Version de démonstration en mode UAV (piloté à distance).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://farm9.staticflickr.com/8392/8500140240_b841b1b17e_c.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 580px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://farm9.staticflickr.com/8392/8500140240_b841b1b17e_c.jpg" /></a></div>
<br />
<b>• AH-6S <i>Phoenix</i>.</b> Version réalisée pour le programme Armed Aerial Scout en 2009, équipé d'un nouveau nez plus aérodynamique et d'un nouvel avionique, de pales de rotor en matériaux composites, et d'un moteur Rolls-Royce 250-CE30 de 425 chevaux (317 kW).<br />
<br />
Photo ci-dessous: AH-6S exposé au Singapore Air Show 2010, avec son armement complet.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/41/SAS_2010_AH-6.JPG"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 580px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/41/SAS_2010_AH-6.JPG" /></a></div>
<br />
<b>• AH-6i.</b> Version d'exportation de l'AH-6S, disposant de pales de rotor en graphite epoxy. La Jordanie et l'Arabie Saoudite sont des acheteurs potentiels.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Fiches techniques du A/MH-6X/ULB.</span></b><br />
<br />
<b>• Type.</b> Hélicoptère d'attaque et de transport d'assaut.<br />
<br />
<b>• Equipage.</b> Deux membres: 1 pilote et 1 copilote. 6 commandos assis sur strapotins à l'extérieur (3 de chaque côté du fuselage).<br />
<br />
<b>• Utilisateurs.</b> Etats-Unis: 160th SOAR/SOCOM et FBI/HRT (Hostage Rescue Team).<br />
<br />
<b>• Dimensions.</b> Longueur, 9.94m. Hauteur, 2.48m. Diamètre du rotor principal, 8.33m. Surface balayée par le rotor principal, 54.6m².<br />
<br />
<b>• Masses.</b> A vide, 722kg. Maximale au décollage, 1610kg.<br />
<br />
<b>• Propulsion.</b> 1 turbomoteur Allison/Rolls-Royce 250-C30 de 425 chevaux (317 kW).<br />
<br />
<b>• Performances.</b> Vitesse maximale, 282km/h. Vitesse de croisière, 250km/h. Vitesse ascensionnelle, 10.5 m/s. Rayon d'action, 430km. Plafond pratique maximum, 5000m.<br />
<br />
<b>• Armement.</b> Une mitrailleuse M134 <i>Minigun</i> de 7.62mm, GAU-19 de 12.7mm ou M230 <i>Chaingun</i> de 30mm. Panier lance-roquettes LAU-68D/A <i>Hydra-70</i> de 70mm. Un missile antichar AGM-114 <i>Hellfire</i> ou un missile air-air d'autodéfense FIM-92 <i>Stinger</i>.<br />
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 5 septembre 2012.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/MH-6_Little_Bird">MD Helicopter MH-6 <i>Little Bird</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Boeing_AH-6">Boeing AH-6</a> (Wikipedia.org)</span><br />
</div>Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-91194475732767917272012-08-19T12:59:00.000+02:002013-11-08T06:14:08.890+01:00US Army - 10ème Division de montagne<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>La 10ème Division de montagne est une division d'infanterie légère basée à Fort Drum, dans l'Etat de New York, subordonnée au XVIII Corps aéroporté du FORSCOM, autrement dit la "Force de Réaction Rapide" de l'US Army. Créée pour mener exclusivement des opérations en milieu montagneux ou accidenté par tous les temps météorologiques, elle est réorganisée en 1985 en tant qu'infanterie légère tout en conservant son appellation d'origine. C'est une des unités les plus rapidement déployables en n'importe quel "point chaud" du globe, avec un préavis maximum de 96 heures.<br />
<br />
Activée en 1943, la division combat en Italie jusqu'à la fin des hostilités, avant d'être démobilisée en novembre 1945. Réactivée quatre décennies plus tard, elle participe à la plupart des déploiements de force américains à l'extérieur des Etats-Unis: Arabie Saoudite (1990-1991), Somalie (1992-1993), Haïti (1994-1995), Bosnie-Herzégovine (1998), Kosovo (1999), et enfin l'Irak (2004-2010) et l'Afghanistan (2001-Présent). Elle compte actuellement environ 19000 soldats d'active répartis dans six brigades, et est commandée par le major-général Mark A. Milley.</i></b><br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ac/M249_with_M4_stock.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 580px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ac/M249_with_M4_stock.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Fiche signalétique de la 10ème Division de montagne.</span></b><br />
<br />
<b>• Date d'activation:</b> 15 juillet 1943 - 30 novembre 1945. 1er juillet 1948 – 14 juin 1958. 12 février 1985 - Présent.<br />
<br />
<b>• Pays:</b> Etats-Unis d'Amérique.<br />
<br />
<b>• Branche:</b> United States Army.<br />
<br />
<b>• Type:</b> Division d'infanterie légère.<br />
<br />
<b>• Effectifs:</b> environ 19000 hommes.<br />
<br />
<b>• Subordonnée à:</b> XVIII Corps aéroporté, FORSCOM.<br />
<br />
<b>• Garnison:</b> Fort Drum, New York.<br />
<br />
<b>• Devise:</b> "Climb to Glory" ("Ascension vers la Gloire").<br />
<br />
<b>• Insigne distinctif de manche:</b><br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTufBpWNW2DaL6uesJSn6U3Oma3dZHiK0uDSASSYTna7nmjlOxjwn7QdTcYyEx38L_XYZzHG7zMr7wOjVHiekNNqlmqM7Ap5ISGKYhn2QJm267kKl0o5momzMS73KA2Uw21GN0yztrX44/s1600/10th-Mountain-Div-patch.png" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="200" width="147" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTufBpWNW2DaL6uesJSn6U3Oma3dZHiK0uDSASSYTna7nmjlOxjwn7QdTcYyEx38L_XYZzHG7zMr7wOjVHiekNNqlmqM7Ap5ISGKYhn2QJm267kKl0o5momzMS73KA2Uw21GN0yztrX44/s200/10th-Mountain-Div-patch.png" /></a><br />
<br />
<b>• Engagements:</b><br />
<br />
<ol type="circle">
<li>Seconde Guerre mondiale (1943-1945): Italie (Apennins et Vallée du Po).</li><br />
<li>Opérations <i>Desert Shield</i> et <i>Desert Storm</i> (1990-1991).</li><br />
<li>Opérations <i>Restore Hope</i> et <i>Continue Hope</i>, Somalie (1992-1993).</li><br />
<li>Opération <i>Huphold Democracy</i>, Haïti (1994-1995).</li></br >
<li>Opérations <i>Joint Forge</i> (Bosnie, 1998) et <i>Joint Guardian</i> (Kosovo, 1999).</li><br />
<li>Guerre globale contre le terrorisme: Opération <i>Iraqi Freedom</i> et <i>Enduring Freedom</i> (2001-Présent).</li></ol>
<br />
<b>• Distinctions et décorations:</b><br />
<br />
<ol type="circle">
<li>Recommandation du Mérite (<i>Meritorious Unit Commendation Army</i>) de l'US Army, pour service rendu en Asie Centrale (2001-2002).</li>
<li>Recommandation du Mérite de l'US Army, pour service rendu en Afghanistan (2003-2004).</li>
<li>Recommandation du Mérite de l'US Army, pour service rendu en Irak (2008-2009).</li>
<li>Ruban (Streamer), Seconde Guerre mondiale, Nord des Apennins (1945).</li>
<li>Ruban, Seconde Guerre mondiale, Vallée du Po (1945).</li>
<li>Ruban, Opération <i>Enduring Freedom</i>, Afghanistan (2001-2002).</li>
<li>Ruban, Opération <i>Enduring Freedom</i>, Afghanistan (2003-2004).</li>
<li>Ruban, Opération <i>Enduring Freedom</i>, Afghanistan (2006-2007).</li>
<li>Ruban, Opération <i>Iraqi Freedom</i>, Irak (2008-2009).</li></ol>
<br />
<b>• Commandant actuel:</b> major-général Mark A. Milley.<br />
<br />
<b>• Anciens commandants notables:</b> George P. Hays (1944—1945), James Edward Moore (1950—1951), Thomas L. Harrold (1953–1954), Philip De Witt Ginder (1954—1955), Barksdale Hamlett (1956—1957), James L. Campbell (1999—2001), Franklin L. Hagenbeck (2001—2003), Lloyd Austin (2003—2005), Michael L. Oates (2007–2009).<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Historique (1943-2012).</span></b><br />
<br />
<br />
<b><u><span style="color:#663300;"><i>1° Aux origines (1918-1942).</i></span></u></b><br />
<br />
La 10ème Division est originellement organisée en 1918, en tant que formation d'infanterie classique de l'US Army. Cependant, elle n'est pas envoyée en France et est rapidement désactivée en février 1919, à Camp Fuston, dans le Kansas, puis redésignée "Division du Canal de Panama", une unité sans aucune apparentée avec la future 10ème Division de montagne qui sera formée durant la Seconde Guerre mondiale.<br />
<br />
Fin 1939, tirant les enseignements de la guerre russo-finlandaise, Charles Minot Dole, le président de la Patrouille Nationale de Ski", propose au Département de la Guerre la création d'un nouveau type d'unité d'infanterie au sein de l'US Army, entrainée spécifiquement pour mener des opérations en milieu hivernal ou montagneux.<br />
<br />
En septembre 1940, le général George C. Marshall est séduit par cette idée et décide dee former une unité de montagne pour combattre sur ce type de terrain. L'US Army, par crainte d'un débarquement allemand sur la côte nord des Etats-Unis, et inspiré du rôle que les divisions de montagne allemandes en Norvège, se rallie rapidement à ses vues, et planifie sa formation et son entraînement. Cela requiert une réactualisation profonde des doctrines de l'US Army.<br />
<br />
A l'origine, les plans prévoient la constitution de dix divisions de ce type, mais la maigre disponibilité du personnel ramène ce nombre à trois. Et finalement une seule division entrera en service actif. Alors que les chefs militaires discutent encore des modalités et des effectifs à lui allouer, ils reçoivent des rapports sur la conduites des opérations des troupes de montagne grecques et la faible préparation de l'armée italienne. Impréparations des Italiens qui conduit bientôt à leur totale déroute. Cela les renforcent encore dans leurs idées. Le 22 octobre 1941, Marshall décide de constituer le premier bataillon de troupes de montagne, et de l'incorporer au sein d'une nouvelle division de montagne. La Patrouille Nationale de Ski est chargée de son entraînement.<br />
<br />
Le 8 décembre 1941, l'US Army active la première unité de montagne de son histoire, le 87ème Bataillon d'infanterie de montagne (qui deviendra par la suite le 87ème Régiment), à Fort Lewis dans l'Etat de Washington. La Patrouille de Ski est également la première agence civile chargée du recrutement pour l'armée. Les planificateurs militaires ont une préférence pour les skieurs possédant déjà une solide expérience, si bien que Dole recrute en priorité dans les universités et les clubs de ski. Le 87ème Bataillon est entraîné aux opérations de montagne sur le Mont Rainier, dont le sommet culmine à 4392m d'altitude. Cet entrainement est dirigé par le champion olympique Rolf Monsen. Une nouvelle infrastructures est construite pour accueillir la division, à Camp Hale, dans le Colorado, à 2700m d'altitude. L'"Ecole de Montagne" de l'US Army est ainsi inaugurée à la fin de l'année 1942.<br />
<br />
Photo ci-dessous: l'Ecole de Montagne de l'Armée (<i>Army Mountain Warfare School</i>) a ouvert ses portes fin 1942.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/0/0e/AMWS_Ascend_Training.jpg
"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/0/0e/AMWS_Ascend_Training.jpg
" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u><i>2° Seconde Guerre mondiale (1943-1945).</i></u></span></b><br />
<br />
La 10ème Division légère (alpine) est constituée le 10 juillet 1943 et activée le 15 juillet suivant à Camp Hale, dans le Colorado, sous le commandement du brigadier-général Lloyd E. James. A ce période, la division compte un effectif de 8500 hommes, sur les 16000 prévus. Les troupes existantes sont par conséquent transférées aux 30ème, 31ème et 33ème Divisions d'infanterie, en attendant le reste de la division. Mais celle-ci fait face à de nombreuses difficultés imprévues au cours de son entrainement exigent, et le moral s'en fait ressentir.<br />
<br />
La 10ème Division légère est centrée sur ses trois formations de ligne, les 85ème, 86ème et 87ème Régiments d'infanterie, auxquels viennent s'adjoindre les 604ème, 605ème et 616ème Bataillons d'artillerie, la 110ème Compagnie de transmissions, la 710ème Compagnie d'ordonnance, la 10ème Compagnie QM, le 10ème Escadron de reconnaissance, le 126ème Bataillon du génie, le 10ème Bataillon médical, et le 10ème Détachement de renseignement. Contrairement aux autres divisions de l'US Army, elle dispose de trois bataillons d'artillerie, au lieu des quatre habituels, et est équipée de véhicules spécialisés dans les opérations en milieu hivernal, comme par exemple le M29 <i>Weasel</i> ("Belette"), ainsi que de vêtements et de tenues de camouflage blancs spécifiquement conçus pour elle.<br />
<br />
Le 22 juin 1944, la division déménage à Camp Swift, au Texas, pourt se préparer à participer aux grandes manoeuvres en Louisiane, qui seront par la suite annulées. Une période d'adaptation aux basses terres et au clima tropical est nécessaire pour poursuivre son entraînement. Le 6 novembre 1944, elle est redésignée 10ème Division de montagne. Le même mois, elle adopte son badge d'épaule définitif, tel qu'on le connait aujourd'hui.<br />
<br />
<br />
<b><i><span style="color:#666600;">2.1. Campagne d'Italie.</span></i></b><br />
<br />
La 10ème Division de montagne est transférée en Italie en deux ensembles. Le 86ème Régiment et les unités de soutien quittent Camp Patrick Henry, en Virginie, le 11 décembre 1944, et traversent l'Atlantique à bord du paquebot <i>Argentina</i>, puis arrive dans la baie de Naples le 22 décembre. Les 85ème et 87ème Régiments appareillent d'Hampton Roads le 4 janvier 1945 à bord du <i>West Point</i> et arrive à destination le 13 janvier.<br />
<br />
A partir du 6 janvier 1945, les unités déjà présentes se préparent à être disposées sur la ligne de front, incorporées au IV Corps de la 5ème Armée américaine. Le 8 janvier, le 86ème Régiment fait mouvement vers Bagni di Lucca, près du Mont Belvédère, en Toscane, pour se préparer à l'offensive de la 5ème Armée visant à s'emparer des hauteurs avoisinantes, positions fortifiées ennemies qui empêchent tout progression alliée dans la Vallée du Po. La division fait route le 14 janvier vers Pise.<br />
<br />
Elle livre son baptême du feu le 16 février 1945, près de la ville de Cutigliano. Des actions défensives préliminaires à la mi-février sont suivies le 19 février par la bataille de Monte Castello, en coopération avec la Force Expéditionnaire brésilienne (FEB). La division s'installe sur le Mont Riva dans la nuit du 18 février et attaque Monte Della Torracia le 20 février. Les sommets de ces hauteurs sont nettoyés au prix de quatre jours de durs combats, puis les troupes italiennes fascistes lancent des contre-attaques dans l'intention de les reprendre.<br />
<br />
Photo ci-dessous: une patrouille de la Compagnie K du 87ème Régiment couvre un petit chemin de terre vers un bâtiment occupé par des Allemands, à l'arrière plan. 4 mars 1945.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/19/10th_Mountain%2C_securing_road_%28Italy%2C_1945%29.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/19/10th_Mountain%2C_securing_road_%28Italy%2C_1945%29.jpg" /></a></div>
<br />
Début mars 1945, la 10ème Division de montagne se bat au nord de Canolle et progresse jusqu'à 24km de Bologne. Le 5 mars, le 85ème Régiment s'empare du Mont Della Spe, tandis que le 87ème Régiment prend Castel D'Avano, coupant ainsi les voies de ravitaillement italiennes dans la Vallée. Elle demeure ensuite sur ses positions pendant trois semaines, anticipant une contre-offensive allemande.<br />
<br />
Elle repart à l'attaque le 14 avril 1945, vers Torre Iussi et Rocca Roffeno, au nord du Mont Della Spe. Le 17 avril, elle perce perce les défenses allemandes et avance dans la Vallée du Po. Elle capture Mongiorgio le 20 avril, s'empare des positions stratégiques de Pradalbino et Bomporto. La division traverse le fleuve Po le 23 avril et atteint Verone deux jours plus tard, rencontrant une vive opposition à Torbole et à Nago. Après la traversée amphibie du Lac de Garde, elle sécurise Gargnano et Porto di Tremosine le 30 avril, lorsque la résistance ennemie prend fin.<br />
<br />
Après la capitulation du Groupe d'Armées C allemand, le 2 mai 1945, la 10ème Division de montagne administre une zone d'occupation près de Trieste, Kobarid, Bovec et Log pod Mangartom, en Slovénie, jusqu'à la fin du conflit en Europe, le 8 mai. Elle fait ensuite route vers Udine, le 20 mai, pour se joindre à la 8ème Armée britannique et établir le contact avec les troupes yougoslaves de Tito.<br />
<br />
<br />
<b><i><span style="color:#666600;">2.2. Démobilisation.</span></i></b><br />
<br />
Il est prévu à ce stade que la 10ème Division de montagne soit envoyée dans le Pacifique, pour participer à l'opération <i>Downfall</i> et l'invasion des îles métropolitaines du Japon. Cependant, après la capitulation inconditionnelle du 14 août, elle reste en Europe et entame ses préparatifs de retour aux Etats-Unis, le 16 août. Elle est désactivée le 30 novembre 1945 à Camp Carson, dans le Colorado. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle a enregistré 992 tués et 4154 blessés en 114 jours de combat.<br />
<br />
Photo ci-dessous: avancée d'une section de la 10ème Division de montagne dans la Vallée du Po, en avril 1945.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d9/10th_Mountain_Division-advancing_in_April_1945.jpeg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d9/10th_Mountain_Division-advancing_in_April_1945.jpeg" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u><i>3° Guerre froide (1948-1958).</i></u></span></b><br />
<br />
En juin 1948, la division est reconstituée et réactivée à Fort Riley, dans le Kansas, en tant qu'unité d'entraînement. Perdant son attribut "montagne", elle devient la 10ème Division d'infanterie pendant les dix prochaines années. En 1950, elle est chargée de la formation de troupes en partance pour la Corée. En 1953, la division a ainsi formé et entraîné 123000 recrues à Fort Riley.<br />
<br />
En 1954 elle est reconvertie en division de combat, bien qu'elle ne reprend pas son attribut "montagne". Utilisant l'équipement de la 37ème Division d'infanterie désactivé&e, la 10ème Division d'infanterie est déployée en Allemagne et remplace la 1ère Division d'infanterie à Würzburg, au sein du commandement militaire de l'OTAN. Elle reste en Europe pendant quatre ans, avant d'être remplacée à son tour par la 3ème Division d'infanterie. Elle regagne ensuite les Etats-Unis, s'installe à Fort Benning, en Géorgie, où elle est de nouveau désactivée, le 14 juin 1958.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u><i>4° Réactivation (1985).</i></u></span></b><br />
<br />
Le 13 février 1985, la 10ème Division de montagne (Infanterie Légère, LI) est réactivée à Fort Drum, dans l'Etat de New York. Suivant le Plan de Réorganisation des Divisions de l'US Army (<i>Reorganization Objective Army Division</i>, ROAD), elle perd son échellon régimentaire et adopte le système des brigades. Ses forces sont redistribuées au sein de deux nouvelles formations. La 1ère Brigade est activée à Fort Drum, et la 2ème Brigade à Fort Benning (cette dernière s'installe à Fort Drum en 1988). La division reçoit également la 27ème Brigade d'infanterie de la Garde Nationale (ARNG). Elle est maintenant conçue en tant que force d'infanterie légère, rapidement déployable en cas de crise politique à l'extérieur des Etats-Unis. Dans ce processus, elle perd ses capacités de guerre en milieu montagneux, tout en conservant son appellation. La conception, la taille et le poids de son équipement sont réadaptés pour mieux répondre au nouveau concept de "Force de Réaction Rapide".<br />
<br />
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u><i>5° Force de Réaction Rapide (1990-2001).</i></u></span></b><br />
<br />
En septembre 1990, la 10ème Division de montagne envoit 1200 soldats participer à l'Opération <i>Desert Shield</i>, en Arabie Saoudite. La plupart d'entre-eux sont intégrés comme force de soutien à la 24ème Division d'infanterie (mécanisée) et pénétrent en Irak, après le déclenchement de l'offensive terrestre de l'Opération <i>Desert Storm</i>. Après le cessez-le-feu, en mars 1991, ces soldats regagnent Fort Drum.<br />
<br />
Le 27 septembre 1992, 6000 hommes de la division sont déployés dans le sud de la Floride, pour participer aux missions humanitaires et d'assistance à la population sinistrée, après le passager le l'ouragan tropical <i>Andrews</i>. Ils regagnent leurs quartiers à Fort Drum en octobre 1992.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color:#666600;">5.1. Opération <i>Restore Hope</i> (1992-1993).</span></b><br />
<br />
Le 3 décembre 1992, la 10ème Division de montagne est désignée pour prendre le commandement de l'Unified Task Force (UNITAF), le contingent de troupes américain envoyé en Somalie, dans le cadre des missions d'intervention des Nations Unies (ONUSOM I puis ONUSOM II). Ses missions sont de sécuriser les villes et les routes afin de permettre l'acheminement et la distribution de l'aide humanitaire à la population somalienne.<br />
<br />
Photo ci-dessous: deux soldats de la 10ème Division de montagne fouille un village à la recherche d'armes. 30 janvier 1993.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f3/10th_Mountain_Divsion_sweep_Somali_village.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f3/10th_Mountain_Divsion_sweep_Somali_village.jpg" /></a></div>
<br />
Lors de la Bataille de Mogadishio, les 3 et 4 octobre 1993, une force de la division participe à la mission de sauvetage visant à récupérer les Rangers et les membres de la Delta Force encerclés par les miliciens d'Aidid, et deux de ses soldats perdent la vie au cours de cette action. Le contingent américain commence à se retirer de Somalie en février 1994, les derniers hommes quittant le pays le mois suivant.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color:#666600;">5.2. Opération <i>Uphold Democracy</i> (1994-1995).</span></b><br />
<br />
La 10ème Division de montagne forme le noyau dur de la Force Multinationale Haiti (MNF-Haiti) et de la Joint Task Force JTF-190 à Haiti durant l'opération <i>Uphold Democracy</i> ("Rendre la Démocratie"). Dans le cadre de la Résolution 940 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, plus de 8600 soldats de la division sont déployés à cette occasion. Le 19 septembre 1994, la 1ère Brigade mène un assaut héliporté massif à partir du porte-avions USS <i>Dwight D. Eisenhower</i>. Ce raid est mené par 54 hélicoptères acheminant environ 2000 hommes de troupes. Ils occupent et sécuritent Port-au-Prince et son aéroport international. C'est le plus grand déploiement aérien de l'US Army mené à partir de navires de l'US Navy, depuis le raid des B-25 de Doolittle en avril 1942.<br />
<br />
Sa mission est de créer un environnement politique stable pour que le nouveau gouvernement du président Jean-Bertrand Aristide pouisse rétablir la démocratie et permettre la tenue d'élections libres et démocratiques. Après avoir accomplit cette mission, la division cède sa place à la tête de la MNF-Haiti à la 25ème Division d'infanterie, le 15 janvier 1995. Le dernier de ses hommes quitte l'île le 31 janvier 1995.<br />
<br />
Photo ci-dessous: la 10ème Division de montagne sécurise l'aéroport international de Port-au-Prince le 19 septembre 1994.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/64/Port-au-Prince_airfield_seizure.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/64/Port-au-Prince_airfield_seizure.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color:#666600;">5.3. Task Force <i>Eagle</i> (1998-2000).</span></b><br />
<br />
En 1998, la 10ème Division de montagne est prévenue qu'elle pourrait être amenée à assurer le commandement de la Task Force <i>Eagle</i>, et fournir un contingent de force de maintien de la paix dans la zone d'influence de la Division Nord - Force Multinationale, en Bosnie-Herzégovine. Ses unités devant y participer une fois sélectionnées, environ 3000 soldats sont déployés dans les Balkans. Après avoir mené à bien cette opération, ils sont relevés par la 49ème Division blindée de la Garde Nationale du Texas. Les derniers de ces hommes regagne Fort Drum au début de l'été 2000.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u><i>6° Guerre Globale contre le terrorisme (2001-Présent).</i></u></span></b><br />
<br />
<b><span style="color:#666600;">6.1. Déploiements initiaux (2001-2004).</span></b><br />
<br />
Après les attentats du 11 septembre 2001, des éléments de la 10ème Division de montagne, comprenant des "troupes spéciales" (génie, transmissions, médicales, logistiques) et le 1er Bataillon du 87ème Régiment (1-87th Infantry), sont déployés en Afghanistan, dans le cadre de l'opération <i>Enduring Freedom</i>, à la fin de cette année. Ce contingent reste dans le pays jusqu'à la mi-2002, combattant et participant à des opérations majeures comme l'opération <i>Anaconda</i>, la prise de Mazar-i-Sharif, un des plus importants bastions des Talibans, et la bataille de Qale-i-Jungi. La division participe également aux combats dans la vallée de Shaki Khot en 2002. Puis elle retourne aux Etats-Unis.<br />
<br />
En 2003, le QG divisionnaire et la 1ère Brigade retourne en Afghanistan. Durant ce tour de service (Tour of Duty), elle opère dans les régions frontalières de la province de Paktika, dans des missions dites "recherche et destruction" (NdM: terme emprunté aux tactiques de guerilla lors de la Guerre du Vietnam) et cherchant l'affrontement avec Al-Qaida et les Talibans s'y trouvant. Combattant dans des affrontements à petite échelle, telles que les opérations Avalanche, Mountain Resolve et Mountain Viper, la division applique une stratégie de mouvements constants de petites unités très mobiles dans des régions fort reculées et peu accessibles. A cette occasion, la 1ère Brigade mène également des opérations à caractère humanitaire, telles que la construction ou la réfection de réseaux de distribution d'eau potable, de puits, de routes, de batiments (hopitaux, écoles), de ponts, de distributation de vivres ou de fournitures, etc.<br />
<br />
En 2003 et 2004, la Brigade Aviation de la 10ème Division de montagne est pour la première fois déployée en Afghanistan. Etant la seule formation de ce type présente sur ce théâtre d'opérations, elle fournit de fait un soutien aérien à toutes les forces américaines opérant dans ce pays. Les missions qui lui sont assignées sont l'appui aérien rapproché sur le champ de bataille (Close Air Support), le transport d'assaut et l'évacuation médicale (MEDEVAC). La brigade Aviation regagne Fort Drum en 2004.<br />
<br />
Photo ci-dessous: un UH-60 <i>Black Hawk</i> de la 10ème Division de montagne en Afghanistan.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fc/UH-60_in_Afghanistan.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fc/UH-60_in_Afghanistan.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color:#666600;">6.2. Réorganisation modulaire (2004-2006).</span></b><br />
<br />
Après le retour du QG divisionnaire et de sa 1ère Brigade, la 10ème Division de montagne entame son processus de transformation suivant le nouveau concept de modularité. Le 16 septembre 2004, le QG termine sa transformatiopn, s'adjoignant le "Bataillon de forces spéciales" (NdM: désignation spécifique qui regroupe les unités de soutien médicales, du génie, des transmissions, de la logistique). La 1ère Brigade infanterie devient la "1ère Brigade de Combat" (Brigade Combat Team, terme générique qui s'applique à toutes les divisions d'active de l'US Army), pendant que la 3ème Brigade de Combat est activée pour la première fois.<br />
<br />
En janvier 2005, la 4ème Brigade de combat est activée à son tour, à Fort Polk en Louisiane. La 2ème Brigade de combat est la dernière à suivre ce plan de transformation, en septembre 2005, alors qu'elle accomplit un tour de service en Irak.<br />
<br />
La 2ème Brigade de combat est déployée en Irak à la fin de 2004, dans le cadre de l'opération <i>Iraqi Freedom</i>. Elle mène des opérations de combat dans la région à l'ouest de Bagdad, dans une zone de responsabilité qui reprend à son compte Abou Ghraib, Monsour et la "Route Irlandaise" (portion d'autoroute s'éparant le centre de Bagdad, la Zone Verte, de son aéroport international). Elle regagne les Etats-Unis à la fin de 2005. Puis c'est le tour de la 1ère Brigade de combat d'être déployée pour un tour de service d'un an, jusqu'en 2006.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color:#666600;">6.3. Déploiements récents (2006-Présent).</span></b><br />
<br />
Le QG divisionnaire, la 3ème Brigade de combat et deux bataillons de la 4ème Brigade de combat sont déployés en Afghanistan en 2006, y restant pendant douze mois. Les unités sont stationnées dans l'est du pays, le long de la frontière avec le Pakistan. Durant cette période, elle opère en coordination avec la 4ème Brigade de la 82ème Division aéroportée, avant d'être relevée par la 173ème Brigade de combat (aéroportée) indépendante, en 2007.<br />
<br />
Photo ci-dessous: patrouille de la Compagnie B, 1er Bataillon du 32ème Régiment d'infanterie (B-Co, 1-32nd Infantry) dans les montagnes autour du village d'Aranas. Province de Nuristan, 18 octobre 2006.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ef/Village_of_Aranas%2C_Nuristan_province.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ef/Village_of_Aranas%2C_Nuristan_province.jpg" /></a></div>
<br />
En hiver 2006, la 10ème Brigade Aviation est de nouveau mise à contribution en Afghanistan, toujours comme unique brigade de soutien aérien pour tout le pays, et est stationnée sur l'aérodrome de Bagram. Nommée Task Force Falcon, la brigade mène des opérations contre les insurgés, de soutien et d'assistance aux forces de sécurité nationales afghanes, et à la Force Internationale d'Assistance et de Sécurité (ISAF) de l'OTAN.<br />
<br />
Après un repos d'un an, le QG de la division est pour la première fois envoyé en Irak, en avril 2008. Il sert en tant qu'élément de commandement pour la zone sud de Bagdad jusqu'à la fin mars 2009, avant d'être deplacé à Basrah pour suppléer au départ des forces britanniques, le 31 mars 2009, et de coordonner la sécurité de la Division Multinationale - Sud. La 10ème Division de montagne transfère l'autorité de commandement de la MND-S à la 34ème Division d'infanterie de la Garde Nationale du Minessota, le 20 mai 2009.<br />
<br />
Photo ci-dessous: "spécialiste" (SPC) Jason Curtis à l'extérieur du village de Parun, en Afghanistan, le 28 juin 2007. Curtis est assigné à la Compagnie C du 1er Bataillon du 151ème Régiment d'infanterie (C-Co, 1-151st Infantry).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ac/M249_with_M4_stock.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ac/M249_with_M4_stock.jpg" /></a></div>
<br />
La 4ème Brigade de combat opère au nord-est de Bagdad, sous l'autorité de la 4ème Division d'infanterie, de novembre 2007 à janvier 2009. La 10ème Division de montagne participe à cette occasion à une opération offensive majeure, l'opération <i>Phantom Phoenix</i>.<br />
<br />
La 3ème Brigade de combat se prépare à être envoyée en Irak en 2009, mais elle est déroutée vers l'Afghanistan en janvier de cette année, dans les provinces de Logar et de Wardak, pour relever la 101ème Division aéroportée.<br />
<br />
La 2ème Brigade de combat est programmée pour être déployée en Irak pour la rotation des troupes 2009-2010.<br />
<br />
Photo ci-dessous: patrouille du 1er Bataillon, 32ème Régiment (1-32nd Infantry) autour du périmètre de la FOB Joyce, dans la province de Kunar. 30 juin 2009.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/86/Flickr_-_The_U.S._Army_-_Security_patrol.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/86/Flickr_-_The_U.S._Army_-_Security_patrol.jpg" /></a></div>
<br />
La 1ère Brigade de combat doit être envoyée en Irak à la fin de l'année 2009, mais est finalement déroutée vers l'Afghanistan en mars 2010.<br />
<br />
La 3ème Brigade de combat retourne en Afghanistan en mars 2011, pour une période d'un an.<br />
<br />
La 4ème Brigade de combat est déployée dans la zone du Commandement Régional Est (Regional Command East), sous l'autorité de la 101ème Division aéroportée, d'octobre 2010 à octobre 2011.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Organisation actuelle de la 10ème Division de montagne.</span></b><br />
<br />
<b>• Quartier-général et "Troupes Spéciales" divisionnaires.</b> Fort Drum, New York.<br />
<br />
<b>• 1ère Brigade de combat <i>Warrior</i>.</b> Fort Drum, New York.<br />
<br />
- Bataillon de "Troupes Spéciales" de brigade.<br />
- 1er Bataillon du 87ème Régiment d'infanterie.<br />
- 2ème Bataillon du 22ème Régiment d'infanterie.<br />
- 1er Escadron du 71ème Régiment de cavalerie.<br />
- 3ème Bataillon du 6ème Régiment d'artillerie de campagne <i>Red Leg</i>.<br />
- 10ème Bataillon de soutien de Brigade.<br />
<br />
<b>• 2ème Brigade de Combat <i>Commandos</i>.</b> Fort Drum, New York.<br />
<br />
- Bataillon de "Troupes Spéciales" de brigade.<br />
- 2ème Bataillon du 14ème Régiment d'infanterie <i>Golden Dragons</i>.<br />
- 4ème Bataillon du 31ème Régiment d'infanterie <i>Polar Bears</i>).<br />
- 1er Escadron du 67ème Régiment de cavalerie.<br />
- 2ème Bataillon du 15ème Régiment d'artillerie de campagne.<br />
- 210ème Bataillon de soutien de Brigade.<br />
<br />
<b>• 3ème Brigade de Combat <i>Spartans</i>.</b> Fort Drum, New York.<br />
<br />
- Bataillon de "Troupes Spéciales" de Brigade.<br />
- 1er Bataillon du 32ème Régiment d'infanterie.<br />
- 2ème Bataillon du 87ème Régiment d'infanterie <i>Catmounts</i>.<br />
- 3ème Escadron du 71ème Régiment de cavalerie.<br />
- 4ème Bataillon du 25ème Régiment d'artillerie de campagne.<br />
- 710ème Bataillon de soutien de Brigade.<br />
<br />
Photo ci-dessous: tir d'un M777 <i>Light Towed Howitzer</i> du 25ème Régiment d'artillerie, 3ème Brigade, 10ème Division de montagne, Province de Logar, Afghanistan, 7 février 2009.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1b/M777_Light_Towed_Howitzer_1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1b/M777_Light_Towed_Howitzer_1.jpg" width="480" /></a></div><br />
<br />
<b>• 4ème Brigade de combat <i>Patriots</i>.</b> Fort Polk, Louisiane.<br />
<br />
- Bataillon de "Troupes Spéciales" de brigade.<br />
- 2ème Bataillon du 4ème Régiment d'infanterie <i>Warriors</i>.<br />
- 2ème Bataillon du 30ème Régiment d'infanterie.<br />
- 3ème Escadron du 89ème Régiment de cavalerie.<br />
- 5ème Bataillon du 25ème Régiment d'artillerie de campagne.<br />
- 94ème Bataillon de soutien de brigade.<br />
<br />
<b>• Brigade de combat Aviation <i>Falcons</i>.</b> Fort Drum, New York.<br />
<br />
- 1er Bataillon du 10ème Régiment Aviation [Attaque] (AH-64D <i>Apache Longbow</i>).<br />
- 2ème Bataillon du 10ème Régiment Aviation [Transport] (UH-60 <i>Black Hawk</i>, CH-47 <i>Chinook</i>).<br />
- 3ème Bataillon du 10ème Régiment Aviation [Transport] (UH-60 <i>Black Hawk</i>, CH-47 <i>Chinook</i>).<br />
- 6ème Escadron du 6ème Régiment de cavalerie [Reconnaissance] (OH-58D <i>Kiowa Warrior</i>, Drones UAV).<br />
- 277ème Bataillon de soutien Aviation.<br />
<br />
Photo ci-dessous: UH-60 <i>Black Hawk</i> de la 10ème Division de montagne en partance pour l'Irak. Terminal de Philadelphie, 2008.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/b/b7/Army_mil-24187-2009-04-09-100452.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/b/b7/Army_mil-24187-2009-04-09-100452.jpg" /></a></div>
<br />
<b>• 10ème Brigade de soutien [Logistique] <i>Muleskinners</i>.</b> Fort Drum, New York.<br />
<br />
- Bataillon de troupes spécialers de brigade.
- 620ème Equipe de contrôle du Mouvement.<br />
- 548ème Bataillon de soutien [Logistique] de Combat.<br />
- 7ème Bataillon du génie.<br />
- 91ème Bataillon de Police Militaire.<br />
- 63ème Bataillon d'Ordonnance.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2b/10th_US_Mountain_Division.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2b/10th_US_Mountain_Division.png" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;"><b><span style="color: #660000;">Article modifié</span> le 24 août 2012.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/10th_Mountain_Division_(United_States)"><i>10th Mountain Division (United States)</i></a> (Wikipedia.org)<br /></span>
</div>Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-34693650749825369812012-08-13T10:57:00.000+02:002015-06-05T18:31:24.257+02:00US Army - Ordre de bataille en février 2015<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Depuis le 11 septembre 2001, les effectifs de l'US Army sont en constante augmentation: 542,000 soldats d'active à la fin de 2007, 549,000 hommes en 2010. A partir de cette date, on note cependant une légèrement diminution. En septembre 2012, les effectifs de l'US Army comptent 546,057 militaires d'active. Le nombre de Gardes Nationaux (ARNG) s'élève pour leur part à 358,076, et celui de l'armée de réserve (USAR) à 201,166 hommes et femmes. Voici l'organisation globale et l'ordre de bataille aussi complet et détaillé que possible de l'Armée de terre américaine en février 2015.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/TF_Brawler%2C_3_CAB_Air-Ground_Mission%2C_RC_East%2C_2010.jpg" imageanchor="1" style="margin-left:1em; margin-right:1em"><img border="0" width="580" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/TF_Brawler%2C_3_CAB_Air-Ground_Mission%2C_RC_East%2C_2010.jpg" /></a></div><br />
<br />
<span style="color: #0b5394; font-size: 120%;"><b>US Northern Command (USNORTHCOM).</b><br />
Quartier-général: Peterson AFB, Colorado Springs, Colorado.<br />
Commandant actuel: [depuis le 5 décembre 2014] Amiral William E. "Bill" Gortney (USN).</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://rlv.zcache.com/united_states_northern_command_sticker-r0d0737321ab4406f8eac9ac757fb96e3_v9waf_8byvr_324.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://rlv.zcache.com/united_states_northern_command_sticker-r0d0737321ab4406f8eac9ac757fb96e3_v9waf_8byvr_324.jpg" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ab/Gortney2014.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ab/Gortney2014.jpg" /></a></div>
<br />
L'United States Northern Command (USNORTHCOM ou NORTHCOM) est un des six COCOM géographiques. Dépendent de lui les deux principales formations de l'US Army: la 5ème Armée également appelée US Army North (AFNORTH), et l'US Army Forces Command (USFORSCOM). Ce commandement exerce sa zone de responsabilités sur l'Amérique du Nord, de la frontière méridionale du Mexique avec ses voisins d'Amérique Centrale, jusqu'à la limite arctique du Canada. L'Alaska se partage entre le NORTHCOM et l'USPACOM, tandis que le Groenland se partage avec l'USEUCOM.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e6/Unified_Combatant_Commands_map.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e6/Unified_Combatant_Commands_map.png" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="color: #674ea7;"><b>5ème Armée / US Army North (USAFNORTH).</b><br />
Quartier-général: Fort Sam Houston, San Antonio, Texas.<br />
Commandant actuel [depuis le 4 septembre 2013]: Lieutenant-Général Perry L. Wiggins.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwIvg-NWRhhB3ArMuz78y5vwFBmDTqxyIu4-O76dv7brtW-Ws09opoKULhuqBkIrQCiYduS9FuY-2VCJCHZrkMhwFBucNq4UJNyEfaT76s6mLG0A6cEff4RqD8JNliFZuEtE50jCdtpcs/s1600/US-Fifth-Army-Insigna.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5565120457728520402" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwIvg-NWRhhB3ArMuz78y5vwFBmDTqxyIu4-O76dv7brtW-Ws09opoKULhuqBkIrQCiYduS9FuY-2VCJCHZrkMhwFBucNq4UJNyEfaT76s6mLG0A6cEff4RqD8JNliFZuEtE50jCdtpcs/s200/US-Fifth-Army-Insigna.jpg" /></a> <a href="http://www.jbsa.af.mil/shared/media/photodb/web/2013/04/130419-F-IF329-001.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.jbsa.af.mil/shared/media/photodb/web/2013/04/130419-F-IF329-001.jpg" /></a></div>
<br />
La 5ème Armée, également appelée United States Army North (AFNORTH), est un "Commandement cadre" de l'armée américaine. Elle exerce son autorité sur toutes les unités de l'Army National Guard (ARNG) stationnées sur le continent Nord-américain. Elle coordonne leur entraînement, leur mobilisation et leur déploiement en cas de période de crise à l'extérieur des frontières des Etats-Unis ou de catastrophe naturelle dans le pays. Selon le plan de transformation BRAC 2006 de l'US Army, l'ARNG/AFNORTH compte huit divisions, vingt-huit brigades de combat et septante-huit brigades de soutien de diverses natures. Elle totalise un effectif de 358,400 hommes et femmes en 2009. Ces unités peuvent également, en cas de nécessité ou de besoin, être mises à contribution par l'US Army Forces Command (USFORSCOM).<br />
<br />
<ul>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/28id.gif"><img alt="" border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/28id.gif" style="float: right; margin: 0px 0px 10px 10px; width: 120px;" /></a><b><li>28ème Division d'infanterie [Moyenne] <i>Keystone</i> (PA ARNG).</b><br />
Quartier-général: Harrisburg, Pennsylvanie.<br />
Commandant actuel: major-général John L. Gronski.<br />
<ul>
<li>QG divisionnaire et bataillon "Troupes Spéciales". Harrisburg, Pennsylvanie.</li>
<li>2ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] <i>Iron Brigade</i> (PA ARNG). Washington, Pennsylvanie.</li>
<li>55ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] <i>Gator</i> (PA ARNG). Scranton, Pennsylvanie.</li>
<li>56ème Brigade de combat [Stryker] <i>Independence Brigade</i> (PA ARNG). Philadelphie, Pennsylvanie.</li>
<li>28ème Brigade de Combat Aviation [Hélicoptères] (PA ARNG). Fort Indiantown Gap, Pennsylvanie.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f2/28th_US_Infantry_Division.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f2/28th_US_Infantry_Division.png" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: patrouille mixte de soldats irakiens et américains de la 28ème Division d'infanterie, dans la région de Ramadi. 2 juin 2006.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/3/33/CSA-2006-06-02-084701.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/3/33/CSA-2006-06-02-084701.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
</li>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/29id.gif"><img alt="" border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/29id.gif" style="float: right; margin: 0px 0px 10px 10px; width: 120px;" /></a><b><li>29ème Division d'infanterie [Moyenne] <i>Blue and Grey</i> (VA ARNG).</b><br />
Quartier-général: Fort Belvoir, Virginie.<br />
Commandant actuel: major-général Charles W. Whittington, Jr.<br />
<ul>
<li>QG divisionnaire et bataillon "Troupes Spéciales". Fort Belvoir, Virginie.</li>
<li>30ème Brigade de combat <i>Old Hickory</i> [Cavalerie Blindée] (NC ARNG). Clinton, Caroline du Nord.</li>
<li>53ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (FA ARNG). Fort Hood, Texas.</li>
<li>116ème Brigade de combat <i>Stonewall Jackson</i> [Infanterie Mécanisée] (VA ARNG). Staunton, Virginie.</li>
<li>29ème Brigade de Combat Aviation [Hélicoptères] (MD ARNG). Aberdeen Proving Ground, Maryland.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fd/29th_US_Infantry_Division.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fd/29th_US_Infantry_Division.png" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: soldats de la 29ème Division d'infanterie au cours d'un exercice d'évacuation à Camp Bondsteel, au Kosovo. 9 mai 2009.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c1/29_INF_DIV_Exercise.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c1/29_INF_DIV_Exercise.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 380px;" /></a></div>
<br />
</li>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/34id.gif"><img alt="" border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/34id.gif" style="float: right; margin: 0px 0px 10px 10px; width: 120px;" /></a><b><li>34ème Division d'infanterie [Moyenne] <i>Red Bull</i> (MN ARNG).</b><br />
Quartier-général: Rosemount, Minnesota.<br />
Commandant actuel: major-général Neal Loidolt.<br />
<ul>
<li>QG divisionnaire et Bataillon "Troupes Spéciales". Rosemount, Minnesota.</li>
<li>1ère Brigade de combat <i>Redbulls</i> [Cavalerie Blindée] (MN ARNG). Stillwater, Minnesota.</li>
<li>2ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (IA ARNG). Boone, Iowa.</li>
<li>32ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (WI ARNG). Madison, Wisconsin.</li>
<li>116ème Brigade de combat [Cavalerie Blindée] (ID ARNG). Gowen Field, Boise, Idaho.</li>
<li>34ème Brigade de Combat Aviation <i>The Wings of the Red Bull</i> [Hélicoptères] (MN ARNG). St Paul, Minnesota.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b></br>
<ul>
<li>115ème Brigade Feu [Artillerie Blindée] (WU ARNG). Cheyenne, Wyoming.</li>
<li>141ème Brigade de Manoeuvres Avancées (ND ARNG). Fraine Barracks, Bismarck, Dakota du Nord.</li>
<li>157ème Brigade de Manoeuvres Avancées (WI ARNG). Milwaukee, Wisconsin.</li>
<li>67ème Brigade de Surveillance du Champ de Bataille <i>Pike's Brigade</i> (NE ARNG). Lincoln, Nebraska.</li>
<li>347ème Brigade de Soutien Régional (MN ARNG). Roseville, Minnesota.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/83/34th_US_Infantry_Division.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/83/34th_US_Infantry_Division.png" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: soldats de la 34ème Division d'infanterie à Camp Bondsteel, au Kosovo. 12 avril 2008.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0d/Army_mil-2008-04-18-152326.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0d/Army_mil-2008-04-18-152326.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
</li>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/35id.gif"><img alt="" border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/35id.gif" style="float: right; margin: 0px 0px 10px 10px; width: 120px;" /></a><b><li>35ème Division d'infanterie [Moyenne] <i>Santa Fe</i> (KS ARNG).</b><br />
Quartier-général: Fort Leavenworth, Kansas.<br />
Commandant actuel: Colonel William A. Ward.<br />
<ul>
<li>QG divisionnaire et bataillon "Troupes Spéciales". Fort Leavenworth, Kansas.</li>
<li>33ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (IL ARNG). Decatur, Illinois.</li>
<li>39ème Brigade de combat <i>The Arkansas Brigade</i> [Infanterie Mécanisée] (AR ARNG). Little Rock, Arkansas.</li>
<li>48ème Brigade de combat <i>Macon Volunteers</i> [Infanterie Mécanisée] (GA ARNG). Macon, Géorgie.</li>
<li>35ème Brigade de combat Aviation [Hélicoptères] (MO ARNG). Whiteman AFB, Missouri.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b><br />
<ul>
<li>142ème Brigade Feu [Artillerie Blindée] (AR ARNG). Fayetteville, Arkansas.</li>
<li>287ème Brigade de Soutien Logistique (KS ARNG). Topeka et Salina, Kansas.</li>
<li>110ème Brigade de Manoeuvres Avancées (MO ARNG). Montana.</li>
<li>218ème Brigade de Manoeuvres Avancées (SC ARNG). Fort Riley, Kansas.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/35th_US_Infantry_Division.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/35th_US_Infantry_Division.png" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
<br />
</li>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/36id.gif"><img alt="" border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/36id.gif" style="float: right; margin: 0px 0px 10px 10px; width: 120px;" /></a><b><li>36ème Division d'infanterie [Moyenne] <i>Arrowhead</i> (TX ARNG).</b><br />
Quartier-général: Camp Mabry, Austin, Texas.<br />
Commandant actuel: major-général Lester Simpson.<br />
<ul>
<li>QG Divisionnaire et Bataillon "Troupes Spéciales". Austin, Texas.</li>
<li>45ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (OK ARNG). Norman, Oklahoma.</li>
<li>56ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (TX ARNG). Fort Worth/Dallas, Texas.</li>
<li>72ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (TX ARNG). Fort Worth/Dallas, Texas.</li>
<li>155ème Brigade de combat [Cavalerie Blindée] (MS ARNG). Tupelo, Mississippi.</li>
<li>256ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (LA ARNG). Lafayette, Louisiane.</li>
<li>36ème Brigade de Combat Aviation <i>Task Force Mustang</i> [Hélicoptères] (TX ARNG). Austin/Begstrom IAP, Texas.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b></br>
<ul>
<li>1er Bataillon [Aéroporté] / 143ème Régiment d'infanterie <i>Third Texas</i> (TX ARNG). Fort Sam Houston, Texas.</li>
<li>71ème Brigade de Surveillance du Champ de Bataille (TX ARNG).Fort Sam Houston, Texas.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e7/36th_US_Infantry_Division.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e7/36th_US_Infantry_Division.png" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: des instructeurs de la 36ème Division d'infanterie forment des soldats honduriens. 11-13 septembre 2007.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4b/36_INF_DIV_Instructors.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4b/36_INF_DIV_Instructors.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
</li>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/38id.gif"><img alt="" border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/38id.gif" style="float: right; margin: 0px 0px 10px 10px; width: 120px;" /></a><b><li>38ème Division d'infanterie [Moyenne] <i>Cyclone</i> (IN ARNG).</b><br />
Quartier-général: Indianapolis, Indiana.<br />
Commandant actuel: major-général David C. Wood.<br />
<ul>
<li>QG Divisionnaire et Bataillon "Troupes Spécialisées". Indianapolis, Indiana.</li>
<li>37ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (OH ARNG). Columbus, Ohio.</li>
<li>76ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (IN ARNG). Fort Benjamin Harrison, Indianapolis, Indiana.</li>
<li>278ème Brigade de combat <i>Third Tennessee</i> [Cavalerie Blindée] (TN ARNG). Knoxville, Tennessee.</li>
<li>38ème Brigade de combat Aviation [Hélicoptères] (IN ARNG). Shelbyville, Indiana.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/74/38th_US_Infantry_Division.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/74/38th_US_Infantry_Division.png" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: des Gardes Nationaux de la 76ème Brigade de combat s'apprêtent à embarquer pour l'Irak dans l'aéroport international d'Indianapolis. 12 novembre 2008.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/94/100_Indiana_Guard_Soldiers_return_to_Indianapolis_airport.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/94/100_Indiana_Guard_Soldiers_return_to_Indianapolis_airport.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
</li>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/40id.gif"><img alt="" border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/40id.gif" style="float: right; margin: 0px 0px 10px 10px; width: 120px;" /></a><b><li>40ème Division d'infanterie [Moyenne] <i>Sunshine</i> (CA ARNG).</b><br />
Quartier-général: Los Alamitos Joint Forces Training Base, Californie.<br />
Commandant actuel: major-général Lawrence A. Haskins.<br />
<ul>
<li>QG divisionnaire et bataillon "Troupes Spéciales". Los Alamitos, Californie.</li>
<li>29ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (HI ARNG). Fort Shafter, Oahu, Hawaii.</li>
<li>41ème Brigade de combat <i>Sunset</i> [Infanterie Mécanisée] (OR ARNG). Camp Withycombe, Clackamas, Oregon.</li>
<li>79ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] (CA ARNG). Camp Kearny, San Diego, Californie.</li>
<li>81ème Brigade de combat <i>Washington Rifles</i> [Cavalerie Blindée] (WA ARNG). Seattle, Washington.</li>
<li>40ème Brigade de combat Aviation [Hélicoptères] (CA ARNG). Fresno, Californie.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b><br />
<ul>
<li>65ème Brigade Feu [Artillerie Blindée] (UT ARNG). Draper, Utah.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2e/40th_US_Infantry_Division.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2e/40th_US_Infantry_Division.png" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: Garde Nationaux de la 81ème Brigade de combat en Irak. 6 février 2009.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/85/Flickr_-_The_U.S._Army_-_81st_Brigade_Combat_Team_commander_visits_troops.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/85/Flickr_-_The_U.S._Army_-_81st_Brigade_Combat_Team_commander_visits_troops.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
</li>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/42id.gif"><img alt="" border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/42id.gif" style="float: right; margin: 0px 0px 10px 10px; width: 120px;" /></a><b><li>42ème Division d'infanterie [Moyenne] <i>Rainbow</i> (NY ARNG).</b><br />
Quartier-général: Glenmore Armory, Troy, New York.<br />
Commandant actuel: major-général Harry E. Miller, Jr.<br />
<ul>
<li>QG divisionnaire et bataillon "Troupes Spéciales". Troy, New York.</li>
<li>27ème Brigade de combat <i>Empire</i> [Infanterie Mécanisée] (NY ARNG). Fort Drum, New York.</li>
<li>50ème Brigade de combat <i>Jersey Blues</i> [Infanterie Mécanisée] (NJ ARNG). Lawrenceville Armory, New Jersey.</li>
<li>86ème Brigade de combat <i>Vermont Brigade</i> [Infanterie de Montagne] (VT ARNG). Montpelier, Vermont.</li>
<li>42ème Brigade de Combat Aviation [Hélicoptères] (NY ARNG). Patchogue, New York.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b><br />
<ul>
<li>197ème Brigade Feu [Artillerie Blindée] (NH ARNG). Manchester, New Hampshire.</li>
<li>26ème Brigade de Manoeuvres avancées <i>Yankee</i> (MA ARNG). Millford, Massachusetts.</li>
<li>369ème Brigade de soutien [Logistique] (NY ARNG). Harlem, NY City, New York.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/90/42nd_US_Infantry_Division.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/90/42nd_US_Infantry_Division.png" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: le Sgt. Rikki Sanchez, de la 42ème Brigade de Combat Aviation, manipule une mitrailleuse M60D à bord d'un UH-60 <i>Blackhawk</i>, au cours d'une mission dans le nord de l'Irak. 14 mai 2005.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3c/UH60doorgunner2005.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3c/UH60doorgunner2005.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<br />
</li>
</ul>
<span style="color: #674ea7;"><b>US Army Forces Command (FORSCOM).</b><br />
Quartier-général: Fort Bragg, Caroline du Nord.<br />
Commandant actuel (depuis le 15 août 2014): Général (<i>Four-Star</i> O-10) Mark A. Milley.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrWkqj6C6rG9-dzhOAKfzvj6GFhFyczTdLORVu5QPk5BuXB5oknCB7_qNYV2YxDOL4IehdwAYThSB6h_8Ta6S7HiKki93FbAIFWEPs8am1g84aT-X-h3APysm-9RSfCgeLCh1X7rHNQL0/s1600/US-FORSCOM-Insigna.jpg"><img alt="" border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrWkqj6C6rG9-dzhOAKfzvj6GFhFyczTdLORVu5QPk5BuXB5oknCB7_qNYV2YxDOL4IehdwAYThSB6h_8Ta6S7HiKki93FbAIFWEPs8am1g84aT-X-h3APysm-9RSfCgeLCh1X7rHNQL0/s1600/US-FORSCOM-Insigna.jpg" style="height: 180px;" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/78/Milley_Forscom.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/78/Milley_Forscom.jpg" style="height: 180px;" /></a></div>
<br />
L'United States Army Forces Command (USFORSCOM) est après l'AFNORTH le second plus grand commandement de l'US Army, et le premier pourvoyeur en forces de combat ou forces expéditionnaires, appelées à servir en cas de crise (politique, sécuritaire ou humanitaire) à l'intérieur du territoire national ou à l'étranger. Son quartier-général est implanté à Fort Bragg, en Caroline du Nord. Les effectifs des unités d'active totalisent plus de 237,000 soldats, répartis au sein de trois Corps d'armées, neuf divisions d'active, deux régiments indépendants de cavalerie blindée, plus trente-sept brigades de soutien de divers types: logistiques, artillerie, transmissions, médicales, police militaire, etc. Il peut également mettre à contribution l'AFNORTH/ARNG et l'Armée de Réserve USAR. Dans ce cas, l'USFORSCOM regroupe globalement plus de 750,000 hommes et femmes.<br />
<br />
<ul>
<li><b>46ème Commandement de la Police Militaire (MI ARNG).</b><br />
Quartier-général: Lansing, Michigan.<br />
<ul>
<li>43ème Brigade de Police Militaire (RI ARNG). Warwick, Rhode Island.</li>
</ul>
</li>
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/32aamdc.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/32aamdc.gif" /></a><b><li>32ème Commandement de la Défense "Air et Missile".</b><br />
Quartier-général: Fort Bliss, Texas.<br />
<ul>
<li>11ème Brigade d'artillerie de défense aérienne (ADA). Fort Bliss, Texas.</li>
<li>69ème Brigade d'artillerie de défense aérienne (ADA). Fort Hood, Texas.</li>
<li>164ème Brigade d'artillerie de défense aérienne (ADA) (FL ARNG). Orlando, Floride.</li>
<li>174ème Brigade d'artillerie de défense aérienne (ADA) (OH ARNG). Columbus, Ohio.</li>
</ul>
</li>
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/asc.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/asc.gif" /></a><b><li>Network Enterprise Technology Command (NETCOM) / 9ème Commandement de transmissions d'armée.</b><br />
Quartier-général: Fort Huachuca, Arizona.<br />
<ul>
<li>11ème Brigade de transmissions. Fort Huachuca, Arizona.</li>
<li>21ème Brigade de transmissions. Fort Detrick, Maryland.</li>
<li>35ème Brigade de transmissions. Fort Gordon, Géorgie.</li>
<li>516ème Brigade de transmissions. Fort Shafter, Oahu, Hawaii.</li>
<li>228ème Brigade de transmissions (SC ARNG). Spartanburg, Caroline du Sud.</li>
<li>261ème Brigade de transmissions (DE ARNG). Dover, Delaware.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>NETCOM / 5ème Commandement de transmissions.</b><br />
Quartier-général: Mannheim, Allemagne.<br />
<ul>
<li>2ème Brigade de transmissions. Mannheim, Allemagne.</li>
<li>7ème Brigade de transmissions. Mannheim, Allemagne.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b> NETCOM / 311ème Commandement de transmissions [Théâtre d'opérations] (USAR).</b><br />
Quartier-général: Fort Mead, Maryland.<br />
<ul>
<li>1ère Brigade de transmissions. Séoul, Corée du Sud.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>NETCOM / 335ème Commandement de transmissions [Théâtre d'opérations] (USAR).</b><br />
Quartier-général: East Point, Géorgie.<br />
<ul>
<li>160ème Brigade de transmissions [Stratégique]. Camp Arifjan, Koweit.</li>
<li>359ème Brigade de transmissions (USAR). Fort Gordon, Géorgie.</li>
</ul>
</li>
</ul>
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u>I Corps <i>America's Corps</i>.</u></span></b><br />
<br />
<b>Quartier-Général:</b> Joint Base Lewis-McChord, Washington.<br />
<b>Commandant actuel:</b> [depuis 6 février 2014] Lieutenant-Général Stephen R. Lanza.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ed/US_I_Corps.png"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ed/US_I_Corps.png" /></a> <a href="https://fbcdn-sphotos-h-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xpf1/t31.0-8/1781149_10151961388773099_191161148_o.jpg"><img style="HEIGHT: 200px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="https://fbcdn-sphotos-h-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xpf1/t31.0-8/1781149_10151961388773099_191161148_o.jpg" /></a></div>
<br />
Le I Corps rassemble les éléments des forces de réaction rapide américaines dans la zone du Pacifique, et principalement en Corée du Sud, au Japon, dans les îles Hawaii, sur la côte Ouest des Etats-Unis (Washington, Oregon et Californie), en Alaska et dans les Iles Aléoutiennes. Lui sont notamment subordonnées les 2ème, 7ème et 25ème Divisions d'infanterie. Il dépend en partie de l'USPACOM, et certaines brigades peuvent être relayées plus spécifiquement à la 8ème Armée en cas de tension dans la péninsule coréenne.<br />
<br />
<ul>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/7in-div.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/7in-div.gif" /></a><b><li>7ème Division d'infanterie <i>Hourglass</i> [Stryker].</b> (Réactivée le 16 avril 2012)<br />
Quartier-Général: Joint Base Lewis-McChord, Washington.<br />
Commandant actuel: Major-Général Terry Ferrell.<br />
<ul>
<li>2ème Brigade de combat [Stryker]. Fort Lewis, Washington.</li>
<li>3ème Brigade de combat [Stryker]. Fort Lewis, Washington.</li>
<li>Artillerie divisionnaire (DIVARTY) / 2ème Division d'infanterie. Fort Lewis, Washington.</li>
<li>16ème Brigade de combat Aviation [Hélicoptères]. Joint Base Lewis-McChord, Washington.</li>
<li>17ème Brigade d'Artillerie de campagne [HIMARS]. Joint Base Lewis-McChord, Washington.</li>
<li>555ème Brigade du Génie <i>Triple Nickle</i>. Joint Base Lewis-McChord, Washington.</li>
<li>201ème Brigade de Renseignement Militaire. Joint Base Lewis-McChord, Washington.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4a/7th_US_Infantry_Division_2014.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4a/7th_US_Infantry_Division_2014.png" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
</li>
</ul>
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u>III Corps <i>America's Hammer</i>.</u></span></b><br />
<br />
<b>Quartier-Général:</b> Fort Hood, Texas.<br />
<b>Commandant actuel:</b> [depuis le 8 août 2014] Lieutenant-Général Sean MacFarland.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijl5zRY0MjSz7QS94A9Z9EUc-lMQQoMVZ__c5llJr-jJvso6AkSZ0F18LlAOsJlX7p6L4pyfmBIGL4sZ4Aul_bzJyqMdMxcNFuiJWi5G6J-CmLmvroBYNE9X_BJLS3Jj6UhL-qpDpF9Vo/s1600/US-Third-Corps-Insigna.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5565119487363401394" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijl5zRY0MjSz7QS94A9Z9EUc-lMQQoMVZ__c5llJr-jJvso6AkSZ0F18LlAOsJlX7p6L4pyfmBIGL4sZ4Aul_bzJyqMdMxcNFuiJWi5G6J-CmLmvroBYNE9X_BJLS3Jj6UhL-qpDpF9Vo/s200/US-Third-Corps-Insigna.jpg" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ec/IIIcorpsCSIB.png"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ec/IIIcorpsCSIB.png" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b8/LTG_Cone_1.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b8/LTG_Cone_1.jpg" /></a></div>
<br />
Le III Corps constitue la réserve stratégique des Etats-Unis sur le continent Nord-américain, d'où le surnom qu'il arbore quelquefois de <i>Counterattack Corps</i>. Il regroupe les 1ère Division de cavalerie et 1ère et 4ème Divisions d'infantrie mécanisées, la 21ème Brigade cavalerie [Air Combat], la 6ème Brigade Aviation [Hélicoptères], la 31ème Brigade de défense anti-aérienne (ADA) et le 3ème Régiment de cavalerie blindée, plus diverses unités logistiques et de soutien de rang inférieur.<br />
<br />
<ul>
<li>3ème Régiment de cavalerie blindée. Fort Hood, Texas.</li>
<li>6ème Brigade de Combat Aviation. Fort Hood, Texas.</li>
<li>385ème Régiment Aviation [Attaque] (AZ ARNG). Phoenix, Arizona.</li>
<li>21ème Brigade de cavalerie [Combat Air]. Fort Hood, Texas.</li>
<li>263ème Commandement de la Défense "Army Air and Missile" (SC ARNG). Anderson, Caroline du Sud.</li>
<li>31ème Brigade de Défense aérienne (ADA). Fort Bliss, Texas.</li>
<li>36ème Brigade du génie. Fort Hood, Texas.</li>
<li>225ème Brigade du génie (LA ARNG). Beauregard, Louisiane.</li>
<li>420ème Brigade du génie de Corps (USAR). Bryan, Texas.</li>
<li>89ème Brigade de Police Militaire. Fort Hood, Texas.</li>
<li>460ème Brigade chimique (USAR). North Little Rock, Arizona.</li>
<li>3ème Brigade de transmissions. Fort Hood, Texas.</li>
<li>504ème Brigade de surveillance du champ de bataille. Fort Hood, Texas.</li>
<li>3ème Groupe de soutien opérations aériennes (USAF). Fort Hood, Texas.</li>
<li>1ère Brigade de soutien [logistique] (1ère Division d'infanterie). Fort Riley, Kansas.</li>
<li>4ème Brigade de soutien [logistique] (1ère Division de cavalerie). Fort Hood, Texas.</li>
<li>15ème Brigade de soutien [logistique] (1ère Division blindée). Fort Bliss, Texas.</li>
<li>43ème Brigade de soutien [logistique] (4ème Division d'infanterie). Fort Carson, Colorado.</li>
<br />
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/1cd-2.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/1cd-2.gif" /></a><b><li>1ère Division de cavalerie [Lourde] <i>First Team</i>.</b><br />
Quartier-général: Fort Hood, Texas.<br />
Commandant actuel: major-général Michael Bils.<br />
<ul>
<li>QG divisionnaire et Bataillon "Troupes Spéciales" <i>Maverick</i>. Fort Bliss, Texas.</li>
<li>1ère Brigade de combat <i>Iron Horse</i> [Cavalerie Blindée]. Fort Hood, Texas.</li>
<li>2ème Brigade de combat <i>Black Jack</i> [Cavalerie Blindée]. Fort Hood, Texas.</li>
<li>3ème Brigade de combat <i>Grey Wolf</i> [Cavalerie Blindée]. Fort Hood, Texas.</li>
<li>41ème Brigade Feu <i>Railgunners</i> [DIVARTY]. Fort Bliss, Texas.</li>
<li>Brigade de combat aviation <i>Warrior</i> [Hélicoptères]. Fort Hood, Texas.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/91/1st_US_Cavalry_Div.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/91/1st_US_Cavalry_Div.png" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: soldats de la 1ère Division de cavalerie pendant la Seconde Bataille de Falludjah. 12 novembre 2004.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b6/US_1stCavDiv_Fallujah%2C_Nov_12%2C_2004.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b6/US_1stCavDiv_Fallujah%2C_Nov_12%2C_2004.jpg" /></a></div></li>
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/1ad.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/1ad.gif" /></a><b><li>1ère Division blindée [Lourde] <i>Old Ironsides</i>.</b><br />
Quartier-général: Fort Bliss, Texas.<br />
Commandant actuel: major-général Stephen M. Twitty.<br />
<ul>
<li>QG divisionnaire et bataillon "Troupes spéciales" <i>Gladiator</i>. Fort Bliss, Texas.</li>
<li>1ère Brigade de combat <i>Ready First</i> [Stryker]. Fort Bliss, Texas.</li>
<li>2ème Brigade de combat <i>Heavy Metal</i> [Cavalerie Blindée]. Fort Bliss, Texas.</li>
<li>3ème Brigade de combat <i>Bulldogs</i> [Infanterie Mécanisée]. Fort Bliss, Texas. (Désactivation Printemps 2015)</li>
<li>4ème Brigade de combat <i>Highlanders</i> [Cavalerie]. Fort Bliss, Texas.</li>
<li>Brigade d'Artillerie divisionnaire <i>Iron Steel</i> [DIVARTY]. Fort Bliss, Texas.</li>
<li>Brigade de Combat Aviation [Hélicoptères]. Fort Bliss, Texas.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b><br />
<ul>
<li>15ème Brigade de soutien [Logistique]. Fort Bliss, Texas.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/31/1st_US_Armored_Division.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/31/1st_US_Armored_Division.png" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: chars M1A2 <i>Abrams</i> de la 1ère Division blindée déployés à Tal Afar en Irak. Février 2005.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d7/TallAfar.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d7/TallAfar.jpg" /></a></div></li>
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/1id.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/1id.gif" /></a><b><li>1ère Division d'infanterie [Lourde] <i>Big Red One</i>.</b><br />
Quartier-général: Fort Riley, Kansas.<br />
Commandant actuel: major-général Paul E. Funk II.<br />
<ul>
<li>QG Divisionnaire et Bataillon "Troupes Spéciales". Fort Riley, Kansas.</li>
<li>1ère Brigade de combat <i>Devil's Brigade</i> [Infanterie Mécanisée]. Fort Riley, Kansas.</li>
<li>2ème Brigade de combat <i>Dagger Brigade</i> [Infanterie Mécanisée]. Fort Riley, Kansas.</li>
<li>4ème Brigade de combat <i>Dragon Brigade</i> [Infanterie Mécanisée]. Fort Riley, Kansas. (Désactivation en été 2015)</li>
<li>Artillerie Divisionnaire [DIVARTY]. Fort Riley, Kansas.</li>
<li>Brigade de Combat Aviation <i>Demon Brigade</i> [Hélicoptères]. Fort Riley, Kansas.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b><br />
<ul>
<li>1ère Brigade de soutien [Logistique]. Fort Riley, Kansas.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/03/1st_US_Infantry_Division.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/03/1st_US_Infantry_Division.png" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: soldats de la 2ème Brigade de combat <i>Dagger</i> à Bagdad en Irak. 13 mars 2007.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ee/Soldiers_in_Baghdad.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ee/Soldiers_in_Baghdad.jpg" /></a></div></li>
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/4id.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/4id.gif" /></a><b><li>4ème Division d'infanterie [Lourde] <i>Ivy</i>.</b><br />
Quartier-général: Fort Carson, Colorado.<br />
Commandant actuel: major-général Paul LaCamera.<br />
<ul>
<li>QG divisionnaire et Bataillon "Troupes Spéciales" <i>Lightning</i>. Fort Carson, Colorado.</li>
<li>1ère Brigade de combat <i>Raiders</i> [Stryker]. Fort Carson, Colorado.</li>
<li>2ème Brigade de combat <i>Warhorse</i> [Infanterie Mécanisée]. Fort Carson, Colorado.</li>
<li>3ème Brigade de combat <i>Iron</i> [Cavalerie Blindée]. Fort Carson, Colorado.</li>
<li>Artillerie Divisionnaire 4ID [DIVARTY]. Fort Carson, Colorado.</li>
<li>Brigade de combat Aviation <i>Iron Eagles</i> [Hélicoptères]. Fort Carson, Colorado.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b><br />
<ul>
<li>43ème Brigade de soutien [Logistique]. Fort Carson, Colorado.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/be/4th_US_Infantry_Division_2015.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/be/4th_US_Infantry_Division_2015.png" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: soldat de la 4ème Division d'infanterie maniant une mitrailleuse M240 <i>Minimi</i> à Diwaniyah en Irak. 28 octobre 2006.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4f/4th_Infantry_Division_in_Diwaniyah.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4f/4th_Infantry_Division_in_Diwaniyah.jpg" /></a></div></li>
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/iii-corps-arty.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/iii-corps-arty.gif" /></a><b><li>Artillerie III Corps <i>Strike For Freedom</i>.</b><br />
Quartier-général: Fort Sill, Oklahoma.<br />
<ul>
<li>41ème Brigade d'artillerie. Fort Hood, Texas.</li>
<li>75ème Brigade d'artillerie. Fort Sill, Oklahoma.</li>
<li>214ème Brigade d'artillerie. Fort Sill, Oklahoma.</li>
</ul>
</li>
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/13coscom.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/13coscom.gif" /></a><b><li>13ème Commandement de soutien [Expeditionnaire].</b><br />
Quartier-général: Fort Hood, Texas.<br />
<ul>
<li>4ème Brigade de soutien [Logistique]. Fort Hood, Texas.</li>
<li>4ème Centre de Management Matériel de Corps. Fort Hood, Texas.</li>
<li>64ème Groupe de soutien de Corps. Fort Hood, Texas.</li>
<li>164ème Groupe de soutien de Corps (USAR). Mesa, Arizona.</li>
<li>172ème Groupe de soutien (USAR). Broken Arrow, Oklahoma.</li>
<li>1ère Brigade médicale. Fort Hood, Texas.</li>
<li>807ème Brigade médiacale (USAR). Seagoville, Texas.</li>
<li>338ème Groupe médical (USAR). Chester, Pennsylvanie.</li>
</ul>
</li>
</ul>
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u>XVIII Corps aéroporté <i>Contingency Corps</i>.</u></span></b><br />
<br />
Quartier-Général: Fort Bragg, Caroline du Nord.<br />
Commandant actuel: lieutenant-général Joseph Anderson.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/78/18_ABC_SSI.PNG"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/78/18_ABC_SSI.PNG" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjug2xPac4w9pxJBrN1ElqtLF-8TIbfLicGFpzrlX23TM-ERniRrrNv2aKXkcRFwHbNHuuwm8-ZFUFvmPpwY4onAxanZJ8NZqyrRMmoQfX4TDxe6_eofa06caZQezvDi1kpSu31AOsuUDE/s1600/US-Eighteenth-Airborne-Corps-Insigna.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand; height: 180px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjug2xPac4w9pxJBrN1ElqtLF-8TIbfLicGFpzrlX23TM-ERniRrrNv2aKXkcRFwHbNHuuwm8-ZFUFvmPpwY4onAxanZJ8NZqyrRMmoQfX4TDxe6_eofa06caZQezvDi1kpSu31AOsuUDE/s200/US-Eighteenth-Airborne-Corps-Insigna.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5565333593502674306" /></a> <a href="http://www.rs.nato.int/images/stories/140208andersonmed.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.rs.nato.int/images/stories/140208andersonmed.jpg" /></a></div>
<br />
Le XVIII Corps aéroporté constitue la "force de réaction rapide" des Etats-Unis, avec quatre divisions terrestres d'active renforcées. Comme son nom l'indique, il s'agit d'une réserve dans lequel le Pentagone peut puiser en cas de besoin, soit partiellement en cas de crise limitée, soit en bloc en cas de crise plus grave ou de déploiement à l'étranger. Il comprend la 3ème Division d'infanterie [Lourde], la 10ème Division de montagne [Légère], et les 82ème et 101ème Divisions aéroportées [Assaut Air].<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0f/XVIII_Abn._Corps_headquarters%2C_2009.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 380px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0f/XVIII_Abn._Corps_headquarters%2C_2009.jpg" /></a></div>
<ul>
<li>11ème Régiment de cavalerie blindée (OPFOR). Fort Irvin, Californie.</li>
<li>18ème Brigade d'artillerie [Aéroportée]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>18ème Brigade de combat Aviation [Hélicoptères]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>449ème Brigade de combat Aviation (NC ARNG). Kinston, Caroline du Nord.</li>
<li>16ème Brigade de Police Militaire [Aéroportée]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>20ème Brigade du génie de combat [Aéroportée]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>168ème Brigade du génie (MS ARNG). Vicksburg, Mississippi.</li>
<li>31ème Brigade chimique (AL ARNG). Northport, Alabama.</li>
<li>525ème Brigade de surveillance du champs de bataille [Aéroportée]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>507ème Groupe de soutien de Corps [Aéroporté]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>350ème Commandement [Affaires Civiles] (USAR). Pensacola, Floride.</li>
<li>44ème Brigade médicale. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>18ème Groupe de soutien des opérations aériennes (USAF). Pope AFB, Caroline du Nord.</li>
<br />
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/3id.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/3id.gif" /></a><b><li>3ème Division d'infanterie [Lourde] <i>Rock of The Marne</i>.</b><br />
Quartier-général: Fort Stewart, Géorgie.<br />
Commandant actuel: major-général John M. Murray.<br />
<ul>
<li>QG divisionnaire et Bataillon "Troupes Spéciales". Fort Stewart, Géorgie.</li>
<li>1ère Brigade de combat <i>Raiders</i> [Cavalerie Blindée]. Fort Stewart, Géorgie.</li>
<li>2ème Brigade de combat <i>Spartan</i> [Infanterie Mécanisée]. Fort Stewart, Géorgie. (Désactivée le 15 janvier 2015)</li>
<li>3ème Brigade de combat <i>Sledgehammer</i> [Cavalerie Blindée]. Fort Benning, Géorgie.</li>
<li>42ème Brigade Feu <i>Marne Thunder</i> [DIVARTY]. Fort Stewart, Géorgie.</li>
<li>3ème Brigade de Combat Aviation <i>Falcon</i> [Hélicoptères]. Hunter AAF, Géorgie.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b><br />
<ul>
<li>3ème Brigade de soutien [Logistique] <i>Heart of The Rock</i>. Fort Stewart, Géorgie.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0d/3rd_US_Infantry_Division.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0d/3rd_US_Infantry_Division.png" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: une section de la Task Force <i>Brawler</i> de la 3ème Division d'infanterie déployée à partir d'un <i>Chinook</i> dans la Province de Logar, en Afghanistan. 7 juin 2010.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/TF_Brawler%2C_3_CAB_Air-Ground_Mission%2C_RC_East%2C_2010.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/TF_Brawler%2C_3_CAB_Air-Ground_Mission%2C_RC_East%2C_2010.jpg" /></a></div>
</li>
<ul>
<br />
<li><a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/10md.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/10md.gif" /></a><b>10ème Division de montagne [Légère] <i>Climb to Glory</i>.</b><br />
Quartier-général: Fort Drum, New York.<br />
Commandant actuel: major-général Stephen J. Townsend.<br />
<ul>
<li>QG divisionnaire et bataillon "Troupes spéciales". Fort Drum, New York.</li>
<li>1ère Brigade de combat <i>Warrior</i> [Légère]. Fort Drum, New York.</li>
<li>2ème Brigade de combat <i>Commandos</i> [Légère]. Fort Drum, New York.</li>
<li>3ème Brigade de combat <i>Spartans</i> [Légère]. Fort Drum, New York.</li>
<li>4ème Brigade de combat <i>Patriots</i> [Légère]. Fort Polk, Louisiane.</li>
<li>10ème Brigade de Combat Aviation <i>Falcons</i> [Hélicoptères]. Fort Drum, New York.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b><br />
<ul>
<li>10ème Brigade de soutien <i>Muleskinners</i> [Logistique]. Fort Drum, New York.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2b/10th_US_Mountain_Division.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2b/10th_US_Mountain_Division.png" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: soldat de la 10ème Division de Montagne en patrouille dans la province de Nuristan, Afghanistan. 18 octobre 2006.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ef/Village_of_Aranas%2C_Nuristan_province.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ef/Village_of_Aranas%2C_Nuristan_province.jpg" /></a></div>
</li>
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/82abd.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/82abd.gif" /></a><b><li>82ème Division aéroportée <i>All American</i>.</b><br />
Quartier-général: Fort Bragg, Caroline du Nord.<br />
Commandant actuel: major-général Richard Clarke.<br />
<ul>
<li>QG Divisionnaire et bataillon "Troupes Spéciales". Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>1ère Brigade de combat <i>Strike Hold</i> [Aéroportée]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>2ème Brigade de combat <i>Falcon</i> [Aéroportée]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>3ème Brigade de combat <i>Panthers</i> [Aéroportée]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>Artillerie Divisionnaire [DIVARTY]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>Brigade de combat Aviation <i>Too Easy</i> [Hélicoptères]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b><br />
<ul>
<li>82ème Brigade de soutien [Logistique]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b6/82nd_US_Airborne_Div.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b6/82nd_US_Airborne_Div.png" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: soldats de la 82ème Division aéroportée dans les rues de Mosul en Irak. 18 janvier 2005.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/cb/82nd_AB_Mosul.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/cb/82nd_AB_Mosul.jpg" /></a></div>
</li>
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/101abd.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/101abd.gif" /></a><b><li>101ème Division aéroportée [Assaut Air] <i>Screaming Eagle</i>.</b><br />
Quartier-général: Fort Campbell, Kentucky.<br />
Commandant actuel: major-général Gary J. Volesky.<br />
<ul>
<li>QG Divisionnaire et bataillon "Troupes Spéciales" <i>Gladiators</i>. Fort Campbell, Kentucky.</li>
<li>1ère Brigade de combat <i>Bastogne</i> [Assaut Air]. Fort Campbell, Kentucky.</li>
<li>2ème Brigade de combat <i>Strike</i> [Assaut Air]. Fort Campbell, Kentucky.</li>
<li>3ème Brigade de combat <i>Rakkasan</i> [Assaut Air]. Fort Campbell, Kentucky.</li>
<li>101ème Brigade de combat Aviation <i>Wings of Destiny</i> [Hélicoptères]. Fort Campbell, Kentucky.</li>
<li>159ème Brigade de combat Aviation <i>Eagle Thunder</i> [Hélicoptères]. Fort Campbell, Kentucky.</li>
<li>Artillerie Divisionnaire [DIVARTY]. Fort Campbell, Kentucky.</li>
</ul>
<br />
<b><i>Unités extérieures incorporées:</i></b><br />
<ul>
<li>101ème Brigade de soutien <i>Lifeliners</i> [Logistique]. Fort Campbell, Kentucky.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5f/101st_US_Airborne_Division.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5f/101st_US_Airborne_Division.png" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: soldats du 187ème Régiment d'infanterie de la 3ème Brigade de combat <i>Rakkasan</i> lors de l'Opération <i>Anaconda</i> en Afghanistan. 1er mars 2002.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5d/Rakkasans_in_Operation_Anaconda.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5d/Rakkasans_in_Operation_Anaconda.jpg" /></a></div>
</li>
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f4/18thfabde.jpg"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 90px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f4/18thfabde.jpg" /></a><b><li>Artillerie du XVIII Corps.</b><br />
Fort Bragg, Caroline du Nord.<br />
<ul>
<li>1er Bataillon [aéroporté], 321ème Régiment d'artillerie de campagne [M777 Howitzer].</li>
<li>3ème Bataillon, 321ème Régiment d'artillerie de campagne [M777 Howitzer].</li>
<li>3ème Bataillon, 27ème Régiment d'artillerie de campagne [HIMARS].</li>
<li>Batterie D [Acquisition de cibles], 26ème Régiment d'artillerie de campagne.</li>
<li>188ème Bataillon de soutien de brigade.</li>
<li>206ème Compagnie de transmissions.</li>
</ul>
</li>
<br />
<b><li>Autres unités de soutien.</b><br />
<ul>
<li>3ème Brigade de soutien [logistique] (3ème Division d'infanterie). Fort Stewart, Géorgie.</li>
<li>10ème Brigade de soutien [logistique] (10ème Division de montagne). Fort Drum, New York.</li>
<li>82ème Brigade de soutien [logistique] (82ème Division aéroportée). Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>101ème Brigade de soutien [logistique] (101ème Division aéroportée). Fort Campbell, Kentucky.</li>
<li>7ème Brigade de soutien. Fort Eustis, Virginie.</li>
<li>49ème Groupe QM. Fort Lee, Virginie.</li>
<li>52ème Groupe d'Ordonnance. Fort Campbell, Kentucky.</li>
<li>1ère Brigade de manoeuvres avancées. Fort Polk, Louisiane.</li>
<li>35ème Brigade de transmission. Fort Gordon, Géorgie.</li>
<li>108ème Brigade d'artillerie aérienne [ADA]. Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
</ul>
</li>
</ul>
<br />
<span style="color: #0b5394; font-size: 120%;"><b>US Army Reserve Command (USARC).</b><br />
Quartier-général: Fort Bragg, Caroline du Nord.<br />
Commandant actuel: [depuis le 25 mai 2006] Lieutenant-Général Jeffrey W. Talley.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3LsszH6fqOJ9F-X49XUQ0o80goLjAcISszDsb_BS8ggiWYhwxpTULTViddDcYZ2DIpScSOu-FQFAUosSoRk2hWz4SskHPSHkTU1Q-1Wv9kXiZEvVOGUi38CM9zmTzMyhcOHj3Nf94c0o/s1600/USARC-Insigna.jpg"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5568106049158779538" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3LsszH6fqOJ9F-X49XUQ0o80goLjAcISszDsb_BS8ggiWYhwxpTULTViddDcYZ2DIpScSOu-FQFAUosSoRk2hWz4SskHPSHkTU1Q-1Wv9kXiZEvVOGUi38CM9zmTzMyhcOHj3Nf94c0o/s200/USARC-Insigna.jpg" style="cursor: pointer; height: 180px;" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/37/LTG-Talley-Official-Photo.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/37/LTG-Talley-Official-Photo.jpg" style="height: 180px;" /></a></div>
<br />
L'US Army Reserve Command est responsable de l'encadrement, de l'entrainement, de la gestion du personnel, de la mobilisation et du déploiement des unités de l'Armée de terre de réserve américaine sur le territoire national. L'USARC regroupe un effectif de 205,000 réservistes et emploie 12,600 civils. Elle compte deux grands ensembles: la 1ère Armée, et les "Commandements Opérationnels et Fonctionnels".<br />
<br />
<br />
<span style="color: #674ea7;"><b>1ère Armée <i>First in Deed</i>.</b><br />
Quartier-Général: Fort Gillem, Géorgie.<br />
Commandant actuel: [depuis le 2 août 2013] lieutenant-général Michael S. Tucker.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTLYW9RQKEjvnPNzaceEzLYJNOJpoTvcwbeIH9YC3no_mdNEy5k-GTuELFBr-PkMykxzwNRPQRmzTaqOG-FDXaEYhOrNEltl2JMuXo48K_Cwa3nUIwIvGao08kKUBKifqsevEnqunFmDc/s1600/US-First-Army+Insigna.jpg"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5565118418200182370" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTLYW9RQKEjvnPNzaceEzLYJNOJpoTvcwbeIH9YC3no_mdNEy5k-GTuELFBr-PkMykxzwNRPQRmzTaqOG-FDXaEYhOrNEltl2JMuXo48K_Cwa3nUIwIvGao08kKUBKifqsevEnqunFmDc/s200/US-First-Army+Insigna.jpg" style="height: 174px;" /></a> <a href="http://bloximages.chicago2.vip.townnews.com/qctimes.com/content/tncms/assets/v3/editorial/2/4b/24b806ee-15e4-5f52-a35e-2246cc81b5b9/527d8e45c46f3.preview-620.jpg"><img alt="" border="0" src="http://bloximages.chicago2.vip.townnews.com/qctimes.com/content/tncms/assets/v3/editorial/2/4b/24b806ee-15e4-5f52-a35e-2246cc81b5b9/527d8e45c46f3.preview-620.jpg" style="height: 180px;" /></a></div>
<br />
La 1ère Armée a pour fonction d'entraîner, de préparer à la mobilisation et de déployer les unités de l'Army Reserve (USAR) selon les directives du FORSCOM, d'assurer la défense de l'Est des Etats-Unis. Elle a également pour mission d'apporter et de distribuer l'aide humanitaire aux populations civiles sinistrées en cas de catastrophes naturelles, et d'apporter assistance aux unités de l'Army National Guard dans cette tâche. La <i>First in Deed</i> est intervenue après le passage de l'ouragan Katrina, en août 2005, pour porter assistance aux populations sinistrées. Le 1er décembre 2006, elle réorganise ses unités en seize brigades d'entraînement, réparties en deux ensembles géographiques, la "Division Est" et la "Division Ouest", délimités par le fleuve Mississippi.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6c/US_Navy_050627-A-2545J-007_U.S._Army_Reserve_Sgt._Maj._Robert_Payne%2C_left%2C_instructs_U.S._Navy_Midshipman_Jake_Rankinen_on_proper_body_positioning_during_live_fire_marksmanship_training.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6c/US_Navy_050627-A-2545J-007_U.S._Army_Reserve_Sgt._Maj._Robert_Payne%2C_left%2C_instructs_U.S._Navy_Midshipman_Jake_Rankinen_on_proper_body_positioning_during_live_fire_marksmanship_training.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 480px;" /></a></div>
<ul>
<li><b>First Army Division East.</b><br />
Quartier-général: Fort Meade, Maryland.<br />
Commandant actuel: [depuis le 1er mars 2011] Major-Général Kevin R. Wendel.<br />
<ul>
<li>157ème Brigade d'infanterie <i>Spartan</i> (USAR). Camp Atterbury, Indiana.</li>
<li>158ème Brigade d'infanterie <i>Warrior</i> (USAR). Camp Shelby, Mississippi.</li>
<li>174ème Brigade d'infanterie <i>Patriot</i> (USAR). Fort Drum, New York.</li>
<li>188ème Brigade d'infanterie <i>Battle Ready</i> (USAR). Fort Stewart, Géorgie.</li>
<li>205ème Brigade d'infanterie <i>Bayonet</i> (USAR). Indianapolis, Indiana.</li>
<li>72ème Brigade d'artillerie <i>Warrior Eagle</i> (USAR). Fort Meade, Maryland.</li>
<li>4ème Brigade de cavalerie <i>Saber</i> (USAR). Fort Knox, Kentucky.</li>
<li>177ème Brigade blindée <i>Mudcats</i> (USAR). Camp Shelby, Mississippi.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>First Army Division West.</b><br />
Quartier-général: Fort Hood, Texas.<br />
Commandant actuel: Major-Général Warren E. Phipps, Jr.<br />
<ul>
<li>5ème Brigade blindée (USAR). Fort Bliss, Texas.</li>
<li>120ème Brigade d'infanterie (USAR). Fort Hood, Texas.</li>
<li>166ème Brigade Aviation (USAR). Fort Hood, Texas.</li>
<li>181ème Brigade d'infanterie <i>Eagle</i> (USAR). Fort McCoy, Wisconsin.</li>
<li>189ème Brigade d'infanterie <i>Bayonet</i>. Joint Base Lewis-McChord, Washington.</li>
<li>191ème Brigade d'infanterie (USAR). Joint Base Lewis-McChord, Washington.</li>
<li>402ème Brigade d'artillerie de campagne (USAR). Travis AFB, Californie.</li>
<li>479ème Brigade d'artillerie de campagne (USAR). Fort Sill, Oklahoma.</li>
</ul>
</li>
</ul>
<br />
<br />
<span style="color: #674ea7;"><b>Commandements opérationnels et fonctionnels de l'USARC.</span></b><br />
<br />
<ul>
<li><b>3ème Commandement Médical <i>Desert Medics</i> [Soutien de déploiement] (MDSC).</b><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d3/3rd_MDSC_SSI.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d3/3rd_MDSC_SSI.png" style="float: right; height: 110px; margin: 0px 0px 10px 10px;" /></a>Quartier-général: Fort Gillem, Géorgie.<br />
Commandant actuel: Major-Général Dean Sienko.<br />
<ul>
<li>8ème Brigade médicale (USAR). Utica, New York.</li>
<li>332ème Brigade médicale (USAR). Nashville, Tennessee.</li>
<li>338ème Brigade médicale (USAR). Philadelphie, Pennsylvanie.</li>
<li>804ème Brigade médicale (USAR). Devens, Massachusetts.</li>
<li>5ème Groupe médicale (USAR). Birmingham, Alabama.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>807ème Commandement Médical [Soutien de déploiement] (MDSC).</b><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d4/807th_SSI.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d4/807th_SSI.png" style="float: right; height: 110px; margin: 0px 0px 10px 10px;" /></a>Quartier-général: Fort Douglas, Salt Lake City, Utah.<br />
Commandant actuel: Major-Général Craig A. Bugno.<br />
<ul>
<li>2ème Brigade médicale (USAR). San Pablo, Californie.</li>
<li>139ème Brigade médicale (USAR). Independence, Missouri.</li>
<li>176ème Brigade médicale (USAR). Seagoville, Texas.</li>
<li>307ème Brigade médicale (USAR). Blacklick, Ohio.</li>
<li>330ème Brigade médicale (USAR). Fort Sheridan, Illinois.</li>
<li>Equipe de Transition Seagoville. Seagoville, Texas.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>Commandement Médical de l'Armée de Réserve US (AR-MEDCOM).</b><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2b/Army_Reserve_Medical_Command_SSI.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2b/Army_Reserve_Medical_Command_SSI.jpg" style="float: right; height: 110px; margin: 0px 0px 10px 10px;" /></a>Quartier-général: Pinellas Park, Floride.<br />
Commandant actuel: Major-Général Bryan R. Kelly.<br />
<ul>
<li>AMEDD Professional Management Command (APMC). Forest Park, Georgie.</li>
<li>Central Medical Area Readiness Support Group (CE-MARSG). Fort Sheridan, Illinois.</li>
<li>Medical Readiness and Training Command (MRTC). Fort Sam Houston, Texas.</li>
<li>Northeast Medical Area Readiness Support Group (NE-MARSG). Fort Wadsworth, New York.</li>
<li>Southeast Medical Area Readiness Support Group (SE-MARSG). Nashville, Tennessee.</li>
<li>Western Medical Area Readiness Support Group (WE-MARSG). San Pablo, Californie.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>11ème Commandement Aviation [Théâtre d'opération].</b><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/cd/11th_Avn_Shoulder_Sleeve_Insignia.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/cd/11th_Avn_Shoulder_Sleeve_Insignia.png" style="float: right; height: 110px; margin: 0px 0px 10px 10px;" /></a>Quartier-général: Fort Knox, Kentucky.<br />
Commandant actuel: [depuis octobre 2009] Major-Général Peter T. Quinn.<br />
<ul>
<li>QG et compagnie QG. Fort Knox, Kentucky.</li>
<li>244ème Brigade de combat Aviation [Théâtre d'opérations] (USAR). Fort Dix, New Jersey.</li>
<li>6ème Bataillon / 52ème Régiment Aviation (USAR). Los Alamitos, Californie.</li>
<li>2ème Bataillon / 58ème Régiment Aviation (USAR). Fort Rucker, Alabama.</li>
<li>1er Bataillon / 158ème Régiment Aviation [Attaque] (USAR). Conroe, Texas.</li>
<li>8ème Bataillon / 229ème Régiment Aviation [Attaque] (USAR). Fort Knox, Kentucky</li>
<li>77ème Brigade Aviation (AR ARNG). Fort Knox, Kentucky.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>143ème Commandement de soutien [Expéditionnaire] (ESC).</b><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/91/143SustCmdExpedSSI.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="110" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/91/143SustCmdExpedSSI.jpg" /></a>
Commandant actuel: Brigadier-Général Francisco A. Espaillat.<br />
<ul>
<li>321ème Brigade de Soutien [Logistique] (USAR). Baton Rouge, Louisiane.</li>
<li>207ème Groupe de Soutien Régional (USAR). Fort Jackson, Caroline du Sud.</li>
<li>211ème Groupe de Soutien Régional (USAR). Nouvelle-Orléans, Louisiane.</li>
<li>641ème Groupe de Soutien Régional (USAR). St. Petersburg, Floride.</li>
<li>642ème Groupe de Soutien Régional (USAR). Decatur, Géorgie.</li>
<li>360ème Bataillon de Remplacement (USAR). Myrtle Beach, Caroline du Sud.</li>
<li>257ème Bataillon de Transport (USAR). Gainesville, Floride.</li>
<li>332ème Bataillon de Transport (USAR). Tampa, Floride.</li>
<li>828ème Bataillon de Transport (USAR). Livingston, Alabama.</li>
<li>787ème Bataillon de Soutien et de Ravitaillement [Combat] (USAR). Dothan, Alabama.</li>
<li>365ème Bataillon de Soutien et de Ravitaillement [Combat] (USAR). Jackson, Mississippi.</li>
<li>352ème Bataillon de Soutien et de Ravitaillement [Combat] (USAR). Macon, Géorgie.</li>
<li>375ème Bataillon de Soutien et de Ravitaillement [Combat] (USAR). Mobile, Alabama.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>200ème Commandement de Police Militaire.</b><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0f/200MPCmdSSI.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0f/200MPCmdSSI.jpg" style="float: right; height: 110px; margin: 0px 0px 10px 10px;" /></a>Quartier-général: Fort Meade, Maryland.<br />
Commandant actuel: major-général Phillip Churn.<br />
<ul>
<li>11ème Brigade de Police Militaire (USAR). Los Alamitos, Californie.</li>
<li>290ème Brigade de Police Militaire (USAR). Nashville, Tennessee.</li>
<li>300ème Brigade de Police Militaire (USAR). Fort Meade, Maryland.</li>
<li>333ème Brigade de Police Militaire (USAR). Farmingdale, New York.</li>
<li>159ème Bataillon de Police Militaire (USAR). Terre Haute, Indiana.</li>
<li>393ème Bataillon de Police Militaire (USAR). Bell, Californie.</li>
<li>733ème Bataillon de Police Militaire (USAR). Fort Gillem, Géorgie.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>335ème Commandement de transmission [Théâtre d'opérations].</b><br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/335tsc.gif"><img alt="" border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/335tsc.gif" style="float: right; height: 110px; margin: 0px 0px 10px 10px;" /></a>Quartier-général: East Point, Géorgie.<br />
Commandant actuel: Major-Général Lawrence W. Brock III.<br />
<ul>
<li>QG et Compagnie QG [Provisoire] (USAR). East Point, Géorgie.</li>
<li>359ème Brigade de transmissions tactiques [Théâtre d'opérations] (USAR). East Point, Géorgie.</li>
<li>505ème Brigade de transmissions tactiques [Théâtre d'opérations] (USAR). Las Vegas, Nevada.</li>
<li>415ème Brigade Chimique (USAR). Greenville, Caroline du Sud.</li>
<li>209ème Groupe de Soutien Régional (USAR). Belton, Missouri.</li>
<li>11ème Brigade de transmissions [Théâtre d'opérations] (US Army). Fort Hood, Texas.</li>
<li>160ème Brigade de transmissions [Théâtre d'opérations] (US Army). Camp Arifjan, Koweit.</li>
<li>359ème Brigade de transmissions [Théâtre d'opérations] (USAR). Fort Gordon, Géorgie.</li>
<li>261ème Brigade de transmissions tactiques [Théâtre d'opérations] (DE ARNG). Smyrna, Delaware.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>412ème Commandement du Génie [Théâtre d'opérations] (ENCOM).</b><br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/412en-com.gif"><img alt="" border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/412en-com.gif" style="float: right; height: 110px; margin: 0px 0px 10px 10px;" /></a>Quartier-général: Vicksburg, Mississippi.<br />
Commandant actuel: Major-Général Tracy A. Thompson.<br />
<ul>
<li>302ème Brigade du Génie [Manoeuvres Avancées] (USAR). Westover ARB, Chicopee, Massachusetts.</li>
<li>411ème Brigade du Génie [Combat] (USAR). New Windsor, New York.</li>
<li>314ème Centre d'opérations des Relations Publiques (USAR). Birmingham, Alabama.</li>
<li>926ème Brigade du Génie [Combat] (USAR). Montgomery, Alabama.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>416ème Commandement du Génie [Théâtre d'opérations] (ENCOM).</b><br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/416encom.gif"><img alt="" border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/416encom.gif" style="float: right; height: 110px; margin: 0px 0px 10px 10px;" /></a>Quartier-général: Darien, Illinois.<br />
Commandant actuel: Major-Général Terrence D. Mulcahy.<br />
<ul>
<li>30ème Brigade du génie (NC ARNG). Charlotte, Caroline du Nord.</li>
<li>194ème Brigade du génie (TN ARNG). Jackson, Tennessee.</li>
<li>111ème Groupe du génie (WV ARNG). St Albans, Virginie Occidentale.</li>
<li>416ème Groupe du génie (OH ARNG). Walbridge, Ohio.</li>
<li>439ème Bataillon du génie (USAR). Bismarck, Dakota du Nord.</li>
<li>863ème Bataillon du génie (USAR). Darien, Illinois.</li>
<li>961ème Bataillon du génie (USAR). Milwaukee, Wisconsin.</li>
</ul>
</li>
</ul>
<br />
<br />
<span style="color: #0b5394; font-size: 120%;"><b>US European Command (USEUCOM).</b><br />
Quartier-Général: Patch Barracks, Stuttgart, Allemagne.<br />
Commandant actuel: [depuis le 10 2013] Général Philip M. Breedlove (USAF).</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUTjxR45z84dQZwE0LDrb6mJHRtYMTE8I9yhCvdWXXxYutoTLYXAQzrfMGyoScjKFbmJ2newIUqNJO4hD7maTgp9x7QnB2Ojw2tkgUg_qxZeZdwgbYjUiKddEoeOz-gc27t1UJVs4uTm0/s1600/USEUCOM-Flag.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5565117149512342162" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUTjxR45z84dQZwE0LDrb6mJHRtYMTE8I9yhCvdWXXxYutoTLYXAQzrfMGyoScjKFbmJ2newIUqNJO4hD7maTgp9x7QnB2Ojw2tkgUg_qxZeZdwgbYjUiKddEoeOz-gc27t1UJVs4uTm0/s200/USEUCOM-Flag.jpg" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/de/Breedlove_2013_HR.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/de/Breedlove_2013_HR.jpg" /></a></div>
<br />
Opérationelle depuis le 1er août 1952, son quartier-général actuel est installé à Stuttgart, en Allemagne. L'USEUCOM est un des deux COCOM, avec l'USAFRICOM, dont le QG est déployé en dehors des Etats-Unis. Son commandant a une double responsabilité puisqu'il assume également le rôle de commandant suprême des forces alliés en Europe (SACEUR) dans la hiérarchie de l'OTAN. Sa zone d'influence en 2008 couvre l'Europe, la Turquie, le Groenland et l'ancienne Union soviétique à l'exception des cinq républiques d'Asie Centrale.<br />
<br />
Avant la création d'un nouveau commandement spécifique à l'Afrique, ce commandement avait également en charge l'Afrique, à l'exception de l'Egypte, du Soudan, de Djibouti, du Kenya, de la Somalie, de l'Erythrée et de l'Ethiopie, couvertes par la zone USCENTCOM, et de Madagascar, couverte par la zone USPACOM.<br />
<br />
A la fin de la guerre froide, l'USEUCOM disposait d'un effectif total de 350,000 hommes. Depuis 2005, il n'emploit plus que 112,000 personnes et ne compte plus que 491 installations militaires. Et l'objectif final du plan de restructuration des forces armées américaines est d'encore réduire ces chiffres d'environ 40%. Durant la guerre du Kosovo, ce commandement a joué un rôle important en collaboration avec l'OTAN. L'USEUCOM contrôle également les forces aériennes américaines de la base d'Incirlik, en Turquie, chargées d'intervenir en Irak et en Syrie, en 2015.<br />
<br >
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/68/USAREUR_Organization_Chart.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/68/USAREUR_Organization_Chart.png" /></a></div>
<br />
<span style="color: #674ea7;"><b>7ème Armée / United States Army Europe (USAREUR).</b><br />
Quartier-Général: Lucius D. Clay Kaserne, Wiesbaden, Allemagne.<br />
Commandant actuel: [depuis le 1er décembre 2012] Lieutenant-Général Donald M. Campbell, Jr.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/43/USAREUR_Insignia.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5565120023517571346" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/43/USAREUR_Insignia.jpg" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/54/LTG_Donald_M._Campbell%2C_Jr..jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/54/LTG_Donald_M._Campbell%2C_Jr..jpg" /></a></div>
<br />
La 7ème Armée, également appelée United States Army Europe (USAREUR), coordonne pour sa part les forces terrestres américaines stationnées en Europe. Elle opère sous commandement de l'OTAN, et comprenait principalement le V Corps en Allemagne, jusqu'à sa désactivation en 2013, ainsi que la 5ème Commandement de transmission et le 21ème Commandement de soutien logistique.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b1/US_Army_Europe_OrBat.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b1/US_Army_Europe_OrBat.png" /></a></div>
<ul>
<li>7ème Commandement multinational [Entraînement interarmes]. Grafenwöhr, Allemagne.</li>
<li>2ème Régiment de cavalerie [Stryker]. Vilseck, Allemagne.</li>
<li>173ème Brigade aéroportée. Vicenza, Italie.</li>
<li>12ème Brigade de Combat Aviation [Hélicoptères]. Ansbach, Allemagne.</li>
<li>10ème Commandement de Défense Air & Missiles. Kaiserslautern, Allemagne.</li>
</ul>
<br />
Ci-dessous: blindé IFV <i>Stryker</i> du 2ème Régiment de cavalerie, en déploiement à Novo Selo, au Kosovo, 3 septembre 2009.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a6/Stryker_IFV_Novo_selo.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a6/Stryker_IFV_Novo_selo.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u>21ème Commandement de soutien logistique [Théâtre d'opérations].</u></span></b><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8c/21_Sus_Cmd_SSI.jpg"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8c/21_Sus_Cmd_SSI.jpg" style="float: right; height: 110px; margin: 0px 0px 10px 10px;" /></a>Quartier-général: Kaiserslautern, Allemagne.<br />
Commandant actuel: major-général John R. O'Connor.<br />
<ul>
<li>QG et Bataillon de "Troupes Spéciales". Kaiserslautern, Allemagne.</li>
<li>16ème Brigade de soutien [Logistique]. Baumholder, Allemagne.</li>
<li>405ème Brigade de soutien [Champs de Bataille]. Kaiserslautern, Allemagne.</li>
<li>18ème Brigade du génie [Théâtre d'opérations]. Sembach, Allemagne.</li>
<li>18ème Brigade de Police Militaire. Sembach, Allemagne.</li>
<li>7ème Commandement de Soutien Civils. Kaiserslautern, Allemagne.</li>
<li>266ème Centre de Gestion financière. Kaiserslautern, Allemagne.</li>
</ul>
<br />
Photo ci-dessous: soldats de la 16ème Brigade de soutien [Logistique] en Irak. 11 juillet 2009.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a5/16_SUS_BDE_Iraq.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a5/16_SUS_BDE_Iraq.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u>5ème Commandement de transmissions <i>Dragon Warriors</i>.</u></span></b><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/99/005-Signal-Command-SSI.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/99/005-Signal-Command-SSI.png" style="float: right; height: 110px; margin: 0px 0px 10px 10px;" /></a>Quartier-général: Clay Kaserne, Wiesbaden, Allemagne.<br />
Commandant actuel: brigadier-général Jimmie L. Hall, Jr.<br />
<ul>
<li>2ème Brigade de transmissions. Mannheim, Allemagne.</li>
<li>7ème Brigade de transmissions tactiques [Théâtre d'opérations]. Mannheim, Allemagne.</li>
</ul>
<br />
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u>Autres unités de l'US Army en Europe.</u></span></b><br />
<ul>
<li>Joint Task Force East, Romania. Roumanie, Hongrie.</li>
<li>Multi-National Battle Group-East, Kosovo. Camp Bondsteel, Kosovo.</li>
</ul>
<br />
Photo ci-dessous: exercice conjoint entre l'US Army et l'Armée de terre roumaine en 2009.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/15/Romanians%2C_Americans_train_together.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/15/Romanians%2C_Americans_train_together.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="color: #0b5394; font-size: 120%;"><b>US Pacific Command (USPACOM).</b><br />
Quartier-général: Camp Holland M. Smith, Oahu, Hawaii.<br />
Commandant actuel (depuis le 9 mars 2012): amiral Samuel J. "Sam" Locklear III (USN).</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/d/d4/United_States_Pacific_Command.png"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/d/d4/United_States_Pacific_Command.png" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/09/Admiral_Samuel_J._Locklear_III_2012.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/09/Admiral_Samuel_J._Locklear_III_2012.jpg" /></a></div>
<br />
Le Commandement du Pacifique, ou United States Pacific Command (USPACOM), également désigné PACOM ou CDRUSPACOM, est l'autorité suprême pour les divers unités militaires américaines opérant dans sa zone de responsabilité. Les unités de combat de l'USPACOM sont constituées par l'"Armée de terre du Pacifique" ou United States Army Pacific (USARPAC), les "Forces de Marines du Pacifique" ou Marine Forces Pacific (MARFORPAC), la "Flotte du Pacifique" ou US Pacific Fleet, et les "Forces aériennes du Pacifique" ou Pacific Air Forces (PACAF).<br />
<br />
Le PACOM, le plus ancien et le plus important des COCOM géographiques, a été créé le 1er janvier 1947 par le président Harry S. Truman. Son quartier-général se trouve dans les faubourgs d'Honolulu, dans la base de Marines <i>Holland M. Smith</i>, sur l'île d'Oahu. A l'origine, il contrôlait toutes les forces armées américaines dans ce que l'on a appelé le théâtre des opérations du Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale, et était commandé par l'amiral Chester Nimitz.<br />
<br />
En 1972, sa zone de responsabilité a été considérablement étendue pour englober l'Océan Indien, l'Asie du Sud et l'Arctique. Puis, en 1976, une partie de l'Afrique. Dans les années 1980, le président Ronald Reagan l'élargit de nouveau à la République populaire de Chine, à la Corée, à la Mongolie et à Madagascar. Avec la création de l'AFRICOM, Madagascar n'est plus sous sa responsabilité depuis octobre 2007.<br />
<br />
Avant 2002, le commandant de l'USPACOM portait le titre de "Commandant en Chef des Forces du Pacifique", pour Commander-in-Chief, US Pacific Command (CINCPAC). Le 24 octobre 2002, son titre change pour devenir Commander, US Pacific Command (CDRUSPACOM) pour correspondre avec certains changements organisationnels.<br />
<br />
<br />
<span style="color: #674ea7;"><b>United States Army Pacific (USARPAC).</b><br />
Quartier-général: Fort Shafter, Honolulu, Oahu, Hawaii.<br />
Commandant actuel (février 2008): Général Vincent K. Brooks.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgokunmdX1axjLFBTRY4e3sq0d16BP1vFjVmF70VBZKmxEeqSxToeKU70eUQ8Qqf6z-DInUsrXWxJEfCOPw9zD7O4Zn6QgRkMRNWHlRDSKsUiPB8QZIlpR9pilwgu7ybRZuYViKv1DLg3w/s1600/USARPAC-Insigna.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand; height: 180px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgokunmdX1axjLFBTRY4e3sq0d16BP1vFjVmF70VBZKmxEeqSxToeKU70eUQ8Qqf6z-DInUsrXWxJEfCOPw9zD7O4Zn6QgRkMRNWHlRDSKsUiPB8QZIlpR9pilwgu7ybRZuYViKv1DLg3w/s200/USARPAC-Insigna.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5568305298953118482" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e1/General_Vincent_K._Brooks_in_ACUs.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand; height: 180px;" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e1/General_Vincent_K._Brooks_in_ACUs.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5568305298953118482" /></a></div>
<br />
<ul>
<li><b>US Army Alaska (USARAK) <i>America's Arctic Warriors</i>.</b><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/83/U.S._Army_Alaska_-_Emblem.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/83/U.S._Army_Alaska_-_Emblem.png" style="float: right; height: 110px; margin: 0px 0px 10px 10px;" /></a>Quartier-Général: Fort Richardson, Alaska.<br />
Commandant actuel: Major-Général Michael H. Shields.<br />
<ul>
<li>1ère Brigade de Combat [Stryker] <i>Arctic Wolves</i>. Fort Wainwright, Alaska.</li>
<li>4ème Brigade de Combat [Aéroportée] <i>Spartans</i>. Fort Richardson, Alaska.</li>
<li>2ème Brigade du Génie. Fort Richardson, Alaska.</li>
<li>Northern Warfare Training Center (NWTC). Fort Wainwright, Alaska.</li>
<li>Noncommissioned Officer (NCO) Academy. Fort Richardson, Alaska.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/44/US_Army_Alaska.png"><img alt="" border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/44/US_Army_Alaska.png" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 600px;" /></a></div>
</li>
<li><b>United States Army Japan.</b><br />
Quartier-général: Camp Zama, Tokyo, Japon.<br />
Commandant actuel: Major-Général Michael Harrison.<br />
<ul>
<li>9ème Commandement de Soutien [Théâtre d'opérations]. Camp Zama, Tokyo, Japon.</li>
<li>10ème Groupe de Soutien de Zone. Torii Station, Okinawa, Japon.</li>
<li>78ème Bataillon d'Aviation [Hélicoptères]. Camp Zama, Tokyo, Japon.</li>
<li>58ème Bataillon de transmissions. Camp Foster, Okinawa, Japon.</li>
<li>78ème Bataillon de transmissions. Camp Zama, Tokyo, Japon.</li>
<li>835ème Bataillon de transport. Naha, Okinawa, Japon.</li>
<li>836ème Bataillon de transport. Yokohama, Japon.</li>
<li>441ème Bataillon de Renseignement Militaire. Camp Zama, Tokyo, Japon.</li>
<li>83ème Bataillon d'Ordonnance. Kure, Japon.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/95/US_Army%2C_japan_units.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/95/US_Army%2C_japan_units.png" /></a></div>
</li>
<br />
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/25id.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/25id.gif" /></a><b><li>25ème Division d'infanterie [Légère] <i>Lightning</i>.</b><br />
Quartier-Généraux: Schoffield Barracks, Oahu, Hawaii.<br />
Commandant actuel: major-général Kurt Fuller.<br />
<ul>
<li>QG et Bataillon de "troupes spéciales". Schoffield Barracks, Oahu, Hawaii.</li>
<li>2ème Brigade de combat [Stryker] <i>Warriors</i>. Schoffield Barracks, Oahu, Hawaii.</li>
<li>3ème Brigade de combat [Infanterie Mécanisée] <i>Broncos</i>. Schoffield Barracks, Oahu, Hawaii.</li>
<li>4ème Brigade de combat [Aéroportée] <i>Spartan</i>. Schoffield Barracks, Oahu, Hawaii.</li>
<li>Brigade de combat Aviation [Hélicoptères]. Wheeler Field, Oahu, Hawaii.</br />
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/61/25th_US_Infantry_Division.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/61/25th_US_Infantry_Division.png" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: snipers du 1er bataillon, 24ème Régiment, 1ère Brigade, 25ème Division d'infanterie, déployés à Mosul en Irak. 1er décembre 2004.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/39/DA-SD-06-03422.JPG
"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/39/DA-SD-06-03422.JPG
" /></a></div>
</li>
<br />
<li><b>8ème Commandement de Soutien [Logistique]. Schoffield Barracks, Oahu, Hawaii.</b><br />
<ul>
<li>8ème Bataillon de "Troupes Spéciales". Schoffield Barracks, Oahu, Hawaii.</li>
<li>10ème Groupe de Soutien [Logistique]. Schoffield Barracks, Oahu, Hawaii.</li>
<li>8ème Brigade de Police Militaire. Schoffield Barracks, Oahu, Hawaii.</li>
<li>45ème Brigade de Soutien [Logistique]. Schoffield Barracks, Oahu, Hawaii.</li>
<li>130ème Brigade du Génie. Schoffield Barracks, Oahu, Hawaii.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>311ème Commandement de Transmissions. Fort Shafter, Honolulu, Oahu, Hawaii.</b><br />
<ul>
<li>1ère Brigade de Transmissions. Corée du Sud.</li>
<li>516ème Brigade de Transmissions. Fort Shafter, Honolulu, Oahu, Hawaii.</li>
</ul>
</li>
<br />
<li><b>Autres unités de l'USARPAC.</b><br />
<ul>
<li>94ème Commandement de Défense Air & Missiles (AAMDC). Fort Shafter, Honolulu, Oahu, Hawaii.</li>
<li>500ème Brigade de Renseignement Militaire. Schofield Barracks, Oahu, Hawaii.</li>
<li>18ème Commandement Médical. Fort Shafter, Honolulu, Oahu, Hawaii.</li>
<li>9ème Commandement de Soutien de Missions. Fort Shafter, Honolulu, Oahu, Hawaii.</li>
</ul>
</li>
</ul>
<br />
<br />
<b><span style="color:#663300;"><u>8ème Armée <i>Pacific Victors</i> (EUSA).</u></span></b><br />
<br />
<b>Quartier-Général:</b> Yongsan, Corée du Sud.<br />
<b>Commandant actuel:</b> [depuis le 27 juin 2013] Lieutenant-Général Bernard S. Champoux.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6c/Eighth_Army.png"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6c/Eighth_Army.png" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b6/Lieutenant_General_Bernard_S._Champoux.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b6/Lieutenant_General_Bernard_S._Champoux.jpg" /></a></div>
<br />
La 8ème Armée (EUSA), également appelée US Army Korea, est un commandement spécifique. EUSA regroupe les troupes terrestres américaines stationnées dans la péninsule coréenne, et c'est la branche "Army" des United States Forces, Korea, grand commandement fonctionnel autre que les commandements géographiques COCOM. Elle a sous son autorité plusieurs unités de combat permanentes comme la 1ère Brigade de combat [Cavalerie blindée] et la Brigade de Combat Aviation [Hélicoptères] de la 2ème Division d'infanterie, la 210ème Brigade d'artillerie et la Brigade Aviation de la 2ème Division d'infanterie <i>Indian Heads</i>, la 6ème Brigade de cavalerie, la 17ème Brigade Aviation et le 35ème Régiment de défense anti-aérienne (ADA).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/30/Eighth_US_Army_-_Korea.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/30/Eighth_US_Army_-_Korea.png" /></a></div>
<ul>
<li>QG et Bataillon de "Troupes Spéciales" <i>Korea</i>. Yongsan Garrison, Séoul, Corée du Sud.</li>
<li>Bataillon Coréen de Service de Corps. Camp Kim, Séoul, Corée du Sud.</li>
<li>35ème Brigade de Défense Air & Missiles. Osan AB, Pyeongtaek, Corée du Sud.</li>
<li>501ème Brigade de Renseignement Militaire. Yongsan Garrison, Séoul, Corée du Sud.</li>
<li>1ère Brigade de transmissions. Yongsan Garrison, Séoul, Corée du Sud.</li>
<li>65ème Brigade Médicale. Yongsan Garrison, Séoul, Corée du Sud.</li>
</ul>
<br />
<ul>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/2id.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/2id.gif" /></a><b><li>2ème Division d'infanterie [Mécanisée] <i>Indian Head</i>.</b><br />
Quartier-Général: Camp Red Cloud, Uijongbu, Corée du Sud.<br />
Commandant actuel: major-général Thomas Vandal.<br />
<ul>
<li>1ère Brigade de Combat [Stryker] <i>Iron Brigade</i>. Camp Hovey, Corée du Sud. (Désactivation prévue pour Juin 2015)</li>
<li>Brigade de combat Aviation [Hélicoptères] <i>Talon Brigade</i>. Camp Humphries, Corée du Sud.</li>
<li>210ème Brigade Feu [Artillerie Blindée]. Camp Casey, Corée du Sud.</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f6/2nd_US_Infantry_Division.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f6/2nd_US_Infantry_Division.png" /></a></div>
<br />
Photo ci-dessous: soldats de la 2ème Division d'infanterie en Afghanistan. 29 septembre 2012.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f4/Sykes_regulars_2nd_infantry_division.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f4/Sykes_regulars_2nd_infantry_division.jpg" /></a></div>
</li>
</ul>
<br />
<br />
<span style="color: #0b5394; font-size: 120%;"><b>United States Central Command (USCENTCOM ou CENTCOM).</b><br />
Quartier-Général: McDill AFB, Tampa, Floride.<br />
Commandant actuel: [depuis le 22 mars 2013] Général Lloyd J. Austin III (USA)</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/65/USCENTCOM.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/65/USCENTCOM.jpg" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f5/Austin_2013_2.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f5/Austin_2013_2.jpg" /></a></div>
<br />
A l'origine, l'USCENTCOM a été créé en tant que "Forces de Déploiement Rapide", ou Rapid Deployment Forces (RDF), par le président Jimmy Carter, suite à une décision prise en 1977 lorsque la tension était monté avec la révolution iranienne. Son existence a été annoncée le 1er octobre 1979.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7c/101st_Airborne_Division_-_Iraq_01.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7c/101st_Airborne_Division_-_Iraq_01.jpg" /></a></div>
<br />
A la fin de l'année 1979, l'invasion soviétique de l'Afghanistan déclenche la doctrine Carter où les Etats-Unis annoncent qu'ils seront prêts à user de la force si nécessaire pour défendre leur intérêts vitaux dans le Golfe Persique. Les RDF étant là pour intervenir sur zone si besoin était. Tranformé en CENTCOM le 1er janvier 1983, ce commandement a permis une présence américaine importante au cours de nombreuses opérations militaires, telles la protection des voies maritimes durant la guerre Iran-Irak, la réplique à l'invasion du Koweït par l'Irak en 1990, la guerre en Afghanistan en 2001 et la guerre en Irak depuis 2003. Durant les années 1990, entre 17,000 et 25,000 militaires, 30 navires de guerre de l'US Navy et 175 avions de l'US Air Force ont été déployés sous son commandement.<br />
<br />
La 3ème Armée, qui dépend de l'Army Central ou ARCENT (Fort McPherson, East Point, Géorgie), est actuellement sa composante terrestre. Le XVIII Corps aéroporté (Fort Bragg, Caroline du Nord) constitue sa force de réserve. La zone d'influence du CENTCOM en 2008 est le Moyen-Orient, y compris l'Egypte, et l'Asie centrale, régions regroupées sous le terme novateur de "Sud-ouest asiatique". Avant la création de l'USAFRICOM en 2008, la zone incluait également l'Afrique de l'Est.<br />
<br />
Les forces du CENTCOM étaient déployées en Irak et en Afghanistan en tant que forces de combat. Son quartier-général est installé sur la base aérienne de MacDill AFB, à Tampa en Floride, mais ce commandement possède un poste de commandement avancé sur la base d'Al Udeid, au Qatar. Il dispose de bases au Koweït, en Irak, dans les Emirats arabes unis, au Pakistan, en Afghanistan, à Djibouti et en Asie centrale. Des forces du CENTCOM étaient également déployées en Jordanie, en Israel et en Arabie saoudite avant 2005. Le CENTCOM assurait l'autorité des Opérations <i>Iraqi Freedom</i> et <i>Enduring Freedom</i>, en Irak/Kowait et au Pakistan/Afghanistan, ainsi qu'actuellement les opérations contre les islamistes en Syrie, en Irak, en Somalie et au Yemen, essentiellement à partir des bases et infrastructures françaises de Djibouti, de Jordanie et d'Arabie Saoudite.<br />
<br />
<br />
<span style="color: #674ea7;"><b>3ème Armée US <i>Third...Always First</i> / US Army Central.</b><br />
Quartier-général: Fort McPherson, Géorgie.<br />
Commandant actuel: [depuis juin 2013] Lieutenant-Général James L. Terry.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSsLdlPwAiDQJW6FQuokLMVm5hR051pSu1ZFbPbs-0WbwZJj2d5jgdnXpSFFMSWX9gwn6b96I-g8iG3QeAEws8antez6kRTewe20uF9tIP7W05EJy8FhL3z30QUA2PTMeW2AXkfezwB6c/s1600/US-Third-Army-Insigna.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5565120971130784418" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSsLdlPwAiDQJW6FQuokLMVm5hR051pSu1ZFbPbs-0WbwZJj2d5jgdnXpSFFMSWX9gwn6b96I-g8iG3QeAEws8antez6kRTewe20uF9tIP7W05EJy8FhL3z30QUA2PTMeW2AXkfezwB6c/s200/US-Third-Army-Insigna.jpg" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/67/US3ADUI.PNG"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/67/US3ADUI.PNG" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/36/LTGJamesTerry.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/36/LTGJamesTerry.jpg" /></a></div>
<br />
Contrairement aux autres unités-cadres, la 3ème Armée, appelée US Army Central, n'a pas d'unités combattantes affectées en permanence. Elle est composée en fonction des besoins et des impératifs par prélèvement sur les forces de réserve américaines ou d'autres commandements géographiques (USNORTHCOM, USEUCOM, USPACOM), et en particulier sur les III Corps et XVIII Corps aéroportée, y compris les 82ème et 101ème Divisions aéroportées, célèbres pour avoir combattu en Europe 1944/1945, en Corée et au Vietnam, ainsi bien sûr que des unités de l'Army National Guard (ARNG). Etant associée à l'USCENTCOM, c'est donc elle qui gérait et coordonnait l'envoi et le déploiement des troupes de l'US Army en Irak et en Afghanistan.<br />
<br />
<br />
<span style="color: #0b5394; font-size: 120%;"><b>United States Southern Command (USSOUTHCOM).</i></b><br />
Quartier-Général: Miami, Floride.<br />
Commandant actuel: [depuis le 25 juin 2009] Général John F. Kelly (USMC).</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c3/USSOUTHCOM_emblem.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c3/USSOUTHCOM_emblem.jpg" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/60/Kelly_2012.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/60/Kelly_2012.jpg" /></a></div>
<br />
Son quartier-général est installé à Miami, en Floride, mais l'USSOUTHCOM (ou SOUTHCOM) dispose également de Postes de Commandement avancés à Fort Buchanan (San Juan, à Puerto Rico) et à Fort Bravo (Soto Cano, au Honduras). Il possède également des bases opérationnelles avancées, ou Forward Operating Locations (FOL) à Comalapa (Salvador), à Manta (Equateur), et dans les îles d'Aruba et de Curaçao (Antilles néerlandaises).<br />
<br />
Dans le combat contre les narco-trafiquants, SOUTHCOM fournit un soutien logistique aux organisations fédérales américaines, telles que le Drug Enforcement Administration (DEA), le Département de la Justice (DoJ), le département de la Sécurité Intérieur (Homeland Security), et les services d'immigration. Pour interdire le flux de drogues venant de ces zones, il exerce une surveillance sur les routes aériennes et maritimes menant aux Etats-Unis et à d'autres pays. Pour cette raison, il perçoit environ 1% du budget fédéral dans la lutte antidrogues (17.8 milliards de dollars en 2000).<br />
<br />
<br />
<span style="color:#006600;"><b>6ème Armée / US Army South (USARSOUTH).</b><br />
Quartier-Général: Fort Sam Houston, Texas.<br />
Commandant actuel: major-général Joseph P. DiSalvo.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdeiZ04jFXZfYXaLxhe5RPvbqDUrBcO3aGgZ_XUP7vi1gX9WTA0oWy24NC5VwIy5RN_aovc-kWCBNj090NBEQYdc2_ZmsgPIxouBmKFe3BNOQJGksc1ZwJhD-J-mLbysJ4thSAxyc1VSc/s1600/USARSOUTH-Insigna.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand; height: 180px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdeiZ04jFXZfYXaLxhe5RPvbqDUrBcO3aGgZ_XUP7vi1gX9WTA0oWy24NC5VwIy5RN_aovc-kWCBNj090NBEQYdc2_ZmsgPIxouBmKFe3BNOQJGksc1ZwJhD-J-mLbysJ4thSAxyc1VSc/s200/USARSOUTH-Insigna.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5569050065893437826" /></a></div>
<br />
La 6ème Armée, également appelée United States Army South (USARSOUTH), constitue la branche "armée de terre" de l'US Southern Command. Sa zone de responsabilité 31 Etats et 11 territoires en Amérique Latine et dans les Caraïbes.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://farm9.staticflickr.com/8062/8191885808_47694e7162_c.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://farm9.staticflickr.com/8062/8191885808_47694e7162_c.jpg" /></a></div>
<br />
<ul>
<li>53ème Brigade de combat [Infanterie] (FL ARNG). Tampa, Floride.</li>
<li>92ème Brigade de combat [Assaut Air] (PR ARNG). Juana Diaz, Puerto Rico.</li>
<li>35ème Brigade de transmissions. Fort Gordon, Géorgie.</li>
<li>167ème Commandement de soutien logistique [Théâtre] (AL ARNG). Birmingham, Alabama.</li>
</ul>
<br />
<ul>
<b><li>1er Commandement de soutien [Missions] (USAR).</b><br />
Fort Buchanan, Guaynabo, Puerto Rico.<br />
<ul>
<li>50ème Groupe de soutien de zone (FL ARNG). Homestead, Floride.</li>
<li>166ème Groupe de soutien de zone (USAR). Fort Buchanan, Guaynabo, Puerto Rico.</li>
</ul>
</li>
<br />
<br />
<span style="color: #0b5394; font-size: 120%;"><b>United States Special Operations Command (USSOCOM ou SOCOM).</b><br />
Quartier-général: MacDill AFB, Tampa, Floride.<br />
Commandant actuel (28 août 2014): Général Joseph L. Votel.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFpyqVQqes7rq6JSYxu0KE_62uOzyhL7Ccv-t3k878xqJmxrqymdpSF1Xs1-Yvi9dnu7EkDt7wPlx_Jr_eI0xznk08EP7ZSBLQD8A7ZRPzzJFML6Z6e6Illnc0J9y5y_fpiuURxEXlLXE/s1600/US-Special-Operations-Command-Flag.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5564958774844388162" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFpyqVQqes7rq6JSYxu0KE_62uOzyhL7Ccv-t3k878xqJmxrqymdpSF1Xs1-Yvi9dnu7EkDt7wPlx_Jr_eI0xznk08EP7ZSBLQD8A7ZRPzzJFML6Z6e6Illnc0J9y5y_fpiuURxEXlLXE/s200/US-Special-Operations-Command-Flag.jpg" /></a> <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/60/Votel_official_photo_USSOCOM.jpg"><img style="HEIGHT: 180px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/60/Votel_official_photo_USSOCOM.jpg" /></a></div>
<br />
Activé le 16 avril 1987, l'USSOCOM est le commandement central des forces spéciales américaines, regroupant dees unités de l'US Army (US Army Special Operations Command), de l'US Air Force (Air Force Special Operations Command), de l'US Navy (Naval Special Warfare Command) et de l'US Marine Corps (Marine Special Operation Command). C'est ce commandement qui conduit également les opérations psychologiques (PSYOP). A sa tête, depuis le 28 août 2014, le Général (<i>Four-Star</i> O-10) Joseph L. Votel, avec QG à McDill AFB, en Floride. le SOCOM a récemment fait parler de lui lors de l'exécution de la spectaculaire opération <i>Neptune's Spear</i>, l'élimination de Ben Laden à Abbottabad, au Pakistan, dans la nuit du 1er au 2 mai 2011. Une mission qui a parfaitement illustré la coopération interarmes entre forces spéciales de l'US Army (160th SOAR) et de l'US Navy (Navy SEALs).<br />
<br />
<br />
<span style="color: #674ea7;"><b>US Army Special Operations Command (ASOC ou USASOC).</b><br />
Quartier-général: Fort Bragg, Caroline du Nord.<br />
Commandant actuel: lieutenant-général Charles T. Cleveland.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3YtQ3tWW3n5pOlz_fm8H0Rud84F4NcxioFqp1YCA52AgXL54oC-mUYQIX_4KM6egK0BHPKkworPg-wbzmHFlAVKQC4G_nDOQyu5t4mVnNQiOwq7wqzsQkmbKqVCddGMD8n6ICSH38uyg/s1600/USASOC-Insigna.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 118px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3YtQ3tWW3n5pOlz_fm8H0Rud84F4NcxioFqp1YCA52AgXL54oC-mUYQIX_4KM6egK0BHPKkworPg-wbzmHFlAVKQC4G_nDOQyu5t4mVnNQiOwq7wqzsQkmbKqVCddGMD8n6ICSH38uyg/s200/USASOC-Insigna.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5569060074752989858" /></a></div>
<br />
L'United States Army Special Operations Command (USASOC), dont nous traitons spécialement ici, est sous l'autorité du lieutenant-général John F. Mulholland, Jr., avec le QG installé à Fort Bragg, en Caroline du Nord.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f0/Army_Special_Operations_Command_OrBat.png"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 600px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f0/Army_Special_Operations_Command_OrBat.png" /></a></div>
<br />
<ul>
<b><li>US Army John F. Kennedy Special Warfare Center and School (USAJFKSWCS).</b><br />
Quartier-général: Fort Bragg, Caroline du Nord.<br />
</li>
<br />
<b><li>Commandement des forces spéciales de l'US Army [Aéroportées] (USASFC).</b><br />
Quartier-général: Fort Bragg, Caroline du Nord.<br />
<ul>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/usarsfc.gif"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 120px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/usarsfc.gif" /></a><li>1er Groupe des forces spéciales (Région Pacifique). Fort Lewis, Washington.</li>
<li>3ème Groupe des forces spéciales (Afrique Sub-Saharienne). Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>5ème Groupe des forces spéciales (Moyen-Orient et Asie Central). Fort Campbell, Kentucky.</li>
<li>7ème Groupe des forces spéciales (Amérique Latine et Caraïbes). Fort Bragg, Caroline du Nord.</li>
<li>10ème Groupe des forces spéciales (Europe et Afrique du Nord). Fort Carson, Colorado.</li>
<li>19ème Groupe des forces spéciales (UT ARNG) (Asie du Sud-Est). Draper, Utah.</li>
<li>20ème Groupe des forces spéciales (AL ARNG) (Amérique Latine). Birmingham, Alabama.</li>
</ul>
</li>
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/3rd_Special_Forces_Group.JPG"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/3rd_Special_Forces_Group.JPG" /></a><br />
<br />
<b><li>75ème Régiment de Rangers [Aéroporté].</b><br />
Quartier-général: Fort Benning, Géorgie.<br />
<ul>
<a href="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/75rr-2.gif"><img style="float: right; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 120px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://www.globalsecurity.org/military/agency/army/images/75rr-2.gif" /></a><li>Compagnie QG. Fort Benning, Géorgie.</li>
<li>1er Bataillon / 75ème Régiment de Rangers. Hunter AAF, Géorgie.</li>
<li>2ème Bataillon / 75ème Régiment de Rangers. Fort Lewis, Washington.</li>
<li>3ème Bataillon / 75ème Régiment de Rangers. Fort Benning, Géorgie.</li>
</ul>
</li>
<br />
<b><li>160ème Régiment d'aviation des opérations spéciales [Hélicoptères] (106th SOAR) <i>Night Stalkers</i>.</b><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/98/160th_SOAR_Distinctive_Unit_Insignia.png"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; height: 100px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/98/160th_SOAR_Distinctive_Unit_Insignia.png" /></a>Quartier-général: Fort Campbell, Kentucky.<br />
<ul>
<li>1er Bataillon / 160th SOAR. Fort Campbell, Kentucky.</li>
<li>2ème Bataillon / 160th SOAR. Fort Campbell, Kentucky.</li>
<li>3ème Bataillon / 160th SOAR. Hunter AAF, Géorgie.</li>
<li>4ème Bataillon / 160th SOAR. JB Lewis-McChord, Washington.</li>
</ul>
<br />
Photo ci-dessous: manoeuvres d'appontage de deux UH-60M <i>Night Hawk</i> du 160th SOAR à bord de l'USS <i>Bataan</i>, le 10 février 2006.<br />
<br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f8/Two_UH-60M%2C_160th_SOAR_on_USS_Bataan_on_10_Feb._2006.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 480px; DISPLAY: block; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f8/Two_UH-60M%2C_160th_SOAR_on_USS_Bataan_on_10_Feb._2006.jpg" /></a><br />
</li>
<br />
<b><li>95ème Brigade des Affaires Civiles [Aéroportée] (95th CA-BDE).</b><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2e/95CivilAffairsBdeSSI.jpg"><img style="MARGIN: 0px 0px 10px 10px; height: 100px; FLOAT: right; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2e/95CivilAffairsBdeSSI.jpg" /></a>Quartier-général: Fort Bragg, Caroline du Nord.<br />
<ul>
<li>Compagnie QG / 95th CA-BDE.</li>
<li>91ème Bataillon / 95th CA-BDE (AFRICOM).</li>
<li>96ème Bataillon / 95th CA-BDE (CENTCOM).</li>
<li>97ème Bataillon / 95th CA-BDE (PACOM).</li>
<li>98ème Bataillon / 95th CA-BDE (SOUTHCOM).</li>
</ul>
</il>
<br />
<b><li>528ème Brigade de soutien logistique [Aéroportée].</b><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhmrmGiqfo5sTMDPgzMdZkgbpl-ehik8UUEoWQdfZfi4gu0uyUPHbnBHgSrPWwoQX4ZyLcYRy3ki0qLi-nIjevcqsOxgN08zpzSKMFc6c_pG-Q5Hv68cMJvh0Ih1f-PdSUTNq2RlKZk_w/s1600/US-528-SB.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand; height: 100px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhmrmGiqfo5sTMDPgzMdZkgbpl-ehik8UUEoWQdfZfi4gu0uyUPHbnBHgSrPWwoQX4ZyLcYRy3ki0qLi-nIjevcqsOxgN08zpzSKMFc6c_pG-Q5Hv68cMJvh0Ih1f-PdSUTNq2RlKZk_w/s200/US-528-SB.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5569089069880251186" /></a>Quartier-général: Fort Bragg, Caroline du Nord.<br />
<ul>
<li>Bataillon des "Troupes Spéciales" de brigade.</li>
<li>112ème Bataillon de transmission.</li>
<li>Cellule de soutien aux forces spéciales.</li>
<li>3ème, 4ème, 5ème, 6ème et 7ème Eléments de liaison.</li>
</ul>
</li>
</ul>
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;"><b><span style="color: #660000;">Article rédigé</span> le 9 février 2015.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/United_States_Army"><i>United States Army</i></a> (Wikipedia.org)<br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Structure_of_the_United_States_Army"><i>Structures of the United States Army</i></a> (Wikipedia.org)</span><br />
</div>Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-70079293680204245882012-02-22T10:41:00.003+01:002012-11-16T22:07:20.098+01:00Hélicoptère d'observation Bell OH-58 Kiowa<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Le Bell OH-58 est un machine monomoteur et monorotor à usage militaire, destiné aux missions d'observation et de soutien d'appui-feu. Il est construit par la firme Bell Helicopter pour le compte de l'US Army, et est inspiré du Model 206A JetRanger civil. La dernière version développée, le OH-58D Kiowa Warrior, est destiné prioritairement à la reconnaissance armée sur le champ de bataille, en soutien des troupes terrestres, et opère très fréquemment en combinaison avec des AH-64 Apache.<br />
<br />
Le Kiowa est exporté en Australie, au Canada, en République Dominicaine, à Taiwan et en Arabie Saoudite. Il est également fabriqué sous license par la firme australienne Commonwealth Aircraft Corporation.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9a/OH-58D_2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9a/OH-58D_2.jpg" width="580" /></a></div><br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Historique du développement.</span></b><br />
<br />
Le 14 octobre 1960, à la demande de l'US Army, l'US Navy lance un appel d'offre à vingt-cinq constructeurs aéronautiques, pour le développement d'un <i>Light Observation Helicopter</i> (LOH). Bell Helicopter entre en compétition avec douze autres candidats, dont Hiller Aircraft et la Division Aéronautique de Hughes Tools Co. Le modèle D-250 de Bell est alors désigné YHO-4.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><i><u>1° Helicoptère Léger d'Observation (LOH).</u></i></b></span><br />
<br />
Le 19 mai 1961, il ne reste plus que Bell et Hiller en lice. Bell développe le D-250 sous la désignation constructeur Model 206, et sous l'appellation militaire YOH-4A en 1962. Cinq prototypes sont assemblés pour la phase de tests et d'évaluations de l'US Army. Le premier de ces prototypes effectue son premier vol d'essai le 8 décembre 1962. A cette occasion, le YOH-4A est également affublé du sobriquet peu flatteur de <i>Ugly Duckling</i> ("Vilain Petit Canard"), en raison de ses formes assez disgracieuses.<br />
<br />
Photo ci-dessous: Bell YOH-4A lors d'un test de vol.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e7/Oh4a002.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e7/Oh4a002.jpg" width="480" /></a></div><br />
<br />
Le prototype d'un des concurrents, le Hugh OH-6 <i>Cayuse</i>, est déclaré vainqueur en mai 1965. Après avoir été rejetté par les militaires, Bell propose son YOH-4A sur le marché civil. En plus de son apparance peu esthétique, l'hélicoptère souffre d'un habitacle étroit, pour le pilote et les deux passagers à l'arrière, et d'un volume de frêt/cargo jugé insuffisant. La solution est donc un fuselage complètement redésiné et agrandi, aux formes plus esthétiques, le volume de frêt étant augmenté de 0.45 m³. Cette version est redésignée Model 206A et le PDG de Bell, Edwin J. Ducayet, la baptise <i>JetRanger</i>, pour symboliser son évolution par rapport à l'ancien Bell 47J <i>Ranger</i> des années cinquantes.<br />
<br />
En 1967, Hughes Tools Co. n'ayant pas répondu aux attentes de l'US Army quant à la capacité de production, la compétition LOH est relancée. Bell Helicopter propose cette fois un programme de développement basé sur le 206A JetRanger civil.<br />
<br />
Le prototype Fairchild-Hiller, désigné YOH-5A, échoue finalement aux tests de qualification, et Bell remporte le marché en signant un contrat pour la production en série du 206A, redésigné OH-58 par les militaires. Et comme il est d'usage d'attribuer des noms de tribues amérindiennes aux hélicoptères de l'US Army, l'hélicoptère est bientôt baptisé <i>Kiowa</i>.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><i><u>2° Helicoptère d'éclairage avancé.</u></i></b></span><br />
<br />
Au cours des années septantes, l'US Army ressent la nécessité d'améliorer les capacités de sa flotte d'avions ou d'hélicoptères éclaireurs (<i>Scouts</i>). L'OH-58A manque de puissance motrice lors des vols d'essai à haute altitude ou en milieu chaud, zone où la capacité de l'aviation de l'armée de terre à acquérir ou suive des cibles fait cruellement défaut.<br />
<br />
L'insuffisance de la puissance motrice entraine d'autres problèmesd quand l'US Army décide le remplacement du vénérable AH-1 <i>Cobra</i> par le nouveau AH-64 <i>Apache</i> dans ses bataillons d'hélicotères d'attaque. L'armée américaine commence à envisager un Programme d'Eclairage Aérien (<i>Aerial Scout Program</i>) pour encourager le développement d'une machine possédant des capacités de vision nocturne et des équipements de navigation de précision.<br />
<br />
Au début de mars 1974, l'US Army créée une équipe spéciale à Fort Knox, dans le Kentucky, pour définir et développer les spécifications techniques désirées de l'ASP. En 1975, cette équipe publie le cahier des charges. L'hélicoptère doit être capable de voler aussi de nuit que de jour, par temps pluvieux ou neigeux. Il doit en outre être compatible avec les futurs systèmes d'armes qui sortiront au cours des années quatre-vingt.<br />
<br />
Le programme est approuvé par le Conseil de Révision du Systèmes d'Acquisition (System Acquisition Review Council) et l'US Army se prépare pour débuter le développtement l'année suivante. Cependant, alors que les militaires essaient d'obtenir les fonds nécessaires, le Congrès décide de réduite le budget de l'année fiscale 1977 et refuse de financer le projet. Le Bureau de Gestion en charge du projet (PM-ASH) ferme le 30 septembre 1976.<br />
<br />
Tandis que le programme est au point mort au cours des années suivantes, le projet survit sans financement. Le 30 novembre 1979, la décision est prise de rediriger les efforts du programme d'Hélicotère d'Eclairage Avancé (<i>Advanced Scout Helicopter Program</i>, ASHP) en faveur de machines ou de prototypes déjà existants. Les deux candidats initiaux désignés pour le <i>Near Team Scout Helicopter</i> (NTSH) sont le UH-1 <i>Iroquois</i> et le OH-58 <i>Kiowa</i>. Par la suite, le UH-1 se retire de la compétition, l'armée le jugeant trop grand et trop repérable.<br />
<br />
Le 10 juillet 1980, l'US Army décide de modifier le cahier des charges et s'intéresse au développement d'un nouveau hélicoptère commercial conçu par la firme Hughes Helicopters, le <i>Hughes 500D</i>. Celui-ci est plus tard redésigné OH-6 <i>Cayuse</i> ou <i>Loach</i>.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><i><u>3° Army Helicopter Improvement Program.</u></i></b></span><br />
<br />
Le NTSH mis à jour avec les nouvelles spécifications et l'entrée en lice du Hughes 500D aboutit à l'<i>Army Helicopter Improvement Program</i> (AHIP), ou "Programme de Perfectionnement de l'Hélicoptère de l'Armée". Bell et Hughes présentent tous les deux une variante modernisée et plus robuste que leur machine d'origine. Le 21 septembre 1981, Bell Helicopter Textron est désignée vainqueur de la compétition et signe un contrat de production. Le premier prototype vole le 6 octobre 1983, et en 1985, l'hélicoptère entre en service au sein de l'US Army sous la désignation OH-58D <i>Kiowa</i>.<br />
<br />
Initiallement prévu pour des missions d'attaque, l'US Army l'utilise uniquement, et en très petite quantité, dans le rôle d'observation et de réglage d'artillerie. Le 1er avril 1986, l'US Army mène une série d'essais à Fort Rucker en Alabama, pour évaluer l'hélicoptère et tenter de remédier aux insuffisances du programme AHIP. Suite à cela, elle prévoit d'abandonner le développement de l'OH-58D et de concentrer ses efforts sur le programme <i>Light Helicopter Experimental</i> (LHX), un projet visant à remplacer les modèles d'hélicoptère alors en service (UH-1, AH-1, OH-6 et OH-53). Mais le Congrès approuve la poursuite de l'AHIP, souhaitant qu'il soit utilisé en tandem avec l'<i>Apache</i> dans les missions <i>Hunter/Killer</i> (Chasseur/Tueur): l'OH-58D étant chargé de localiser les cibles potentielles, et l'AH-64D celui de les détruire.<br />
<br />
Le Secrétaire de l'Armée de Terre émet une directive pour que le système d'armement soit amélioré, en se basant sur l'expérience opérationnelle acquise dans le Golfe Persique, dans le cadre de l'opération <i>Prime Chance</i>, et pour que l'hélicoptère soit utilisé prioritairement dans les missions de reconnaissance armée. La nouvelle configuration aboutit au <i>Kiowa Warrior</i>. Commençant avec la livraison du 202ème exemplaires en mai 1991, tous les OH-58D suivant sont produits dans cette variante. En janvier 1992, Bell Helicopter signe un contrat pour convertir les 201 premiers exemplaires à la norme Kiowa Warrior.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><i><u>4° Mast Mounted Sight.</u></i></b></span><br />
<br />
L'OH-58D se distingue principalement des versions précédentes par l'installation du <i>Mast Mointed Sight</i> (MMS), un appareillage de forme sphérique conçu par la firme Ball Aerospace and Technologies, monté sur le mat du rotor principal, contenant un système télévision (TVS), un système d'imagerie thermiques et un traceur/désignateur laser (LRF/D). Ces équipements accroissent dans de notables proportions les capacités de l'hélicoptères dans les missions nocturnes et par mauvaises conditions météorologiques.<br />
<br />
Photo ci-dessous: OH-58D <i>Kiowa</i> non armé. Notez la précense du MMS au sommet du mat de rotor principal, équipément distinctif de cette version.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fa/Dvic319.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fa/Dvic319.jpg" width="480" /></a></div><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">OH-58 <i>Kiowa</i> en opérations.</span></b><br />
<br />
Le major-général John Norton, commandant de l'Army Aviation Materiel Command (AMCOM) reçoit le premier OH-58A lors d'une cérémonie officielle à l'usine Bell Helicopter de Fort Worth, au Texas, en mai 1969. Deux mois plus tard, un premier groupe de <i>Kiowa</i> arrive au Sud-Vietnam. Bien qu'il doit remplacer les LOH, l'OH-58A servira en fait à ses côtés. Par conséquent, les Kiowa et les Cayuse/Loach continueront à servir sur ce théâtre d'opérations jusqu'au retrait des troupes américaines, en mars 1973.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><i><u>1° Conflit vietnamien.</u></i></b></span><br />
<br />
Le 27 mars 1970, un OH-58A (s/n 68-16785) est abattu au-dessus du Sud-Vietnam par des tirs d'armes automatiques, et les deux membres d'équipage sont tués. C'est la première perte d'un Kiowa au combat. Une des dernières pertes de voilures tournantes lors de ce conflit est également un OH-58A, le s/n 68-16888 appartenant à la Troop A du 3ème Bataillon du 17ème Régiment de cavalerie, le 27 mai 1971.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u>2° Opération <i>Prime Chance</i>.</u></b></span><br />
<br />
Au début de 1988, l'US Army décide d'armer l'OH-58D du programme AHIP. Les <i>Kiowa Warrior</i> de la 118th Task Force sont envoyés dans le Golfe Persique pour remplacer les AH-6/MH-6 <i>Little Bird</i>, dans le cadre de l'opération <i>Prime Chance</i>, les missions d'escorte des supertankers pétroliers naviguant dans cette zone pendant le conflit Iran-Irak. Le 24 février 1988, les OH-58D opèrent depuis la Base Navale Mobile Wimbrown VII.<br />
<br />
En novembre 1988, le nombre d'OH-58D est réduit. Cependant, les hélicoptères AHIP continuent d'opérer depuis la Base Navale Mobile Hercules, composée de la frégate <i>Underwood</i> et du destroyer <i>Conolly</i>. L'AHIP est principalement employé dans les vols de reconnaissance nocturne. Lorsque la Base Hercules est désactivée en septembre 1989, tous les OH-58D exceptés cinq retournent aux Etats-Unis.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u><i>3° RAID.</i></u></b></span><br />
<br />
En 1989, le Congrès des Etats-Unis autorise l'Army National Guard (ARNG) à employer ses hélicoptères au-dessus du territoire national, dans la Guerre de la Drogue menées contre les cartels de narco-traficants, en soutien de la DEA. A cette intention, l'ARNG créée les "Détachements d'Interdiction Aérienne et de Reconnaissance" (RAID en anglais) en 1992.<br />
<br />
En 1994, plus de 1200 missions RAID sont effectués, la plupart de nuit, par 116 hélicoptères au-dessus de 32 Etats des USA. L'entraînement des missions RAID est confié au Western Army Aviation Training Site (WAATS) de Marana, en Arizona.<br />
<br />
Les missions RAID sont aujourd'hui étendues pour soutenir le Service de Surveillance des Frontières (US Border Patrol), le long des frontières nord (Canada) et sud (Mexique).<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u>4° Opération <i>Juste Cause</i> et années nonantes.</u></b></span><br />
<br />
Durant l'opération <i>Juste Cause</i> en 1989, un tandem OH-58/AH-1 est détaché à Fort Amador, au Panama. Le Kiowa Warrior est abattu par erreur par la Force de Défense Panaméenne et s'abime en mer dans la Baie de Panama, entraînant la mort d'un des deux membres d'équipage.<br />
<br />
Le 17 décembre 1994, l'OH-58D piloté par les Warrant Officers (CWO) (grades spécialisés dans les technologies militaires, tels que pilotes, techniciens, armuriers, soutien logistique, etc) David Hilemon et Bobby Hall, patrouillant le long du périmètre sud de la Zone Démilitarisée (DMZ) en Corée, commet une erreur de navigation et pénètre dans l'espace aérien nord-coréen. L'hélicoptère est abattu et Hilemon tué. Hall est capturé et accusé d'espionnage. Cinq jours de négociations sont nécessaires pour que les autorités nord-coréennes restituent la dépouille de Hilemon. Et après treize jours de captivité, le 30 décembre, Hall est libéré.<br />
<br />
Photo ci-dessous: OH-58 <i>Kiowa</i> sur la base aérienne de Tuzla, en Bosnie. 18 avril 1997.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/51/Oh58-004.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/51/Oh58-004.jpg" width="480" /></a></div><br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u><i>5° Afghanistan et Irak.</i></u></b></span><br />
<br />
L'US Army emploit l'OH-58D <i>Kiowa Warrior</i> lors des opérations <i>Iraqi Freedom</i> et <i>Enduring Freedom</i>. Au combat ou par accidents, 35 de ces hélicoptères sont perdus, et 35 membres d'équipage tués.<br />
<br />
Au début du 21ème siècle, les militaires américains annulent les programmes de développement du RAH-66 <i>Comanche</i> (23 février 2004), puis du ARH-70 Arapaho (16 octobre 2008), qui sont censés remplacer les OH-58 encore en service.<br />
<br />
Photo ci-dessous: OH-58D <i>Kiowa Warrior</i> de la 1ère Division d'infanterie (stationné sur la FOB MacKenzie) au cours d'une mission en Irak. 22 octobre 2004.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9a/OH-58D_2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9a/OH-58D_2.jpg" width="480" /></a></div><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Versions produites.</span></b><br />
<br />
<b>• OH-58A.</b><br />
<br />
L'OH-58A <i>Kiowa</i> (Bell Model 206A-1/B-1) est un hélicoptère d'observation quadriplace. Les deux sièges de l'arrière sont le plus fréquemment démontés pour servir d'espace de frêt ou de stockage. Durant la guerre du Vietnam, cet espace libéré sert pour entreposer les munitions nécessaires aux mitrailleuses M134 <i>Minigun</i> installées sur les côtés du fuselage. 2268 exemplaires construits.<br />
<br />
74 COH-58A sont livrés en 1971 aux Forces Armées Canadiennes, sous la désignation CH-136 <i>Kiowa</i>. Les derniers d'entre-eux ont été retirés du service actif en 1995.<br />
<br />
Photo ci-dessous: CH-136 des forces armées canadiennes. Camp Wainwright, 1984.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6d/BellCH136Kiowa01.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6d/BellCH136Kiowa01.JPG" width="480" /></a></div><br />
<br />
En 1978, l'OH-58A entame une reconvertion en OH-58C. Et en 1992, 76 OH-58A sont modifiés: la puissance motrice est accrue, un système d'imagerie thermique est installé, les systèmes de communication et de navigation améliorés, dans le cadre du projet RAID de la Garde Nationale.<br />
<br />
Les TH-57A (Bell Model 206A-1) et TH-57B (Model 206B) sont des variantes destinées à l'entraînement et à la formation, construites respectivement à 40 et 51 exemplaires.<br />
<br />
L'OH-58B est une version d'exportation de l'OH-58A destinée à la Force Aérienne autrichienne, construite à raison de 35 exemplaires. Le gouvernement australien acquiert l'OH-58A pour le compte de son armée de terre et de sa marine, les exemplaires étant fabriqués sous license par la firme Commonwealth Aircraft Corporation, sous la désignation CAC CA-32. 56 exemplaires sont livrés, les douze premiers étant fourni en kit de montage par les Etats-Unis. Les OH-58A de la Royal Australian Navy ont été retiré du service actif en l'an 2000.<br />
<br />
<b>• OH-58C.</b><br />
<br />
Equipé d'une motorisation plus puissante et plus robuste, l'OH-58C est supposé remédier aux insuffisances de la propulsion. Il est également équipé d'un système de suppression des IR installé à la sortie des tuyères, et d'un détecteur radar AN/APR-39. Dans le cockpit, l'avionique reçoit le système Night Vision Google (NVG) compatible avec l'éclairage de bord.<br />
<br />
L'OH-58C est armé de deux lance-missiles AIM-92 <i>Stinger</i>, ce qui lui confère des capacités de défense air-air. Cette configuration est parfois désignée OH-58C/S. Au total 438 OH-58A sont reconvertis en OH-58C, et 85 TH-57A/B en TH-57C (Bell Model 206B-3).<br />
<br />
Photo ci-dessous: OH-58C du National Test Pilot School. Désert du Mojave. 5 février 2005.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bf/Ntsp-oh58-N170FR-070205-01cr.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bf/Ntsp-oh58-N170FR-070205-01cr.jpg" width="480" /></a></div><br />
<br />
<b>• OH-58D.</b><br />
<br />
L'OH-58D (Bell Model 406) résulte de l'Army Helicopter Improvement Program (AHIP). Cette version bénéficie entre autre d'une transmission renforcée et d'un moteur plus puissant et plus fiable. Mais la principale (et plus visible) caractéristique est l'installation du Mast Mounted Sight (MMS) au sommet du mat du rotor principal. Au total 406 OH-58A sont modifiés et reconvertis en OH-58D.<br />
<br />
Le Bell 406 CS (<i>Combat Scout</i>) est basé sur l'OH-58D, et parfois désigné MH-58D. Quinze exemplaires sont vendus à l'Arabie Saoudite, avec un système Saab HeliTOW à la place du MMS.<br />
<br />
L'AH-58D est une variante de l'OH-58D employé par la Task Force 118 (4ème Escadron du 17ème Régiment de cavalerie) au cours de l'opération <i>Prime Chance</i>, dans le Golfe Persique. C'est une désignation non-officielle uniquement employée par l'US Army.<br />
<br />
Le <i>Kiowa Warrior</i>, parfois référencé par l'acronyme KW, est la version armée de l'OH-58D. L'armement consiste en une combinaison montée sur deux pylones sur les côtés bas du fuselage: missiles antichars AGM-114 <i>Hellfire</i>, missiles air-air d'autodéfense AIM-92 <i>Stinger</i>, mitrailleuses M134 de 7.62mm ou M296 de 12.7mm, paniers de roquettes Hydra-70 de 70mm.<br />
<br />
<b>• OH-58F.</b><br />
<br />
Désignation du programme de modernisation des OH-58D. Les OH-58F devront en principe rester opérationnels jusqu'en 2025. Cette version bénéficie notament de l'équipement Cockpit and Sensor Upgrade Program (CASUP).<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Opérateurs actuels.</span></b><br />
<br />
<b>• Arabie Saoudite.</b> Armée de terre: Bell Model 406CS (<i>Combat Scout</i>).<br />
<br />
<b>• Australie.</b> Royal Australian Army: 56 OH-58A <i>Kiowa</i>. En cours de remplacement par l'Eurocopter <i>Tiger</i>.<br />
<br />
Photo ci-dessous: OH-58A de l'armée de terre australienne. Rockhampton, Queensland, Australie. 14 juillet 2011.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/17/6th_Aviation_Regiment_Kiowa.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/17/6th_Aviation_Regiment_Kiowa.jpg" width="480" /></a></div><br />
<br />
<b>• Autriche.</b> Armée de terre: 35 OH-58B.<br />
<br />
Photo ci-dessous: OH-58B de l'armée de terre autrichienne (Bundesheer). Juillet 2001.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9e/Bell_OH-58_B_Kiowa_ABundesheer.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9e/Bell_OH-58_B_Kiowa_ABundesheer.JPG" width="480" /></a></div><br />
<br />
<b>• Dominicaine (République).</b> OH-58C.<br />
<br />
<b>• Etats-Unis.</b> US Army:<br />
<ul style="list-style-type:circle">
<li>Eagle Flight Detachment. Fort Irwin, Californie. OH-58A/C Kiowa.</li>
<li>Compagnie B, 5ème Bataillon AVN. Fort Polk, Louisiane. OH-58A/C Kiowa.</li>
<li>Reconnaissance and Aerial Interdiction Detachements (RAID). 32 Etats. OH-58A/C Kiowa.</li>
<li>1er Escadron / 6ème Régiment de cavalerie [1ère Division d'infanterie]. Fort Riley, Kansas. OH-58D KW.</li>
<li>2ème Escadron / 6ème Régiment de cavalerie [25ème Division d'infanterie]. Schoffield Barracks, Hawaii. OH-58D KW.</li>
<li>4ème Escadron / 6ème Régiment de cavalerie [I Corps]. Fort Lewis, Washington. OH-58D KW.</li>
<li>6ème Escadron / 6ème Régiment de cavalerie [10ème Division de montagne]. Fort Drum, New York. OH-58D KW.</li>
<li>1er Escadron / 17ème Régiment de cavalerie [82ème Division aéroportée]. Fort Bragg, Caroline du Nord. OH-58D KW.</li>
<li>2ème Escadron / 17ème Régiment de cavalerie [101ème Division aéroportée]. Fort Campbell, Kentucky. OH-58D KW.</li>
<li>3ème Escadron / 17ème Régiment de cavalerie [3ème Division d'infanterie]. Hunter Army Airfield, Géorgie. OH-58D KW.</li>
<li>6ème Escadron / 17ème Régiment de cavalerie [I Corps]. Joint-Base Lewis McChord, Washington. OH-58D KW.</li>
<li>7ème Escadron / 17ème Régiment de cavalerie [101ème Division aéroportée]. Fort Campbell, Kentucky. OH-58D KW.</li>
</ul>
<br />
<b>• Taiwan (Republique de Chine).</b> Armée de terre: OH-58D <i>Kiowa Warrior</i>.<br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Fiches techniques.</span></b><br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u>1° OH-58A <i>Kiowa</i>.</u></b></span><br />
<br /<b>
<b>• Type.</b> Hélicoptère d'observation et de reconnaissance.<br />
<br />
<b>• Equipage.</b> Deux membres: 1 pilote et 1 copilote/observateur.<br />
<br />
<b>• Pays utilisateurs.</b> Voir ci-dessus.<br />
<br />
<b>• Dimensions.</b> Longueur, 9.80m. Hauteur, 2.92m. Diamètre du rotor principal, 10.77m.<br />
<br />
<b>• Masses.</b> A vide, 718kg. Maximale au décollage, 1360kg.<br />
<br />
<b>• Propulsion.</b> 1 turbomoteur Allison (1) T63-A-700 de 317 chevaux (236kW).<br />
<br />
<b>• Performances.</b> Vitesse maximale, 222km/h. Vitesse de croisière, 188km/h. Rayon d'action, 481km. Plafond pratique maximum, 5800m.<br />
<br />
<b>• Armement.</b> une mitrailleuse M134 Minigun de 7.62mm ou un lance-grenade M129 de 40mm.<br />
<br />
<br />
<span style="color:#663300;"><b><u>2° OH-58D <i>Kiowa Warrior</i>.</u></b></span><br />
<br />
<b>• Type.</b> Hélicoptère d'observation et de reconnaissance.<br />
<br />
<b>• Equipage.</b> Deux membres: 1 pilote et 1 copilote/observateur.<br />
<br />
<b>• Pays utilisateurs.</b> Voir ci-dessus.<br />
<br />
<b>• Dimensions.</b> Longueur, 12.85m. Hauteur, 3.93m. Diamètre du rotor principal, 10.67m. Surface balayée par le rotor principal, 138m².<br />
<br />
<b>• Masses.</b> A vide, 1737kg. Maximale au décollage, 2495kg.<br />
<br />
<b>• Propulsion.</b> 1 turbomoteur Rolls Royce (1) T703-AD-700A ou 250-C30R/3 de 650 chevaux (485kW).<br />
<br />
<b>• Performances.</b> Vitesse maximale, 241km/h. Vitesse de croisière, 204km/h. Rayon d'action, 555km. Plafond pratique maximum, 4575m.<br />
<br />
<b>• Armement.</b> Une combinaison sur deux pylones installés sur les côtés bas du fuselage: une mitrailleuse M134 <i>Minigun</i> de 7.62mm ou M296 de 12.7mm, un lance-missiles antichar AGM-114 <i>Hellfire</i>, un lance-roquettes Hydra-70 de 70mm.<br />
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;">(1) Allison Engine Company est rachetée par la firme britannique Rolls Royce en 1995.</span><br />
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;"><b><span style="color: #660000;">Article modifié</span> le 1er septembre 2012.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/OH-58">Bell OH-58 <i>Kiowa</i></a> (Wikipedia.org)</span><br />
</div>Blogosphere Marahttp://www.blogger.com/profile/13569026872687896056noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5008774025923174075.post-72821093716693671512012-02-20T03:29:00.013+01:002016-06-26T22:29:34.656+02:00Hélicoptère utilitaire Boeing-Vertol CH-47 Chinook<div dir="ltr" style="text-align: justify;" trbidi="on"><b><i>Le CH-47 Chinook est un hélicoptère utilitaire avec un système bi-rotor caractéristique monté en tandem. Sa vitesse de pointe de 315km/h en fait actuellement l'hélicoptère militaire le plus rapide du monde. Conçu au début des années soixantes par Vertol Aircraft Corporation, devenu par la suite Boeing-Vertol, comme hélicoptère de transport lourd de troupes ou de frêt, il est actuellement toujours produit en série par Boeing Integrated Defense Systems et sert dans une vingtaine de pays différents, les deux plus importants utilisateurs militaires étant l'US Army et la Royal Air Force.</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a3/CH-47_2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a3/CH-47_2.jpg" width="580" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Historique du développement.</span></b><br />
<br />
A la fin de l'année 1956, le Département de l'Armée de terre (Department of the Army) annonce son intention de remplacer le CH-37 <i>Mojave</i>, propulsé par un moteur à pistons, par un nouvel hélicoptère équipé d'un turbomoteur.<br />
<br />
En 1957, Boeing-Vertol entame la conception d'un hélicoptère bi-rotor désigné Vertol Model 107 (ou V-107). En juin 1958, l'US Army signe un contrat avec Boeing-Vertol pour la production d'un hélicoptère désigné YHC-1A. Cette machine dispose d'une capacité d'emport de 20 hommes de troupes équipés. Cependant, elle est considérée par la plupart des observateurs de l'armée comme trop lourde pour mener des missions de transport d'assaut, et trop légère pour le transport logistique lourd.<br />
<br />
Cette appréciation entraîne la conception d'une nouvelle machine, plus grande et plus lourde, au même moment où Bell met au point le "Huey" destinée au transport d'assaut. En 1962, la variante YHC-1A destinée à l'US Marine Corps, amélioré et avec des équipement plus adaptés, est de son côté redésigné CH-46 <i>Sea Knight</i>.<br />
<br />
L'armée américaine souhaite disposer d'une machine rapide équipée pour les opérations tout temps, capable de transporter 7,255 kg sous élingue, ou 40 soldats avec leur équipement complet en soute. L'hélicoptère doit en outre disposer d'une rampe arrière de chargement rapide et être utilisable pour l'évacuation de blessés ou le transport d'éléments du système de missile <i>Pershing</i>.<br />
<br />
Photo ci-dessous: YHC-1B lors des test et évaluations de vol, à la fin des années cinquantes.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/HC-1B_in_flight_being_tested_and_evaluated.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/HC-1B_in_flight_being_tested_and_evaluated.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
L'hélicoptère qui se rapproche le plus de ses caractéristiques est le modèle de Boeing-Vertol. Le 21 septembre 1961, l'US Army sélectionne le Vertol Model 114, désigné YHC-1B. Un an plus tard, après le changement de la codification des systèmes militaires, il est redésigné officiellement YCH-47A et baptisé <i>Chinook</i>, d'après le nom d'une tribu amérindienne de la cote nord-ouest du Pacifique.<br />
<br />
Le YHC-1B comporte un train d'atterrissage quadricycle non escamotable et des nacelles carenées à compartiments étanches courant sur les trois quarts de la longueur du fuselage inférieur, étanche lui-aussi, lui assurant ainsi un supplément de flottabilité pour les opérations amphibies. Il est propulsé initialement par deux turbines moteurs Lycoming T55-L-5 de 2,200 chevaux (1,640 kW) montées de chaque côté de la cheminée arrière et reliées aux rotors par des arbres de transmissions. Les deux rotors sont contrarotatifs et permettent d'éliminer l'effet de couple. Si un des moteurs tombe en panne, l'autre est capable de compenser la perte de puissance et d'actionner les deux rotors.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/dAhDPyeCr34" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Versions militaires du <i>Chinook</i>.</span></b><br />
<br />
<ul>
<li><b>CH47A.</b> L'"hélicoptère de transport moyen tout-temps" CH-47A est propulsé initialement par deux turbomoteurs Lycoming T55-L-5 de 2,200 chevaux (1,640 kW) chacun, remplacés plus tard par des T55-L-7 de 2,650 chevaux (1,980 kW) ou des T55-L-7C de 2,850 chevaux (2,130 kW). Les premières livraisons à l'US Army débutent en août 1962. Au total, 349 exemplaires de cette version sont construits.<br />
<br />
Photo ci-dessous: des hommes de la Compagnie C, 1er Bataillon, 50ème Régiment d'infanterie (mécanisée), 1ère Division de cavalerie (Aéromobile) sont déposés par un CH-47A. Cay Giep Mountains, Sud-Vietnam, 30 octobre 1967.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bb/Ch47-chinook-vietnam.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bb/Ch47-chinook-vietnam.jpg" width="480" /></a></div>
</li>
<li><b>ACH-47A.</b> Au cours de la guerre du Vietnam, 4 exemplaires de l'ACH-47A sont réalisés avec une configuration similaire à celle du CH-47A, mais avec des blindages et un armement composé d'un lance-grenade M75 de 40mm dans le nez, un canon M24A1 de 20mm tirant vers l'avant et une ou deux mitrailleuses M18/M18A1 de 7.62mm, ou deux paniers lance-roquettes XM159B/XM159C FFAR (19 roquettes chacun) de 70mm montées sur des pylones de chaque côte du fuselage. Cinq postes de tir sont aménagés dans la cabine, chacun avec une mitrailleuse M60D de 7.62mm ou M2HB de 12.7mm sur afût mobile. Trois de ces machines, surnommées "Easy Money", "Stump Jumper" et "Birth Control", sont testées au Vietnam, mais son développement s'arrête là.</li>
<li><b>CH-47B.</b> Le CH-47B est une solution provisoire de Boeing-Vertol, en attendant la mise en service du CH-47C. Il est propulsé par deux turbomoteurs Lycoming T55-L-7C de 2,850 chevaux (2,130 kW) et de nouvelles pales de rotor. Il peut également être équipé de deux mitrailleuses M60D de 7.62mm installées sur des afûts mobiles dans l'embrasure des portes avant. Le premier prototype vole en octobre 1966, et les livraisons commencent le 10 mai 1967. 108 exemplaires sont construits.</li>
<li><b>CH-47C.</b> Le Boeing-Vertol 234, désigné CH-47C, est d'abord propulsé par deux turbomoteurs Lycoming T55-L-7C de 2,850 chevaux (2,130 kW), bientôt remplacés par des T55-L-11 de 3,750 chevaux (2,800 kW), cette version étant alors appellée "Super-C". La machine est équipée d'une transmission renforcée et une plus grande capacité d'emport en carburant. Elle décolle à la masse maximale de 22,680 kg et peut s'arrâcher de l'eau en cas de besoin à 20,865kg. 233 exemplaires du CH-47C sont construits.<br />
<br />
<b>Remarque:</b> les versions CH-47A, 47B et 47C seront employées intensivement durant la guerre du Vietnam, remplaçant le H-21 <i>Shawnee</i> dans le rôle de soutien aux missions d'assaut.</li>
<li><b>CH-47D.</b> En juin 1976, dans le cadre d'un programme de modernisation mis au point par l'US Army, un CH-47A, un CH-47B et un CH-47C sont entièrement démontés et mis à de nouveaux standards, constituant ainsi les prototypes du CH-47D.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://farm8.staticflickr.com/7048/6906267205_ffe70efe39_b.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://farm8.staticflickr.com/7048/6906267205_ffe70efe39_b.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Cette version dispose d'une propulsion plus puissante, deux Lycoming T55-L-712 de 4,867 chevaux (3,631 kW) chacun, d'une transmission plus performante, d'une nouvelle avionique, d'un système de localisation GPS et de nombreuses transformations mineures. Le premier exemplaire est livré en mars 1979 à la 101ème Division aéroportée. Au total, 472 CH-47A, CH-47B et CH-47C sont convertis en CH-47D. Le dernier exemplaire du CH-47D est livré à l'US Army Reserve Center de Fort Hood, au Texas, au début de 2002.</li>
<li><b>MH-47D.</b> Le MH-47D est une sous-variante du CH-47D développée en 1984 pour les forces spéciales. Il dispose d'une perche de ravitaillement en vol escamotable, d'un système de navigation par satellite, de systèmes de contre-mesures électroniques et de brouillage. 12 MH-17D ont été construits par Boeing IDS, 6 CH-47A et 6 CH-47C convertis. Ils servent exclusivement au sein du 160th Special Operations Aviation Regiment (SOAR) <i>Nightstalkers</i>, chargés des missions d'infiltration et d'exfiltration de commandos en territoire ennemi.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/17367896722" title="116081 by MaraJade2011, on Flickr"><img src="https://farm8.staticflickr.com/7771/17367896722_9be0f72249.jpg" width="500" height="343" alt="116081"></a></div>
</li>
<li><b>MH-47E.</b> La seconde version utilisée par les forces spéciales de l'US Army. Construit à partir de 1991, 26 exemplaires ont été produit en série. Ils servent tous également au sein du 160th SOAR <i>Nightstalkers</i>. Le MH-47E dispose des mêmes capacités que le MH-47D, mais inclut une capacité d'emport en carburant plus importante et un radar de suivi de terrain.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://farm8.staticflickr.com/7066/6906280067_f87ecffc97_b.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://farm8.staticflickr.com/7066/6906280067_f87ecffc97_b.jpg" width="480" /></a></div>
</li>
<li><b>CH-47F.</b> Le CH-47F est une version modernisée du CH-47D dont le prototype a effectué son premier vol en 2001. Les premières livraisons ont lieu le 15 juin 2008 à l'usine Boeing de Ridley Park, en Pennsylvanie. Il est prévu que cette version reste en service jusqu'en 2030.<br />
<br />
Photo ci-dessous: des soldats embarquent à bord d'un CH-47F. National Training Center (NTC), Fort Irwin, Californie, 11 novembre 2008.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/41/CH-47F_at_NTC_2008.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/41/CH-47F_at_NTC_2008.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Parmi ses mises à niveau figurent deux turbomoteurs Honeywell T55-GA-714A fournissant 4,868 chevaux (3,630 kW), une avionique améliorée comprenant un système de contrôle de vol digital BAe Systems, un fuselage redessiné de plus grande dimensions et permettant une réduction des coûts de maintenance ainsi qu'une durée de vie prolongée.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://www.globalsecurity.org/military/systems/aircraft/images/ch-47f_cockpit_army.mil-2007-08-17-083953.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.globalsecurity.org/military/systems/aircraft/images/ch-47f_cockpit_army.mil-2007-08-17-083953.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Le CH-47F peut voler à la vitesse maximale de 282km/h et emporter soit une charge utile de 9,530 kg, soit 44 hommes de troupes ou 44 parachutistes avec leur équipement complet. Il peut également transporter sous élingue un obusier M198 ou M777 de 155mm. Boeing a livré 48 exemplaires du CH-47F à l'US Army. Le 26 août 2008, la firme américaine a annoncé que l'armée avait signé un contrat d'une durée de cinq ans portant sur la livraison de 191 CH-47F supplémentaires, plus une option sur 24 autres unités. En outre, le 10 août 2009, le gouvernement canadien a fait savoir qu'il avait signé un contrat d'achat de 15 CH-47F, délivrables en 2013 et 2014. Ses machine serviront au sein de la Royal Canadian Air Force et seront stationnés sur la base de CFB Petawawa, dans l'Ontario.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/v_z8cXTdltE" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
</li>
<li><b>MH-47G.</b> Le MH-47G Special Operations Aviation (SOA) est actuellement utilisé par les forces spéciales de l'US Army. Il résulte d'un programme de mise à niveau et de conversion des MH-47D et MH-47E existants, qui inclut une nouvelle avionique digitale comparable à celle du CH-47F. En tirant les enseignements de son expérience opérationnelle en Afghanistan, le CH-/MH-47 est un excellent substitut à l'UH-60 <i>Black Hawk</i> pour les missions de transport d'assaut. Avec sa capacité de chargement élevé, son rayon d'action et sa vitesse élevée, un seul <i>Chinook</i> est capable d'accomplir la tâche de cinq <i>Black Hawk</i>.<br />
<br />
Photo ci-dessous: des employés de Boeing inspectent un MH-47G, 6 mai 2004, Ridley Park, Pennsylvanie. 11 mai 2004.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/70/MH-47.Chinook.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/70/MH-47.Chinook.jpg" width="480" /></a></div>
</li>
<li><b>CH-47J.</b> Version développée pour le compte de la Force Terrestre (JGSDF) et la Force Aérienne d'Autodéfense (JASDF) japonaises. La principale différence entre le CH-47D et le CH-47J est l'avionique. Le ministère japonais de la Défense a commandé 54 exemplaires: 39 pour la JGSDF et 15 pour la JASDF. Boeing-Vertol développe la cellule, et Kawasaki réalise l'avionique et l'assemblage final des exemplaires livrés en kits. Le premier exemplaire CH-47JA a été réceptionné en janvier 1986.<br />
<br />
Photo ci-dessous: CH-47JA au cours d'une cérémonie commune américano-japonaise, Base aérienne de Yokota, Japon, 22 août 2009.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ae/CH-47JA_20090822_Yokota_AFB-02.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ae/CH-47JA_20090822_Yokota_AFB-02.JPG" width="480" /></a></div>
</li>
<li><b>HH-47.</b> Le 9 novembre 2006, une nouvelle variante du <i>Chinook</i> a été sélectionnée par l'US Air Force, après avoir remporté la compétition Combat Search and Rescue (CSAR-X). Une commande de 141 exemplaires est prévu, et les quatre premières machines doivent être livrées en 2012. Ces machines sont destinées à remplacer les HH-60G <i>Pave Hawk</i> dans les missions de recherche et de sauvetage (CSAR).</li>
</ul>
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Versions civiles d'exportation.</span></b><br />
<br />
A la fin de l'été 1978, Boeing annonce le développement d'un hélicoptère civil destiné aux lignes commerciales. Deux versions de bases sont alors réalisées. Le <b>Boeing-Vertol BV-234LR</b> (LR pour "Long Range") bénéficiant d'une plus grande autonomie de vol, qui sera utilisé en configuration passagers, cargo ou mixte. Et le <b>Boeing-Vertol BV-234UT</b> ("Utility Transport") polyvalent, employé pour des tâches plus spécialisées telles la recherche et l'exploitation des ressources naturelles, le travail forestier et le transport lourd pour les travaux publics.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://farm8.staticflickr.com/7185/6906354751_c0a07508bd_b.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://farm8.staticflickr.com/7185/6906354751_c0a07508bd_b.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
La version 234LR est lancée en novembre 1978, à la suite de la signature avec British Airways Helicopters d'un contrat portant sur 3 exemplaires, porté plus tard à 6, nécessaire à cette société pour assurer le transport de passagers ou de frêt entre la côte anglaise ou écossaise, et les plate-forme de forage en mer du Nord.<br />
<br />
Photo ci-dessous: Boeing-Vertol 234LR de British Airways. Aéroport d'Aberdeen, 24 février 1985.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/55/British_Airways_Helicopters_Boeing_234_G-BISP.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/55/British_Airways_Helicopters_Boeing_234_G-BISP.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
En configuration passagers, le 234LR dispose d'une capacité supérieur à celle de tous les autres hélicoptères civils existants, avec 44 sièges disposés en quatre rangées de front. Il possède un confort comparable à ceux des avions de ligne: grands sièges, compartiment à bagages au plafond, toilettes et larges hublots. En configuration cargo, il peut emporter jusqu'à 9,070 kg de frêt en cabine ou 1,270 kg à l'extérieur, suspendus à un ou plusieurs points d'encrage. En configuration mixte, 18 passagers prennent place à l'avant de la cabine, et 7,260 kg de frêt et de bagages à l'arrière.<br />
<br />
Photo ci-dessous: Boeing-Vertol Model 234 (BV-234) au cours d'un vol commercial de l'Aviation Civile chinoise.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/59142844@N05/17367787212/player/" width="500" height="422" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Utilisateurs étrangers.</span></b><br />
<br />
Après les Etats-Unis, le plus important utilisateur étranger du <i>Chinook</i> est le Royaume-Uni. La Royal Air Force a acheté des CH-47C sous l'appelation <i>Chinook HC1</i>. Par la suite, leurs pales de rotor métalliques ont été remplacées par des pales en matériaux composites, et les hélicoptères redésignés <i>Chinook</i> HC1B. L'Armée de terre italienne a pris en compte des CH-47C sous la désignation <i>CH-47C</i> Plus. Avant la révolution islamique de 1979, l'Iran a également acheté des CH-4C revendus par l'Italie. Ainsi que le Maroc et la Libye.<br />
<br />
Le Boeing-Vertol Model 414 est la version d'exportation du CH-47D, également désigné <i>International Chinook</i>. La Royal Air Force s'est portée acquéreur du CH-47D sous la désignation <i>Chinook</i> HC2 (1982) et HC2A (1995) pour remplacer ses vieux HC1B.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/56/Chinook_hc2_za682_arp.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/56/Chinook_hc2_za682_arp.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Les autres utilisateurs du Boeing-Vertol 414 sont l'Australie, le Canada, l'Espagne, l'Argentine, la Corée du Sud, le Japon (CH-47J), les Pays-Bas, la Grèce, la Thaïlande, la Chine Populaire, Taiwan et Singapour. Note: les pays en rouge indiquent les anciens utilisateurs du <i>Chinook</i>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/be/World_operators_of_the_CH-47.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/be/World_operators_of_the_CH-47.png" width="480" /></a></div>
<br />
<ul>
<li><b>Argentine.</b> [Force aérienne] 3 CH-47C, retirés du service en 2004. [Force terrestre] 2 CH-47C, détruits lors de la Guerre des Malouines, en 1982, ou dans des accidents par la suite.</li>
<li><b>Australie.</b> [Royal Australian Army] 7 CH-47D en service en janvier 2012. [Royal Australian Air Force] 12 CH-47C en service de 1974 à 1989.<br />
<br />
Photo ci-dessous: CH-47D de l'Armée de terre australienne.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://farm3.staticflickr.com/2467/3823031928_de753ff9d4_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://farm3.staticflickr.com/2467/3823031928_de753ff9d4_o.jpg" width="480" /></a></div>
</li>
<li><b>Canada.</b> [Royal Canadian Air Force] 8 CH-47C. [Canadian Forces Joint Task Force Afghanistan Air Wing] 6 CH-47D (redésignés CH-147D) livrés en 2008. 15 CH-47F livrables en 2013-2014.</li>
<li><b>Chine populaire.</b> 9 BV-234LR.</li>
<li><b>Corée du Sud.</b> [Armée de Terre] 23 CH-47D opérationnels en novembre 2008. [Force Aérienne] 6 HH-47D en novembre 2008.</li>
<li><b>Egypte.</b> 15 CH-47C.</li>
<li><b>Espagne.</b> 13 Ch-47C. [Force Aéromobile de l'Armée de Terre] Désignation locale: HT.17. 9 exemplaires mis par la suite aux standards CH-47D. 6 nouveaux CH-47D achetés. En novembre 2008, 17 CH-47D opérationnels.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c2/CH-47D_Chinook_spanish_army_%28cropped%29.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c2/CH-47D_Chinook_spanish_army_%28cropped%29.jpg" width="480" /></a></div>
</li>
<li><b>Etats-Unis.</b> [US Army] Inventaire en novembre 2008: 213 CH-47D/F. [NASA] CH-47B. [Columbia Helicopters] 7 BV-234.<br />
<br />
Photo ci-dessous: CH-47B utilisé par la NASA. 12 août 1985.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f7/CH-47B_%28USA_66-19138_NASA_737%29.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f7/CH-47B_%28USA_66-19138_NASA_737%29.jpg" width="480" /></a></div>
</li>
<li><b>Grèce.</b> [Armée de Terre] 10 CH-47C (9 étant mis par la suite au standard CH-47D). En septembre 2008, achat de 15 CH-47DG/SD à la Chine populaire.</li>
<li><b>Iran.</b> 60 CH-47C achetés avant la Révolution islamique de 1979. En novembre 2008, la Force Aérienne iranienne (IRIAF) emploie 4 CH-47C, et l'Armée de Terre 22 CH-47C.</li>
<li><b>Italie. </b> [Aviation de l'Armée de Terre] 38 CH-47D (28 mis par la suite au standard CH-47D, équipés de pales de rotor en fibres de carbone et de turbomoteurs Lycoming T55-L-412E). En novembre 2008, 26 <i>Chinook</i> opérationnels.</li>
<li><b>Japon.</b> [Force Aérienne d'Autodéfense] 14 CH-47J en service en novembre 2008. [Force Terrestre d'Autodéfense] 54 CH-47J en service en novembre 2008.<br />
<br />
Photo ci-dessous: CH-47J de la Force Terrestre d'autodéfense. 11 janvier 2009.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6c/JGSDF_CH-47_20090111%28Narashino%29.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6c/JGSDF_CH-47_20090111%28Narashino%29.jpg" width="480" /></a></div>
</li>
<li><b>Libye.</b> [Force aérienne] 20 CH-47C en service en novembre 2008.</li>
<li><b>Maroc.</b> [Force Aérienne Royale Marocaine] 9 CH-47C opérationnels en novembre 2008.</li>
<li><b>Pays-Bas.</b> 7 CH-147 (mis aux standard CH-47D-Plus) rachetés au Canada + 6 nouveaux CH-47D livrés en 1995.<br />
<br />
Photo ci-dessous: CH-47D de la Force Aérienne néerlandaise. Royal International Air Tattoo, Fairford, Gloucestershire, Angleterre. 17 juillet 2006.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1a/Chinook.ch-47d.d-101.rnethaf.arp.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1a/Chinook.ch-47d.d-101.rnethaf.arp.jpg" width="480" /></a></div>
</li>
<li><b>Royaume-Uni.</b> [Royal Air Force] 33 <i>Chinook</i> achetés à partir de 1981.<br />
<br />
Photo ci-dessous: <i>Chinook HC2</i> (CH-47D). Aérodrome de Kemble, Gloucestershire, Angleterre. Juin 2004.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e2/Chinook.hc2.za677.arp.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e2/Chinook.hc2.za677.arp.jpg" width="480" /></a></div>
</li>
<li><b>Singapour.</b> 6 CH-47D + 12 "Super-D" un peu plus tard. En novembre 2011, 18 CH-47D/SD/SG opérationnels.<br />
<br />
Photo ci-dessous: CH-47SD/SG du Squadron 127 de la Republic of Singapore Air Force. Singapore Airshow 2010.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a7/127Sqn_CH-47SG.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a7/127Sqn_CH-47SG.JPG" width="480" /></a></div>
</li>
<li><b>Taiwan.</b> 3 BV-234.</li>
<li><b>Thaïlande.</b> [Armée de Terre thai] CH-47A provenant des surplus de l'US Army (mis par la suite aux standards CH-47D) + 5 International CH-47D livrés en 1989. 6 CH-47D opérationnels en novembre 2008.</li>
<li><b>Vietnam.</b> 34 CH-47A achetés initialement par le Sud-Vietnam, puis utilisés par la Force Aérienne populaire vietnamienne après la fin du conflit en 1975. (?) CH-47A opérationnels en 2010.</li>
</ul>
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;"><i>Chinook</i> au combat.</span></b><br />
<br />
C'est durant la guerre du Vietnam que le CH-47 gagne sa réputation. La 1ère Division de cavalerie forme un bataillon d'hélicoptère <i>Chinook</i> dès son arrivée sur place, début novembre 1965. Outre le transport de troupes, les missions les plus spectaculaires confiées au <i>Chinook</i> sont la mise en batterie des pièces d'artillerie sur des positions en générale inaccessibles par d'autres moyens, les "Fire Bases", et les ravitaillements en munitions nécessaires à celles-ci. Les CH-47 qui y servent sont généralement équipés de deux mitrailleuses M60 de 7.62mm disposées dans l'embrasure des portes avant. Sur 750 <i>Chinook</i> américains et sud-vietnamiens qui opèrent sur ce théâtre d'opérations de 1965 à 1975, environ 200 sont perdus au combat ou dans des accidents.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/3/34/Troops_Boarding_Helicopter_During_Operation_Crazy_Horse.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/3/34/Troops_Boarding_Helicopter_During_Operation_Crazy_Horse.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), l'armée iranienne a employé ses CH-47C <i>Chinook</i> et en a perdu 8 en opérations.<br />
<br />
En 1982, pendant la Guerre des Malouines, l'armée de terre et la force aérienne argentine ont employé 4 CH-47C (2+2), et en ont perdu 2 (1+1) en opération. La Royal Air Force, de son côté, a envoyé dans l'Atlantique Sud 5 <i>Chinook HC1</i>. Trois ont été perdu à bord du porte-conteneurs <i>Atlantic Conveyor</i>, lorsque celui-ci est coulé par deux missiles <i>Exocet</i> le 25 mai 1982.<br />
<br />
163 CH-47D américains et britanniques ont servis dans le Golfe Persique pendant les opérations <i>Desert Shield</i> ("Bouclier du Désert") et <i>Desert Storm</i> ("Tempête du Désert").<br />
<br />
Des CH-47D néerlandais, britanniques et américains ont également servis pendant la guerre du Kosovo, en 1998-1999.<br />
<br />
Aujourd'hui, le Canada, les Pays-Bas, l'Australie, l'Espagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis emploient leurs <i>Chinook</i> en Irak et/ou en Afghanistan.<br />
<br />
Photo ci-dessous: des soldats du 101st Division Special Troops Battalion, 101ème Division aéroportée, attendent d'embarquer à bord de CH-47 au sommet d'une colline, Afghanistan, 4 novembre 2008.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4a/Inbound_Choppers_in_Afghanistan_2008.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4a/Inbound_Choppers_in_Afghanistan_2008.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="color: #0b5394; font-size: 120%;">Fiche technique (CH-47D).</span></b><br />
<br />
<ul>
<li><b>Type.</b> Hélicoptère lourd de transport (frêt, troupes, assaut).</li>
<li><b>Equipage.</b> 3 hommes (pilote, copilote, mécanicien).</li>
<li><b>Capacité d'emport.</b> 33-55 hommes ou parachutistes équipés en configuration passagers, 12,700 kg de frêt en configuration cargo, ou encore 24 civières et 3 infirmiers en configuration MEDEVAC.</li>
<li><b>Propulsion.</b> Deux turbomoteurs Lycoming T55-GA-712 de 3,750 chevaux (2,796 kW) chacun.</li>
<li><b>Dimensions.</b> Longueur: 30.1m. Hauteur: 5.7m. Diamètre des rotors: 18.3m.</li>
<li><b>Masses.</b> A vide: 10,185 kg. Maximale au décollage: 22,680 kg. Charge utile: 12,100 kg.</li>
<li><b>Performances.</b> Vitesse maximale: 315 km/h. Vitesse de croisière: 220 km/h. Rayon d'action tactique: 740 km. Autonomie: 2,252km. Plafond opérationnel maximum: 5,640 m. Vitesse ascensionnelle: 10.1m/s.</li>
<li><b>Armement défensif.</b> Une mitrailleuse automatique rotative 6-tubes M134 Minigun de 7.62mm. Deux mitrailleuses FN MAG M240 de 7.62mm.</li>
</ul>
<br />
Photos ci-dessous: 1° Entretien d'un turbomoteur Lycoming T55-GA-714A d'un CH-47D, 30 août 2008. 2° Mitrailleuse M240 <i>Minimi</i> installée sur la rampe arrière d'un CH-47, Opération <i>Swarmer</i>, Irak, 16 mars 2006. Les soldats appartiennent à la Compagnie C, 3ème Bataillon, 187ème Régiment d'infanterie, 101ème Division aéroportée.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/97/Lycoming_T55-GA-712.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/97/Lycoming_T55-GA-712.jpg" width="480" /></a><br />
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2d/Chinook_Iraq_Operation_Swarmer_CH43_060316-N-5438H-011.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2d/Chinook_Iraq_Operation_Swarmer_CH43_060316-N-5438H-011.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="font-size:85%;"><b><span style="color: #660000;">Article modifié</span> le 26 juin 2016.</b><br />
<br />
<br />
<b><span style="color: #783f04;">Sources principales:</span></b><br />
• <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/CH-47_Chinook">Boeing CH-47 <i>Chinook</i></a> (Wikipedia.org)</span><br />
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